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Glossaire - Biographies
Aubazine2 - le Canal - les Abbés
Photos

- Abbaye d'Aubazine


- Présentation
* Culte : Catholique romain
* Type : ancienne Abbaye
* Rattaché à : l'Ordre de Citeaux (1142)
* fondation : (1127)
* Début de la construction : (1156)
* Fin de construction : (1176)
* Style dominant : architecture Romane
* Protection : l'Abbatiale, classé Monument Historique (1840)
* Protection : les Bâtiments Conventuels classé M.H. (1988)

- situation
* Pays : France
* Province : Limousin
* Département : Corrèze
* Commune : Aubazine

- Historique

L'histoire des débuts de l'abbaye Aubazine Obasina en "Occitan Forêt épaisse". Il est connue grâce à "2" textes du (XIIème siècle) :
"La Vita sancti Stephani Obasiniensis", élaborée par un moine de l'Abbaye entre la mort d'Étienne de Vielzot en (†1159) jusqu'en (1190). "Le Cartulaire" de l'abbaye Cistercienne d'Obazine donnant l'évolution du patrimoine de l'abbaye entre (1130) et (1140) jusque vers (1200). 2 Prêtres, Étienne de Vielzot, St Étienne d'Obazine, et Pierre, viennent de la haute Corrèze pour installer un ermitage près du village de Vergonzac. De nombres disciples, hommes et femmes, deviennent des disciples. L'évêque de Limoges, Eustache Eustorge, reconnaît la communauté en (1127). Ils construisent un monastère sur des terres octroyées par le Vicomte Archambault.

La communauté continuant à croître, le problème de son organisation se pose. La règle la plus proche des objectifs initiaux serait celle des Chartreux. Étienne rencontre en (1135) l'abbé Guigues de la Grande Chartreuse, mais les effectifs de la communauté sont trop importants pour lui appliquer cette règle. Guigues lui conseille de se rapprocher de l'Ordre Cistercien. Il va en fait fonder 2 abbayes, une abbaye d'hommes dont les bâtiments sont situés sur le versant Sud de la colline, et une abbaye de femmes, au fond du vallon de Coyroux. Le monastère de femmes est sous l'autorité canonique de l'abbé d'Obazine.

En (1142), Étienne reçoit l'habit religieux Cistercien devant Gérald, évêque de Limoges. Il demande à l'Abbaye Cistercienne de Dalon de leur envoyer des moines pour leur communiquer le mode de vie Cistercien. Il obtient l'affiliation de l'abbaye à l'ordre de Cîteaux en (1147), après avoir soutenu la création d'un monastère de femmes au Coyroux. Étienne donne l'assurance au "Chapitre Général" de Cîteaux de soumission du monastère de religieuses et la visite des abbés de Cîteaux, de La Cour Dieu et de Bellaigue. Le nombre de moines ne cessant pas de croître, l'abbaye fait plusieurs fondations. La 1ère pierre de l'église a été bénie le vendredi d'avant les Rameaux (1156) à proximité de l'ancien monastère. Une inscription dans une chapelle donnait une date de consécration de l'autel en (1176). Une autre, refaite au (XIXème siècle), précisait que la dédicace de l'autel avait été fait par Guarin de Gallardon, archevêque de Bourges, Gérald, évêque de Limoges. Parmi les plus célèbres abbés d'Obazine, on peut citer les 1ers qui ont favorisé l'essor de l'abbaye et sa notoriété Etienne de Vielzot fondateur d'Obazine (1159), Géraud Ier, fait rédiger la vie d'Étienne, mort en (†1164), Robert, très actif pour développer Obazine, il fit continuer la vie du fondateur et a renoncé à la charge d'abbé vers (1188), Géraud II de Gourdon, mentionné par l'auteur de la vie de St Étienne, encore en fonction en (1204).

Au (XVIIème siècle), l'abbaye compte près de 300 religieux. Des moines bâtisseurs venus de Bourgogne agrandissent le dortoir qui est aujourd'hui le plus vaste bâtiment de l'abbaye. Pour assurer le quotidien de l'abbaye, les Cisterciens d'Obazine fondèrent des granges en Limousin et en Quercy. Ces domaines agricoles étaient plus ou moins spécialisés selon leur site d'implantation. Autour de la cité de pèlerinage de Rocamadour, leurs granges fournissaient la ville Sainte, ou expédiaient leurs productions vers leur cellier de Martel, qui les vendait là ou qui les faisait acheminer vers Obazine. Ce fut une véritable entreprise d'encerclement opérée par Obazine avec des implantations aux "Alix, à Calès, à Bonnecoste, à Couzou, à Carlucet, La Pannonie".

Parmi les plus célèbres abbés commendataires d'Obazine, on peut citer François d'Escoubleau de Sourdis, Archevêque de Bordeaux décédé en (†1628), et Charles Antoine de La Roche Aymon, Cardinal Archevêque de Reims à partir de (1729), décédé en (†1777). En (1731), pour réduire les frais d'entretien, l'abbé Commendataire Guillaume Mathurin de Sers fait démolir 3 travées de la nef, ce qui la réduit de moitié. A la Révolution, le monastère fut confisqué. Le nom d'Obazine fut francisé en Aubasine vers la fin du siècle, ce qui explique le soin de la célèbre historienne de l'abbaye, Mme Barrière, d'utiliser la 1ère orthographe. A partir de (1852), le bâtiment est restauré par Paul Abadie.

En (1895), Coco Chanel est confiée, avec ses 2 soeurs, dans un orphelinat installé au (XIXème siècle) sous les combles de l'abbaye, elle y mène une vie austère et rigoureuse pendant 6 années qui marqueront profondément le style révolutionnaire de la future styliste. Elle s'est inspirée de ce lieu pour créer des vêtements aux lignes épurées harmonieuses, à l'instar de l'architecture de l'abbaye, aux couleurs neutres, noir et blanc comme les uniformes des soeurs et des pensionnaires, beige comme les couleurs des murs, ou pour former son logo, voir les C entrelacés des vitraux.

- le XXème siècle, la Théophanie

Ce monastère a pour origine une communauté de Clarisses du Sud de la France partie fonder une communauté au Maroc, à Rabat. Son but était de donner leur vie au monde Arabe Musulman. Les soeurs, sous l’impulsion de la jeune Abbesse Mère Véronique, apprennent alors la langue, l’Arabe. Dans les années (1950), les soeurs de Rabat partent pour quelques mois former à Nazareth des postulantes. Un bout de terrain est finalement concédé aux soeurs pour fonder un monastère Grec Melkite Catholique, finalement rejointes par les soeurs du Maroc. Elles entrent définitivement dans l’église Grecque Melkite et abandonnent les Clarisses. Mais en raison du conflit Israélo Arabe, les soeurs cherchent un endroit neutre, et s'installent en (1963) à l’abbaye d’Aubazine qui n’était plus habitée depuis 3 ans. En (1987), la Supérieure décide de se retirer des bâtiments et laisse la "Communauté du Verbe de Vie" s’installer en tant que locataire à leur place. Les soeurs s'installent dans une ferme attenante où à partir de (1987), elles aménagent une chapelle. Tous les murs sont recouverts de bois dont l'Iconostase a été peint par Juan Echenique.

<4>- Le monastère de la Transfiguration

Le 14 Septembre (1966), 2 moines de l'Abbaye de Bellefontaine, Frère Placide Desseille et le frère Dominique, qui deviendra le Père "Seraphim", en recherche d'un rapproche met avec la tradition de l'Orient et l'Orthodoxie adoptent le rite Byzantin et fondent le monastère de la Transfiguration à Aubazine. Ils sont rejoints pas plusieurs moines. Ils disposaient d’un terrain boisé de 7 hectares attenant à l'abbaye St Étienne, au flanc d’une colline et y construisent peu à peu une église de bois, un bâtiment communautaire comprenant la cuisine, le réfectoire, la bibliothèque, un bâtiment destiné aux hôtes de passage, un atelier et des cabanes séparées servant de cellules pour les membres de la communauté. La vie menée est Cénobitique, les offices à l’église, les repas et toutes les ressources étant communautaires. Au bout de 10 ans, en (1976), il décident de devenir Orthodoxes, en se rapprochant du monastère de Simonos Petra, au Mont Athos. Ils sont alors Rebaptisés, Réordonnés, ce qui est source d'un certain scandale au sein de l'Église catholique. L'évêque leur demande alors de quitter Aubazine. Une partie des ermitages est alors démontée. Le Père Placide Desseille est aujourd'hui Archimandrite du monastère St Antoine le Grand, le Père Séraphim est ermite au fort de l'île de Porquerolles.

- La communauté du Verbe de Vie

Entre (1986) et juillet (2010), la "Communauté du Verbe de Vie", issue du "Renouveau Charismatique" résidait à Aubazine, dans l'abbaye historique. De (2007) à (2009), un grand spectacle, Etienne d'Obazine, a été mis en scène par plusieurs associations du village, dont la "Communauté du Verbe de Vie". Le transfert de propriété de l'abbaye à l'Eglise Melchite du Liban, et la fin du bail ont conduit le propriétaire à fixer de nouvelles conditions de location jugées trop élevées par le locataire. Le "Verbe de Vie" a quitté l'abbaye en Juillet (2010), et les soeurs Melchites propriétaires, annoncent souhaiter ouvrir davantage l'abbaye aux visiteurs et chercher une nouvelle communauté.

- le Patrimoine


* L'église possède une armoire du (XIIème siècle), une des plus anciennes de France. Cette armoire a été étudiée par Viollet le Duc.
* Les vitraux Cisterciens sont célèbres.
* Le tombeau de St Étienne du (XIIIème siècle) en calcaire Oolithique ciselé, surmonté du gisant du moine fondateur grandeur nature, le monument funéraire a été offert par le Roi Louis IX.
* Des stalles sculptées du (XVIIIème siècle).
* L'église possédait un trésor d'orfèvrerie Limousine qui a été volé en (1905)
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