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Glossaire - Biographies
Chronologie - les Abbés
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- Baume les Messieurs


- Position
* Ordre : Bénédictin, Clunisien
* Fondation : (869) 1ère mention connue
* Fermeture : (1792)
* Archidiocèse de Besançon
* Diocèse : Saint Claude
* Styles : Roman, Gothique
* Protection : Classé Monument Historique (1862)
* Protection : Inscrit Monument Historique (1929), (1933)

- Situation
* Pays : France
* Région : Bourgogne Franche Comté
* Département : Jura
* Commune : Baume les Messieurs

- Historique

L'abbaye de Baume les Messieurs est située à 30 kilomètres de Cluny dont la congrégation a eu fortement partie liée avec l'Abbaye Jurassienne. Baume les Messieurs occupe un site naturel exceptionnel, formé par la rencontre de 3 vallées, dont la splendide reculée du cirque de Baume, située dans la région de Franche Comté, sur le territoire de la commune de Baume les Messieurs et dans le département du Jura l'Abbaye St Pierre est une ancienne Abbaye Bénédictine. L'Abbaye isolée au commencement est depuis longtemps jouxtée par le village de Baume les Messieurs. Un 1er établissement monastique a semble t'il été fondé au (VIème siècle) peut être par St Colomban ou St Lothain, et plusieurs fois dévasté. Le nom de Baume n'apparaît qu'en (869) dans la mention d'une Cella petit établissement monastique, qui est confiée en (890) par le Roi de Provence Louis III l'Aveugle à l'abbé Bernon de l'abbaye de Gigny pour la rendre conforme à règle de St Benoît. Celui ci quittera Baume avec quelques moines en (909)-(910) pour fonder l'abbaye de Cluny ce qui fera de Baume, avec Gigny, la mère de la grande abbaye Bourguignonne. Les 1ères" mentions de Baume datent du (IXème siècle). D'abord Mère de Cluny, Baume en deviendra, non sans conflits, la Fille au (XIIème siècle). Appelée Baume les Moines jusqu'au (XVIIIème siècle) et dédiée à St Pierre, l'institution sera longtemps prospère et constituera l'une des plus importantes abbayes de Franche Comté avant de tomber en Commende au (XVIème siècle) et de décliner en se Sécularisant au (XVIIIème siècle) puis de disparaître à la Révolution. Les bâtiments conservés, église, résidence de l'abbé, maisons cononiales, cours avec fontaine, datent de différentes périodes et témoignent d'une implantation monastique marquante dans un site typiquement Jurassien de reculée.

- la Nef Saint Pierre

Le développement de l'abbaye de Baume les Messieurs est ensuite mal connu mais son importance est déjà grande à la fin du (XIème siècle) alors que l'église Abbatiale, qui sera remaniée par la suite, est érigée sous les Abbatiats de Bernard 1er (1067) à (1083) et Alberich (1104) à (1139). Au (XIIème siècle) Baume, protégée par les Comtes de Bourgogne, contrôle 8 prieurés et 65 églises, surtout dans le Sud-Ouest du diocèse de Besançon mais aussi à Dole, Quingey ou Besançon. Riche entre autres possessions de vignes sur les coteaux du Jura, d'exploitations de sel à Lons le Saunier ou encore de moulins sur les rivières comme la Seille, l'Abbaye reste prospère jusqu'au (XVème siècle) malgré des conflits avec l'ordre Clunisien. Baume les Moines, c'est son nom jusqu'au (XVIIIème siècle) doit faire soumission à Cluny, elle est même réduite au rang de Prieuré de Cluny en (1147) par le pape Eugène III. L'Empereur Frédéric Barberousse accepte cette soumission en (1153) mais obtient plus tard le rétablissement de son rang d'Abbaye et Baume portera de (1157) à (1186) le titre d'"Abbaye Impériale". Après les conflits d'autorité religieuse, la papauté réitère en (1189) à (1191) la soumission de Baume à Cluny en accordant quelques points de satisfaction à l'abbaye comme son rang éminent dans l'ordre Clunisien ou une certaine liberté dans le choix de ses Abbés et la confirmation en (1202) à (1204) du titre d'Abbaye, L'Abbaye toujours à la recherche d'une plus grande autonomie aura aussi par la suite des différends avec l'archevêque du diocèse de Besançon. Elle devient cependant l'une des plus importantes Abbayes de Franche Comté du (XIIème siècle) au (XVIème siècle).

- la Maison Canoniale

Tombée en Commende, elle décline ensuite et évolue vers une Abbaye Aristocratique réservée à de nobles Chanoines. Elle est sécularisée par une bulle Papale de (1759) qui la transforme en Collégiale et le lieu change de nom, Baume les Moines devient alors Baume les Messieurs En (1763) Jean Joseph Expilly la nomme encore, Baume les Moines. Les revenus de l'abbaye sont encore en place dans la 2ème moitié du (XVIIIème siècle). comme la dîme dont se plaignent les habitants de Velesme, aujourd'hui Velesmes Essarts près de Quingey dans le département du Doubs, dans les Cahiers de Doléance en (1789) :

"Nous sommes les seuls qui payons aux Abbés de Baume une dîme d’une gerbe et demie par journal de grains dont nos terres sont emplantées".

Les bâtiments ont été plusieurs fois modifiés à la suite de dévastations ou d'incendies, il en reste l'église du (XIIème siècle) à base Romane avec sa grande nef 45 mètres de long et près de 14 mètres de haut et ses transformation Gothiques qui contient un ensemble de statuaire Bourguignonne du (XVème siècle) et un célèbre retable Flamand du (XVIème siècle), offert à l'abbaye par le ville de Gand, en Belgique actuelle en (1525), de grandes dimensions 3 mètres de haut sur 5m,40 de large, il représente en 25 panneaux de bois taillés, peints et dorés la vie du Christ. On y trouve aussi dans l'église les tombeaux en marbre de Renaud de Bourgogne Comte de Montbéliard, de Gérard de Vienne et d'Alix de Villars sa femme, de Gauthier de Vienne, Seigneur de Mirebel et de 3 Abbés Commandataires, Aimé de Chalon, Guillaume Poupet et Jean de Watteville. L'église conserve également plusieurs tableaux des (XVIème siècle) et (XVIIème siècles) comme une Vierge à l'Enfant avec St Guillaume, St Benoît et le donateur Guillaume Poupet.

On remarque aussi la façade de l'église avec son portail sculpté qui date du (XVème siècle) et la flèche Octogonale élevée sur la tour Sud au (XVIème siècle). La cour du cloître, aujourd'hui disparu, est ornée d'une fontaine et une autre cour est entourée des appartements des nobles chanoines du (XVIIIème siècle). L'ensemble a été vendu comme Bien National à la Révolution en (1793) et classé "Monument Historique" en (1849). Le "Conseil Général du Jura" est aujourd'hui propriétaire d'une partie des bâtiments.

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