Glossaire -
Biographies
Photos
- Beaune
- Présentation
* Type : Hôtel Dieu, Hospices
* Destination initiale : Hôtel Dieu, Hospices
* Destination actuelle : Musée de la Bourgogne
- et de la médecine Médiévale dans
- l'Occident Chrétien
* Style : Gothique Flamboyant avec toiture en tuile
- vernissée de Bourgogne
* Début des travaux : (1443)
* Fin des Travaux : (1457)
* Propriétaire : Hôpital moderne de Beaune
* Statut patrimonial : Classé Monument Historique
- (1862)
- Situation
* Pays : France
* Région : Bourgogne Franche Comté
* Département: Côte d'Or
* Commune : Beaune
- ses Origines
Les origines de Beaune remontent
à l'époque Gallo Romaine où elle était
déjà un grand centre de Viticulture. Le camp se
dota d'une enceinte pour se protéger des invasions barbares.
Cette enceinte fut démolit et reconstruite à
nombreuses reprises. Les remparts actuels datent du (XVème
siècle). Les Bastions datent du (XVIIème
siècle).
- Historique
Les
toitures aux vives couleurs
de l’Hôtel Dieu de Beaune ont partout
représenté la Bourgogne. Ce monument, construit
au temps où le pouvoir du Duc
s’étendait à la Flandre et aux
Pays Bas, a bénéficié d’un
luxe de moyens. Architecture et décoration doivent beaucoup
aux artistes Flamands fréquentant la cour de Bourgogne.
C’est un ensemble unique d’architecture civile
Médiévale, respecté et entretenu avec
soin au cours des âges. L'ancien hôtel des Ducs de
Bourgogne (XIVème siècle) et (XVIème siècle),
voisin de la Collégiale, abrite le "Musée du Vin
de Bourgogne".
Prise dans la ceinture des remparts, la masse imposante de la Porte
Marie de Bourgogne abrite depuis (2002) le "Musée des
Beaux Arts" dont les collections sculptures, peintures et dessins
s’échelonnent du (XVIème siècle) au
(XXème siècle). La peinture Flamande et
Hollandaise du (XVIème siècle) et (XVIIème
siècle) ainsi qu’une belle collection de peintures
de Félix Ziem (1821-1911), précurseur des
impressionnistes né à Beaune,
fasciné par Venise et sa lumière, en sont les
points forts.
La
"Salle des Pôvres" était le lieu de vie des
personnes malades. Les Soeurs assuraient les soins journaliers ainsi
que l'intendance gîte et le couvert. Ses poutres
polychromes sont uniques au monde.
La
Cour intérieure est magnifique. L'architecture des
bâtiments dégagent le respect pour une oeuvre
humanitaire qui a duré des siècles au service des
plus démunis. La toiture est constituée de tuiles
vernissées à l'intérieur , et
d'ardoises à l'extérieur.
La
façade extérieure reste très sobre. Il
s'agissait à l'époque de ne pas attirer la
curiosité des brigands. Cette façade se distingue
par sa grande toiture d'ardoises surmontée d'une
flèche abritant les cloches du carillon. De la cour
d'Honneur, on peut observer les toits en tuiles vernissées,
la galerie du 1er étage, le cloître du
rez de chaussée et le puits surmonté d'une
armature de fer forgée. Au fil des siècles, de
nombreux dons, et notamment des vignes, furent faits aux Hospices.
Actuellement, l'"Hôtel dieu" possède 61 hectares
de vignobles. Le vin produit est alors vendu aux enchères
comme le veut la tradition. Cette vente se déroule le
3ème dimanche de Novembre durant les 3 Glorieuses.
Toute la ville est en fête et de nombreuses animations sont
là pour le rappeler.
- Création de l'Hospice
d’Autun, Seigneur d’Authume et Chancelier de
Bourgogne, en ce jour de Dimanche, le 4 du mois
d’Août, en l’an de Seigneur (1443), dans
l’intérêt de mon salut,
désireux d’échanger contre des biens
célestes, les biens temporels, je fonde, et dote
irrévocablement en la ville de Beaune, un
hôpital pour les pauvres malades, avec une chapelle, en
l’honneur de Dieu et de sa glorieuse Mère".
La
démarche du Chancelier de Bourgogne a la forme un peu
sèche d’un marché dont
l’esprit est bien différent de la pratique
charitable du (XIIIème siècle). Avec
l’appui de Philippe le Bon, Rolin installe son
hôpital près des halles, du verger des religieux
de St François et de la rivière de la Bousaise.
Il le dote de 1.000 livres de Tours de rente annuelle
tirée sur la grande saline de Salins.
L’établissement est confié à
un Maître, dirigeant une communauté de Femmes
Dévotes; des Béguines venues de Malines qui
reçoivent leur règle en (1459). Le 1er Janvier
(1452), l'hôpital accueille son 1er patient, vieillards,
infirmes, orphelins, malades, parturientes, indigents,
fréquentent l'institution. La vie spirituelle est
confiée à 2 Chapelains. Le Chancelier
surveille le développement de
l’Hôtel Dieu jusqu’à sa mort,
en (†1461). Sa femme, Guigone de Salins, veille ensuite à la
prospérité de la maison. De tout temps, il n'a
jamais cessé de rayonner et a
fédéré d'autres
établissements à Pommard, Nolay, Meursault et
Beaune pour constituer une communauté que l'usage a
dès lors baptisée : Hospices de Beaune.
- sa Vocation Humaine
L'hospices
de Beaune s'inscrit dans un contexte historique particulier. Ses
fondateurs ont donné à l'institution une vocation
encore présente aujourd'hui à travers ses
diverses activités. Le 4 Août (1443)
naît l'Hôtel Dieu. La guerre de (100) ans s'est
achevée par la signature du traité d'Arras en
(1435). Toutefois les massacres continuent, les Ecorcheurs
pillent et ruinent les campagnes, provoquant misère et
famine. Les Beaunois sont dans leur grande majorité
déclarés indigents. Les bandes de pillards
écument la Bourgogne. En particulier les campagnes sont
visitées très régulièrement
ce qui engendre un mouvement d'exode rural vers les villes pour se
protéger. Le nombre des indigents augmente rapidement ce qui
conduit le Chancelier à faire construire un
bâtiment pour venir en aide aux plus démunis. La
pensée de Nicolas Rolin était de bâtir
le "Palais des Pôvres". Il exigea presque 10 ans de travaux
pour ce bâtiment d'architecture Gothique. A sa mort, sa femme
engagera sa personne et sa fortune personnelle pour assurer une
continuité de l'oeuvre.
L'hospice
fut dotée d’importantes
propriétés grâce à la
générosité des habitants de la
région. L’adjonction, au (XVIIème
siècle), des biens des Maladreries voisines et de
l’hôpital de Meursault, a encore
augmenté les ressources. L’Hôtel Dieu,
utilisé jusqu’en (1958), appartient au domaine des
"Hospice de Beaune", comme l’"hospice de la Charité",
le domaine de 58 hectares de vignes et l’hôpital
moderne. Le principe édicté par le Chancelier,
lors de la fondation, a été maintenu à
travers les ages, les pauvres, les infirmes et les malades sont
reçus, nourris et soignés aux frais de
l’hôpital. La même
fidélité aux origines a conduit les
administrateurs à conserver intacts les bâtiments
et le mobilier, grâce à un entretien scrupuleux et
d’habiles restaurations. L’Hôtel Dieu de
Beaune s’inscrit dans un quadrilatère. Les ailes
Nord et Sud qui encadrent la cour datent du milieu du (XVème
siècle). L’architecte Jacques Wiscrère,
se serait inspiré de l’hôpital St
Jacques de Valenciennes. Des ajouts des (XVIIème siècle) et
(XVIIIème siècle) sont venus compléter
l’ensemble Médiéval en le respectant.
Les 2 bâtiments principaux sont d’une conception
différente, adaptée à leur fonction.
- l'Aile Nord et l'Aile Sud
L'aile
Nord regroupe les logis de la communauté et des salles de
service. Très ouverte, elle met en oeuvre des
procédés architecturaux et décoratifs
d'une grande originalité. La façade, parcourue de
galeries, est surplombée d'une somptueuse toiture
rythmée de lucarnes et ornée de tuiles
vernissées, assemblées en motifs
géométriques. L'aile Sud abrite la Salle des
Malades. Elle n'offre que surfaces lisses et couleurs uniformes. Une
flèche élégante souligne
l'élan vertical de la construction. Cette
austérité voulue trouve son explication dans les
conceptions médicales de l'époque. Au moment ou
Nicolas Rolin fait édifier son hôpital, le
fléau le plus redouté est
l’épidémie peste, grippe, rougeole.
Les Médecins pensent que la maladie se répand par
l’air vicié. Les mauvaises odeurs miasmes,
signes de putréfaction, en sont le véhicule. Une
Salle des Malades doit être un espace
protégé des impuretés
extérieures. On a donc adopté le parti de limiter
le nombre et la taille des ouvertures. Le grand volume d’air
intérieur, lentement renouvelé, est
purifié grâce aux parfums encens, camphre et aux
herbes aromatiques.
Les
proportions et la disposition de la grande salle sont comparables
à celle de Tonnerre, 72 mètres, 14
mètres, 20 mètres. On y trouve le
même
berceau de bois lambrissé rythmé
d’entraits jaillis de la gueule d’animaux
fantastiques. 30 lits sont alignés le long des murs,
isolés les uns des autres par des cloisons et des rideaux.
Le décor originel a été
préservé. On retrouve, sur le pavement, les
initiales de Nicolas et de Guigone avec la devise de cette
dernière, Seulle. La chapelle, dans le prolongement de la
Nef, permettait à tous les alités de suivre les
offices et de participer par leurs prières au salut des
Bienfaiteurs.
- le XVIIème siècle
Le
(XVIIème siècle) a été une
période faste pour l’hôpital dont la
capacité a été portée
à 160 assistés. Des moyens importants ont
été consacrés à la
construction de nouvelles chambres pour les malades. La salle "St
Hugues", contenant 12 lits, résulte de la fondation
consentie par Hugues Bétault, receveur des consignations au
Parlement de Paris originaire de Beaune vers (1645). En (1658), le
jeune Louis XIV, fournit l’argent nécessaire
à l’agrandissement de l’infirmerie des
pôvres malades en danger de mort, afin que l’on
puisse séparer les hommes et les femmes salle St Nicolas.
3 ans plus tard fut ouverte la salle St Louis, elle aussi
destinée aux malades. Parmi les annexes, la cuisine est
remarquable par sa cheminée Gothique garnie de tous les
ustensiles. La pharmacie occupant 2 pièces
contiguës présente ses étains anciens et
toute sa collection de pots de faïence de Nevers. La visite
prend fin devant le polyptyque du "Jugement Dernier" de Roger Van der
Weyden, oeuvre majeure de l’art Flamand, qui peut
désormais être admiré dans ses moindres
détails. L'hôpital accueillit des malades jusqu'en
(1971), date à laquelle un nouvel hôpital, plus
adapté, fut mis en service. En visitant le musée,
vous découvrirez la "Salle des Pôvres", la
pharmacie, la cuisine.
- le Retable
La
scène à laquelle le Retable doit son nom se
déploie sur les 9 panneaux intérieurs,
flamboyants de couleurs, en 2 registres ordonnés autour
de la Pesée des Ames. Au dessus de l'archange St
Michel entouré de 4 anges qui annoncent la fin du
Monde au son de trompettes, le Christ préside
l'événement, assis sur un arc en ciel
flanqué des instruments de sa passion, porté par
2 autres anges. A ce même monde céleste
appartiennent la Vierge, St Jean Baptiste, les Apôtres et
d'autres personnages que l'artiste leur adjoints, un Pape, le duc de
Bourgogne, d'autres dignitaires hommes et femmes, qui se
détachent devant un somptueux fond doré. En bas
et aux extrémités gauche et droite du Retable, on
voit les morts ressusciter de leurs tombes, subir la pesée,
leurs péchés ou leurs vertus, feront pencher la
balance, et il se diriger vers les Flammes de l'Enfer ou vers la Paix
Céleste, un ange étant chargé de les
accueillir devant une porte semblable à celle de
l'Hôtel Dieu. Au feu d'artifice des couleurs de ce tableau
répondent les 6 panneaux extérieurs du
Polyptyque, au mur voisin, où figurent, dans des
représentations plus sobres, les portraits des fondateurs,
Nicolas Rolin et Guigone de Salins.
- la Collégiale
Non
loin de l'Hôtel Dieu, se dresse la
Collégiale Notre Dame, située au coeur de la
ville ancienne enserrée dans ses remparts, est l'une des
dernières grandes églises Romanes de Bourgogne.
L'ambition du parti architectural et la qualité de la
construction témoignent des largesses Ducales dont elle
bénéficia. Entreprise au milieu du
(XIIème siècle) sur le modèle
Clunisien, elle fut achevée au début du
siècle suivant, tout en conservant une remarquable
unité stylistique. C'est avec l'adjonction du porche au
milieu du (XIIIème siècle) que le style Gothique
fut introduit dans l'édifice. Parmi les Chapelles
latérales construites du (XIIIème siècle) au
(XVIème siècle) se distinguent
particulièrement celle de St Léger,
ornée d'un ensemble d'admirables peintures murales du
(XVème siècle), et celle du chanoine Bouton,
chef d'oeuvre de la Renaissance. La Vierge Romane en majesté
et un fragment d'autel offert par la duchesse Mathilde sont les
derniers témoins du mobilier d'origine. De magnifiques
tapisseries de Tournai du (XVème siècle), qui
retracent la vie de Marie, cette série exceptionnelle se
distingue par la vivacité de 19 scènes
représentées et par la finesse de leur
exécution. Elles sont exposées dans le choeur.
L'église conserve une trentaine de dalles et monuments
funéraires, des Retables sculptés des
(XVIème siècle) et (XVIIème siècle)
, un ensemble de tableaux du (XVIIème siècle) et
des ornements liturgiques. Elle remplace ainsi une petite
église à demi
souterraine qui s'avérait alors trop petite. Notre Dame
devint Collégiale sous le Pape Sixte IV puis Basilique
en (1957) sous le Pape Pie XII.
S'il
est une ville, en u>Bourgogne, dont le charme peut s’exprimer
dans l’harmonie des 2 couleurs, c’est bien
Beaune.
L’Or et le Rubis sont les teintes chatoyantes des grands vins
de Bourgogne, dont elle est la Capitale incontestée. Ces
mêmes teintes se retrouvent dans les toitures de
l’Hôtel Dieu, véritable "Palais des
pauvres", l’exemple le plus éloquent de cet art
Flamand et Flamboyant qui devint Bourguignon en pleins tourments de la
guerre de 100 ans. L’Or et le Rubis dominent aussi de leur
éclat le retable du "Jugement Dernier", de Roger Van der
Weyden, le plus grandiose des innombrables trésors que
renferme cette Institution Charitable.
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