Glossaire -
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Abbés
Photos
- Brantôme
- Présentation
* Culte : Catholique Romain
* Type : Ancienne Abbaye
* Protection : Classé Monument Historique
- (1840), (1891), (1912), (1957)
* Protection : Inscrit Monument Historique
- (1931), (1957)
Situation
* Pays : France
* Région : Nouvelle Aquitaine
* Département : Dordogne
* Ville : Brantôme
- Historique
L'Abbaye St Pierre de Brantôme a
été construite dans un site exceptionnel, au pied d'une
falaise en croissant surmonté d'un écrin boisé, au
bord d'une rivière, la Dronne, qui entoure la cité
Médiévale. Dès le (VIIIème siècle),
les moines Bénédictins ont vécu en Troglodytes, la
falaise fournissant abris et matière 1ère de
qualité pour la construction, d'une Abbaye. La tradition veut
que ce soit Charlemagne qui consacra, en (769), l'abbaye St Pierre de
Brantôme en y déposant les reliques d'un enfant martyr, un
des Sts Innocents, Sicaire. Cependant, beaucoup s’accordent
à dire qu’il est peu probable que les reliques du Saint
soient parvenues à Brantôme avant le (XIIème
siècle), lors des Croisades. 2 panneaux de bois doré
datant du (XVIIème siècle), dans le choeur de
l'église, illustrent la donation et le massacre des Innocents.
Les 1ères preuves concrètes de l’existence du
monastère Bénédictin datent de (867), dans les
actes du Concile d’Aix la Chapelle.
L’Abbé
de Brantôme était présent au Concile
d’Aix la Chapelle de (817), convoqué par Charlemagne afin
de réformer la vie monastique de son empire. De ce 1er
monastère rien ne subsiste, même pas la connaissance du
lieu exact de son implantation. Ravagée à 2 reprises
par les incursions Normandes, la 1ère Abbaye a en effet
été détruite par les Vikings en (848) et en (857).
Vers l’an (900) Bernard, Comte de Périgord, rend aux
moines les biens de l’abbaye de Brantôme dont il a
hérité de son père. Les moines reconstruisent un
nouveau monastère. L'abbaye retrouve une certaine
prospérité à partir du (Xème
siècle). C'est l'époque de la construction du clocher
Campanile à gables de style Roman Limousin (XIème
siècle).
L'Abbé de Brantôme, Grimoard fut nommé Evêque
d’Angoulême en (991). Il conserva le titre Abbatial de
Brantôme, ce qui lui permit de construire la cathédrale
d’Angoulême, consacrée en (1017), en partie
grâce aux revenus qui lui venaient de l’abbaye. Au cours de
ce (Ier siècle) du nouveau (millénaire), la discipline
Monastique à Brantôme s’était quelque peu
relâchée. Elie, Comte de Périgord, céda ses
droits sur Brantôme à l’Abbé de la
Chaise Dieu en (1080). Ce changement amena la réforme de la
communauté, la délivra du pouvoir laïque et donna un
nouvel essor à l'abbaye, qui se poursuivra durant les
(XIIème siècle) et (XIIIème siècle). La cité
prospère, devient une étape pour les Pèlerins en
route vers Compostelle.
- la Guerre de Cent ans
La guerre de 100 Ans causa les plus grands
dommages à Brantôme. Dévastée par les
troupes de Raimond II de Montaut, Seigneur de Mussidan en (1382),
l’Abbaye fut restaurée avant d’être
transformée par les Anglais en une sorte de château fort
en (1404). L’église Abbatiale, détruite, ne fut
restaurée qu’en (1465), et le cloître fut
rebâti en (1480). En (1501), alors que la communauté ne
comptait que 13 Religieux, l’élection Abbatiale
créa la division avec la nomination de 2 Abbés. La
crise, qui dura 3 ans, se termina par la cession de
l’Abbatiat au Cardinal d’Albret, 1er Abbé
Commendataire. A la mort de celui ci en (†1520), de nouveaux
désordres éclatèrent et 5 prétendants se
disputèrent la Crosse pendant 18 ans. Enfin, en (1538)
Pierre de Mareuil, Evêque de Lavaur fut reconnu comme Abbé
et s’efforça de rétablir la vie monastique et la
paix dans son abbaye. Il rattacha Brantôme à la
congrégation de Chezal Benoît. L’incorporation fut
complète en (1559) et 5 ans plus tard la communauté
comptait 37 religieux.
Même
dans cette congrégation, l’abbaye conserva ses
Abbés Commendataires. Le plus illustre d’entre eux fut
Pierre de Bourdeille, le mémorialiste connu sous le nom de
Brantôme, Abbé de (1558) à (1614). Son Abbatiat sauva
l’abbaye pendant les Guerres de Religion. Par 2 fois les
Réformés vinrent au monastère qui leur ouvrit ses
portes. Les Réformés respectèrent l’abbaye,
qui était alors riche et prospère. En (1636) la
congrégation de Chezal Benoît s’unit à la
congrégation de St Maur. Brantôme fut parmi les
1ers à accepter cette incorporation. A cette date
l’abbaye se trouvait dans une situation moralement et
matériellement déplorable. Les Mauristes
restaurèrent ou reconstruisirent les bâtiments. Lors de
l’édit de (1768), Brantôme ne comptait plus que 8
religieux.
- le Clocher
L'Abbaye de Brantôme est, du point de vue
architectural, une Abbaye Romane. Toutefois, la voûte de
l'Église, reconstruite au (XVème siècle), est
Gothique. Le clocher de l'église Abbatiale (XIème
siècle) est certainement le plus ancien Campanile de France. Il
a, en outre, la particularité d'être bâti non sur
l'église mais sur le surplomb rocheux de 12 mètres de
hauteur qui la domine. Son architecture à 4 étages
est pour le moins étonnante.
Il faut signaler la particularité de l’abbaye du
(XIIème siècle), dont une partie est construite dans la
falaise. Dans une dizaine de grottes aménagées dans la
falaise, il y avait le chauffoir et le lavoir des moines, le moulin
Abbatial, le pigeonnier troglodytique. La fontaine du rocher,
vouée à St Sicaire est toujours
vénérée pour ses vertus sur la
fécondité. La grotte du "Jugement Dernier",
aménagée au (XVème siècle), baignée
d'une atmosphère mystérieuse, décorée d'un
énigmatique, "Triomphe de la mort", et d'une Crucifixion
d'inspiration italienne, témoigne de la spiritualité qui
a animé pendant (1 millénaire) la communauté des
moines de Brantôme. Elle ne cessera par la suite de
décliner et ne comptera plus que 8 religieux en (1768).
L’abbaye est supprimée pendant la Révolution et
complètement restaurée au (XIXème siècle).
En (1850) l'Etat Français commande au peintre Périgourdin
Jacques Émile Lafon une peinture murale pour la chapelle de la
Vierge. Elle est aujourd’hui classée "Monument Historique".
- Visite de l’abbaye
De style Roman, l’abbaye de
Brantôme se compose aujourd’hui d’une église
Abbatiale et de Bâtiments Conventuels. Une partie du
cloître du (XIVème siècle) subsiste
également. L’architecture générale de
l’abbaye est de style Roman, la voûte Angevine du
(XVème siècle). L’église se caractérise par une nef
classique et élégante. Son chevet est
éclairé par 3 fenêtres en tiers point,
elles mêmes couronnées d’une baie en Croix. La
lumière pénétrant dans l’église
laisse sur le sol de magnifiques reflets colorés. Un bas relief
en pierre datant du (XIVème siècle) et
représentant le Baptême du Christ agrémente le
Baptistère. Voir le bénitier situé sous le porche
et reposant sur un magnifique chapiteau Roman orné
d’entrelacs. Au dessus, un bas relief du (XIIIème
siècle) illustre le "Massacre des Innocents". A
l’extérieur, près du portail principal,
l’ancien cloître a conservé l’une de ses
galeries du (XVIème siècle).
Les
Bâtiments Conventuels abritent la Mairie. L’escalier
monumental mène directement au dortoir des moines qui se
caractérise par une superbe charpente en bois et qui accueille
des expositions temporaires. Elle abrite aujourd'hui 2
intéressants musées consacrés pour l'un à
la Préhistoire et pour l'autre aux oeuvres
réalisées en état de transe par l'étonnant
Fernand Desmoulin (1853)-(1914). Un parcours Troglodytique, au cours
duquel vous découvrirez une dizaine de grottes, sous les rochers
de l'abbaye, dans lesquelles les 1ers Moines
s’installèrent, avant la construction de l’abbaye.
L'Église
Abbatiale a été classée, "Monument Historique",
dès (1840), le pavillon dit du, Corps de Garde, et la tour ronde
dépendant de l'ancienne abbaye l'ont été par
arrêté du 2 Mars (1891), le Pont Coudé Renaissance
et 3 reposoirs Renaissance, situés dans l'ancienne Abbaye le
furent par arrêté du 13 Janvier (1912), le cloître
du (XIVème siècle), les salles du rez de chaussée
donnant sur le cloître, les façades et toitures,
charpentes et escalier intérieur du Bâtiment Monastique du
(XVIIème siècle) ne furent classés que par
l'arrêté du 19 Février (1957).
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