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Glossaire - Biographies
l'Eglise
Photos

- Monastère Royal de Brou


- Présentation
* Culte : Catholique Romain
* Type : Gothique Flamboyant
* Début des travaux : 20 Août (1506)
* Fin des travaux : (1532)
* Architecte : Louis Van Bodeghem
* Style dominant : Architecture Gothique
* Protection : Classé Monument Historique (1862), (1935), (1950)

- Situation.
* Pays : France
* Région : Rhône Alpes
* Département : Ain (01)
* Commune : Bourg en Bresse
* Honneur : Le 20 Septembre (2014), Monument
- préféré des Français. le 5 Février (2015) trophée
- du Bressan de l'Année (2014)

* Le monastère a été désigné, monument préféré
- des Français au cours de l'émission de France 2 Le monument préféré des Français, à l'occasion des Journées européennes du Patrimoine.

* Le 5 février (2015), le Monastère royal de Brou a reçu le trophée du « Bressan de l'Année (2014) » par l'Académie de la Bresse.

- Historique

Le "Monastère Royal de Brou" situé à Bourg en Bresse dans l'Ain, une des capitales de l'ancien Duché de Savoie. Le monastère est un chef d'oeuvre de l'art Gothique Flamboyant Flamand du début du (XVIème siècle). Il se compose d'un ensemble de bâtiments monastiques construits entre (1506) et (1512), et de la somptueuse église St Nicolas de Tolentin de Brou, édifiée de (1513) à (1532) par Louis Van Bodeghem. Cet ensemble architectural rare a été bâti à grands frais par la très puissante Marguerite d'Autriche Duchesse de Savoie, gouvernante des Pays Bas Bourguignons, marraine et tante de Charles Quint. Le site, plat dans la cuvette de Bourg en Bresse, accueille depuis (II Millénaires) des tombes antiques, Paléochrétiennes ou Burgondes, dont des sarcophages exposés dans l'église.

Vers (927), St Gérard, alors évêque de Mâcon (886) (926), se retire sur le site et y fonde avec quelques compagnons un ermitage dans lequel il meurt et est enterré en (958. Les disciples qui étaient venus se grouper autour de lui, suivirent ses traditions, sous la direction d'un prieur. Le prieuré de Brou dépendait aussi de l'abbaye d'Ambronay. Les limites de sa dîmerie furent réglées, en (1084), par ordre de Hugues, archevêque de Lyon et une église sous le patronage de St Pierre) est construite sur sa tombe. Dépeuplé, dans les 1ères années du (XIVème siècle), à la suite d'on ne sait quel accident, il fut remis, en (1319), par Jean de Clermont, au Comte Amédée V de Savoie, à la condition d'y entretenir un religieux pour le desservir.

En (1506), Marguerite d'Autriche (1480)-(1530) Duchesse de Savoie, fille de l'Empereur Maximilien, petite fille de Charles le Téméraire et devenue Dauphine de France, Infante d'Espagne et Duchesse de Savoie par ses mariages successifs. veuve prématurément de Philibert II le Beau, Duc de Savoie, tant pour accomplir un voeu de Marguerite de Bourbon, sa belle mère, que pour laisser à la postérité un témoignage de son immense douleur, acheta le prieuré de Brou et obtint du pape l'autorisation de fonder, sur son emplacement, une église dédiée à St Nicolas de Tolentin, et un monastère propre à recevoir 12 religieux Augustins. Le 27 Août de la même année, elle pose la 1ère pierre de l'église, qui fut consacrée, le 22 Mars (1532), par Jean Joly de Fleury, évêque "d'Ebron in partibus".

Ce joyau du Gothique Flamboyant pour abriter 3 somptueux tombeaux, ceux de Philibert le Beau, de sa Mère et le Sien propre. De (1506) à (1532), elle suivra ce grand chantier, mené en 25 ans, où elle enverra les meilleurs maîtres d'oeuvre et artistes de France, puis de Flandres, l'architecte Loys Van Boghem, les peintres Bernard Van Orley et Jean Van Roome, le sculpteur Conrad Meyt. Édifié de (1506) à (1512), le monastère loge, jusqu'à la Révolution, une vingtaine de Moines Augustins chargés de prier pour les Princes enterrés à Brou. Il comprend plus de 4.000 m2 de planchers sur plusieurs étages. L'église est édifiée de (1513) à (1532). Sa haute toiture de tuiles vernissées et colorées, ses fastueux vitraux historiés, son jubé orné de dentelles de pierre, sa chapelle, ses tombeaux, ses retables, statues et autres splendeurs décoratives en font un exceptionnel musée de Sculpture Flamande du XVIème siècle).

Les Augustins de la congrégation de Lombardie restèrent les gardiens des tombes de Marguerite de Bourbon, de Philibert le Beau et de Marguerite d'Autriche, jusqu'au 4 Mars (1658), et furent remplacés par les Augustins de la congrégation de France. La Révolution chassa ces derniers. Durant celle ci, à l'automne et l'hiver (1793)-(1794), le cloître abrite le 1er Régiment de Hussards et est ainsi sauvé des démolitions. Le 31 Janvier (1794), la municipalité de Bourg fait enfermer les prêtres abdicateurs à Brou.

- Les Prieurs

Le plus ancien prieur connu est :

* 927-958 : Saint Gérard, le fondateur.
* 1084 : J. Gilli.
* 1168 : Clément, religieux d'Ambronay.
* 1289 : F. Jean de Saint-Alban.
* 1298 : Étienne de Rignieu.
* 1319 et 1324 : Jean de Clermont, religieux d'Ambronay.
* 1359 : F. Guillaume Cadot.
* 1367 : F. Pierre de Mugnet.
* 1371 : le Cardinal de la Tour avec pour administrateur F. Mattin de Chambut, religieux de Cluny, prieur de Ratenelle et doyen de Noblens (Villereversure).
* 1384 : F. Jean de Loges.
* 1384 : Pierre cardinal de Thurey.
* 1415-1435 : F. Philibert de Chilley, religieux de Saint Oyen.
* 1447 : F. Anthoine Fornier.
* 1455-1491 : Bertrand de Loras, prieur de Saint Sorlin.
* 1492 : Bernardin Oudin.
* 1505 : Le dernier prieur Jean de Loriol, chanoine des Églises de Genève et de Vienne, protonotaire apostolique, abbé de Saint Pons, prieur commendataire de Brou et évêque de Nice (1505). C'est ce dernier qui fut l'auteur de l'union survenu en 1505 avec l'église Notre Dame de Brou, par bulle du pape Jules II.

- Construction

La construction débute en (1506). Retournée en Belgique pour assurer la Régence dans l'attente de la majorité de son neveu Charles Quint, Marguerite d'Autriche choisit elle même les chefs de chantiers, les peintres, les sculpteurs, l'architecte, elle fait appel à des artistes d'Europe du Nord, se fait envoyer de Malines des échantillons et des maquettes. Sa volonté explique qu'au début du (XVIème siècle, aux portes de l'Italie Renaissante, se dresse un monument gothique de cette importance. Le monastère, confié aux Augustins, possède 3 Cloîtres, dont la situation n'a pas évolué. Marguerite d'Autriche avait prévu d'y achever son veuvage, mais meurt trop tôt. La construction s'achève en (1532), 2 ans après sa mort, et elle y est enterrée auprès de son époux et de sa belle mère.

Thomas Riboud (1755)-(1835), avocat Lyonnais, député de l'Ain et membre du conseil des "Cinq Cents" sauve l'ensemble de Brou de la destruction en le faisant déclarer "Monument National par la Convention". L'église du monastère fait l’objet d’un classement au titre des "Monuments Historiques par la liste de (1862)". Les 2 1ers cloîtres font l’objet d’un classement au titre des "Monuments Historiques depuis (1889)". Le 3ème cloître fait l’objet d’un classement au titre des "Monuments Historiques depuis le 16 Janvier (1935)". Dans le 3ème cloître la présence d'une Grille en fer forgé provenant du Château de la Moussière à Biziat. Cette grille fait l’objet d’une inscription au titre des "Monuments Historiques depuis le 13 Mars (1950)".

- Le Musée Municipal de Bourg en Bresse

Les Bâtiments Monastiques, construit à l'emplacement d'une nécropole gallo-romaine au tout début du (XVème siècle) sont propriétés de la ville de Bourg en Bresse, qui y a installé son Musée en (1922). Ce musée présente au rez de chaussée un ensemble de statues religieuses allant du (XIIIème siècle) au (XVIIème siècle) et, à l'étage, une collection de peintures du (XVIème siècle) au (XXème siècle) "Bernard Van Orley, Pieter Coecke van Aelst, Colijn de Coter, Nicolas Victor Fonville, Gustave Doré…") et d'art moderne. Autre élément remarquable à Brou, le monastère, édifié de (1506) à (1512) pour les quelques moines Augustins chargés de prier pour les personnes enterrées à Brou, qui comporte 3 cloîtres. Chacun répondait à une fonction particulière, le 1er était un lieu de transition entre le monde extérieur et la communauté des moines. Il aurait abrité les appartements de Marguerite d'Autriche qui avait prévu de passer le reste de sa vie à Brou. Le 2ème remplissait la fonction de lieu de médiation et de promenade et le 3ème répondait aux besoins pratiques de la vie monastique.

- le Monastère

Vu de l'extérieur, le monastère Royal de Brou est remarquable pour son sublime toit polychrome aux motifs losangés et son grand portail Renaissance dont le tympan sculpté représente Marguerite d'Autriche, Philibert le Beau et leurs Saints Patrons. Le monastère se divise en 3 parties, l'église, les appartements de Marguerite d'Autriche et les Bâtiments Monastiques qui abritent désormais le musée de Brou. La visite démarre par le 1er cloître entouré de galeries à la Française. La galerie Nord donne justement accès à l'église. Vous remarquerez alors un vitrail du (XVIème siècle) représentant Suzanne accusée par les vieillards et disculpée par Daniel, "scène de l'Ancien Testament". Puis sur votre droite, vous trouverez la chapelle de Montécuto. Dans celle ci, vous découvrirez une maquette du monastère en chantier vers (1525). Poursuivez dans le transept et vous aurez le meilleur angle de vue sur la longue Nef, à gauche et sur le Choeur à droite. Partie capitale de l'église, le Choeur est séparé de la Nef par un Jubé magnifiquement sculpté et orné de statues religieuses.

Aussitôt passé le Jubé, vous serez frappé par l'architecture flamboyante du Choeur. C'est également dans cette partie centrale que vous pourrez observer les 74 stalles en chêne puis les 3 tombeaux, Marguerite d'Autriche à gauche, son époux Philibert le Beau au centre et la mère de celui ci, Marguerite de Bourbon, à droite. Chefs d'oeuvre de finesse, ces 3 tombeaux symbolisent l'art Flamand dans toute sa splendeur. Les tombeaux de Marguerite et de Philibert ont une caractéristique commune plutôt originale. Chacun est représenté en double, en tenue de cérémonie dans la partie Haute du tombeau et dans son linceul dans la partie Basse.

A gauche du choeur, vous accèderez à la Chapelle Marguerite, remarquable pour son retable des "Sept Joies de la Vierge", sculpté dans le moindre détail. La visite se poursuit par la sacristie située à droite du Choeur. Une fois de retour dans le 1er cloître, vous avancerez jusqu'au 2ème cloître. Vous arriverez ainsi dans la partie musée du monastère. Appelé "Musée de Brou", l'établissement offre une sélection d'oeuvres d'art "Français, Flamand et Italien du (XVème siècle) au (XXIème siècle)". La collection permanente est exposée dans les différents pièces monastiques, la salle Capitulaire et le Réfectoire au rez de chaussée puis les cellules des Moines à l'étage. Du musée, vous accèderez également au 3ème cloître, symbole du style Bressan.

Le 20 Septembre (2014), le Monastère a été désigné "Monument préféré des Français" au cours de l'émission de France 2 Le monument préféré des Français, à l'occasion des "Journées Européennes du Patrimoine". Le 5 Février (2015), le Monastère Royal de Brou a reçu le trophée du "Bressan de l'Année (2014)" par "l'Académie de la Bresse".

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