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- l’hostellerie des Dames
Cet édifice du (XVIème siècle) a d’abord été affecté à l’accueil des Epouses qui accompagnaient les visiteurs de l’abbaye, Nobles
ou Riches hommes d’affaires qui, seuls, avaient le droit de franchir la Clôture Monastique. Plus tard, le bâtiment servit de taverne où les moines
commercialisaient leur vin. Au (XIXème siècle), il devint école primaire avec logement de l’instituteur. L’association Renaissance de l’Abbaye
de Clairvaux a entrepris (1992)-(1997) la restauration complète du bâtiment alors abandonné en y créant notamment une salle d’Accueil
pour les visiteurs et une salle d’Exposition à l’étage.
- le Bâtiment des Convers
Les frères Convers étaient des religieux chargés de la mise en valeur des domaines de l’abbaye, alors que les Moines de Choeur
consacraient leur temps à la Prière, à l’étude et à la copie des Manuscrits. Le Bâtiment des Convers, long de 74 mètres, avec cellier et réfectoire
semi enterrés et dortoir à l’étage, comprend 13 travées à 3 nefs par niveau. Le cellier est voûté d’ogives en plein cintre et l’ancien dortoir
possède des voûtes d’arêtes. On pense que ce bâtiment a été commencé avant la mort de St Bernard. Par son espace, sa lumière et la pureté de ses lignes,
l’édifice reste un témoignage irremplaçable de l’Architecture Cistercienne du (XIIème siècle). L’acoustique remarquable du dortoir en fait aujourd’hui
un espace privilégié pour la Musique.
- le Lavoir des moines
Cette grande salle construite au (XVIIIème siècle), très haute, est particulièrement imposante avec ses 2 nefs voutées
d’arêtes séparées par une rangée de grands piliers carrés. Elle a d’abord servi de Double Moulin, à farine et à huile, dont les meules étaient actionnées
par l’eau du canal qui la longe. La farine allait directement dans des fours à pain. Au (XIXème siècle), la Prison transformera les lieux en lavoir
en créant un splendide bassin pour rincer le linge bouilli dans les fours conservés. C’est aujourd’hui un Restaurant à la fois pour le personnel Pénitentiaire
et pour les groupes qui visitent l’abbaye et souhaitent se restaurer dans ce bel endroit. C’est évidemment une erreur historique de l’appeler
"lavoir des moines" mais comment le rebaptiser contre plus d’un siècle d’usage par ceux qui le fréquentent tous les jours
- la Grange
Elle est située à l’intérieur du mur d’enceinte, au confluent de la petite rivière qui prend sa source à la Fontaine St Bernard,
splendide clairière au coeur de la forêt à 3 kilomètres de Clairvaux, et du long canal créé par les 1ers moines pour dériver les eaux de l’Aube
vers l’abbaye. Les moines étaient grands consommateurs d’eau pour les viviers des carpes, les roues des moulins et de la forge, l’assainissement des bâtiments.
La grange possède la belle charpente traditionnelle des granges Cisterciennes à 3 nefs, avec de grands toits de tuiles plates descendant latéralement
très bas. Elle n’a été construite qu’au (XVIIIème siècle mais en respectant la belle forme donnée à toutes les granges réalisées par l’abbaye
depuis le (XIIème siècle) dans le Pays de Bar sur Aube.
- le Travail des Moines
Les moines de Clairvaux n’allaient pas couper des arbres en forêt ni aux champs pour faire la moisson. Il leur fallait travailler
au sein de l’abbaye, jamais loin de l’Abbatiale où il devait se rendre 7 fois par jour pour chanter les Psaumes. Leur travail était au Scriptorium pour copier et recopier inlassablement les "Livres Saints" et les grandes oeuvres de la Littérature Grecque et Latine.
Il fallait doter de livres les abbayes de la filiation au fur et à mesure des créations. La tradition Bénédictine voulait que la Calligraphie soit riche de
dessins et de couleurs. Les moines étaient maîtres en Enluminures. Bernard de Clairvaux intervint et demanda que les manuscrits, comme l’architecture,
traduisent l’ascèse de la condition monastique. Les enluminures Claravalliennes devinrent Monochromes. Le Scriptorium de Clairvaux
était organisé de telle sorte que l’abbaye dispose toujours d’un fonds de 1.800 ouvrages. Après le (XVIème siècle), l’abbaye développa sa bibliothèque par achats de fonds de Bibliophiles. A la Révolution, elle comportait plus de 40.000 ouvrages. Par mesure de sécurité, les autorités locales les firent transporter
à Troyes. On peut toujours aller admirer la Cathédrale de livres reconstitué à la "Médiathèque de l’Agglomération Troyenne". Ce fonds Clairvaux est la plus
importante collection Médiévale Française. On peut notamment y admirer la "Grande Bible" de St Bernard, en 6 tomes, terminée en (1151).
Le (XVIIIème siècle) marque la renaissance de Clairvaux. Si il ne reste plus
que 54 religieux en (1768), leurs
propriétés représentent 15.000 hectares de forêts et plus de 4.000 hectares de terres labourables. Ils dirigent un vaste
bassin industriel comprenant des mines, des hauts fourneaux, des forges, auquel s'ajoutent nombre de maisons à Bar sur Aube,
Troyes et Dijon. Après (1740), sous l'Abbatiat de Pierre Mayeur, des travaux interviennent pour mettre l'Abbaye au goût du
jour. Si l'Abbatiale de Clairvaux III est préservée, les bâtiments monastiques de Clairvaux II sont détruits, sauf le
bâtiment des Convers. Le nouveau monastère s'élève alors autour d'un cloître classique, vaste carré de 50 mètres
de côté, que l'on peut encore observer.
- La Prison Centrale
L'Abbaye fut déclarée bien National à la
Révolution le 2 Novembre (1789), puis vendue à des particuliers en (1792), elle abrita ainsi une Papeterie,
une Brasserie, et une Verrerie. Sa riche bibliothèque est alors transférée à Troyes, où elle enrichit aujourd'hui encore
le fonds de la bibliothèque municipale. Des bâtiments d'origine, seuls subsistent aujourd'hui le dortoir et le cellier des Converts, en cours de
restauration. Les autres bâtiments, dont le grand Cloître, datent des (XVIIème siècle) et (XVIIème siècles), et viennent tout juste
de passer de la tutelle du ministère de l'Intérieur à celui de la Culture, ce qui laisse espérer une restauration plus
complète, et des visites plus libres qu'actuellement, la prison se limitant aux bâtiments construits en (1971) et à la
cours d'honneur. A noter que les Orgues et les Stalles de l'église Abbatiale détruite en (1812) et (1819) ont été
réaménagées dans la Cathédrale de Troyes au début du (XIXème siècle).
En (1808), Napoléon rachète Clairvaux pour en faire la plus grande Prison de son temps et le Grand Cloître en devient
le bâtiment principal. Un entresol est
construit pour en augmenter la surface car les dortoirs vont accueillir 2.700 condamnés pendant le (XIXème siècle). Des drames successifs
marqueront cette période et notamment l’affaire Claude Gueux, illustrée par l’extraordinaire récit qu’en fit Victor Hugo. La loi de (1875) rendant obligatoire l’enfermement cellulaire, l’administration pénitentiaire va alors installer les sinistres Cages à Poules qui seront utilisées
jusqu’en (1970), date de la construction de bâtiments modernes à l’emplacement de l’ancienne Abbatiale. Le Grand Cloître des détenus est resté en
l’état et sa visite, très émouvante, est une occasion de réflexion sur l’enfermement et la liberté. Pour que les détenus bénéficient quand même d’un lieu
de culte, le réfectoire devient Chapelle. Elle le restera jusqu’en (1970) avant d’être abandonnée aux chouettes qui hantent son espace délabré,
étonnant vestige hors du temps, à qui la musique redonne mystère et spiritualité.
La transformation d'abbayes en prisons au
(XIXème siècle) est courante, le Mont St Michel, Fontevraud, et est liée à la
réforme du système pénal qui instituait une nouvelle pénalité, la privation de liberté. Des Abbayes avec leurs murs
d'enceintes semblaient alors idéales. L'ensemble de l'Abbaye fut ainsi occupé par la prison, le bâtiment des Convers
devint prison de Femmes puis ateliers. Le grand cloître devint la grande détention Masculine. En (1812), l'Abbatiale fut
malheureusement vendue comme carrière à pierres pour honorer des dettes. Le directeur de la prison fut révoqué suite à
cela car il n'y avait plus de lieu de Culte pour les détenus
- la Chapelle de la prison des enfants
La porte d'entrée des visiteurs de l'abbaye donne sur une petite Chapelle, style Néo Gothique construite en (1860) dans
l'espace jadis affecté aux chevaux et carrioles du père abbé et transformé en colonie agricole pour les Jeunes délinquants de l'époque.
Il est classé "Monument Historique depuis (1981) et appartient au
ministère de la culture depuis (2003). Des restaurations sont en cours. Pour les autres bâtiments visibles au grand public
nous pouvons mentionner, le grand cloître d'architecture classique, bâtiment dédié aux moines du (XVIIIème siècle).
Il appartient également au Ministère de la Culture.
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