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Glossaire - Biographies
Chronologie - les Abbés
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- St Guilhem


- Dimensions
* Fonction usage : Eglise
* Abside : diamètre 11,20 mètres
* Eglise : Longueur 39 mètres
* Nef : largeur 6 mètres
* Nef : Longueur 23 mètres.
* Largeur totale du bas côte Nord 2,70 mètres
* Largeur totale du bas côte Sud 2,50 mètres
* Largeur : Transept 5,20 mètres
* Longueur : 27 mètres

- Autres dimensions de l'Eglise
* Diamètre de l'Absidiole Sud : 4,90 mètres
* Diamètre de l'Absidiole Nord : 4,60 mètres

- Dimensions du Narthex
* Longueur : 5,50 mètres
* Largeur : 5,20 mètres

- Dimensions de la Crypte
* Longueur du couloir transversal : 10,50 mètres
* Largeur du couloir transversal : 2 mètres.
* Longueur de la confession : 6,70 mètres
* Largeur de la confession : 4,60 mètres

- Dimensions du Cloître
* Galerie Nord : Longueur 21 mètres
* Galerie Nord : Largeur 2,85 mètres
* Galerie Ouest : Longueur 29 mètres.
* Galerie Ouest : Largeur ,3,53 mètres

- De nos jours

Depuis (1840), la prise en charge de l'Abbaye par les Monuments Historiques arrète les dégradations, les restaurations successives, entreprises à partir de (1960), restituent avec fidélité l'aspect originel de l'édifice. En (1987), l’ensemble de l'abbaye de Gellone est classé Monuments Historiques. Le 5 Décembre (1998), l’Abbaye de Gellone est classée au "Patrimoine Mondial par l’U.N.E.S.C.O." au titre des Chemins de St Jacques de Compostelle. Une communauté du Carmel St Joseph a rendu, depuis la fin des années (1970), l'Abbaye à sa vocation primitive. Aujourd'hui encore, le monastère est l'un des plus importants foyers spirituels et Culturels du Languedoc.

L'Autel de Guilhem malgré les vicissitudes de l’Histoire, il nous est aujourd’hui bien restitué. Ce meuble liturgique fait de marbres blanc et noir, incrusté de verre coloré est d’une grande beauté et tout à fait exceptionnel. Considéré comme une pièce d’art appartenant au (XIIème siècle), son étude approfondie permettra peut être d’affirmer un jour, qu’il s’agit en fait d’une oeuvre du (IXème siècle). Il pourrait être l’autel étincelant, dont nous parlent les textes. Autel, que Guilhem aurait ramené d’Aix la Chapelle jusqu’à sa retraite Gellonaise. L’Iconographie de l’autel représente le St Sauveur, auquel l’église était dédiée. Il est donc probable qu’il aura été le maître autel de l’église.

Le panneau de Gauche représente le Christ en majesté dans une Mandorle et encadré des symboles des évangélistes, "St Jean l’aigle, St Mathieu l’homme, St Luc le taureau , et St Marc le lion". Le panneau de Droite représente la Résurrection, le Christ en croix est encadré de la Vierge et de St Jean, mais aussi de "petits hommes sortant de leurs tombeaux et de fleurs". Les 2 panneaux sont encadrés d’une bande de Rinceaux au décor floral enrichi d’incrustations de verres colorés. Cette oeuvre exceptionnelle d’inspiration Byzantine est aujourd’hui installée dans l’Absidiole Sud de l’église.

- Le Cloître

Au Sud de l’Abbatiale se trouvent les vestiges du cloître dont il ne subsiste que la galerie Nord et une partie de la galerie Ouest, du (XIème siècle). Les galeries Sud et Est, du (XIIème siècle), très richement sculptées ont été détruites. A l’origine, il s’agissait d’un cloître à étage, au (XIIIème siècle), on construisait des galeries au 1er étage, qui mettaient en communication les Bâtiments Conventuels, notamment le dortoir avec l’église, à ce niveau et la tribune à l’emplacement actuel de l’orgue, les moines ayant fait le choix de "l’alto coro". Ainsi, la construction des galeries supérieures du cloître répondait aux besoins liturgiques de ces moines Bénédictins qui obéissant à "l’opus Dei" se rendaient 7 fois par jour dans le choeur.

En (1790), l’église devient paroissiale et échappe ainsi à la destruction. Longtemps négligé, le cloître sera fortement ébranlé à l’occasion d’une crue terrible du ruisseau, Verdus. En (1817), menaçant ruine, il deviendra alors une carrière de pierre, ses moellons serviront de matériaux de construction dans le village de St Guilhem le Désert et aux alentours. Cependant, une grande partie des sculptures du cloître, près de (150) pièces fut acquise par Pierre Vernière, juge de paix à Aniane. En (1905), la collection fut cédée à l’architecte américain Georges Grey Barnard, partit pour les Etats Unis, où, elle constitue aujourd’hui, l’un des joyaux du célèbre "Musée des Cloîtres de New York". Quelques belles pièces furent également sauvées de la destruction par la Société Archéologique de Montpellier qui les acheta en (1841) et en (1847). Les outrages du temps et des hommes n’ont pas enlevé force et beauté au cloître de l’abbaye de Gellone qui reste un trait d’union entre le Ciel et la Terre.

Parmi les trésors que St Guilhem emporta dans sa retraite, subsiste le "Sacramentaire de Gellone". Ce dernier se trouve actuellement à la "Bibliothèque Nationale de Paris". Le Sacramentaire est un livre réservé aux moines pour la célébration des Sts Mystères. C’est l’ancêtre à la fois du Rituel et du Missel Romain. Rédigé à l’extrême fin du (VIIIème siècle), période d’apogée du règne de Charlemagne, ce manuscrit provient selon toute vraisemblance du Nord de la France. Les relations étroites que Guilhem et Benoît d’Aniane avaient entretenues avec la cour Impériale peuvent certainement expliquer ce transfert. L’iconographie du Sacramentaire très abondante et d’une grande diversité, présente un réel intérêt pour l’histoire de la peinture Préromane. Mêlant le profane et le sacré, elle est presque uniquement constituée de lettres initiales. Lettres visages et représentations d’animaux l’emportent en nombre sur les motifs végétaux. L’ensemble est traité dans une gamme restreinte de couleurs où dominent le Rouge, le Jaune et le Vert. La richesse du Sacramentaire de Gellone et l’invention de ses enluminures en font un "recueil de première importance".

- Le dépot Lapidaire

Le Lapidaire est abrité dans une belle salle qui fut le réfectoire des moines. Il regroupe et conserve de nombreux éléments lapidaires, des chapiteaux aux décors floraux, des colonnes ondées, des tailloirs, des claveaux, des statues, ainsi que quelques pièces de toute 1ère importance, surtout le sarcophage de St Guilhem qui aurait abrité les ossements du Saint Fondateur jusqu’à sa destruction en (1568) par les Protestants. Aujourd’hui reconstitué, par la réutilisation d’un sarcophage de marbre Antique, de l’école d’Arles, daté du (IVème siècle) après Jésus Christ, il fut retaillé au (XIIème siècle). Le dépôt lapidaire recèle encore le sarcophage dit d’Albane et Bertane, les 2 soeurs de Guilhem. Ce sarcophage est lui aussi Antique, il est issu de l’école d’Aquitaine et est daté du (Vème siècle) et (VIème siècle) après Jésus Christ. On y découvre également le Christ en Majesté, petite plaque de calcaire en forme de losange, au centre de laquelle est représenté le Christ assis sur le globe du monde et encadré d’une double Mandorle très riche. Cette oeuvre du (XIIème siècle) est d’une grande finesse et d’une grande qualité dans le traitement des plis des vêtements et des motifs géométriques.

Le Bois de la Croix, la "Vita Sancti Guilhelmi", attestée au (XIIème siècle), inspirée des chansons de geste, particulièrement du Moniage Guillaume, relate les adieux de Guilhem au monde. Après un long combat au service de la foi, il veut se retirer dans le Val de Gellone et y mener la vie austère d’un simple moine. Il dévoila alors son projet à Charlemagne, à ces paroles inattendues, Charles le bon Roi, se redressa un peu et son visage pâlit, alors soupirant profondément et retenant ses larmes il répondit à son ami, "tu as blessé mon coeur par ta demande, tu affliges profondément mon âme par ton départ, mais ta requête est juste, et je ne saurais m’y opposer". L’Empereur voulut alors récompenser son parent et ami pour les services rendus à sa personne et à l’Empire, il lui offrit une précieuse relique de la Croix. C’est certainement la présence de ce fragment de bois de la Croix offert par Charlemagne qui explique le mieux le rayonnement que connut l’Abbaye de Gellone. Relique insigne, qui depuis le Moyen Age attire de nombreux fidèle. Aujourd’hui encore, on célèbre, le 1er dimanche du mois de Mai, la Sainte Croix du Sauveur. En ce jour de fête, sont distribués de petits pains en forme de Croix, en souvenir des moines Gellonais qui partageaient avec les pèlerins, leur pain quotidien. La tradition locale veut que le petit pain de Croix protège de la foudre et des inondations. En marge du calendrier liturgique de l’Abbaye de Gellone, à la date du 28 Mai (812), on peut lire ces simples mots, éloquents de simplicité, "hodie obiit Guilhelmus" - "aujourd’hui est mort Guilhem". Dès lors, son culte allait pouvoir s’organiser.

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