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Biographies l'Abbaye - Chronologie - les Abbés Photos - Intérieur - le Déclin de Hautecombe![]() Au début du (XVème siècle), le régime de la Commende prend de l'ampleur dans les Abbayes Cisterciennes, notamment à Hautecombe. Ce régime, disparu au (XIXème siècle), permet à un Ecclésiastique Séculier, à l'origine un évêque seulement, ou même à un Laïc de prendre le contrôle financier et juridique d'une Abbaye, même s'il n'a aucune influence sur la discipline régulière Monastique. Ce régime, existant depuis le haut Moyen Age, est vivement combattu par de nombreux Papes, notamment Benoît XII, mais réapparaît plusieurs fois, à la suite d'évènements exceptionnels comme l'invasion de la Corse par les Sarrasins ou la Papauté d'Avignon. A Hautecombe, le La réputation du monastère se détériore assez rapidement, à tel point qu'une tentative de l'ordre Cistercien est faite en (1473) pour supprimer la Commende, le Chapitre Général réuni à Cîteaux n'obtient pas le soutien escompté du Pape Sixte IV qui s'avoue impuissant à combattre ces excès. C'est en particulier cette crise qui amène à la création de la branche des Trappistes. Par décret de l'Antipape Félix V, l'abbaye de Hautecombe annexe le 6 Mars (1443) le Prieuré Bénédictin de St Innocent, qui connaît alors la même décadence. Perceval de la Baume, évêque de Belley, est également Abbé Commendataire, puis Jean des Chênes et Sébastien d'Orlyé. Ce dernier, grâce à une famille puissante, peut requérir des privilèges supplémentaires pour l'Abbaye, en particulier le droit d'élever des Gibets et la juridiction sur les Etrangers, droit qui avait toujours été refusé aux Abbayes, en tant que privilège exclusif du souverain. L'abbaye se constitue ainsi en puissance féodale et non plus spirituelle. Le Duché de Savoie est alors en proie à une grande instabilité politique, du fait de nombreux décès, le trône change de main A la disparition de Claude, Paul III fait nommer Abbé son Neveu, le Cardinal Alexandre Farnèse, dont on n'a aucune preuve qu'il soit venu à Hautecombe. Le déclin s'accentue donc. Les Abbés Commendataires du monastère jusqu'à Alexandre Farnèse et la vacance de Le Cardinal de St Georges, en accord avec le supérieur de l'ordre Cistercien, s'efforce de mettre un frein aux pratiques des moines de Hautecombe. En témoigne une lettre datée du 3 Juin (1549), du frère Jean, Abbé de Cîteaux, tentant de s'opposer à (I siècle) de régime de Commende, et qui reçoit le soutien du Roi de France Henri II. Cette lettre réaffirme l'interdiction de propriété personnelle des Moines, Convers comme rendus. Il s'ensuit un abandon de nombreux privilèges matériels de l'Abbaye, privilèges qui ne disparaissent pas pour autant puisqu'ils passent à l'Abbé Commendataire, le sentiment d'une mainmise religieuse sur les terres et biens environnants perdure donc, alors que le monastère s'appauvrit. L'Abbé Alphonse d'Elbène s'inscrit en faux contre cette décadence constante de l'Abbaye. Entré comme Moine à l'Abbaye vers (1560), à Les bons rapports qu'ont Alphonse d'Elbène avec le Duc de Savoie suivant, Charles Emmanuel Ier, ne survivent pas aux guerres de Religion. En effet, Charles Emmanuel aurait été membre d'un vaste complot visant Henri IV, qui aurait eu pour but de le détrôner le Roi, de diviser la France en plusieurs Etats placés sous la suzeraineté de l'Espagne, et de céder au - les Abbés de SalucesEn (1588), durant les guerres de Religion, la Savoie conquiert le Marquisat de Saluces. Le Traité de Lyon de (1601) annexe à la France victorieuse la Bresse et le Bugey, mais affermit l'emprise Savoyarde sur les terres de Saluces. Sylvestre de Saluces est nommé Abbé Commendataire par Bulle du 1er Février (1605). Un inventaire fait à ce moment rapporte notamment que : La plupart des ordres monastiques sont alors en pleine décadence, ce qui est un des objets de la requête de François de Sales, Coadjuteur de l'évêque de Genève, en (1599) à Rome. François s'y plaint de la dissolution des Moines et Moniales qui ont, à l'exception des Chartreux et des ordres Mendiants, largement abandonné leur Règle Monastique, soit en quittant leur Cloître, soit en y vivant mais dans la négligence des règles qui ont prévalu à la constitution de leur Ordre. Il déplore surtout que cette négligence cause un grand scandale chez les habitants alentours et donne des arguments aux détracteurs des monastères et de la Foi. Pour François de Sales, qui s'y rend le 3 Juillet (1606), la rédemption des Moines de Hautecombe est inenvisageable en l'état. De fait, en (1640), au début de la Un autre signe du déclin du Monastère est son repli territorial, en (1608) Henri IV confie toutes les Léproseries du Royaume à l'ordre de N.D. du Mont Carmel. L'Hôtel Dieu de Lyon et le pont de la Guillotière sont ainsi retirés de leur charge. Sous la mandature de Dom Antoine, la gestion de la léproserie de la Guillotière par l'abbaye de Hautecombe est également remise en cause, elle s'était déchargé de cette tâche depuis des années sur des Laïcs. Mais elle fait valoir que, d'une part, la charge lui en avait été confiée hors de la juridiction du Roi de France, en (1319), par les Etats de Savoie; et d'autre part qu'on ne pouvait constater aucun défaut de service même si les Moines n'étaient plus eux mêmes responsables de l'établissement. A cette époque, Christine de France, désolée du manque de piété des religieux de Hautecombe, et effarée de leur outrecuidance, l'Abbé va jusqu'à faire couper des bois ne leur appartenant pas, et dont elle doit elle même régler le prix au plaignant, le Comte d'Entremont, envisage à partir de (1636) de soumettre les Cisterciens dissolus à la réforme des Feuillants alors en plein essor, mais en vain. A cette période, l'Abbaye est plus généralement contrainte de faire de nombreuses concessions aux Seigneurs Locaux - Dernier Abbé CommendataireJean Baptiste Marelli, alors étudiant à Turin, futur conseiller d'Etat et Président Général des Finances de la Monarchie, est nommé Abbé Commendataire pour remplacer Dom Antoine. La guerre avec la France de Louis XIV ruine la Savoie et fait perdre encore de nombreuses sources de ses revenus à l'Abbaye, puisque ces dernières sont désormais situées en France. Effrayé par le mauvais état de l'Abbaye, le nouvel Abbé Commendataire n'y habite pas mais s'y fait représenter. En outre, il ne s'oppose pas à la mainmise du Sénat de Savoie sur les revenus de l'Abbaye, lequel Sénat en gère désormais les affaires économiques. En (1706), il reste A la fin de la Commende de Jean Baptiste Marelli, de nombreux revenus et possessions de l'abbaye sont encore aliénés, notamment à Yenne, pendant que le nombre de Moines reste en permanence égal ou inférieur à La guerre de |