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Glossaire - Biographies
Visite - Les Abbesses
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- Abbaye de Hohenbourg


- Situation
* Culte : Catholicisme.
* Type : Abbaye.
* Début de la construction : (680).
* Protection : Classé Monument Historique (1840)
- la chapelle Ste-Odile, la chapelle de la croix
- la bibliothèque, les sculptures du cloître, la chapelle des
- Larmes, la chapelle des Anges.
* Protection : Classé Monument Historique (1997)
- l'église conventuelle.

- Géographie
* Pays : France.
* Région : Alsace.
* Département : Bas Rhin.
* Commune : Ottrott.
* Canton : Rosheim.

- la Montagne

A l'époque Celtique, la montagne s'appelle Altitona, "la montagne haute". C'est un lieu de culte "Celte, Proto Celtes, Celtes, Romains et Alamans" construisent une forteresse au sommet. Le mur Païen, section Nord. Le mur Païen, en allemand "Heidenmauer, en alsacien d'Heidamür" est une enceinte d'une longueur totale de 11 kilomètres faisant le tour du plateau du mont Ste Odile. Formé d'environ 300.000 blocs cyclopéens, il fait entre 1mètre60 et 1mètre80 de large et peut atteindre 3 mètres de hauteur. Le qualificatif de Païen lui a été donné par Léon IX. Les chercheurs n'ont pu définir s'il s'agissait d'une enceinte défensive ou d'une enceinte cultuelle, et sa période de construction n'a pu être définie que récemment. Les analyses réalisées ont permis de le dater non plus du (IIème siècle) avant Jésus Chris, voire d'une époque beaucoup plus ancienne "Age du Bronze", mais beaucoup plus tardivement, du (VIIème siècle).

- Ste Odile

Sous Dagobert II le Duc d'Alsace Etichon, ou Adalric, attend son 1er Enfant. Il espère un fils. Grande déception, une fille chétive et aveugle naît. Etichon ordonne qu’on la tue. Béreswinde sa femme réussit à l’en dissuader. Elle confie alors l’enfant à une nourrice avant qu’elle rejoigne les Soeurs de Palm, en Bourgogne. A l’âge de 12 ans, l’enfant est baptisée par l’Evêque Ehrhard de Ratisbonne. C’est alors qu’elle recouvre la vue, on lui donne le nom de Odile "fille de lumière". Quelques temps après, Odile désire rentrer auprès de ses parents. Hugues, son petit frère puîné, décide de la chercher, et ce malgré la défense formelle du père. Au retour d’Odile à Hohenbourg, Etichon frappe mortellement Hugues dans un accès de fureur. Saisi par le repentir, le père tolère alors Odile à Hohenbourg. Il projette de la marier à un jeune prince de son choix. Par amour pour Dieu, Odile refuse ce mariage. Devant l’obstination du père qui veut la forcer au mariage, elle s’enfuit. Il la poursuit jusqu’en Forêt Noire, près de Fribourg.

C’est là que, selon la tradition, un rocher se serait ouvert. Odile s’y réfugia. Etichon comprit alors le destin d'Odile, il l’accueille à nouveau à Hohenbourg. Pressé par St Léger, évêque d’Autun, un proche parent, il fait alors don du château de Hohenbourg à sa fille. Très rapidement de nombreuses filles rejoignent Odile, pour mener avec elle une vie de "Prière et de Charité". Odile fonde un 2ème Monastère à Niedermunster, au pied du Mont Ste Odile. Elle y accueille pauvres et infirmes. En s’y rendant depuis Hohenbourg, rencontrant un mendiant aveugle et assoiffé, elle frappe un rocher. Il en sortit une eau bienfaisante qui, depuis, ne cesse de couler. A la mort de son père, Odile obtient sa délivrance des tourments de l’enfer. Elle poursuit son oeuvre de miséricorde jusqu'à sa mort, d'après la tradition, la mort de Ste Odile remonte au 13 Décembre (†720). Elle s’endort dans la paix du Christ, son corps est déposé dans un sarcophage encore visible aujourd’hui dans la Chapelle du Tombeau.

- Historique

Le massif du "Mont Sainte Odile" est délimité au Sud par la vallée de Barr Kirneck, au Nord par la vallée de Boersch Ehn et à l'Est par le Piémont des Vosges. L'abbaye occupait une situation privilégiée, sur un plateau rocheux au milieu des forêts, dominant la plaine d'Alsace, et en particulier, du Sud vers le Nord, la ville de Barr et les villages de Heiligenstein, St Nabor, Ottrott, Klingenthal et Boersch. Le territoire de Hohenbourg était délimité par une construction ancienne appelée le "mur païen ; au sein du royaume franc," à l'époque Mérovingienne, il relevait du duché d'Alsace.

L'Abbaye de Hohenbourg "Altitona ou Altodunum dans l'ancienne désignation celtique") fut fondée en (680) par Ste Odile, ce qu'on appelle maintenant le Mont Ste Odile, éminence située dans l'actuelle commune d'Ottrott à une altitude de 763 mètres. Le couvent de Hohenbourg connut un essor exceptionnel au cours de la moitié du (XIIème siècle) avec l'arrivée en (1150) de l'Abbesse Relinde (†1176). C'est elle qui introduit dans la communauté la règle de St Augustin.

Succédant à Relinde, Herrade de Landsberg (†1195), appela en (1178) les Prémontrés d'Etival pour administrer l'abbaye, puis fonde vers (1186) l'abbaye de Truttenhausen. L'abbaye de Hohenbourg fut incendiée et réparée à plusieurs reprises : en (1115), (1200), (1224), (1243), (1277), (1301), (1365), (1400) et (1473). En (1546) un incendie détruit entièrement le couvent de Hohenbourg et marque la fin de l'abbaye de femmes. En (1648), l'Alsace devient Française, les Prémontrés reconstruisent Hohenbourg entre (1649) et (1650). Un nouvel incendie ravage l'abbaye vers (1681) qui est reconstruite par les Prémontrés. En (1791), au cours de la Révolution, l'abbaye est vendue comme bien National. Vers (1796), le chanoine François Louis Rumpler rachète le tout et possède le couvent jusqu'en (†1806), année de son décès. De (1806) à (1853), plusieurs propriétaires se succèdent.

En (1853), Monseigneur André Raess (1794)-(†1887), évêque de Strasbourg, rachète le mont Ste Odile et fait appel aux religieuses de la Congrégation des "Soeurs Franciscaines de la Miséricorde" de Reinacker pour administrer le lieu. En (1988) le Pape Jean Paul II visite l'abbaye. En (2006) d'importants travaux de réaménagement de réhabilitation permettent de mieux recevoir les nombreux fidèles. En (2006), l'église du Mont Ste Odile est élevée au rang de "Basilique Pontificale".

- la Fondation

Le Hohenbourg désignait primitivement un château fort sur le sommet de la montagne, relevant du duché d'Alsace. Au (VIIème siècle), les Ducs d'Alsace utilisèrent cette forteresse comme leur résidence. Vers (673) jusqu'à (682) Adalric et Bereswinde, la belle soeur du Roi Childéric et d'Obernai la ville natale, qui appartenaient tous 2 à l'aristocratie Mérovingienne prirent leur distance avec Ebroïn, maire du palais de la Neustrie pour se rapprocher des souverains d'Austrasie. L'Abbaye de Hohenbourg est fondé en (680) par Ste Odile, fille d'Aldaric, dit aussi Athic ou Etichon, Duc d'Alsace et de Bereswinde à l'emplacement d'un château dénommé Hohenbourg ou encore Altitona. 3 filles du frère d'Odile, Adalbert vers (673)-(722) devinrent Abbesses, Ste Eugénie (†735), Ste Gundelinde ou Gerlinde,1ère Abbesse de l'abbaye de Niedermunster et Ste Attale vers (690)-(741) 1ère Abbesse vers (718) de l'abbaye de St-Étienne de Strasbourg. Par un privilège de Charlemagne, renouvelé par Louis le Pieux, le monastère de Hohenbourg fut protégé par l'immunité Impériale. A la fin du (XIIème siècle), l'évêque Conrad de Strasbourg confirma l'exemption du haut plateau qui en tant que terre Salique était soustrait à toute juridiction civile ou Ecclésiastique. Seule l'Abbesse était avait le pouvoir d'administrer le Monastère. En (1045), Bruno d'Eguisheim, évêque de Toul consacra l'église de Hohenbourg. En (1050) il visita le monastère comme Souverain Pontife sous le nom de Léon IX et accorde à l'Abbesse Bertha une bulle confirmant les biens de Hohenbourg ainsi qu'un certain nombre de privilèges et le droit d'élire librement leur Abbesse.

L'évêque Brunon de Toul, élu Pape sous le nom de Léon IX passe au Mont Ste Odile et visite les tombes Mérovingiennes. Vers (1153) l'Empereur Frédéric Ier Barberousse (1122)-(1190) visite l'abbaye de Hohenbourg et décide de reconstruire les 2 monastères, Niedermunster et Hohenbourg ruinés par son père Frédéric II de Souabe dit Le Borgne durant la "Querelle des Investitures pour déloger les Hohenbourg, ses ennemis". Il avait, soit disant, fait mettre le feu aux 2 Abbayes. Frédéric Ier Barberousse charge une de ses parentes, Relinde, Abbesse Augustine de Rastibonne de reconstruire les 2 monastère à titre expiatoire. Avec l'arrivée vers (1153) de l'Abbesse Relinde (+ 1176) d'importants travaux sont réalisés à Hohenbourg. C'est de cette époque que semble dater la partie basse des murs de l'église, la chapelle de la Croix, la chapelle des Larmes et la chapelle des Anges.

A la mort de Relinde, Frédéric Ier Barberousse nomme "Magister Operis", Herrade au couvent de Hohenbourg et Edelinde à Niedermunster, les 2 Abbesses issues de la noble famille des Landsberg. Herrade s'illustra comme auteur de l'ouvrage manuscrit "Hortus Deliciarum".Elle fit appel en (1178) aux Prémontrés d'Etival pour desservir l'abbaye, puis fonda vers (1180) l'abbaye de Truttenhausen qu'elle confie aux Augustins de l'abbaye de Marbach. Vers (1194), l'abbaye de Hohenbourg reçoit la visite de Richard Coeur de Lion en personne libéré de captivité. Sous l'Abbatiat de l'Abbesse Elisabeth de Lutzelburg, Egelolf de Mundingen cède à l'abbaye des biens se trouvant à Bolsenheim et à Uttenheim pour assurer la prébende d'un prêtre qui célèbre chaque jour la messe à l'autel de la croix. Sous l'abbatiat d'Élisabeth II, Louis de Bavière (1229)-(1294) confirme au couvent de Hohenbourg tous ses anciens avantages et droits, tandis que le Pape Jean XXII Pape de (1316) à (1334) charge le prévôt de St Amarin, le Doyen de la Cathédrale de Bâle et le trésorier de Lautenbach de se pencher sur la contestation opposant Hohenbourg au "Grand Chapitre de la cathédrale de Strasbourg". Le Roi Charles IV qui sera consacré Empereur en (1355) gravit la montagne du Hohenbourg avec une nombreuse suite parmi lesquels Jean II de Lichtenberg, Evêque de Strasbourg.

les Incendies

Le couvent et l'église de Ste Odile eurent à subir de grands désastres dans le cours des siècles. Ce sont d'abord les Hongrois qui dévastent et pillent vers (917) et (925) le couvent et ses dépendances. En (1045), on ne sait pas quel évènement l'église est détruite par les flammes puis reconstruite par le Pape Léon IX. 4 années plus tard un nouvel incendie se déclare au sommet du Hohenbourg communiqué par la forêt en flamme. Vers (1115) le Duc Frédéric le Borgne incendie le monastère pour se venger des Hohenbourg ses pires ennemis. A peine nommée, en (1200), Edelinde de Landsberg doit faire face à un violent incendie à Hohenbourg communiqué par la forêt en feu qui réduit une grande partie du couvent en cendres. Les travaux de reconstruction achevés, un autre incendie provoqué accidentellement vers (1224) se déclare sur le haut de la montagne. Henri, Roi des Romains, accorde un privilège spécial aux habitants de la montagne en les exemptant de tailles et d'impôts. La même année, selon la tradition, Ste Elisabeth de Thuringe vient se recueillir à Hohenbourg. Les 2 reconstruction en (1,¼ de siècle) grève lourdement le budget de la communauté.

En (1229), l'abbaye d'Hohenbourg est dirigée par une dénommée Werentrude qui succède à Elisabeth de Lutzelbourg qui meurt en (†1223). En (1243), le couvent est à nouveau en feu. Sous le règne de l'Abbesse Agnès II un nouvel incendie se déclare en (1277) au couvent. A peine reconstruit, la forêt voisine brûle à nouveau vers (1301) communiquant le feu à l'abbaye. En (1365), les Routiers avec à sa tête Arnaud de Cervole écument la région. Ils montent au sommet du Hohenbourg en pillant et en commettant les pires atrocités. En (1375), Enguerrand de Coucy lance ses soudards sur Hohenbourg et provoque des dégâts considérables à l'abbaye. En juillet (1473), une forte canicule provoque un feu de forêt. Les flammes arrivent jusqu'au sommet de la montagne et communiquent le feu au monastère qui est presque entièrement consumé. On soupçonne les Bourguignons de Charles le Téméraire d'être à l'origine des incendies de forêts. Il faut une fois de plus tout reconstruire. C'est sans doute de cette époque, au moins en partie, que datent les murs actuels de l'église avec leurs fenêtres Gothiques.

Au début du (XVIème siècle), des agitateurs profitant de la réforme Luthérienne soulèvent les paysans, non seulement contre les nobles, mais surtout aussi contre le clergé, les couvents. Un des lieux de rassemblement se trouvait non loin de Heiligenstein, au pied du Mont Ste Odile. Le couvent de Hohenbourg est pillé et incendié, ainsi que le prieuré de St Gorgon et l'abbaye de Truttenhausen. L'écrasement des paysans à Scherwiller par les troupes du Duc de Lorraine ne ramena pas pour autant le calme. De nombreux Strasbourgeois embrassèrent avec enthousiasme le réforme et divisèrent ainsi l'Alsace en 2 camps qui cherchèrent à triompher l'un contre l'autre. Les Chanoinesses de Hohenbourg qui avaient vu disparaître le couvent de Niedermunster et le prieuré de St Gorgon n'eurent plus la volonté, ni le désir de reconstruire les bâtiments Abbatiaux. A la veille de l'Annonciation, en Mars (1546), des flammes se mettent à jaillir du toit alors que l'Abbesse prend son bain, elle a juste le temps de sortir de la pièce. On parvient à sauver des flammes la Croix de Niedermunster, le Calice de Ste Odile et l'"Hortus Deliciarum". Il n'y a pas de pertes humaines, mais d'énormes dégâts. Des pans entiers de maçonnerie, les murs de l'église, la chapelle de la Croix, les 2 chapelles à l'extrémité du rocher sont consumés.

Le tombeau de Se Odile, ainsi que le sarcophage de l'Abbesse Eugénie et celui d'Aldaric ont été miraculeusement préservés de la destruction. Après l'incendie de (1546), les Chanoinesses abandonnèrent cette abbaye, et plusieurs d'entre elles, entre autres l'Abbesse Agnès d'Oberkirch adoptèrent les doctrines de la "Réforme Protestante". Les revenus des 2 monastères Hohenbourg et Niedermunster furent alors réunis à ceux de l'évêché. En (1572), l'église est complètement détruit par la foudre. Mais bientôt, la guerre de 30 Ans devait débuter qui mit aux prises les troupes de la "Ligue Catholique" aux ordres de l'Empereur Ferdinand II et celles de l'"Union Évangélique" des Princes allemands commandés à l'époque par le Comte Ernst von Mansfield. En (1622), les soldats de ce chef pillèrent et incendièrent tout ce qui avait été reconstruit à cette époque au mont Ste Odile. Ce n'est qu'après les traités de Westphalie en (1648) que les fonds furent rassemblés permettant la réinstallation des Prémontrés. Hélas, à peine les chanoines prémontrés avaient-ils eu le temps de remettre en état le couvent, que le couvent est à nouveau la proie des flammes le 7 Mai (1681). Une vaste collecte publique est alors organisée en "Alsace dans le Sundgau en Souabe, en Bavière en Rhénanie jusqu'à Cologne" pour restaurer les anciennes constructions et édifier une nouvelle église conventuelle, qui fut consacrée le 20 Octobre (1696).

- le Couvent des Prémontrés

En (1178) Herrade dite de Landsberg fait venir les Prémontrés d'Etival pour desservir Hohenbourg. Elle donne un petit domaine appelé St Gorgon, de même que des revenus de plusieurs villages. Les Prémontrés recevront en outre un petit bois à Ergesheim, localité plus connue aujourd'hui sous le nom de Krautergersheim. Après plusieurs incendies et reconstruction l'incendie de (1546) marque la fin des Prémontrés au Hohenbourg et aussi celle des Nonnes. Une église voit le jour en (1573), mais la guerre de 30 ans amène la désolation sur la montagne. L'évêque de Strasbourg demande aux Prémontrés d'Etival d'assurer une présence près de tombeau déserté de Ste Odile sur les ruines du monastère en (1605). En (1605), le Vicaire Episcopal Adam Petz y fonda un couvent de Prémontrés qui fut ravagé en (1622) par les Troupes de Ernst von Mansfeld (1580)-(1629). Les religieux abandonnent le site en (1632). Ils reviendront à Hohenbourg en (1661), 23 ans après le traité de Westphalie. Restauré par l'Archiduc Léopold II d'Autriche (1586)-(1632), Prince Evêque de Passau en (1598), puis de Strasbourg de (1608) à (1625), mais sans cesse menacé, mis à rançon et pillé pendant la guerre de 30 ans, il semblait en meilleure voie de prospérité à partir de (1642) lorsqu'il fut de nouveau détruit par un incendie en (1681), à l'exception cependant des antiques chapelles de la Croix et de St Jean ou de Ste Odile, qui existent encore de nos jours et qui renferment la 1ère, le tombeau d'Aldaric et le 2ème celui de sa fille, Ste Odile. L'église actuelle fut construite entre les années (1687) et (1692), les autres bâtiments sont d'une construction plus moderne.

- la Révolution

A la Révolution, la population des communes voisines pilla le couvent. Dans les objets volés se trouvait un oeil d'or massif, riche ex voto inestimable. En (1791), la maison de ferme et d'hôtellerie, qui était propriété national, fut adjugée avec une bonne partie des terres et la forêt, au sieur Meinrad Bruder, maire de Mutzig, et le 27 Mai (1796) le couvent, y compris l'église, les chapelles et la grande cour plantée de tilleuls, fut acquis, au prix de 3.195 livres, par François Louis Rumpler, ancien Chanoine de la Collégiale de St Pierre le Jeune à Strasbourg. En (1798) le domaine de Ste Odile, ferme et couvent, devint la propriété de la famille Laquiante, qui le vendit en (1831) aux sieurs Wittmann de Heiligenstein, et Steinmetz de Barr, tous 2 propriétaires. Dès l'année suivante, ils cédèrent le tout à l'Abbé Lhulier, ancien curé deMandray près de St Dié qui vendit à son tour le domaine aux frères Baillard en (1837). 12 ans plus tard, il fut acheté par M.Lauge de Strasbourg qui le céda à M.Rohmer d'Illkirch. C'est de ce dernier propriétaire que l'évêché en fit l'acquisition le 16 Août (1853), M. Schir, Vicaire Général, fut chargé de tout ce qui concerne l'administration spirituelle et matérielle du pèlerinage. Les religieuses du "Tiers Ordre de Saint François", établies à Reinacker, près de Saverne, furent appelées pour diriger l'hôtellerie et cultiver les terres.

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