retour

Glossaire -
L'Abbaye - Chronologie - les Abbés
Extérieur - Intérieur

- St Philibert


- Présentation
* Culte : Catholique
* Type : Monastère
* Rattachement : Paroisse St Philibert en Tournugeois
* Style : Architecture Romane
* Protection : Classé Monument Historique (1840), (1928), (1951)
* Protection : Inscrit Monument Historique (1927)-(1930)

- Situation
* Pays : France
* Région : Bourgogne Franche Comté
* Département : Saône et Loire
* Ville : Tournus

- Historique

En l’an (175), le site de Tournus était un camp fortifié Romain appelé Trenorchium. Le Chrétien Valérien y arrive en (177) pour évangéliser le pays. Valérien y est décapité en (178 ou (179) et devient un des 1ers martyrs de la Bourgogne. Un tombeau fut érigé sur le site de la décapitation, à l’endroit de la crypte de l’église actuelle. Un oratoire avec une petite communauté religieuse y existe dès le (IVème siècle) pour garder les reliques du Saint. Une communauté monastique y fut fondée au (VIème siècle) par Gontran, Roi de Bourgogne. Ce monastère de fondation Royale ne dépendait pas des puissances locales. L’Abbaye et la Basilique St Valérien ont peut être été endommagées pendant l’invasion des Sarrasins en (731).

L’Empereur Charles II le Chauve donne le monastère à la communauté des moines de l'Abbaye St Philibert de Noirmoutier en (875), donation confirmée par le Pape en (876). Les moines Bénédictins, ayant quitté Noirmoutier chassés par les incursions des Normands en (836), arrivent à Tournus avec les reliques de St Philibert en (875). L’Abbaye unie alors les 2 communautés de moines de Valérien et Philibert, les 2 Sts Patrons de la ville, et son 1er Abbé fut Geilon. Alors commence le renouveau du monastère, dont l’église Abbatiale fut reconstruite dans le style Carolingien et désormais dédiée à St Philibert. Le monastère, d’une importance considérable, reçoit le droit de battre la monnaie en (889). L’église fut détruite vers (936)-(937) par l’invasion Hongroise et les moines sont obligés de vivre à St Pourçain sur Sioule jusqu’en (960). L’église Carolingienne fut restaurée en (970) par l’Abbé Etienne. Elle possédait alors une Crypte voûtée sous un choeur et une nef sous charpente. En (979) eut lieu la translation des reliques de St Valérien du choeur de l’église à la crypte. Les reliques de St Philibert sont alors placées dans le choeur et l’église devient lieu de Pèlerinage.

En (1006) ou (1007), le 16 Octobre, l’église est incendiée par le feu et en grande partie détruite. Alors commence un grand chantier, sous l’Abbé Bernier, restaurant la crypte et élevant un nouveau transept et un choeur avec déambulatoire. Cette église fut consacrée en (1019) par les Evêques de Chalon et de Mâcon. A cette époque le monastère est agrandi par l’Abbé Ardain, qui ajoute un grand narthex à l’église et qui reconstruit le cloître. Le chantier de l’église ne cesse pas, l’Abbé Pierre I achève les voûtes singulières de la nef à la fin du (XIème siècle) et au début du (XIIème siècle) le transept, le choeur et les clochers sont reconstruits dans le nouveau style Roman. La splendeur de l’église se rapproche de celle de la grande abbaye voisine de Cluny, dont l'abbaye de Tournus reste indépendante. L’église est à nouveau consacrée en (1120) par le Pape Calixte II. La translation des reliques de St Ardain dans l’église en (1140) marque le dernier grand événement de la période Romane. C'est la grande époque de l'abbaye, qui ne dépendait que du Pape et du Roi de France, et dont les Abbés furent Seigneurs de la ville et de vastes domaines en Mâconnais et bien au delà.

L’Abbé Bérard fait reconstruire une partie du cloître et du monastère en (1239), après un incendie. L’abbaye fut donnée en Commende en (1498). Elle est saccagée par les Huguenots en (1562), faisant disparaître les reliques de St Valérien. En (1627), l’abbaye est Sécularisée et l’église convertie en Collégiale. Les Chanoines remplacent alors les Moines. Les bâtiments de l’abbaye sont vendus à des particuliers au (XVIIIème siècle) et transformés en habitation. Le collège de chanoines est supprimé en (1785) et l’église devient Temple de Raison en (1790). Restituée au culte en (1802), l’église devient Paroissiale. Elle est classée Monument Historique en (1840). 1ère campagne de restauration est menée de (1845) à (1851) par l’architecte Questel qui fait reconstruire le portail Ouest. D’autres travaux suivent par Daumet en (1879), par Ventre vers (1905)-(1910) et par Curé à partir de (1925). Les 2 derniers effectuèrent un décapage général de l’intérieur en détruisant les badigeons des murs et des piliers. Les bâtiments Abbatiaux seront classés Monuments Historiques en (1951) et remis dans leur état d’origine durant les années (1950) à la suite de grands travaux. Les dernières restaurations de l’église datent de (1989) et des années (2000)-(2002).

- Situation

L’abbaye se trouve au Nord de la ville, hors de la cité ancienne, dans une enceinte circulaire. L'église Abbatiale et plusieurs bâtiments Abbatiaux groupés autour du cloître central, au Sud de l’église, la salle Capitulaire, le Réfectoire, le Cellier et le Chauffoir. Dominée par 2 clochers, l'Eglise est l'un des plus grands Monuments Romans de France. Le plan présente un Narthex à 2 étages, une Nef à Collatéraux, un Transept saillant et un Choeur à Déambulatoire et Chapelles Rayonnantes construit sur une Crypte de même plan. L'église bien Orientée, entièrement Romane, elle présente cependant une grande complexité puisque la construction de l’ensemble de Sanctuaires s’est échelonnée sur presque (II siècles). La datation des parties distinctes de l’édifice a été sujette à de nombreuses hypothèses. On place généralement le début de la construction de l’église actuelle au début du (XIème siècle), directement après l’incendie de (1006)-(1007), à l’exception peut-être de la partie centrale de la crypte qui pourra remonter au (Xème siècle). Le chevet de la crypte et du choeur, les parties basses du transept ainsi que les murs et piliers de la nef ont été construits vers (1010=-(1020) par l’Abbé Bernier. Le narthex et sa chapelle haute sont ajoutés vers (1030)-(1040) par l’Abbé Ardain. Les voûtes de la nef sont attribuées à la période (1066)-(1108), sous l’Abbé Pierre I. Les parties hautes du choeur et du transept datent de (1110)-(1120) et expriment le plein épanouissement de l'art Roman Bourguignon. Ensuite sont élevés les 2 clochers, au cours du (XIIème siècle), avec un riche décor Roman. Les remaniements ultérieurs sont limités à la construction de 5 chapelles Gothiques et les restaurations intérieures des dalles, des badigeons, des portails et des baies.

Haut de page