retour

Glossaire -
Possessions - les Abbés - Chronologie
Photos

- Marmoutier


- Présentation
* Culte : Catholique Romain
* Type : Abbatiale
* Rattachement: Sacré Coeur
* Début des travaux : (VIème siècle)
* Fin des travaux : XIVème siècle?)
* Style dominant : Roman
* Protection : Classé Monument Historique (1929), Portail de la Crosse
* Protection : Classés Monument Historique (1983), Vestiges des abbatiales
* Protection : Inscrit Monument Historique (1994), Vestiges Antérieurs à (1789)

- Situation
* Pays: France
* Région : Centre Val de Loire
* Département : Indre et Loire
* Ville : Tours

-Abbaye de Marmoutier

L'Abbaye de Marmoutier est une ancienne Abbaye Bénédictine située sur la rive droite de la Loire, un peu en amont de Tours, elle correspond à un terrain de plusieurs hectares, sur lesquels subsistent les vestiges de l'ancienne église Abbatiale Monumentale. Les 1ers bâtiments de l'Abbaye furent construits au pied du coteau, sur la rive droite de la Loire dont le trait de rive était dans l'Antiquité beaucoup plus proche du coteau, l'abbaye étant construite sur un lit d'alluvions fluviatiles qui formaient une île qui a commencé à se former vers (5.000) avant J.-C.. Par la suite, l'Abbaye a étendu son emprise dans la plaine vers la Loire ainsi que sur le coteau qui la surplombait. Fondée par Martin de Tours, peut être dès (372), l'Abbaye connut son apogée au Moyen Age et ses dépendances s'étendaient dans une bonne partie de la France Médiévale et jusqu'en Angleterre. Elle fut démembrée sous la Révolution Française. Rachetés par les "Soeurs du Sacré Coeur", les bâtiments rescapés furent restaurés et d'autres construits pour abriter un établissement d'Enseignement privé toujours en activité au (XXIème siècle). La partie du site abritant les vestiges de l'ancienne Abbaye a été rachetée par la ville de Tours en (1981) et des fouilles Archéologiques y sont en cours depuis (2004).

- Toponymie

Selon Marie Thérèse Morlet, Marmoutier est une formation Toponymique composée de 2 éléments Mar- et -Moutier. Moutier variante Moustier est encore attesté en moyen français en tant que nom Commun, il est déjà vieilli à la fin du (XVIIème siècle), mais il subsiste dans certains dialectes. Il signifie "Monastère ou encore église Paroissiale". Il est issu de l'ancien français Monstier, lui même du Gallo Roman Monisteriu Monisterium est attesté dans des inscriptions du (VIIème siècle), qui procède du latin classique Monasterium. Le 1er élément Mar est généralement considéré comme une contraction du latin Major, comparatif du latin Magnus. Major a donné l'ancien français mMïeur, qui possède à côté du sens principal "plus grand" des sens du latin tels que "les anciens", mais aussi le français Maire. Cependant, l'utilisation d'un comparatif superlatif au sens de "très grand monastère ou monastère majeur" est plutôt insolite en Toponymie, en outre, l'évolution phonétique aurait dû se faire régulièrement en Mairmoutier. Il existe par ailleurs le mot Gaulois Maros qui signifie Grand et qui constitue le 1er élément de nombreux Toponymes en Mar dont le fréquent Mareuil qui remonte vraisemblablement à un "maro-ialon, grande clairière".

- Martin

Pendant quelque temps, Martin logea dans une cellule attenante à l'église de Tours. Puis, ne pouvant plus supporter d'être dérangé par ceux qui venaient lui rendre visite, il s'installa dans un Ermitage à 2 Milles environ hors les murs de la cité. Cette retraite était si écartée qu'elle n'avait rien à envier à la solitude du Désert. D'un côté, en effet, elle était entourée par la falaise à pic d'un mont élevé et le reste du terrain était enfermé dans un léger méandre du fleuve de Loire, il n'y avait qu'une seule voie d'accès, et encore fort étroite.

En fait, l'endroit n'est peut être pas aussi isolé que Sulpice Sévère le laisse entendre. Les fouilles réalisées sur le site ont mis en évidence l'existence d'aménagements dès le (Ier siècle) ou le (IIème siècle) et la construction de bâtiments dès le Haut Empire Romain. La voie antique d'Orléans à Angers par la rive droite de la Loire passant à proximité du site, au pied du coteau, certains Archéologues voient dans ces bâtiments une station routière associée à la voie, un pont du Bas Empire Romain construit sur la Loire un peu plus à l'Ouest en facilitait l'accès depuis Tours. Il n'est pas possible, au regard des données Archéologiques disponibles, de préciser à quel moment de son épiscopat, entre (371) et (397) Martin vint s'installer sur ce site. Martin occupe une Cella creusée dans le rocher, et certains de ses compagnons font de même. Les bâtiments communs étaient, dans un 1er temps, réduits au strict minimum, un Réfectoire et une Eglise dédiée à St Pierre et St Paul, on n’a retrouvé aucune trace avérée de cette église, supposée avoir été construite au pied du coteau, peut-être une pièce de la villa transformée en Oratoire. Marmoutier ne fut pas, du moins au début, la résidence Principale de Martin, qui devait concilier sa vocation érémitique et les obligations de sa charge d’évêque de Tours l’obligeant à de nombreux voyages à travers son Diocèse. A la fin son épiscopat, en (397), Martin est entouré de quelque 80 Compagnons.

- le Haut Moyen Age

Une période parfois difficile. Peu à peu l'Abbaye se construit, un Scriptorium est édifié, puis une 2ème Eglise sous l'épiscopat de Volusien. Cet édifice n'est pas localisé, mais il pouvait se situer au pied du coteau. Grégoire de Tours (539-594) sera le 1er à employer le terme de Marmoutier "majus monasterium = grand monastère". Au (Vème siècle) ou au (VIème siècle), les moines de Marmoutier auraient pu disposer d'un Oratoire sur l'autre rive de la Loire, dans un édifice qui deviendra plus tard la Chapelle St Liber. Dès le milieu du (IXème siècle) en (850), l'édifice, qui a probablement fait l'objet d'une reconstruction complète sous l'impulsion de son Abbé régulier Renaud et de son frère Vivien quelques années auparavant, est alors administré par une communauté de Chanoines.

En (852) ou, selon Cottineau, en (853), alors qu'elle compte environ 150 Moines, l’abbaye est attaquée par le chef Viking Hasting. C'est le massacre et le pillage, 115 Religieux périssent. Cette tradition transcrite dans les Chroniques Médiévales n'est pas confirmée par les sources Archéologiques, les vestiges ne témoignent d'aucune phase d'abandon du Monastère. Néanmoins, et bien qu'il soit encore occupé, l'édifice Religieux, totalement Ravagé, se présente dès lors, et pendant quasiment (I siècle, comme une annexe de la Collégiale St Martin, autre bâtiment voué au culte du Saint Martinien et situé à Candes. Environ 130 ans après cet évènement, en (982), l'Abbaye, grâce à l'intervention du Comte de Blois Eudes II, est alors remise aux mains des Religieux St martiniens.

- le Temps de la Puissance

L'Abbaye ne reprend vie qu'à la fin du (Xème siècle). L'Abbé Mayeul viendra alors de Cluny avec 13 religieux afin de restaurer la vie Monastique. Ultérieurement, une dédicace, datée (1096) et signée du Pape Urbain II, met en évidence que le Monument, sous sa nouvelle forme à caractère Roman, aurait été probablement réédifié sous l'impulsion de l'Abbé Barthélémy. Guillaume le Conquérant, qui fait ériger son équivalent à Battle, dans le Sussex de l'Est de l'Angleterre, avec l'abbaye St Martin de la Bataille, finance en partie la reconstruction du monument, essentiellement celle Dortoir et du Réfectoire. Vers (1121), Robert de Locuon, évêque de Cornouaille donne par une charte de donation l'île et l'église de St Tutuarn à l'Abbé Bernard et aux Moines de l'Abbaye de Marmoutier. L'Abbaye se développe et on édifie la Chapelle des Malades, le Cloître de l'Infirmerie, la Chapelle de l'Abbé, le Portail de la Mitre et entre (1210) et (1227) le Portail de la Crosse toujours intact. L'art Médical est enseigné à Marmoutier dès le 2ème quart du (XIème siècle). L'enseignement de l'art Médical est alors principalement exercé par 4 Moines, "Garin ou Garinus, Inisien, Jean et Raoul Leclerc ou Raoul Mal Couronne". Les échanges avec la ville de Tours sont favorisés par la construction, dans la 1ère moitié du (XIème siècle), d'un pont sur la Loire.

En (1070), une nouvelle église de style Roman est mise en chantier sur l’emplacement de l’église du (Xème siècle). Bâtie sur un plan somptueux, elle comporte un Déambulatoire et un Transept double, dispositif rare en Val de Loire. Urbain II consacre cette église en (1096). La Tour des Cloches, toujours debout, date de cette phase de constructions. A la même époque, l’église Paroissiale St Nicolas, située en dehors du périmètre de l’Abbaye, s’entoure d’un Cimetière Laïc, dans un secteur peut être habité.

A partir de (1214), Hugues des Roches réorganise l’ensemble du Monastère et entreprend l’édification d’une nouvelle grande Abbatiale Gothique, la plus belle de Touraine selon des pèlerins, elle aussi englobe les églises précédentes. La Façade, ornée de 2 Tours qui ne seront jamais couronnées de flèches ainsi qu’une grande Nef à 3 Corps sont construites de (1218) à (1227), après une pause de 35 ans dans les travaux, Robert de Flandres érige le Choeur de l’Abbatiale entre (1263) et (1296) et les travaux sont poursuivis par son successeur Eudes de Bracieux) ((1296-1312), enfin, sous la direction de Jean de Mauléon, entre (1312) et (1330,) un Narthex pourvu de 5 Porches vient couvrir la façade et la relie à la Tour des Cloches. Une fois achevée, cette Abbatiale mesure 112 mètres de Long, soit 15 mètres de plus que la Cathédrale St Gatien de Tours qui vient d'être terminée, cette différence de dimensions n'est certainement pas fortuite, s'inscrivant dans une "guerre de prestige" » entre les Moines de Marmoutier, ceux de la Basilique St Martin et le Chapitre Cathédral de Tours.

L'église de St Martin est belle, celle de St Gatien est plus belle, celle de Marmoutier est la plus belle, ainsi s'exprimait un Pèlerin à la fin du (XVème siècle). Hugues des Roches est également le Bâtisseur de la ferme de Meslay, ancien Prieuré dépendant de l'Abbaye. La branche Nord du Ttransept aboutissait à la cella que St Martin aurait habitée. A l’Est du Choeur, 2 Chapelles, dédiées à St Benoît et à N.D du Chevet ont également été édifiées. Les proportions inhabituelles de l’église, Choeur presque aussi long que la Nef sont révélatrices du nombre de Moines que devait accueillir l’édifice pendant les Offices. Le revêtement du sol de certaines Chapelles Absidiales, en Carrelage et Mosaïques à motifs, habituellement réservé aux Châteaux, en dit long sur la richesse de l’Abbaye à cette époque. La faible largeur du Transept est dictée par les contingences Topographiques. Aux alentours de (1300), Simon le Maye entreprend d’entourer l’ensemble des terres de Marmoutier d’une nouvelle enceinte Haute de 5 mètres qui escalade le coteau et se raccorde au Portail de la Crosse. En (1330) le manoir de Rougemont est édifié sur le coteau pour servir de Logis Abbatial. Le domaine enclos par l'enceinte couvre alors 18 Hectares dont 7 sur le coteau et 11 à son pied.

- la Décadence

En (1360), l'Abbaye est pillée par des Routiers qui s'en servent comme camp de base. Le nombre des Moines passe de 80 à 20. Au (XVème siècle), Marmoutier représentait une autorité régionale presque aussi puissante que le Chapitre de St Martin et que la ville de Tours avec laquelle elle entrera fréquemment en conflit, notamment en ce qui concerne les frais de réparation du pont Roman d’Eudes II auxquels Marmoutier refusait de participer. Les digues de protection de l’Abbaye contre les crues de la Loire furent aussi accusées de rejeter les flux et les inondations vers la rive gauche et vers Tours, une digue, détruite sur ordre de Louis XI en (1480), fut aussitôt reconstruite. En (1539), avec la mort de Philippe Hurault, disparaît le dernier Abbé régulier de Marmoutier, qui passe jusqu’à la Révolution sous le régime des Abbés Commendataires. En (1569), des Protestants emmenés par le Prince de Condé pillent l'abbaye après avoir tenté, sans succès, de démolir l'Abbatiale, comme ils avaient réussi à le faire, un an plus tôt, pour la Cathédrale Ste Croix d'Orléans.

- la Tutelle Mauriste

En (1637), Marmoutier devient, par décision de son Abbé le Cardinal de Richelieu, une Abbaye Commendataire de la Congrégation de St Maur et se transforme rapidement en un important Centre Intellectuel sans rien perdre de sa richesse Temporelle, justifiant le Dicton, "De quelque costé que le vent vente, Marmoutier a cens et rente". Sous l'impulsion des Mauristes, les bâtiments, très endommagés, sont reconstruits, le restauration étant jugée difficile et encore plus coûteuse. Les terrasses, à l'Est de l'Abbaye, sont aménagées, un grand Dortoir et une grande Hôtellerie sont édifiés, délimitant un nouveau Cloître. Au début du (XVIIIème siècle), la figure de Dom Edmond Martène (1654)-(1739) renforce encore cette tradition érudite. Ce savant Moine rédige entre autres une "Histoire de la congrégation de St Maur", restée inédite jusqu'au (XXème siècle), et une importante "Histoire de l'abbaye de Marmoutier", éditée au (XIXème siècle).

- la Révolution

La Révolution de (1789) disperse à nouveau les Moines, le mobilier est vendu et Marmoutier devient un hôpital Militaire destiné notamment à accueillir 4.000 blessés de la Guerre de Vendée entre (1793)et (1796, en (1799) les bâtiments, à l'abandon depuis 3 ans, sont vendus comme biens Nationaux, et les destructions vont commencer par la grande Abbatiale Gothique, 2 gravures de (1802) montrent qu'il ne reste déjà plus que la Nef et la façade de l'Abbatiale, qui seront totalement démontés en (1809), car un plan de (1809 pour l'établissement d'un dépôt de Mendicité, montre que la grande église n'existe déjà plus, les bâtiments Monumentaux des Mauristes, vont servir d'écurie pour les gardes d'Honneurs des régiments Napoléoniens, de (1810) à (1814), et à nouveau vendus en (1818), ils sont démolis en <>2 ans et servent de carrière de pierres. Les grandes Granges et les grandes Ecuries seront elles détruites vers (1822), comme le montre une gravure de (1822). Malgré de très nombreuses demandes des élus de la ville de Tours, pour sauver cette Abbaye de la destruction, rien ne fut sauvé, même le grand Escalier du bâtiment du Réfectoire fut détruit et a servi à d'autres constructions.

- les Soeurs du Sacré Coeur

En (1819) les bâtiments sont pour beaucoup détruits, en particulier l'église Abbatiale. Mais les Sœurs du Sacré Coeur achètent ce qu'il en reste et entament en (1847) une Restauration et une Reconstruction dont les travaux sont terminés en (1897), pour commémorer le 15ème Centenaire de la mort de St Martin. Une nouvelle Chapelle est édifiée au Sud du site (1856), le Portail de la Crosse et la "Grotte du Repos de St Martin" sont restaurés. Comme cette période coïncide avec la découverte du tombeau de St Martin à Tours (1860), les Pèlerinages reprennent de l'importance et les Restaurations de lieux ayant accueilli, selon la tradition, les 1ers Chrétiens de Touraine, se multiplient, Chapelle de St Gatien, Grotte des Sept Dormants, reconstruite en (1881) après un éboulement, grottes de St Patrick et de St Léobard, (1886) et (1887). Madeleine Sophie Barat fonde l'Institution Marmoutier en (1848) et y installe un établissement d'Enseignement Catholique. Marmoutier est à nouveau un Hôpital Militaire de (1914) à (1917), dans les bâtiments du pensionnat des Dames du Sacré Coeur. Pendant la 2ème Guerre mondiale Marmoutier est réquisitionné par l'armée Allemande. En (1964), l'ancienne commune de Ste Radegonde en Touraine où l'Abbaye est située est rattachée à Tours.

- Vestiges de l'ancienne Abbaye

Les "Grottes des 1ers Ermites", creusées dans le coteau à l’Ouest du Site, parmi elles la Chapelle des Sept Dormants censée renfermer les tombeaux de plusieurs disciples de Martin et la "Galerie des Solitaires", dont l’entrée a été réaménagée au (XIXème siècle), l'architecture Néo Byzantine de l’époque associant dans les arcades la pierre et la brique.

      * Les Vestiges de 3 Eglises successivement bâties au même emplacement (Xème, XIème et XIIIème siècles) ont été mis au jour par les différentes campagnes de fouilles.
      * Au Sud, le Portail de la Crosse reste toujours l’entrée principale de Marmoutier, il se trouve maintenant précédé par un Portail Moderne. Il est surmonté d’une Galerie percée de fenêtres étroites et servant à la défense de la porte.
      * L’enceinte fortifiée du (XIVème siècle) a subsisté presque intacte sur une grande partie de sa Longueur, bien que partiellement reconstruite au (XVème siècle) et au (XVIIIème siècle) et partiellement démolie pour laisser place à l'Autoroute A10.
      * La maison du Grand Prieur est constituée de la partie ouest de l’ancienne Hôtellerie. Des fouilles Archéologiques sont en cours depuis (2004) dans la partie arasée de ce bâtiment pour tenter d’en comprendre l’histoire complexe.
      * Seule construction contemporaine de l’Abbatiale Romane du (XIème siècle), la Tour des Cloches, ainsi dénommée parce qu’elle abritait les Cloches de l’Abbatiale, se dresse presque à flanc de coteau, au Nord-Ouest immédiat de l’ancien Narthex de l’Abbatiale Gothique, auquel elle était directement reliée.
      * Le mur d’extrémité du Bras Nord du Transept, seul vestige de l’Abbatiale Gothique en élévation, aboutit à la Grotte du "Repos de St Martin", utilisée par l’évêque de Tours et située en hauteur. Cette Grotte, détruite lors d'éboulements du coteau, a été reconstruite au (XIXème siècle).
      * Un portail du (XVIIIème siècle), situé tout à lOuest de l’enceinte, au pied du coteau, permettait aux Pèlerins de se rendre directement à l’Abbatiale et à ses dépendances sans passer par la partie de l’Abbaye réservée aux Moines. L’entrée primitive du monastère se situait déjà probablement à ce niveau avec accès par la voie Antique, avant la construction du Portail de la Crosse et l’extension des bâtiments vers le Sud.

Haut de page