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Glossaire
Photos

- Dirinonnais


- Situation
* Pays : France
* Région : Bretagne
* Département : Finistère
* Arrondissement : Brest
* Canton : Pont de Buis lès Quimerch
* Intercommunalité Pays de Landerneau Daoulas

- Historique

Dirinon vient du Breton "diri = chêne" et de "Ste Nonne" (VIème siècle). La Vie de Ste Nonne, "Buez Santez Nonn", a été écrite au (XVIème siècle). Le manuscrit a été découvert en (1837) au presbytère de Dirinon. Nonne, de son vrai nom, Mélarie, fille de Brécan, Prince Souverain du Pays de Galles, est une jeune religieuse, qui a fui le Pays de Galles, sa terre natale, après avoir été violée par un Prince, Xantus, Prince de la Cérétique. Elle trouve refuge dans la forêt de Talarmon où elle fonde un ermitage sous des chênes. Le lieu prendra par la suite le nom de "Diri Nonn", c'est à dire les "chênes de Nonne". En ce lieu, elle met au monde Divy, qui deviendra ensuite le patron du Pays de Galles.

Dirinon est, semble t'il, un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plougastel. A l'origine, Dirinon faisait en faite partie avec ses trèves St Urbain et Trévarn, de la paroisse primitive de Plougastel Daoulas. Ce territoire était autrefois très boisé, forêt de Talamon. C'était un ancien prieuré de l’abbaye de , et doit son nom à Ste Nonne, dite aussi Nonnite, mère de St Dewi, patron du pays de Galles. La paroisse de Dirinon dépendait autrefois de l'ancien évêché de Cornouaille. L'Elorn marquait à Landerneau la frontière entre le Léon et le Kerné, Cournouaille. On rencontre les appellations suivantes, Dirinon en (1173), "eccl. Sanctae Nonnitae" en (1218), Dyrynon en (1574).

- l'Eglise

L'église Ste Nonne (XVème siècle)-(XVIème siècle)-(XVIIème siècles), en matériau Microgranit de Logonna Datation (1588), restaurée au (XVIIIème siècle). Edifice comprenant, précédée d'un clocher, une nef de plan irrégulier, un transept et un choeur à 3 pans. Les sablières datent de (1623) et sont ornées de masques de figures extravagantes.

* Le Clocher date de (1588) à sa base et de (1593), avec une inscription "J. Kerduncuff, Y. Le Rest, F." sous la 2ème galerie, son beffroi, à 2 étages de chambres à cloches et 2 galeries très saillantes, sont ornés de pilastres à chapiteaux ioniques est amorti par une haute flèche, cantonnée de 4 clochetons. Le clocher a été frappé par la foudre en (1951), puis reconstitué et béni le 18 janvier (1953). Une seule cloche ancienne de Jacques Le Louarn subsiste et porte une inscription avec la date de (1655).

* La Nef comporte 2 travées et demie au Nord avec bas côtés et 3 travées avec bas côtés au Sud. L'aile Sud du transept renferme l'inscription "G. Deniel, F. (1714)". Sur la sacristie se trouve un cadran solaire daté de (1653).

* Le Porche Occidental, date de (1618) et abrite dans la niche du fronton un groupe en pierre de la Ste Trinité.

* Dans la Nef, 2 rangées de Saints sont menées au Sud par Ste Nonne et au Nord par son fils St Divy. Un "Jugement Dernier" orne le choeur. Dans les transepts se font face les Apôtres et les pères de l'église.

* Une Châsse reliquaire de Ste Nonne et de son fils St Divy porte le plus ancien poinçon de Bretagne connu à ce jour. C'est une petite chapelle de style gothique aux fenêtres flamboyantes, portée par 4 lionceaux.

* Au fond de l'Eglise paroissiale, une sablière unique est ornée d'un trophée de guerre. "Cuirasse, épée, carquois, lance, trompette, écu, sabre, heaume, tambour et étendard encadrent un masque inscrit dans un cuir".

- les Retables


* L'autel de la Ste Trinité dans le transept Sud est surmonté d'un beau retable à colonnes torses et aux riches sculptures du (XVIIème siècle). Dans le bras Nord du transept, l'autel du Rosaire est entouré des 15 médaillons des mystères. Le retable du Rosaire, oeuvre du sculpteur Quimpérois Pierre Fenestre, date de (1724). Les peintures sont signées de Jean Louis Nicolas (1856)-(1858).

* La boite aux Ste Huiles avec poinçons de G. J. de Coetanlem, date du (XVIIème siècle). La châsse reliquaire en argent, avec poinçon de Morlaix, date de (1450).

* Le Tympan d'une des fenêtres de ce reliquaire est décoré des armes émaillées des Goulhezre, des Simon de Kerbringal, des Maufuric de Lezuzan et des du Beaudiez. On y trouve le gisant de Ste Nonne (1450), elle comporte une dalle tumulaire avec statue en haut relief d'une gisante coiffée d'un voile.

* Les Vitraux, qui datent de (1903), représentent quatre scènes de la vie de Ste Nonne, Ste Nonne débarque en Armorique, Ste Nonne baptise son fils St Divy, Ste Nonne est visitée dans la forêt, Ste Nonne conduit au monastère son fils St Divy. Dans les soufflets du tympan sont les armoiries de Lesguern et de Lannurien.

* Une Bannière de procession, avec Christ en Croix et Vierge du Rosaire, date du (XVIIème siècle). On y trouve plusieurs statues anciennes dont celles de "St Corentin, St Divy, Ste Nonne, St Aubin, St Goulven" en évêque, "St Pierre, St Paul, St Antoine" en ermite. le calvaire de l’enclos paroissial (XVème siècle), restauré en (1909), avec statues de St Pierre et Ste Barbe. La tradition prétend que l'église primitive était une chapelle édifiée sur la tombe de Ste Nonne, décédée au début du (VIème siècle). On y trouve un ossuaire d'attache.

- Chapelle Ste Nonne

La chapelle Ste Nonne (1577), bâtie autour du tombeau de Ste Nonne (1450). Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire avec clocheton à dôme. On y trouvait jadis le tombeau de Ste Nonne (XVIème siècle), Nonne y est représentée allongée en tenant un livre entre les mains. Sa tête repose sur un coussin tenu par des anges et ses pieds terrassent un dragon. La base du tombeau est ornée de 12 Apôtres et des blasons des donateurs. Les statues de "Ste Nonne, de Ste Anne, de Ste Catherine, St Fiacre, St Divy et Ste Hélène" complètent la décoration de la chapelle. La chapelle abrite aujourd'hui le musée du vieux Dirinon. Pendant de nombreuses générations on y menait les jeunes enfants qui tardaient à marcher. Cette chapelle abrite également le musée des vieux métiers de Dirinon.

- Chapelle St Divy

La chapelle St Divy (1702), restaurée en (1824) ou (1829). Il s'agit d'un édifice en forme de croix latine dont le clocheton porte l'inscription "F. Quenecadec Fabrique" (1778). En ruines en (1809), elle a été restaurée en (1824) ou (1829) ainsi que l'indique une plaque au dessus de la porte latéral Sud. On y trouve les statues anciennes dont celles de "St Divy, Ste Vierge, St Aubin, Ste Nonne, St Laurent et St Fiacre".

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