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Clôture - Statues

- la Nef

La 1ère partie de la Cathédrale Gothique à être construite, la Nef de N.D. d'Amiens fut édifiée en particulièrement peu de temps. Initiée dès (1220), sa construction était déjà achevée en (1230). A Amiens l'élévation de la nef, comme celle du choeur, comporte 3 niveaux : "grandes arcades", "triforium et fenêtres hautes". Les fenêtres hautes se composent de 4 lancettes. Le Triforium, aveugle, comporte 2 ensembles de 3 Arcades, pour chaque travée. Elle est éclairée par la Grande Rosace de la façade, dite "Rose de la Mer" et par les fenêtres hautes. La nef de la cathédrale se compose de 7 travées Rectangulaires à voûtes Quadripartites Barlongues = Rectangulaires. Elle est bordée de chaque côté Nord et Sud d'un Collatéral de même longueur mais possédant des voûtes carrées. Sa hauteur sous voûte est de 42,m30, alors que celle des Bas côtés atteint 19,m70. Quant à la hauteur des colonnes bordant la nef, chapiteaux inclus, elle est de 13,m 85. Autour de chacune des colonnes qui bordent latéralement le Vaisseau Central de la Nef comme le Choeur, s'ajoutent 4 colonnettes disposées en cercle, et ce pour renforcer ces colonnes supportant des voûtes localisées à une telle hauteur. Ce mode de construction est aussi celui utilisé à Chartres, Mère des Cathédrales "d'Amiens, Beauvais, et Reims". Rappelons que dans l'Architecture Gothique la croisée d'ogives et la voûte repose complètement sur les colonnes et non plus sur les murs latéraux. A l'opposé de l'Art Roman, les murs ne sont plus porteurs des voûtes dont le poids retombe désormais sur les colonnes, et les Architectes peuvent se permettre de percer les grands murs pour faire pénétrer la lumière de tous côtés. C'est ce qui a été réalisé et fait ainsi baigner la nef comme le choeur dans la lumière.

- le Labyrinthe

La Cathédrale N.D. d'Amiens se distingue des autres Cathédrales par son dallage. Il comporte toute une série de dessins différents répartis entre les différents secteurs de l'édifice. Ce dallage restauré au (XIXème siècle), a été conçu et dessiné au (XIIIème siècle). Parmi la variété des motifs dessinés on trouve, entre autres, le motif de la svastika ou croix gammée. La pierre angulaire de ce dallage est un "Labyrinthe Octogonal" localisé au niveau de la 5ème travée de la Nef. Il est long de 234 mètres. Au Moyen Age, certains pèlerins venus vénérer les reliques de St Jean Baptiste, dont le crâne avait été ramené en (1206) par le Chanoine Wallon de Sarton, le parcouraient à genoux, à la manière d'un "Chemin de Croix". Ils devaient pour cela suivre la ligne noire. C'était une épreuve que devaient subir ceux qui désiraient se Sanctifier, ou gagner quelques Indulgences ou encore expier des péchés graves qu'ils avaient commis. La pierre Centrale du Labyrinthe est fort intéressante puisqu'on y trouve un texte résumant la fondation de la Cathédrale, inscrit sur une bande de cuivre. Au centre de cette pièce, une croix orientée sur les points cardinaux est entourée de 4 personnages : les 3 Architectes de la Cathédrale, Robert de Luzarches, Thomas et Renault de Cormont et l'évêque Evrard de Fouilloy. Cette pierre est datée de (1288), date retenue pour la fin de l'édification de la Cathédrale. La pierre qui se trouve aujourd'hui dans la nef est une copie de l'Originale, laquelle a été transférée au "Musée de Picardie".

- les Gisants de Bronze

A l'entrée de la Nef, à droite ainsi qu'à gauche, on peut admirer les tombeaux surmontés de gisants des 2 évêques, Evrard de Fouilloy évêque de (1211) à (1222) et Geoffroy d'Eu de (1223) à (1236), qui donnèrent l'impulsion décisive à l'édification de ce grand sanctuaire. Les gisants de bronze, superbes chefs d'oeuvre taillés d'une seule pièce, datent de la 1ère moitié du (XIIIème siècle). Ce sont des pièces uniques, seuls témoins des bronzes du (XIIIème siècle) subsistant en France, et miraculeusement épargnés par le "Vandalisme Révolutionnaire" de la fin du (XVIIIème siècle). Certains pensent que les visages sculptés de ces Gisants sont les portraits authentiques des 2 défunts, tant leurs traits sont admirablement typés. Le Gisant de bronze d'Evrard de Fouilloy qui lança la construction de la Cathédrale actuelle (1211)-(1222). A ses pieds, 2 créatures Fantastiques représentent le Mal.

- le Gisant de l'évêque
Evrard de Fouilloy

Le Gisant d'Evrard de Fouilloy se trouve à droite de l'entrée de l'église. Il est supporté par 6 Lions, en bronze eux aussi. L'évêque est représenté en grande tenue épiscopale. Il écrase des 2 pieds 2 Créatures Griffues, Maléfiques et pourvues d'une queue de Serpent, symbolisant le Mal. A ses côtés, sur le haut du Gisant, 2 Prêtres sont gravés et portent des cierges allumés. 2 Aanges localisés près de ses épaules offrent de l'encens au défunt.

- le Gisant de l'évêque
Geoffroy d'Eu

Sculpté dans le Bronze est si bien typé que certains supposent qu'il correspond à ses traits véritables. Le Gisant de l'évêque Geoffroy d'Eu se trouve à gauche du début de la nef. La surface de ce Gisant est moins travaillée que le tombeau de son prédécesseur. On y retrouve les mêmes Créatures Diaboliques et Fantastiques représentant le Mal, et écrasées par ses pieds. 6 Lions, assez différents des Lions de l'autre tombeau, supportent le Gisant. Le gisant de Bronze de Geoffroy d'Eu (1223)-(1236), épargné par la Révolution, est avec celui d'Evrard de Fouilloy un témoignage "Unique des Gisants" de "Bronze Français" du (XIIIème siècle).

- la Chaire de Vérité

La "Chaire de Vérité" de la Cathédrale est adossée à la dernière colonne du côté Nord, gauche, de la Nef, avant le pilier de la croisée des transepts. C'est un ensemble Baroque assez impressionnant qui date de (1773). Elle est l'oeuvre du sculpteur Jean Baptiste Dupuis mais aussi de l'architecte Pierre Joseph Christophle. A la base, la Chaire est supportée par des statues grandeur nature des 3 Vertus Théologales, la Foi, l'Espérance et la Charité. A l'arrière, une élégante draperie est supportée par des Angelots. La Chaire possède un toit ou abat-voix constitué de Nuages d'où s'échappe une Colombe, symbole du Saint Esprit. Enfin, couronnant le tout, un Ange porteur d'un Evangile ouvert pointe un doigt vers le Ciel. Cette oeuvre fort critiquée au (XIXème siècle) pour sa Grandiloquence, n'en est pas moins admirable tant pour la grande beauté plastique des personnages y figurant que pour la précision d'exécution de ses divers composants.

- les Bas Côtés de la Nef

Les Bas Côtés ou Collatéraux Nord et Sud de la Nef sont de dimension gigantesque et dignes d'être comparés aux "Vaisseaux principaux" de certaines grandes églises. Leur largeur entre les axes des colonnes est en effet de 8,m 65 tandis qu'ils s'élancent à 19,m 70 de hauteur. A titre de comparaison, la nef principale de la Cathédrale N.D. de Senlis a une largeur de 9,m 20 à peine supérieure, alors que sa voûte, avant l'incendie de (1504) ne dépassait pas les 17 mètres, 24 mètres après la restauration qui suivit l'incendie. Quant aux colonnes qui bordent ces Collatéraux, ils ont près de 14 mètres de hauteur, Chapiteaux inclus. Le Collatéral Sud héberge dans sa 1ère travée 2 tombeaux. Adossé au gros pilier qui soutient l'angle Nord-Est de la Tour Sud et face à la porte St Christophe, on peut voir le tombeau du Chanoine Pierre Bury, mort en (†1504), surmonté d'un groupe sculpté représentant le Chanoine agenouillé aux pieds d'un "Christ Martyr et Humilié", revêtu de la cape dont on l'avait affublé, et dont les 2 mains sont liées par une grosse corde.

- le Tombeau d'Antoine Niquet

Le tombeau du Chanoine Antoine Niquet mort en (†1652). Il est surmonté d'un monument funéraire attribué au sculpteur Nicolas Blasset. Il est adossé à la 1ère colonne séparant ce Collatéral du Vaisseau Central, et fait aussi face à la porte St Christophe. Le monument montre le défunt agenouillé aux pieds d'une Vierge douloureuse, un ouvrage de prières ouvert. A ses côtés, St Antoine semble lui indiquer quelle prière adresser à Marie. 3 Poignards sont disposés sur la poitrine de cette dernière.

- le Choeur

Le Choeur de N.D. d'Amiens, jadis entouré d'une clôture en pierre sculptée et actuellement ceint d'une grille en fer forgé, comprend 4 travées Rectangulaires à voûtes "Quadripartites Barlongues" ainsi qu'un "Collatéraux Doubles", plus une Abside à 7 pans. Cette dernière est entourée par un Déambulatoire simple dans lequel s'ouvrent 7 "Chapelles Rayonnantes". Tout comme celle de la nef, son élévation est à 3 niveaux, "Grandes Arcades, Triforium et Fenêtres Hautes". Dans les travées rectangulaires, on constate la même architecture que dans la nef, avec quelques particularités cependant. Ainsi les 2 ensembles de 3 arcades du Triforium sont surmontés d'arcs en mitre. De plus, au contraire de ce qu'on voit dans la nef, le Triforium est ici à claire voie. Enfin, les fenêtres hautes sont à 6 Lancettes et non plus 4.

Au niveau de l'Abside, le Triforium, est composé pour chaque pan de 2 ensemble d'"arcades géminées", toujours couverte d'arcs en mitre. Dans leur prolongement, les fenêtres hautes ont 4 Lancettes, groupées par 2. Dans l'axe du Choeur, on peut voir dans la fenêtre haute centrale, un vitrail coloré important offert à la Cathédrale en (1269). C'est le plus beau et plus important vitrail du sanctuaire. Son thème est celui des "Anges annonçant le sacre de St Louis". Le Choeur est entouré de "Chapelles Rayonnantes" où siègent des sculptures superbes datant de différentes époques du Moyen Age à Louis XVI…. La Cathédrale a en effet été complétée au fil des ans par des décorations diverses. Le Choeur est généralement la 1ère partie d'une Cathédrale à être construite. Mais à Amiens, les architectes débutèrent par le Milieu de l'édifice, c'est-à-dire par les 7 Travées de la Nef.

- le Choeur Baroque

Au (XVIIIème siècle), l'évêque d'Amiens, Monseigneur Louis François Gabriel d'Orléans de Lamotte, dont le règne épiscopal couvre de (1734) à (1774), voulut, dans les années suivant sa nomination, laisser dans sa Cathédrale l'empreinte d'un Art Nouveau, dynamique et enthousiaste, le Baroque. Il entreprit par conséquent des changements importants dans la décoration du choeur de sa Cathédrale. Il était soutenu par le Chanoine François Cornet de Coupel. Et pour leur Cathédrale, ils voulaient tous 2 ce qu'il y avait "qui plus est beau et qui plus est luxueux". L'ancien jubé fut ainsi détruit en (1755), et remplacé par une grille baroque, oeuvre de Michel Ange Slodtz, et exécutée par Jean Veyren dit Vivarais. Le nouveau Maître Autel Baroque fut installé dès (1751). Il est encadré par un groupe sculpté grandiose, occupant presque toute l'Abside et composé de grandes sculptures Baroques, à la Française ornées d'or.

C'est un monument unique qui vit ainsi le jour, dessiné par l'architecte Avignonnais Pierre Joseph Christophle et sculpté par l'Amiénois Jean Baptiste Dupuis. On l'appelle la "Gloire Eucharistique". Sur un soubassement de marbre, la "Gloire Eucharistique" a la forme d'un tourbillon de nuages entouré d'un halo de rayons de lumière faits d'énormes aiguilles dorées. Au centre se trouve la "Colombe Eucharistique" vers qui convergent l'ensemble des regards. La totalité est une véritable explosion de lumière, celle ci symbolisant la résurrection du Christ "Lumière du Monde". Tout autour de la colombe, des anges et des angelots virevoltent dans l'amas de nuages. Aux 2 extrémités de la scène, haute de plus de 15 mètres, on peut voir les effigies de la Vierge à gauche, et de St Jean à droite. Plus latéralement toujours 2 superbes anges, grandeur humaine, encadrent la scène. Le tout est disposé en demi cercle juste devant les arcades de l'abside.

Ce surprenant et "Grandiose Chef d'Oeuvre Baroque", particulièrement Unique en France, fut fort controversé au (XIXème siècle), en particulier par Viollet le Duc et ses disciples, puristes finalement fort intolérants. Il échappa 2 fois à la destruction, lors de la tourmente Révolutionnaire en 1er lieu, et lors de la Restauration de Viollet le Duc, au (XIXème siècle) ensuite. Un peu plus à gauche se trouve la Cathèdre de la Cathédrale, Baroque aussi, et tout aussi richement ornée, datant de la même époque.

- la Clôture du Choeur

Au début du( XVIème siècle), le "Doyen du Chapitre Adrien de Hénencourt, Opulent Mécène commanda au sculpteur Antoine Ancquier une imposante clôture afin d'entourer et d'isoler le Choeur. L'objectif de cette opération était multiple. D'une part, il s'agissait d'isoler le Chapitre et leurs Stalles du bruit que faisaient les Pèlerins défilant autour du Choeur dans le Déambulatoire, ce qui gênait fortement les Chanoines. D'autre part, la clôture devait avoir un aspect pédagogique d'enseignement religieux auprès de ces pèlerins. Pour ce faire la clôture devait comporter une série de scènes sculptées et colorées expliquant surtout la vie des saints. Enfin il s'agissait aussi d'édifier une structure susceptible de recueillir les tombes d'hommes illustres liés à la Cathédrale. La clôture fut achevée vers (1530). Suite aux bouleversements apportés au (XVIIIème siècle) dans l'ornementation du Choeur, une grande partie de cette clôture fut détruite à cette époque. Il n'en reste plus aujourd'hui que 2 portions localisées au niveau des dossiers des Stalles, par conséquent au niveau de la partie du Choeur jouxtant la Croisée du Transept, la partie Occidentale du Choeur. L'une d'entre elles localisée au Sud des Stalles est nommée 'Clôture Méridionale", l'autre, au Nord, étant la "Clôture Septentrionale".

- la Clôture Méridionale

Dans la partie Sud de la clôture du Choeur, il y a 2 personnalités sont inhumées, Ferry de Beauvoir et Adrien de Hénencourt. Adrien fit exécuter la 1ère partie de la clôture au niveau de la 1ère travée du Choeur, pour servir de Mausolée à son Oncle, l'évêque Ferry de Beauvoir. Le tombeau de Ferry de Beauvoir avec son gisant est encastré dans un Enfeu de la portion de clôture occupant la 1ère travée du Choeur, donc proche de la 'Croisée du Transept". Il est surmonté d'une série de niches sculptées, couvertes de voûtes d'ogives, figurant l'histoire de St Firmin, depuis son entrée à Amiens jusqu'à son martyre puis son exhumation par St Saulve. Les personnages de ces niches, Polychromés, sont particulièrement expressifs. Ils portent les costumes de la fin du (XVème siècle). On peut ainsi admirer les somptueux atours des Notables mais aussi les Haillons des pauvres de l'époque. Notez le bourreau vêtu de curieux hauts de chausses.

Ce n'est que quelques temps avant de mourir qu'Adrien de Hénencourt fit exécuter, à côté de la sépulture de son oncle, sa propre sépulture. Celle ci se trouve dans un 2ème Enfeu creusé au niveau de la travée suivante du Choeur. Son testament daté du 18 Juillet (1527 et ses comptes d'exécution, conservés aux "Archives Départementales de la Somme fournissent sur sa construction des renseignements importants. On sait grâce à ces documents, que la représentation de la découverte des reliques de St Firmin, visible dans la partie supérieure de son tombeau, était déjà réalisée avant sa mort. Il ne restait plus qu'à faire son propre gisant et la peinture d'ensemble.

Les portions de clôture du Choeur délimitées par les colonnes latérales du Choeur sont chacune divisées en 2 niveaux Horizontaux, un soubassement plein au dessous, surmonté d'une série de 4 niches racontant l'histoire de St Firmin. Le soubassement ou stylobate mesure 2,m 45 de haut, il est peint et sculpté. Le Gisant d'Adrien de Hénencourt dans un Enfeu du soubassement de la "Clôture Méridionale" du Choeur. A droite, contre la colonne du Choeur, le monument de marbre blanc élevé à la mémoire de Charles de Vitry, receveur des gabelles mort en (†1670), et contenant son coeur. Il a la forme d'une colonnette servant de piédestal à un Enfant Jésus tenant une croix de fer et foulant du pied droit le Serpent. De chaque côté du haut de la colonne sont sculptées 2 têtes de chérubin de très belle facture. Ce monument date de (1705).

- le Nord de la Clôture

La clôture Septentrionale du Choeur est de même structure que la clôture Méridionale, mais son soubassement ne contient aucun tombeau. Le niveau supérieur est constitué, comme au sud, d'une suite de niches. On y retrace une série d'épisodes de la vie et de la mort de St Jean Baptiste. Elles sont à suivre de droite à gauche. La clôture du Choeur en fer forgé du (XVIIIème siècle). Après l'ancien Jubé, détruit en (1755), ce fut l'"Ancienne Clôture" en pierre du (XVIème siècle) qui disparut à son tour, en majeure partie du moins. Le Choeur fut alors entouré d'une "Grille Baroque", oeuvre de Michel Ange Slodtz, et exécutée par Jean Veyren dit Vivarais. Admirable travail de Ferronnerie, cette grille protégeant le Choeur est un pur chef d'oeuvre, plus proche de l'Orfèvrerie que de la Ferronnerie. Au niveau de la croisée du transept, la grande grille ouvrant sur les stalles et le Choeur est entourée des statues de St Vincent de Paul à gauche et de St Charles Borromée à droite.

- le Déambulatoire

Le Déambulatoire est double au niveau de la partie rectangulaire du choeur. Il est simple au niveau de l'Abside, à ce lieu il porte le nom de rond point. Sur ce rond point, dans la continuation du Déambulatoire extérieur s'ouvrent une série de 7 "Chapelles Absidiales". Juste derrière le Choeur, face à l'entrée de la Chapelle Axiale, se trouve le Mausolée du Chanoine Guilain Lucas mort en (†1628), oeuvre de Nicolas Blasset, sculpteur Amiénois qui travailla pour la Cathédrale de (1630) à (1659) et qui réalisa ce groupe en (1636).

Au dessous, le Gisant du Chanoine, mains jointes, est allongé dans un Enfeu du soubassement. Dans la partie supérieure, le Chanoine est représenté agenouillé face à une statue de la Vierge à l'Enfant. Entre le Chanoine et la Vierge, au centre du monument, le très célèbre "Ange Pleureur" symbolise le chagrin des orphelins dont le Chanoine s'était occupé en créant une Maison de Charité en leur faveur, aussi nommée École des Enfants bleus. Le petit angelot, toujours bébé, s'appuie à droite sur un clepsydre, sorte de sablier, symbole de la brièveté de la vie, ainsi qu'à gauche sur le crâne décharné d'un squelette, symbole de la mort. Au cours de la 1ère Guerre Mondiale, des "centaines de milliers" de cartes postales, de médailles et autres objets furent fabriqués à l'effigie de cet ange et vendus surtout aux soldats qui les emmenèrent ou les envoyèrent aux 4 coins de la terre.

Un peu plus loin, dans la partie Nord du Déambulatoire se trouve le plus beau chef d'oeuvre de Nicolas Blasset, le Monument Funéraire en marbre de Jean de Sachy, 1er "échevin d'Amiens" mort en (†1644), et de son épouse Marie de Revelois. Exécuté en (1645), la Mort y est représentée sous forme d'un cadavre en décomposition étendu dans un linceul suspendu en forme de hamac. Au dessus, Jean de Sachy et son épouse sont sculptés à genoux, aux pieds de la Vierge portant l'Enfant Jésus dans ses bras. A ses pieds, St Jean Baptiste est représenté sous les traits d'un enfant accompagné d'un agneau.

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