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- Gargouilles

Les Gargouilles de la Cathédrale d'AUTUN ne font pas que servir à écouler les eaux pluviales du toit de l'édifice. Ornées d'une figure animale ou parfois d'un corps humain, elles participent largement à la beauté du bâtiment. Les "garg-gorge/goule-gueule" ou "gargolles" apparaissent au début du XIIIème siècle pour éviter que l'eau des toits et des terrasses s'égoutte directement sur la voie publique, en drainant au loin ces eaux néfastes.

Les gargouilles ont souvent pris des formes d'animaux fantastiques, parfois taillées grossièrement. Puis elles deviendront, taillées plus fines par des mains habiles, de vrais objets de décoration, des chefs-d'œuvre de sculpture se liant parfaitement à l'architecture et donneront un caractère particulier aux édifices religieux. La légende veut que ce soit l'évêque de ROUEN, Romain, qui au (VIIème siècle) ait vaincu la gargouille, une sorte de dragon d'eau qui vivait dans les marécages de la Seine… Durant les fêtes de l'Ascension, pour consacrer ce "miracle", la ville graciait alors un prisonnier condamné à mort !

Les interprétations de la symbolique des gargouilles sont nombreuses. Elles peuvent symboliser la victoire à la fois contre les forces obscures du Mal et contre la menace des débordements de l'eau. Et ce n'est pas par hasard si l'évêque Romain est réputé pour avoir détruit des temples païens et pour avoir régulé le cours de la Seine. L'eau étant un symbole de purification dans le Christianisme, les Gargouilles symbolisaient l’ablution des péchés de l’Église, par le rejet des eaux souillées loin du monument. Le Mal représentant le "pire ennemi" dans la religion chrétienne, il fallait un moyen d'éloigner celui-ci des églises. Les Gargouilles auront également le but de faire fuir tout esprit Malin ou tout être Démoniaque.

Les Gargouilles étaient donc les gardiennes du Bien, et par extension les gardiennes des églises. Leur aspect terrifiant n'était visible que pour rappeler à l'hérétique, aux ennemis de Dieu, que la protection divine était déjà sur le bâtiment. La légende raconte que les Gargouilles Hurlaient à l'approche du Mal, qu'il soit visible "Sorciers, Magiciens, Démons Incarné ou Invisible. Elles avaient pour fonction de rappeler aux fidèles que le salut ne se trouve qu'à l'intérieur de l'édifice et que le démon ne peut y entrer. Elles mettent ainsi en garde le chrétien contre les tentations du monde extérieur.

Document Cl.CHERMAIN, les gargouilles, m.à.j : 10/12/2013

- le Pélican de la fontaine St Lazare

L'architecte qui dessina l'élégante fontaine élevée entre (1540) et (1543), n'avait semble-t-il pas prévu de la couronner d'un pélican. Comme elle ne nuit pas à l'harmonie de l'édifice, sa présence n'a jamais choqué personne.

Toutefois certains objectent que ce Pélican semble un peu disparate avec le style de la fontaine, que dans les productions de l'architecture de la Renaissance on ne voit guère de coupole surmontée d'un groupe sculpté, que la figure d'un Pélican qui se perce le flanc pour nourrir ses enfants est une formule de la symbolique religieuses du (XIIème siècle) au (XVéme siècle) mais proscrite dans l'iconographie de la Renaissance. On pourrait ainsi dire que la Fontaine St Lazare et son Pélican n'avaient pas été faits l'un pour l'autre.

On peut même l'affirmer sans risque à la lecture d'une délibération de l'assemblée des vénérables doyens de l'Eglise d'AUTUN, qui le 31 mai (1566) décidèrent d'octroyer à "M. Quentin BORENET", masson, en récompense des besoignes et réparations par luy faictes à la fontaine de l'official, en posent le Pellican questoit sur lad. fontaine sur la grande fontaine devant Sainct Ladre et non aultrement". La fontaine de l'official était alors située à l'entrée de la rue Blanche, proche du petit châtelet du cloître. Elle appartenait au Chapitre qui l'avait fait établir et orner d'un Pélican, entouré de ces petits et perché au milieu de son aire. Ainsi, 23 ans après la construction de la nouvelle fontaine St Lazare, les chanoines s'avisèrent de l'embellir en la surmontant de ce Pélican qui ornait alors l'autre fontaine. Nul doute que ce fut une excellente idée.

Document Cl.CHERMAIN pèlican fontaine St Lazare m.à.j : 10/12/2013

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