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Glossaire - Biographies
Les Papes - Chronologie
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- la salle de Jésus

La Salle de Jésus doit son nom au monogramme du Christ qui orne les murs, "I.H.S.", abréviation du latin "Jesus, Hominum Salvator". Cette salle se trouve dans l'aile des appartements privés, dont elle constitue le vestibule, car elle était proche de l'entrée principale du Palais de Benoît XII. Après le départ des Papes, à partir du (XVème siècle), les Légats et les Vice Légats réaménagent cette partie du palais. La salle est transformée en salle à manger. Au (XVIIème siècle), elle devient la salle des Gardes Suisses et l'antichambre des appartements. Ses murs sont alors décorés des blasons et des noms de chaque Vice Légat. C'est ici que les Cardinaux attendent le Pape pendant qu'il s'habille dans le Revestiaire. Lorsque le maître de cérémonie donne le signal, ils pénètrent dans la salle d'audience du Consistoire. Le Pape ferme la marche. Cette salle, enfin, accueille aujourd'hui une partie du tout nouveau Musée de l'oeuvre.

- la Chambre du Cerf

Cette chambre se situe à la jonction du Vieux Palais et du Palais Neuf, au 4ème niveau de la Tour de la Garde Robe qui en compte 5. Au rez de chaussée se situent les étuves, c'est à dire la salle où le Pape prend des bains. Les 2 étages suivants correspondent aux garde robes. Au dessus de la chambre du Cerf, se trouve la chapelle particulière du Pape, dédiée à St Michel. Cette chambre constitue le studium ou cabinet de travail du Pape Clément VI. Le Pape y fait installer un lit et sa librairie particulière. La pièce est aussi meublée de 2 coffres doublés de soie vergetée. Les goûts fastueux de ce pontife expliquent, sans doute, l'originalité du décor de cette pièce.

Elle tire son nom de la scène de chasse au cerf qui l'orne et, quasiment disparue lors des remaniements effectués dans la pièce au (XVIIIème siècle). Le plafond du (XIVème siècle) est richement décoré. En dessous, se déroulent 2 frises, elles surmontent les fresques profanes qui ont pour thème les plaisirs seigneuriaux que sont alors la chasse et la pêche. Comme dans la Chambre du Pape, le riche carrelage est une restitution réalisée à partir du sol découvert dans le Studium de la tour de l'Etude.

Un extraordinaire décor d'inspiration profane, recouvert de plusieurs couches de badigeon militaire, les fresques de la Chambre du Cerf ont été miraculeusement préservées. Au dessous d'une bande de ciel, toute une forêt est peinte sur les murs. De grands arbres de diverses essences, des arbustes chargés de fleurs et de fruits, un parterre de hautes herbes et de fleurettes. Dans cette luxuriante nature, oiseaux et animaux sont la proie des chasseurs au faucon, à la pipée, ou aux appeaux. Un chasseur lâche son furet sur un lapin qui s'enfuit en tournant la tête. Ailleurs, des enfants potelés s'ébattent au bord d'une rivière. 4 personnages utilisant des moyens de capture différents sont groupés autour d'un vivier dans lequel nagent des brochets et d'autres poissons d'eau douce.

Plusieurs peintres ont collaboré à l'exécution de ces fresques. En témoignent les changements de style dans la représentation de certains personnages, comme, par exemple, les enfants et le chasseur au furet. La conception de ce décor panoramique en perspective, la 3ème dimension suggérée dans la scène du vivier, le modelé dans la plupart des visages révèlent, à n'en pas douter, des artistes Italiens. Peut être étaient ils dirigés par Matteo Giovannetti. Des sujets profanes de ce type ornent les tapisseries Italiennes et Françaises dès le (XIIIème siècle), mais ils sont traités d'une manière plus conventionnelle, qui privilégie l'effet décoratif. Dans la Chambre du Cerf, le thème bucolique est interprété de façon naturaliste, descriptive. Les conceptions plastiques Italiennes sont ici au service de l'idéal courtois Français.

- la Sacristie Nord

La Sacristie Nord, ou revestiaire pontifical, se situe à la jonction de l'aile Sud qui se développe d'Est en Ouest, et forme un angle avec le bâtiment précédent. De plan irrégulier, elle présente 2 travées voûtées sur croisées d'ogives. Ce type d'architecture et l'apparition du décor sculpté marquent la différence avec le palais de Benoît XII où les charpentes et les voûtes lambrissées sont plus nombreuses.

Le pont qu'Innocent VI fait bâtir en (1360) pour relier ses appartements privés à la Grande Chapelle aboutissait dans la 1ère travée. Il a aujourd'hui disparu, mais son accès est encore visible près de la fenêtre. C'est dans la sacristie que le souverain pontife change de vêtements au cours des cérémonies qui se déroulent dans la Grande Chapelle. La plupart des moulages de plâtre qui y sont présentés ont été offerts par des villes d'Europe. Ils représentent des personnages politiques et religieux ou des hôtes prestigieux reçus au palais par les souverains pontifes.

- Sacristie Sud

Un Revestiaire des Cardinaux est situé dans la Tour St Laurent. Construite sous Innocent VI, composée de 6 niveaux, cette tour est destinée à contrebuter les voûtes de la chapelle et de l'Audience. Elle fortifie en outre l'angle Sud-Est du palais. Au (XIVème siècle), le Revestiaire sert de sacristie pendant les cérémonies Pontificales et les Cardinaux y revêtent leurs habits sacerdotaux. Aux (XVIIème siècle) et au (XVIIIème siècles), comme en témoignent quelques vestiges de décor, elle est aménagée pour l'Auditeur général, président de la Rote. Des peintures représentant des roseaux et des roitelets ornent l'ébrasement de la fenêtre. Cette salle est voûtée de croisées d'ogives, retombant sur des faisceaux de colonnettes. Une des clefs de voûte porte les armes d'Innocent VI. Les moulages représentent les gisants des Papes Clément V, Clément VI, Innocent VI et Urbain V, aucun pontife n'ayant été enterré dans le palais.

- la Grande Chapelle

Dédiée aux apôtres Pierre et Paul, la Grande Chapelle est édifiée par Clément VI. Malgré l'épidémie de peste de (1348), elle est achevée en 4 ans. La nef unique de 52 mètres de long sur 15 mètres de large et 20 mètres de haut est couverte de 7 travées voûtées d'ogives dont les nervures retombent sur les faisceaux des colonnettes. Elle est éclairée par 4 baies à meneau central, au Sud, et par 2 fenêtres à double meneau sur chacun des murs pignons. Avant la mise en place des vitraux commandés à un maître verrier Avignonnais, on garnit les fenêtres de toiles cirées, tendues sur des châssis de bois, que Matteo Giovannetti rehausse d'arabesques de couleur rouge, jaune et verte.

Au (XIVème siècle), les murs n'offrent pas de décoration peinte. C'est aux (XVIème siècle) et (XVIIème siècles) que les légats font peindre les armoiries des Papes régnants visibles sur les murs Est et Ouest. Les 3ères travées font office de choeur, l'autel se situe dans la 1ère et la Cathèdre du Pape, placée sous un dais d'or, dans la 2ème. Des tentures vertes semées de roses rouges sont suspendues sur les murs, des tapis et des nattes recouvrent les dalles du sol. Les Cardinaux et 12 chantres occupent la 3ème travée. Ils sont séparés des fidèles par une barrière appelée Cancel. C'est dans la Grande Chapelle que sont célébrées, à partir de Clément VI, les cérémonies Pontificales dont le détail est minutieusement réglé par les Ordos ou "guides du cérémonial Romain". Il ce déroulent 58 Fêtes Liturgiques, les messes des Dimanches, les messes de Canonisation, la messe du dernier dimanche de Carême et celle qui précède la remise de la Rose d'Or à un Prince Chrétien. Parmi les cérémonies les plus fastueuses, le couronnement Pontifical fait l'objet d'une pompe et d'une magnificence exceptionnelles.

- la Loggia

Le palier, ou loggia, constitue le parvis de la Grande Chapelle. Il prend jour sur la place du palais, l'actuelle Cour d'Honneur, par la fenêtre de l'Indulgence. C'est là que le St Père donne sa Triple Bénédiction à la foule assemblée dans la cour d'Honneur et qu'a lieu l'imposition de la Tiare, lors du couronnement pontifical. Le portail de la Grande Chapelle est le plus important ensemble sculpté du palais. L'archivolte est composée de 2 voussures. La plus haute porte 12 personnages, la plus basse seulement 10, dont toutes les têtes ont été brisées à la Révolution Française.

Au (XIXème siècle), le Génie militaire perce une porte dans le tympan et adapte un escalier pour accéder aux dortoirs aménagés dans la Grande Chapelle. Cette opération anéantit toute la partie gauche du linteau et du tympan, ainsi qu'une partie de l'archivolte. De grands personnages décoraient les niches latérales. Il n'en reste qu'un, placé sous le dais central, qu'on identifie à St Pierre, à qui est dédiée la Chapelle. Le linteau surmontant la double porte, représente le Jugement Dernier. Après les dégradations qu'il a subi, particulièrement au (XIXème siècle), il ne subsiste que les damnés jetés dans les flammes de l'Enfer. Les soubassements des piédroits sont mieux conservés et rappellent ceux de la cathédrale St Jean à Lyon.

- le Grand escalier d'Honneur

En (1346), débute la construction du Grand Escalier d'Honneur qui dessert la Grande Chapelle. Jean de Louvres, pour le loger, doit doubler le mur de l'Audience. Sa structure, formée de 2 volées droites en retour contre le mur noyau, est une innovation qu'on ne rencontre, à l'époque, qu'en Italie. L'escalier est large, éclairé de fenêtres donnant sur la cour et flanqué de chambres qui servent de postes de garde. Autrefois, 3 portes de bois aux lourds vantaux ferrés, à chaque palier, permettaient de le protéger. L'ampleur que lui donne Jean de Louvres, inhabituelle pour l'époque, se prête parfaitement à la solennelle majesté des grandes cérémonies Pontificales. En descendant, on remarque une inscription dans un cartouche, relatant la réfection de l'escalier par le Vice Légat Lascaris, en (1659), à la veille de la visite de Louis XIV.

- la Grande Audience

La salle de la Grande Audience constitue le 2ème grand vaisseau de l'aile Méridionale. Elle a les mêmes dimensions que la Grande Chapelle, au dessous de laquelle elle se trouve, mais elle est moins élevée. La Grande Audience est le chef d'oeuvre de Jean de Louvres. Ses proportions sont remarquables, 52 mètres de long sur 16,80 mètres de large et 11 mètres de haut. Elle est séparée en 2 Nefs par 5 piliers qui reçoivent les retombées des croisées d'ogives. Coté mur, les nervures s'appuient sur des culots sculptés représentant des figures de bestiaire d'une grande qualité artistique. La Grande Audience accueille le Tribunal des Causes Apostoliques, organe judiciaire permanent et sans appel, organisé en un collège d'Auditeurs. A partir de (1336), il est appelé Tribunal de la Rote, du latin rota qui signifie roue, à cause de la banquette circulaire où siègent ses membres. Une barrière les sépare du reste de la salle. Une inscription sur le mur Nord indique la place de Bernard Hugues de Cardalhac, Auditeur de (1316) à (1355).

Ce tribunal siège dans la travée Est où les clés de voûtes portent les armes de Clément VI et celles de Rome, S.P.Q.R., qui signifient "Le Sénat et le peuple de Rome", cette devise rappelle l'origine Romaine du Pontife et de son administration. Un immense Jugement Dernier, aujourd'hui disparu, ornait la paroi Nord. Ce thème iconographique est directement lié à la fonction du lieu et souligne l'infaillibilité du tribunal. Dans la travée Est subsiste le décor de l'arc peint par Matteo Giovannetti, représentant 18 Prophètes de l'Ancien Testament. Un autre décor, également détruit au (XIXème siècle), représentait un Calvaire. Cette peinture, dont il reste le beau tracé, surmontait un autel adossé sur le mur Est.

- Notre-Dame des Doms

Au Nord du Palais, l'actuelle Cathédrale offre un magnifique exemple de l'influence Romaine sur le style Roman Provençal. Elle fut édifiée au (XIIème siècle) sur l'emplacement d'une basilique Paléochrétienne et d'un précédent édifice, consacré en (1069). Plusieurs fois remaniée au cours des siècles, l'église Episcopale était moins imposante à l'origine qu'aujourd'hui. En (1859), le clocher est surmonté d'une vierge à l'esthétique controversée. Le parvis, encombré d'un imposant calvaire du (XIXème siècle), s'ouvre en belvédère sur la place du Palais et offre un superbe panorama sur la ville.

- l'Hôtel des Monnaies

Sa façade richement décorée contraste avec celle du Palais des Papes. Le Légat Cafarelli Borghese règne sur le Palais lorsque le Vice Légat Jean François de Bagni en décide la construction en (1619). L'Hôtel doit son nom à l'atelier des monnaies qu'il devait abriter. On ne connait pas l'architecte, probablement Italien, de cet éxubérant bâtiment, les archives ayant été détruites à la Révolution. Après le départ de la légation, l'hôtel devient caserne jusqu'en (1840), date où les services municipaux s'y installent. Il abrite depuis (1860) le Conservatoire de Musique de la Ville.

- le Patit Palais

Avec sa façade crénelée, ornée d'une doucle rangée de fenêtres à croisées, l'actuel Musée du Petit Palais ferme avec élégance l'extrémité Nord de la Place du Palais. Construit autour d'un Cloître, en (1317), par le Cardinal Béranger Frédol, le bâtiment primitif est acheté par Arnaud de Via, neveu de Jean XXII, et agrandi. Après avoir subi de multpiles endommagements et bénéficié d'une restauration au (XVème siècle), ce monument est aujourd'hui un musée de rénommée internationale. Il présente une exceptionnelle collection de peintures Italiennes, du (XIIIème siècle) au (XVème siècle), et quelques oeuvres de peintres de l'Ecole Avignonnaise.

- la terrasse des Grands Dignitaires

Les terrasses surmontent à l'origine une partie des bâtiments du Palais Neuf, le Grand Promenoir et l'aile des Grands Dignitaires. Un chroniqueur du (XIVème siècle) note:

Quoique dans cette partie du palais tous les édifices soient d'une majesté et d'un aspect admirables, 3 parties surpassent cependant toutes les autres, l'Audience, la Grande Chapelle et les Terrasses Supérieures. Toutes 3 si remarquablement ordonnées qu'aucun palais au monde n'en possède de pareilles.

L'avancée au sommet de la tour d'Angle, permet une vue magnifique sur le paysage environnant, Villeneuve lez Avignon, le Rhône et, au 1er plan, le rocher des Doms, le Petit Palais, la place du Palais et la ville d'Avignon.

- les salles en accès direct


* la Cour d'Honneur.
* le Consistoire.
* le Cloître Benoît XII.
* le Grand Tinel.
* la Chambre du Parement.
* la Chambre du Pape.
* la Salle de Jésus.
* la Chambre du Cerf.








* la Sacristie nord.
* la Sacristie sud.
* la Grande Chapelle.
* la Loggia.
* le Grand escalier.
* la Grande Audience.
* la Place du Palais des Papes.
* la Terrasse des Grands Dignitaires.

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