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Glossaire - Biographies
Evêques
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- Sainte Marie de Bayonne


- Présentation
* Culte : Catholique Romain
* Type : Cathédrale
* Rattachement : Diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron, siège
* Début des travaux : (XIIIème siècle)
* Fin des travaux : (XVIème siècle)
* Style dominant : Gothique
* Protection : Monument Historique Classée en (1862)
* Protection : Patrimoine mondial (1998)

- Situation
* Pays : France
* Région : Nouvelle Aquitaine
* Département : Pyrénées Atlantiques
* Ville : Bayonne

- Dimensions
* Longueur : 76 mètres,96
* Largeur : 33 mètres,40
* Hauteur de la nef centrale : 26 mètres,50
* Hauteur des bas côtés : 12 mètres
* Hauteur des flèches : 70 mètres

- Historique

C’est une Cathédrale Ogivale, commencée en (1213) surmontée par 2 flèches de 85 mètres de haut. Elle renferme la châsse de St Léon, évêque de Bayonne au (IXème siècle), entourée de son cloître, datant de (1240), une étape sur le chemin de St Jacques de Compostelle en France "voie de Soulac".

Depuis la fin du (IVème siècle) Bayonne est le siège d'un évêché. St Léon arrive vers l'an (900) pour rechristianiser la région qui a subi les assauts répétés et les pillages des Normands, il ne reste ni clergé ni église. A la suite d'un miracle réalisé dans le temple de Mars occupant le centre de la ville, une partie de la population se convertit et le temple est rasé pour édifier une Cathédrale mais elle subit d'autres assauts notamment ceux des Sarrasins au (Xème siècle).

Au (XIIème siècle), l'évêque Raymond de Martres projette de construire une Cathédrale Romane dédiée à Notre Dame, il commence à lever des fonds mais la pose de la 1ère pierre fut probablement réalisée par son successeur, Arnaud Loup de Bessabat, en (1140) ou (1141) sur l'emplacement de la cathédrale actuelle. Elle possédait déjà un cloître dont le mur extérieur Ouest est probablement le plus ancien vestige de l'ensemble architectural, le mur Sud de la cathédrale a été détruit au (XIXème siècle). En (1258), un grand incendie détruit la moitié de la ville et une partie du choeur de l'église. Il fait déjà suite à au moins 2 autres incendies ayant touché la cathédrale en (1199) et (1224).

Les Bayonnais décident de reconstruire le monument et font intervenir un architecte connaisseur des nouvelles techniques de construction dites Gothiques. On l'appelle le "maître champenois". Il construit le chevet puis certainement une partie du transept et du Cloître Gothique en s'appuyant sur les murs Romans. Il érige également un Clocher au niveau des 2 chapelles Sud du chevet, car l'incendie avait également touché le clocher situé dans la tour Sud. En (1310), la foudre détruit par le feu le reste de la cathédrale Romane sans toucher l'oeuvre Gothique du (XIIème siècle). Au cours du (XIVème siècle) et du (XVème siècle) la construction se prolonge vers l'Ouest grâce aux dons du Cardinal Guillaume Godin originaire de Bayonne. La dernière travée de la nef est terminée en (1404), les bas côtés sont ensuite élevés. La cathédrale est quasiment achevée quand les Français reprennent la ville aux Anglais en (1451). A la fin du (XVème siècle) et au début (XVIème siècle), les travaux de la tour Sud sont commencés par les trésoriers laïcs Bernardon Lehet et son fils Auger. Elle est coiffée en (1615) d'un dôme en ardoise à 8 pans en forme de bulbe et surmonté de 2 Croix.

Au (XIXème siècle), Monseigneur Lacroix entreprend d'importants travaux de restauration et de remaniement grâce à notamment au legs Lormand de 40.000 francs or. Il fait appel à Emile Boeswillwald, "Architecte des Bâtiments de France" et élève de Eugène Viollet le Duc. Aux (XXème et XXIème siècles), la cathédrale voit également les travaux se poursuivre avec les ravalements et restaurations intérieurs et extérieurs, les restaurations de vitraux et le réaménagement du choeur pour le rendre conforme à la "Réforme Liturgique issue du Concile Vatican II".

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- la Cathédrale

La cathédrale Ste Marie est située en plein coeur de la ville de Bayonne dans le quartier historique. Elle est située sur une butte qui domine l’Adour et la Nive. Construite en pierres de Mousserolles pierre ocre, puis en pierres de u>Bidache pierre blanche, elle appartient au style Gothique Rayonnant avec une influence Champenoise surtout dans l’abside et le déambulatoire. Au Sud, un cloître rectangulaire est attenant à la cathédrale. La face Ouest, qui se trouve face à la "Bibliothèque Municipale", anciennement le "Palais Episcopal", est constituée d’un grand portail et de 2 flèches entourant l'entrée. La face Est, qui se trouve du côté de la Nive, est le chevet de la cathédrale. Le plan de la cathédrale est classique avec une forme de croix, une nef et 2 collatéraux. Autour du choeur, le déambulatoire s’ouvre sur 7 chapelles rayonnantes. La partie la plus ancienne est l'abside et date du (XIIIème siècle). Les travaux du transept, de la nef et des bas côtés se sont déroulés durant le (XIVème siècle).

- la Nef

Une nef de 7 travées à croisée d’Ogives, la 1ère considérée comme le narthex, s’élève sur 3 niveaux avec de grandes arcades, au dessus des arcs en ogive, qui séparent la nef des bas côtés, court une galerie qui fait le tour de l'édifice : un triforium et de hautes fenêtres. Sous les voûtes, des vitraux de la Renaissance, restaurés à la fin du (XIXème siècle), conservent quelques belles couleurs. Les sujets sont empruntés à la Genèse Adam et Eve et à l'Evangile scènes de l'enfance de Jésus et de la Passion. La tribune d'Orgues se situe dans la 1ère travée, et les fonds baptismaux dans la chapelle du bas côté Nord. Les piliers de cette travée soutenant les 2 tours sont donc plus gros que les suivants. Les 6 autres travées sont régulières et présentent des clefs de voûtes armoriées évoquant l’histoire de la ville de Bayonne à l'époque de l'union de la Gascogne avec l'Angleterre. Ainsi, les fleurs de lys symbolisant le pouvoir Français côtoient les 3 léopards symbolisant le pouvoir Anglo Gascon, et celles du Cardinal Bayonnais Godin, bienfaiteur de la Cathédrale. Les triforium ne s'ouvre qu'à partir de la dernière travée de la nef. Dans le transept Sud se trouve l'une des plus belles clef de voûte de la cathédrale, la célèbre "Nef Bayonnaise", symbolisant la puissance navale de la ville Médiévale.

- le Choeur

Le choeur de la cathédrale s'étend jusqu'au transept est en 2 parties. La partie dans l'abside, plus en hauteur comprend l'ancien maître autel en marbre de Carrare surmonté d'un "Haut Ciborium". Le pavement de marbre polychrome a été dessiné par Louis Steinheil et fut exécuté par l'atelier Géruset de Bagnères de Bigorre. C'est un "damier de lions et d'aigles couronnés regardant vers l'autel". Ces motifs reprennent ceux de la chasuble rapportée par Bernard de Lacarre de la 3ème croisade et retrouvée dans un tombeau dans la chapelle Ste Anne en (1853). Une citation du 1er livre des Rois relie les colonnes de cette partie absidiale : "Que tes yeux soient ouverts jour et nuit sur cette maison, sur ce lieu dont tu as dit : (Mon Nom sera là), écoute la prière que ton serviteur fera en ce lieu.". Le ciborium Néo Gothique, la Ste Chapelle miniature, formant un immense dais carré au dessus de l'autel, est surmonté par 4 anges aux angles montrant les instruments de la "Passion du Christ".

. Dans la partie située à la croisée du transept, se situe le nouveau mobilier liturgique : "autel, ambon, cathèdre, fauteuils, bancs". Ils ont été réalisés en bois de hêtre par le le sculpteur Dominique Kaeppelin en (2003). Un Christ ressuscité situé sur le pilier droit du transept à l'entrée du choeur vient compléter l'ensemble. Sur le nouveau maître autel sont représentés la Résurrection et la traversée de la Mer Rouge, les 2 pâques "la pâque juive et la pâques chrétienne", sur les côtés sont représentés des animaux de la Création. Sur l'ambon est représenté un chêne, arbre d'Abraham à Mambré et emblème basque dans les feuillages duquel viennent nicher des oiseaux symbolisant la vie spirituelle. Sur le dossier de la Cathèdre "siège de l'Evêque" le symbole du chêne est repris à travers les feuilles de chêne.

- les Chapelles

La cathédrale compte de nombreuses chapelles : 7 sont situées dans le bas côté Nord, chapelles des fonds baptismaux, St Michel, Ste Thérèse, St Léon, du Crucifix, St Jérôme, St Jean Baptiste et 7 dans le déambulatoire chapelles St Martin, St Pierre, St Joseph, la chapelle de la Vierge dans l'axe de la nef, chapelles St Jacques, du Sacré Coeur, Ste Anne. Le long du bas côté Sud, construite au (XIXème siècle) sur la galerie Nord du cloître se trouve une grande chapelle dédiée à St Léon également appelé chapelle du St Sacrement ou chapelle Paroissiale. Enfin sous la tour Sud se trouve une ancienne chapelle dédiée à la Vierge puis la sacristie des Prébendiers maintenant remise. Elle fut construite au (XVIème siècle) en style flamboyant s'exprimant notamment au travers de la voute avec liernes et tiercerons. Monseigneur Terrier y fit installer à la fin de la Seconde Guerre Mondiale un vitrail armorial représentant 12 blasons d'évêques Bayonnais comme les 12 Apôtres, ainsi que le sien et celui de Pie XII d'où le nom de sacristie des évêques. Le passage entre cette chapelle et l'ancienne sacristie des Prébendiers donne accès au cloître. Le déambulatoire et les chapelles rayonnantes possèdent une unique voûte déjetée, particularité architecturale que l'on retrouve à la cathédrale de Soissons. Près du chevet, derrière la chapelle St Jérôme, se trouve une petite salle voûtée avec liernes et tiercerons qui servit de sacristie aux chanoines puis de salle du chapitre, encore utilisée aujourd'hui.

- les Orgues

p>Le 1er orgue fut installé dans la cathédrale en (1488) par Dominique Castelbon, réparé par Amadis vers (1580)-(1590) se trouvait au dessus des 2 portes de la sacristie. Monseigneur de Beauvau fit construire une arche au dessus de la porte Ouest pour recevoir un nouveau buffet dans lequel sera intégrée une partie de l'instrument précédent en (1705). En (1725), François Lépine restaure l'orgue et le dote du positif de Dos actuel. Mauroumec y travaille en (1774). En (1793), la cathédrale de Bayonne devient magasin à fourrage et l’orgue se délabre peu à peu. En (1803), le facteur Bordis de Pau restaure l'orgue abîmé lors des troubles de la Révolution. En (1865), la manufacture Merklin Schültze reconstruit entièrement l'instrument au goût du jour, de classique, il devient romantique. Le grand orgue est restauré et peut convenablement faire son office. La même maison relève l'instrument en (1891). En (1935)-1937, Victor Gonzalez reconstruit l'orgue dans l'esprit néoclassique. En (1979), la maison Danion-Gonzalez relève et augmente le nombre de jeux. En (1936), avec le retour aux maîtres anciens qui nécessite la réintégration dans la palette sonore des jeux propres et indispensables à l’exécution de leurs oeuvres, André Marchal et Norbert Dufourcq élaborent un plan de refonte du grand orgue. Cette restauration effectuée par Victor Gonzalez a également rétabli le positif et remplacé l’ancienne console en fenêtre par une console indépendante faisant face à l’autel. Le buffet en châtaignier et sapin est composé de 2 corps, positif de dos à 3 tourelles et 2 plates faces en V, grand orgue à 5 tourelles et 4 plates faces d'égale hauteur. Le tout est richement décoré de guirlandes de laurier, trophées, pots à feu, culots. L’orgue comporte 3 claviers de 56 notes et un pédalier de 32 notes. La traction des notes mécanique s’effectue avec une machine Barker, tirage des jeux électrique.

- l'Orgue de Choeur

En (1625), le sieur Benoist répare un orgue placé dans le choeur. Au (XIXème siècle)(1929), l'évêque, Mgr François-Xavier Gieure, fait l'acquisition d'un orgue construit par le facteur Didier d'Epinal. Cet instrument est reconstruit, en (1935), par Victor Gonzalez. Une restauration est effectuée en (1955) par Maurice Puget. En (1974), Robert Chauvin reconstruit entièrement cet orgue avec réutilisation du matériel ancien et l'installe près du choeur, dans la nef, au bord du déambulatoire Sud. L'instrument est placé dans un buffet moderne en chêne composé de 2 façades de 3 tourelles plates et 2 plates faces chacunes. Une console en fenêtre est placée sur le côté.

- la Chaire à Prêcher

Le 4ème pilier accueille une chaire Octogonale en bois d'acajou des Canaries datant de (1760). Elle a été offerte par le chanoine Clérisse "surnommé le Canarien" à la suite de son séjour dans l'archipel, de style rocaille propre au (XVIIIème siècle), sur ses panneaux bombés sont représentées les allégories des 3 vertus théologales :
"l'espérance, s'appuyant sur une ancre, la charité, tenant un coeur enflammé dans la main droite, et la foi, portant un voile rabattu sur le front, tenant une croix dans la main droite et un calice dans la main gauche ainsi que l'allégorie de la justice, tenant un glaive dans la main droite et une balance dans la main gauche, une des 4 vertus cardinales. On accède à la chaire par un escalier outillé d'une rampe en fer forgé de la même époque, ornée des lettres entrelacées (A) et (M) pour Ave Maria".
L'abat son et le dossier, dont les originaux ont disparu pendant la Révolution Française, ont été remplacés et ne présentent pas d'intérêt particulier.

- les Vitraux

Les vitraux de la cathédrale datent de la Renaissance au début du (XXème siècle). On y retrouve diverses représentations de parties de la Bible comme la création d'"Adam et Ève" ou des scènes de la vie du Christ ou encore des scènes de la vie des Saints. La chapelle St Jérôme abrite l'un des plus beaux vitraux datant de (1531) et représentant le Christ chassant le démon du corps de la fille de la Cananéenne. Les vitraux du choeur, qui datent du début du (XXème siècle), sont signés de Paul Louzier et Edmond Socard. Les vitraux du triforium illustrent les 15 mystères du rosaire en 5 verrières de 3 lancettes. Ceux des hautes verrières représentent au centre l'Ascension du Christ et l'Assomption de la Vierge, entourés à leur droite des évangélistes Matthieu, Jean, Marc et Luc et à leur gauche des prophètes Isaïe, Jérémie, Ezéchiel et Daniel. Les vitraux de style Gothique des chapelles Absidiales datent du (XIXème siècle) et ont été réalisés d'après des cartons de Louis Steinheil auteur également des fresques murales de ces mêmes chapelles et du décor de la voûte déjetée du déambulatoire.

- les Cloches

La cathédrale compte 5 cloches dont 1 bourdon. Elles sont installées dans le beffroi de bois de la tour Nord. Elles accompagnent la vie des Bayonnais en sonnant les heures et les quarts d'heure, l'angélus 3 fois par jour, en annonçant les offices et en sonnant aux moments importants de la vie de la cité. "Voici la composition" :

* Sainte Marie, fondue en (1819), pesant 2.100 kg et sonnant toutes les heures avec la note (do) ;
* Saint Léon, intégrée en (1955), pesant 900 kg et sonnant l’Angélus en (mi) ;
* Christ Roi, intégrée en (1955), pesant 500 kg et sonnant les 1/4 d’heures et l’Angélus en (sol) ;
* Sainte Jeanne d’Arc, dite « cloche des Jeunes », intégrée en (1955), pesant 350 kg et sonnant les (¼) d’heures en (la) ;
* Saint Jacques (bourdon), intégré en (2003), pesant 3.640 kg et sonnant pour les grandes occasions en (la).

Le bourdon a été fondu le 11 Juillet (2003) à Villedieu les Poêles Manche. Après son baptême par l'évêque de Bayonne Mgr Molères, il a été installé le 1er Octobre dans le beffroi. Il a été offert par la municipalité de Bayonne et l'Etat. Par le passé, les cloches étaient généralement fondues sur place, des vestiges archéologiques, découverts lors de la construction de la bibliothèque municipale voisine, en attestent. Au Moyen Age, le clocher se trouvait au niveau du chevet, près de l'actuelle entrée du cloître. Le sonneur de cloches disposait d'un double cadran solaire, un vertical et un équinoxial, se trouvant près de son habitation située dans le clocher. Ce cadran est encore visible aujourd'hui. Cependant, dès (1595), la ville a fait installer une horloge dans le clocher de la cathédrale.

- les Tableaux

L'évêque Guillaume d'Arche commanda 6 tableaux de la vie de La Vierge entre (1761) et (1768) à Claude Joseph Vernet des tableaux pour orner le choeur de la cathédrale. Ces tableaux néoclassiques furent exécutés par des élèves de l'école de Rome. Il n'en reste que 3 aujourd'hui à la cathédrale, les autres ayant été déplacés lors de la restauration du (XIXème siècle) :

* Naissance de la Vierge par Jacques Philippe Caresme (1734)-(1796) ;
* la Présentation de la Vierge par Jacques-Philippe Caresme (1734)-(1796), situé dans la sacristie ;
* l'Education de la Vierge par Jean Bardin (1732)-(1809), situé dans la chapelle Ste Anne ;
* la Fuite en Egypte par Nicolas Brenet (1728)-(1792), situé dans la chapelle paroissiale.
* un Tableau Monumental de la Cène dans le transept Sud et une série de 14 tableaux disposés dans les bas côtés qui composent un chemin de croix.

- le Cloître

Un cloître est attesté en (1059). Le cloître actuel remplaça au (XIVème siècle) un cloître Roman. Il fut un cimetière de ses débuts à la Révolution, prolongeant ici le sol sacré de la cathédrale. Il servit à de multiples réunions avec la Commune du Moyen Age. Quoi qu’on en dise, il n’y eût pas d’étage. Après la reconquête française de (1451), il vit de nombreuses assemblées de corporations. De la première destination, il subsiste des débris d’inscriptions funéraires très simples, la plus ancienne "Galerie Est, vers la Nef" qui nous reste étant celle des Péan (1613) avec, très proche, celle de Glatigny (1612)).

Le cloître est l'un des plus grands de France. Avec ses belles arcades éclairées de doubles baies géminées et de 3 rosaces très simples, il présente une série de tombeaux qui rappellent sa vocation de cimetière. Il est de style Gothique Rayonnant et date du (XIVème siècle). Au Moyen Age, c'était un lieu de réunion et de conversation pour les assemblées de quartiers ou de corporations. Les galeries du cloître ont conservé des enfeus (tombeaux) et des dalles funéraires datant du (XIVème siècle) au (XVIIIème siècle. Sa galerie Nord, le long de la cathédrale a disparu lors de la restauration de la cathédrale au (XIXème siècle) par Emile Boeswillwald afin de créer la chapelle paroissiale, également appelé chapelle St Léon et la sacristie. Cette modification a eu pour effet de cacher le seul portail non détruit lors de la Révolution Française et dont parle Victor Hugo. Le cloître est toujours le lieu de manifestations culturelles telles que les artisans du cloître ou des concerts. Il a été entièrement restauré ces dernières années. On peut y voir, entre autres :

- Galerie Ouest, quelques vestiges groupés :
* une croix en fer forgé avec coq (1817), mise alors au Clocher Sud,
* une herse de fer permettant l’interruption d’un passage,
* quelques restes de sculptures,
* un fragment de voussure,
* un masque à feuillages,
* quelques chapiteaux,
* un aigle plein d’allure venu du Clocher Sud,
* quelques arcatures, un motif animal.

-Galerie Est :
* un gisant, l’évêque Dominique de Manx, mort en (†1303). Cette dalle, avant (1789), était contre un pilier du choeur de la cathédrale, à côté, l’inscription en Gascon dit qu’Auger de Lahet fit élever l’un des 3 gros piliers devant supporter le clocher de Ste Marie un tombeau classique, attribué à la 2ème moitié de (XVIème siècle) et de titulaire inconnu.

- Bas côté gauche

Au dessus de la porte, on peut voir un Portement de Croix, du (XVIIIème siècle), on arrive à la chapelle de St Jean Baptiste dont la clef de voûte représente un aigle, symbole de Jean l'évangeliste, la chapelle de St Jérome, offre le plus beau vitrail, "la prière de la Cananéenne pour sa fille Mathieu 15,22)". C'est un véritable tableau avec plusieurs plans en profondeur. Au centre, la Cananéenne à genoux devant Jésus entouré de ses apôtres. Le paysage, pierres et arbustes, veut évoquer l'Orient Méditerranéen. Dans le lointain, on entrevoit une grande ville. A gauche l'enfant est délivrée, on voit s'esquiver un démon aux ailes de chauve souris. Au bas du vitrail les 2 donateurs agenouillés, les époux Ducasse, et leur devise, "Nunc et semper -maitenant et toujours". Au dessus, l'emblème de François 1er, la salamandre. Le vitrail porte la date de (1531). Au mur de l'avant dernière chapelle, une plaque commémorative rappelle la victoire des Français sur les Anglais en (1451). On y trouve un hommage à Jeanne d'Arc dont une statue orne la même chapelle. La dernière chapelle, celle des Fonts Baptismaux relève du Gothique Flamboyant. La chapelle fut fondée par la famille Laduch pour y placer le tombeau familial. A l'intérieur de la niche funéraire une fresque de la Crucifixion fin du (XVème siècle) représente le Christ en croix entre la Vierge et St Jean. A côté, les donateurs.

- Bas côté droit

En partant du porche Ouest, on trouve d'abord, derrière une porte, une chapelle construite au (XVIIème siècle) voûte et fenêtre de style Flamboyant. Un grand tableau moderne de Mariano Andreu représente le coup de lance. A gauche, un soldat transperce le cadavre de Jésus en croix ; à droite, posée sur un rocher, l'éponge qui avait été tendu au crucifié, disant : "j'ai soif". Un vitrail récent composé comme une panoplie, présente les armoiries des derniers évêques de Bayonne. Au delà du passage qui mène au cloître, se trouve la chapelle de St Léon martyr, premier Evêque de Bayonne. Sa construction, au siècle dernier, a entraîné la démolition d'une partie du cloître. Le St Sacrement est placé dans cette chapelle. Au dessus du tabernacle une beau tableau de Brenet (XVIIIème siècle), la fuite en Egypte. A la hauteur de la sacristie, dans le transept, la clef de voûte (XIVème siècle), représente une "Nef bayonnaise avec son équipage", placée sous la protection des 4 évangelistes dont les emblèmes et les noms entourent le vaisseau. Souvenir d'une époque où le port de Bayonne commerçait avec l'Angleterre, l'Espagne et les Flandres.

- Extérieur

En sortant du cloître, on se trouve sur la place de l'Evéché. A droite, vers la bibliothèque Municipale, le porche Ouest (XVème siècle) qui a retrouvé son aspect d'origine. Les tympans et les voussures sont vides, car les statues ont été démolies à la Révolution. A la clef de voûte, les anciennes armes de la ville. En longeant le côté Nord (XIVème siècle) a, lui aussi, perdu ses statues pendant la Révolution. Il reste une curiosité, le heurtoir, en bronze, finement ciselé (XIIIème siècle). Il servait d'anneau d'asile, le fugitif qui y mettait sa main se plaçait sous la protection épiscopale. Continuer vers la rue d'Espagne. En se plaçant derrière la fontaine qui a remplacé le pilori, on a une vue d'ensemble de l'abside, chapelles basses, fenêtres de choeur et leur volée d'arcs boutants. En s'éloignant, au hasard des rues, on apercevra, sous des angles variés, les flèches de la cathédrale. Le cliché classique se prend sur la place de la mairie, dans l'axe de la rue Port Neuf. On peut se contenter d'entrer dans le petit jardin de la Bibliothèque municipale pour embrasser d'un regard toute la façade. Au dessus du porche, surmontant la rosace, l'écu de France porté par 2 anges. Après la victoire de (1451), le royaume de France se mettait en quelque sorte son sceau sur la ville. Au sommet du pignon, une Pieta récente, reproduction de la statue originale, comme beaucoup de cathédrales gothiques françaises, Ste Marie de Bayonne était un lieu de pélerinage à la Vierge Marie.

Lorsqu’on visite la cathédrale de Bayonne, il est intéressant de regarder le détail des clefs de voûtes. Ils sont particulièrement beaux. et reprennent et le plus souvent décorés sur un thème en liaison avec la ville de Bayonne, et sa période Anglaise.

- Nous trouvons entre autres :
* un pentacle au dessus des orgues.
* une nef Bayonnaise avec 5 matelots transept Sud.
* un masque homme feuille 3ème travée.
* les armes d'Angleterre 6ème travée.
* les armes de France et d'Angleterre 1ère travée après orgue.
* les armes de la ville 4ème travée.
* les armes de Haux 2ème travée.
* les armes de Monseigneur Lacroix transept Nord.
* celle du Cardinal Godin 6ème travée.
* Dans une des 4 feuilles qui couronnent les baies du choeur, ce sont les armes de la ville de Bayonne.
* Croisée d'ogive. La clé de voute représente un château à 3 donjons, entouré de 2 léopards, signe de la domination Anglaise
   pendant la construction de l'édifice.
* Croisée d'ogive. La clé de voute représente les fleurs de (lys symbolisant le pouvoir Français qui côtoient les 3 léopards symbolisant
   le pouvoir Anglo Gascon.

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