Retour
Glossaire - Biographies
Chronologie - Evêques
Vitraux - Interieur - Extérieur

- Bourges


- Présentation
* Culte : Catholique Romain
* Type : Cathédrale
* Rattachement : Diocèse de Bourges et Centre des monuments
- nationaux
* Début des travaux: (1195)
* Fin des travaux : (1230) gros oeuvre
* Style dominant : Gothique
* Protection : Classée Monument Historique (1862)
* Protection : Patrimoine Mondial (1992)

- Situation
* Pays : France
* Région : Centre Val de Loire
* Département : Cher
* Ville : Bourges

- Historique

La cathédrale de Bourges est dédiée, comme d'autres cathédrales, à St Étienne, 1er martyr chrétien, date du (IIIème siècle). Au Moyen Age le culte des reliques était essentiel et celui des reliques de St Étienne n'a pas manqué de se répandre. A la cathédrale de Bourges, des reliques du Saint ont été conservées derrière le maître autel jusqu'à la Révolution.

De Sully, archevêque de Bourges, frère de Eudes de Sully, évêque de Paris, fait une donation au chapitre de la cathédrale de Bourges. Ce texte est considéré comme le point de départ de la mise en oeuvre d’un nouvel édifice destiné à remplacer la cathédrale Romane. Celle ci datait en partie du (XIème siècle), en partie de (XIIème siècle). De cette cathédrale on sait peu de choses. Elle avait été précédée au même emplacement par d’autres églises. Bourges se situait à l’époque à la limite Sud du domaine royal. A quelques lieues de la ville, commençait l’Aquitaine, possession Anglaise. Mais l’Archevêque de Bourges avait le titre de Primat d’Aquitaine. Son autorité, souvent contestée, s’étendait jusqu’à Bordeaux. La construction de ce 1er édifice gothique construit au Sud de la Loire, comparable à la cathédrale Royale qu’était N.D.de Paris, était d’une grande importance aussi bien pour le prestige du Roi de France que pour celui de l’Archevêque. Pour ce faire il fallait construire au delà du vieux mur d’enceinte Gallo Romain sur lequel s’était appuyé le choeur roman et déborder dans les fossés. La différence de niveau nécessitait la construction d’un soubassement qui anticipe exactement le plan du chevet. C’est l'église Basse que l’on appelle à tort la Crypte.

De (1195) à (1214) construction de près de la moitié de l’édifice, qui correspond à un peu plus du choeur actuel. Précédée par un perron de 15 marches, la façade de la cathédrale, possèdent 5 portails. Après une interruption d’une dizaine d’années, la 2ème campagne de construction commence en (1225) et se poursuivra jusqu’en (1230), à cette date le gros oeuvre la Nef, les collatéraux, et les voûtes, sont terminés. Ensuite les travaux de la façade se sont ralentis. En (1313) on dut étayer la tour Sud, dans laquelle étaient apparues des fissures par un énorme pilier butant. Cette tour n’a jamais eu de cloches et porte depuis le nom de tour Sourde. D’autres travaux de consolidation de la façade furent entrepris, mais la tour Nord était restée inachevée lors de la consécration de la cathédrale le 13 Mai (1324). A la fin du (XIVème siècle) la façade est modifiée par la construction d’un vaste fenestrage, le grand Housteau. c’est de cette époque également que dataient un faux transept et une flèche qui subsistèrent jusqu’au (XVIIIème siècle). Lorsqu’on voulut achever la tour Nord, à la fin du (XVème siècle) celle ci s’écroula. Elle fut remplacée par la tour actuelle, la tour de Beurre, ainsi nommée parce qu’elle fut en partie financée par les sommes versées par les fidèles et qui leur valurent d'être dispensés de jeûne pendant le carême. Lors des Guerres de Religions, en (1562), Bourges ayant été prise par une troupe Protestante, le décor sculpté de la cathédrale subit de graves déprédations. Au (XIXème siècle) on ajouta les balustrades des toits et les pinacles sur les contreforts et les porches latéraux. La cathédrale a été inscrite en Décembre (1992) sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

- les Portails

Les portails Nord et Sud. le réemploi de 2 portails prévus pour l'ancienne cathédrale Romane posait un problème, pour accorder l'espace nécessaire à ces portails Romans, largeur 8m,60 les contreforts, place disponible 5m,58 mètres il fallut entailler ces contreforts obliquement, ce qui les fragilisait dangereusement. On construisit donc, vers (1230), les porches qui répartissent les charges et solutionnent le problème. La statue de St Étienne représenté comme témoin de la parole, symbolisée par le livre, daterait de la fin du (XIIIème siècle). La façade Occidentale, ce compose de 5 portails, disposition très rare dans toute l'architecture religieuse. Cohérence de l'ensemble. Au portail Central le Christ du Jugement, à sa droite, portail de la Vierge, à sa gauche, portail de St Étienne, patron de la cathédrale et de St Ursin, 1er Evêque de Bourges, représentant l'Église des origines. A l'autre extrémité, portail de St Guillaume, archevêque canonisé depuis peu, représentant l'Église présente, héritière de St Ursin. Ne pas oublier le gâble central avec un 2ème jugement, la statue de St Étienne qui le surmontait et les personnages qui lapidaient Étienne visibles sur la miniature de J. Colombe.

- Portail de St Ursin

A l'extrème droite, de gauche à droite et de bas en haut. Un pape envoie Ursin et Just en mission. Leur départ. Mais Just meurt près de Bourges, Ursin enterre son compagnon. Entré à Bourges, des reliques et un bâton à la main, où il prêche, tenant cette fois sa crosse d'évêque. Au dessus, consécration de la cathédrale. Assis, il reçoit l'hommage de Léocade, le pouvoir civil. En haut, le baptême par immersion de Léocade et de son fils Ludre. Voussures, anges, confesseurs, diacres, prophètes. Apostolicité de St Ursin, le pape serait alors St Pierre.

- Portail St Etienne

Le récit commence à gauche. Consécration d'Étienne et de 6 autres diacres qui tiennent le livre des évangiles à la main. 2 hommes, en tunique courte, emmènent Étienne, 2 autres font de même avec un personnage qui serait Ursin, apostolicité, utilisation des, "Acta sancti Ursini". Au dessus, lapidation d'Étienne qui, agenouillé, prie pour ses bourreaux. Un ange apporte une couronne. Vision d'Étienne à la pointe du tympan. A gauche, assis, Saul. Voussures, 2 fois 8 anges, prophètes.

- Portail Central

Célèbre, le Jugement Dernier, il utilise une iconographie courante à partir de (1200). Le personnage central dont il convient de parler en 1er est le Christ. Sculpté en saillie, d'une taille qui rappelle celle des Chrits Romans, il a le torse complètement nu, ce qui est très exceptionnel, et montre ses plaies dans un geste qui fait penser à un geste d'accueil. Ce n'est plus le Christ glorieux de l'Apocalypse, portail Sud, mais le Christ incarné qui a souffert sa passion. Il n'a plus de mandorle, il n'a même plus le nimbe crucifère traditionnel. Au dessus, le soleil et la lune présentés, ou enlevés, par les anges. 4 anges, au lieu de 2 en général, portent les instruments de la passion. La Vierge et St Jean l'Évangéliste implorent. Sous ses pieds, une scène difficile à interpréter, et 2 basilics dont les cous sont entremêlés, signe de la victoire sur le mal et la mort. Nous sommes déjà au registre inférieur, celui de la séparation entre les élus et les damnés. Grande importance de l'archange St Michel, et de son sourire. A sa droite, les élus et la figuration du ciel, les âmes dans le sein d'Abraham. En tête des élus, St Pierre et ses clefs suivi d'un moine Cordelier, St François, mort en (1226), canonisé en (1228). Le Roi ne peut être St Louis qui était alors bien vivant.

La symétrie de la composition accentue le contraste entre le côté du Paradis et celui, très agité, de l'Enfer. La résurrection du registre inférieur, hommes et femmes soulèvent la pierre qui recouvrait leur caveau, tous sont nus, sauf un évêque qu'on ne retrouve pas parmi les élus, il y a par contre 2 évêques de l'autre côté . Tous ont le même âge, 30 ans, l'âge du Christ, selon la tradition du Moyen Âge. Voussures, pas d'éléments narratifs comme à St Denis, Chartres, Paris etc. 12 Séraphins, 12 Anges, 14 Saints, 16 Confesseurs, 18 Martyrs, 20 Rois ou Prophètes. Noter que sur le gâble qui surmonte l'archivolte le Christ Juge, Marie et St Jean sont représentés formant ainsi un 2ème Jugement. La rosace qui évoque la roue de la fortune comporte huit figures féminines. Pour certains ce sont les Vierges folles et les Vierges sages. Mais il en manquerait 2 Y. Christe évoque les 8 Béatitudes et un sermon de St Bernard. L'état de ces figures est tel que la discussion sera bientôt close. Par contre, dans les écoinçons de chaque coté de la porte, sous le registre de la résurrection, les figures de femmes correspondent assez bien à Ste Marie Madeleine et à Ste Marie l'Égyptienne.

- Portail de la Vierge

A droite le registre inférieur du (XVIème siècle) la Dormition de la Vierge, registre en mauvais état guerres de religion, reconstruit après la chute de la tour (1506). Au dessus, l' Assomption. La Vierge emportée par 2 anges dans un suaire qui a la forme d'une mandorle. De part et d'autre 2 anges avec cierges ou encensoirs. Noter que l'archevêque Henri de Sully avait intégré la Fête de l'Assomption au rang des fêtes solennelles de la cathédrale. A la pointe du tympan le Christ, entouré d'anges, couronne lui même sa mère qui, curieusement, se trouve à sa gauche.

- Portail St Guillaume

A l'extrème droite, détruit par la chute de la tour en (1506), le portail a été refait vers (1515). L'archevêque Guillaume est assis à droite et reçoit 5 riches personnages. Ils apportent des offrandes pour la construction de la cathédrale. Le lien est clair avec le portail de St Ursin, le reliquaire placé à la droite de l'archevêque Guillaume du Donjon contient probablement les reliques de St Étienne rapportées par St Ursin, celles du Saint étant à l'époque dans l'église qui lui était consacrée. Des textes attestent l'importance donnée aux reliques par St Guillaume. Les riches sont suivis de 4 personnages manifestement plus misérables. On ne sait pas s'ils viennent eux aussi apporter leur obole ou recevoir une aide de l'archevêque. Au dessus, un 1er miracle, à gauche une scène de guérison et à droite la délivrance d'une possédée. Au sommet, lutte d'un homme avec le diable, intervention de l'archevêque qui fait fuir le démon qui prend la forme d'un loup. La scène se serait passée à Bourges, place Gordaine. Voussures, anges, évêques, anges musiciens. Au trumeau St Guillaume (1515).

- Portail côté Nord

Vierge à l'Enfant en majesté, anges, arrivée des Rois mages, Annonciation, Visitation. Très mutilé en (1562), par les guerres de religion. Petite annonce aux bergers rajoutée. 2 statues colonnes mutilées dans les ébrasements. Voussures, colonnettes, linteau et chapiteaux très ornés. La statue du trumeau a disparu.

- Le Jubé.

"Jube domine benedicere - Veillez, Seigneur me bénir"

Le 1er mot de cette prière que le diacre adresse au célébrant avant la proclamation de l'Évangile a donné son nom au Jubé construit dans les grandes églises Médiévales à l'entrée du choeur chez nous à Bourges vers (1250). Il jouait le rôle d'une tribune, 2 escaliers permettaient d'accéder à une plateforme supérieure qui servait à la lecture des textes liturgiques. Celle ci était suffisamment vaste pour accueillir l'Horloge Astronomique en (1424); celle ci était destinée a régler les offices. Le jubé était en place entre le choeur et la nef dès (1237). Cette grande tribune de 6m,80 de haut traversait toute la largeur du vaisseau central 14m,80 mètres. Il se trouvait à la limite entre la 1ère campagne de travaux et la poursuite de la construction vers (1224). Il délimitait un vaste espace liturgique dans lequel le chapitre célébrait l’office divin hors de la présence des fidèles.

Un riche programme iconographique ornait sa façade Occidentale représentant la vie et la passion du Christ, le Jugement Dernier et les images des Apôtres. La réforme liturgique initiée par le concile de Trente a rendu nécessaire une meilleure participation des fidèles aux offices. de ce fait la présence du jubé faisait obstacle à la prière de l'assemblée en communion avec le célébrant. Il font donc déposé en (1758) et ses fragments sont réemployés comme pierres de construction. Les pierres furent retrouvées au fur et à mesure des travaux de rénovation et une grande partie du jubé est visible depuis (1994) dans la crypte.

- Le Tombeau

Le tombeau, de Jean duc de Berry, né à Vincennes en (1340) mort à Paris en (†1416). Fils, frère et oncle de Rois, il vécut dans les temps troublés de la guerre de (100) ans. Mécène fastueux, il est le commanditaire des "très riches heures de Berry" réalisées par les frères de Limbourg. Le gisant visible dans la cathédrale a été achevé par son petit neveu Charles VII le tombeau est en marbre blanc incrusté de marbre noir. Le duc y est représenté en tenue d'apparat, ceint de la couronne ducale, un ours enchaîné de fleurs de lys à ces pieds. Ce gisant n'est qu'une partie de ce qui constituait le tombeau, qui était entouré de pleurants d'albâtre dont certains sont visibles au musée du Berry ou encore au "Métropolitain muséum de New York". Le duc était inhumé dans la Ste Chapelle aujourd'hui disparue, et ce n'est qu'en (1757) que le cénotaphe fut transporté à la crypte de la cathédrale. Le gisant du duc n'est pas la seule trace de son mécénat dans l'édifice puisque 2 priants le représentant ainsi que sa seconde épouse Jeanne de Boulogne sont disposés dans la chapelle N.D.la Blanche au fond de l'abside de la cathédrale. Nous lui devons également la chapelle du Sacré Coeur dont les vitraux aux armes de Berry proviennent de la Ste Chapelle tout comme ceux de la crypte.

Epitaphe du Duc de Berry.

"Cy repose prince de très noble mémoire Monseigneur Jehan, fils, frère, oncle de roys de France, et nepveu de l'empereur Charles, Roy de Bohème, duc de Berry et d'Auvergne, comte de Poictou, d'Estampes, de Gien, de Boulogne et d'Auvergne, et pair de France, qui édifia, fonda, dona et garnist de très sainctes reliques, et de très riches ornements ceste Saincte chapelle. Et trespassa à Paris en l'age de LXXVI ans, l'an mil quatre cens et seize, le quinziesme jour de juing, Pries Dieu pour lame de luy. Et en mémoire duquel, Charles VIIe, roy de France, son nepveu et héritier, prince très chrestien et très victorieux, fist faire ceste sepulture".

- La Sainte Chapelle.

Oeuvre commandée par Jean de France, Duc de Berry et 3ème fils de Jean le Bon pour compléter son palais et abriter un morceau de la Ste Croix. Achevée en (1405), elle était construite sur le modèle de la Ste Chapelle de Paris dont d'après l'avis unanime des contemporains elle la dépassait en beauté tant par son architecture que par la qualité des trésors qu'elle renfermait. Elle était bâtie dans le prolongement du palais ducal dans la partie basse de la place actuelle de la Préfecture, en face de la rue Mayet Genitry. En (1562), comme de nombreux monuments de Bourges, elle fut pillée par les Protestants. En (1693), un grave incendie détruisit le clocher et la couverture. Elle fut mal réparée et en (1756) une partie de la façade s'écroula. Les travaux ayant été jugés trop coûteux, la Ste Chapelle fut vouée à la démolition.

- Le Grand Orgue.

Au début du (XVème siècle), il est fait mention d'un Orgue dans la cathédrale. Un autre instrument le remplace en (1487)-(1488). Un petit orgue est installé au portail Nord dans une arcature du triforium. En (1506), il y a donc 2 orgues nommées les Grosses orgues et les Petites orgues. Le jour de Pentecôte (1599), le feu dévaste la charpente des bas côtés et le petit instrument. En novembre (1597), marché est passé avec Jean Jallon, en Juillet (1598), Gabriel Guyoton dresse l'échafaudage et le charpentier Jean Pinardeau s'occupe de la belle et originale tribune que nous connaissons puis rajoute les 2 tourelles qui auraient dû recevoir des tuyaux de pédale de 32 pieds. La réception de cet orgue eut lieu le 18 Janvier (1599).

An (1609), Antoine Joly effectue une réparation coûteuse. En (1613), Jacques Senot installe un nouveau sommier de 10 jeux pour 1.200 livres tournois. Afin d'agrandir l'orgue le Chapitre invite en Août (1663) le facteur Guy Jolly qui le 17 Septembre remet son devis du nombre de jeux pour faire une orgue de 16 pieds, pour un prix de 7.500 livres tournois. Bernard Perrait ajoute un positif sur la tribune existante. Joly décède en octobre (†1664), il est remplacé par le parisien Pierre Cauchois selon un contrat passé le 2 Janvier (1665). Le 13 Août (1665), Cauchois propose un ajout accepté. L'expertise de cet instrument a lieu en septembre (1668) par Nicolas Lebegue qui demande quelques modifications et Cauchois reçoit quittance définitive le 12 Novembre suivant.

- Les vitraux.

Les grandes verrières du (XIIIème siècle) se trouvent dans le choeur et les 1ères droites, correspondant au 1er stades de la construction. Elles répondent à une logique architecturale et spirituelle. A l’étage supérieur, dans la fenêtre axiale, la Vierge Marie et l’Enfant, St Étienne portant la maquette de la cathédrale. De chaque coté, une succession de grands personnages, au Nord les prophètes, St Jean Baptiste d’abord, puis, en remontant le temps, David, Isaïe, Moïse etc. Au Sud, côté de la lumière, les apôtres et quelques disciples, St Pierre, St Paul, St Jean etc.

Dans l’axe de l’étage intermédiaire, une Vierge à l’enfant couronnée, en bas du vitrail, l’Annonciation. A sa gauche, un Christ dans une mandorle montrant ses plaies, une évocation du Jugement Dernier. Ces 2 vitraux, placés dans l’axe de la cathédrale, résument l’histoire du salut, l’Incarnation et le le retour du Christ, représenté, comme au portail Occidental, comme celui qui a souffert sa passion. Ils sont entourés des 2 grands diacres, St Étienne et St Laurent, représentés non avec la palme du martyr mais avec le Livre de la Parole dont ils ont été les témoins, et du cortège des évêques de Bourges dont 3 peuvent être identifiés avec certitude, d’un côté St Guillaume, archevêque de Bourges de (1200) à (1209), de l’autre, St Ursin, le 1er évangélisateur de Bourges et du Berry, et St Sulpice St Sévère. L’Église est ainsi symbolisée, les 2 martyrs étant les 1ers témoins du Christ incarné, les évêques leurs successeurs. Malheureusement presque toutes les verrières du côté sud ont été enlevées au (XVIIIème siècle), les chanoines trouvant le choeur trop sombre.

Les grandes verrières du déambulatoire sont très différentes. Destinées à être vues de près et à transmettre un enseignement, elles sont composées de nombreux médaillons de formes variées peuplés de multiples personnages. Si la lecture de chaque vitrail est relativement aisée, l’interprétation de l’ensemble, de sa logique interne, est plus difficile, d’autant plus que la chapelle axiale a perdu ses vitraux du (XIIIème siècle), la chapelle ayant été privatisée et transformée au (XVIème siècle). On découvre ainsi, côté Nord, le mauvais Riche, l’invention des reliques de St Étienne, le bon Samaritain, l’Enfant prodigue, la Nouvelle Alliance. Côté Sud, l’histoire du patriarche Joseph, la légende de St Thomas, l’Apocalypse, la Passion, le Jugement Dernier. Tous ces vitraux se lisent de bas en haut et de gauche à droite, sauf le vitrail du Bon Samaritain qui se lit de haut en bas.

- Horloge Astronomique.

L'horloge Astronomique de Bourges a été construite à l'occasion du baptême du dauphin Louis futur Louis XI par le chanoine et mathématicien Jean Fusoris, ce qui fait d'elle une des plus vieilles horloges en fonctionnement. Son buffet en bois a été décoré par le peintre Jean d'Orléans. L'horloge est en forme de beffroi ou de tour caractéristique de l'architecture de cette fin de Moyen Age. Elle était placée initialement sur la galerie supérieure du jubé séparant le choeur de la nef et rythmait les heures canoniales. Lors de la destruction du jubé, elle fut placée au fond de la cathédrale et peu à peu tomba dans l'oubli. Ce n'est qu'en (1994) qu'elle fut restaurée, son mécanisme fut reconstitué à l'identique. On peut voir près de l'horloge la mécanique d'origine. Le cadran supérieur a été rajouté au (XVIIème siècle) et permet de lire l'heure. Le cadran inférieur qui lui est d'origine, retiendra toute notre attention. De l'extérieur vers le centre nous pouvons successivement lire grâce à une seule aiguille, l'heure sur le cadran gris celui ci étant partagé en 2 fois 12 sections le cadran noir servant à montrer le jour du cycle lunaire dans lequel nous nous trouvons avec la lune qui apparaît et disparaît au grès de ses mouvements. Le cadran central quant à lui représentant les signes du zodiaque. Elle rythme encore les heures de la cathédrale au son du "salve regina" et la précision du mécanisme d'origine lui faisait accomplir une révolution annuelle avec seulement 3 secondes avec le temps universelle.

Haut de page