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Glossaire - Biographies
Evêques
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- De la fin du Ier siècle
à l'ère Chrétienne

Fondation de Lugdunum. Strabon, géographe grec (58) avant J.C. (25) après mentionne la ville et ses habitants Les Convènes. Rattachée à la province d'Aquitaine, c'est sous le règne de l'Empereur Auguste (27) avant J.C. (14) après que la ville se développe, l'Empereur aurait octroyé a sa population l'usage du "Droit Latin". Durant (III siècles), la ville sera en pleine expansion et, progressivement, son centre urbain est doté de monuments importants, "Forum et Temple, Thermes, Théâtre", monument à enceinte circulaire, trophée, marché, vastes villas richement décorées. Une importante Garnison, 2 voies Romaines et un Port sur la Garonne vont faire de cette ville une petite Capitale. Flavius Josèphe, l'historien des "Antiquités Juives", rapporte que Caligula, Empereur de (37) à (41), a exilé Hérode Antipas, le Tétrarque de Galilée, sa compagne Hérodiade et Salomé à Lugdunum. Il existait alors plusieurs Lugdunum dont la Capitale des Gaules, et rien ne permet de confirmer, à ce jour, la présence chez les Convènes de celui qui, selon l'Evangile, fit exécuter Jean le Baptiste. Légendes et rumeurs ne cessent, pourtant, de naître et de renaître autour de cette mention.

- IIème et IIIème siècle

Ptolémé, signale vers (150) que la ville est devenue une Colonie. (I siècle) plus tard elle est à son apogée et compte plus de 10.000 Habitants. C'est sans doute à cette époque qu'il faut aussi situer l'arrivée des 1ers Chrétiens.

- IVème siècle

La cité est rattachée à une nouvelle Province, née du démembrement de l'Aquitaine, la Novempopulanie. Lugdunum devient la Ciuitas Conuenarum, cité des Convènes, avant d'être apppelée simplement Conuenae. En (313) l'édit de Milan, promulgué par l'Empereur Constantin, met un terme aux Persécutions contre les Chrétiens. Des fragments de sarcophages, utilisés en remplois dans des sépultures du Moyen Age à St Just de Valcabrère, ont été daté de cette époque. L'exitence d'une Communauté Chrétienne, comptant parmi ses membres des Notables de la ville seuls capables de faire exécuter de riches Sarcophages par un atelier installé sur place, est ainsi attestée. Cette ancienneté de la présence Chrétienne explique l'existence de l'évêché qui se substituera à l'administration Romaine lors de l'éfondrement de l'Empire, même si l'on ne peut faire confiance aux listes assurant une succession épiscopale continue, l'on sait qu'à la tête des 1ères Communautés Chrétiennes se trouvait, le plus souvent, un Evêque.

- Vème siècle

Dès le début du siècle, les Barbares Vandales font des incursions en Aquitaine et pillent villes et villages. Rien pourtant ne permet d'affirmer que Conuenae ait subi ce sort. L'Archéologie révèle plutôt qu'alors qu'une partie de la ville est abandonnée et tombe en ruine, des villas sont restaurées et dotées de système de chauffage et de mosaïques. C'est vers (430) que la Basilique Paléochrétienne voit le jour. Coincée entre une somptueuse villa et une rue elle comprenait de nombreuses annexes de chaque côté. 1ère église repérable sur le Site elle fut, peut être, précédée par un édifice plus modeste et devait essentiellement servir de lieu de rassemblement à la communauté Chrétienne. C'est au (VIème siècle) qu'elle connaîtra ses derniers agrandissements en mordant sur le jardin de la villa voisine qui, elle, semble être alors abandonnée, ces travaux donnent ainsi naissance à la Nef actuelle. La destination 1ère de l'édifice semble aussi changer à cette époque, la Basilique devient une Eglise à vocation Funéraire, vocation qui demeurera jusque tardivement dans le Moyen Age.

- VIème siècle

La ville relativement épargnée par les malheurs du temps va entrer dans la tourmente. En (585), Gondovald, Prince Franc venu de Constantinople, tente d'usurper la succession à Gontran petit fils de Clovis. Réfugié dans la ville haute, protégée par une muraille dont les fondations sont encore visibles, Gondevald chasse l'évêque Rufinus avant d'être livré par les habitants. Grégoire de Tours qui rapporte les faits, sans être venu sur place, raconte qu'une fois les portes de la ville ouvertes et Gondevald exécuté, les hommes de Gontran passèrent toute la population par le fil de l'épée, incendièrent les églises et les édifices publics en sorte qu'il ne restât pas un pan de mur pour pisser contre. Rien, dans le récit de Grégoire de Tours ne permet d'affirmer que la ville Basse fut concernée par cet événement douloureux, l'Archéologie, au contraire, semble attester le maintient d'un foyer de vie dans le quartier du Plan, autour de la Basilique Paléochrétienne. Quelques noms d'évêques apparaissent au bas d'actes de Conciles Régionaux, Suavis à Agde en (506), Praesidius à Orléans en (533), Amelius à Orléans aussi en (549), Rufinus, qui a échappé au pillage de sa ville Episcopale, à Mâcon en (585).

- VIIème au Xème siècle

L'archéologie comme l'histoire sont trop Lacunaires pour avancer quelque hypothèse sur ce que devient la ville. Seule certitude, les inhumations continuent autour de la Basilique Paléochrétienne et sur le site de la future Basilique St Just de Valcabrère. Abraham, évêque de Conuenae, dépose dans 2 Chapelles funéraires les reliques des Sts Just et St Pasteur qu'il ramène du Concile de Narbonne en (789), c'est sur ces deux Chapelles que l'actuelle Basilique St Just sera élevée.

- XIème siècle

A la mort de Auger en (1083), les habitants de Conuenae partent à Toulouse demander qu'on leur confie comme évêque Bertrand de l'Isle. Bertrand qui vient d'être formé dans l'esprit de la Réforme Grégorienne marquera profondément le pays qui, à l'époque, ignore les Frontières modernes : le Val d'Aran, qui deviendra Espagnol au (XIIIème siècle), fait parti du diocèse de Comminges et restera attaché au Siège de St Bertrand jusqu'au Concordat de (1802).

- XIIème siècle

Dès la mort de Bertrand, le 16 Octobre (†1123), son Tombeau fut considéré comme le véritable Reliquaire du Saint. Même si l'Eglise ne le Canonisa Officiellement 1 Siècle plus tard, sans doute vers (1222). La majorité des Pèlerins venaient alors du Comminges, du Béarn, de la Bigorre, du Val d'Aran, mais aussi parfois de France, d'Allemagne, de Lorraine et de Bourpogne. Néanmoins, St Bertrand de Comminges ne fut jamais un centre de Pèlerinage aussi important que ceux de Chartres, Le Puy, le Mont St Michel, Conques, Rocamadour, Jérusalem, et le plus fréquenté de tous: St Jacques de Compostelle, en Espagne.

- XIIIème siècle

Le Val d'Aran devient Espagnol, tout en restant rattaché au diocèse de Comminges. On ignore la date exacte de la Canonisation de Bertrand, on sait seulement qu'à partir de (1222), la ville ne porte plus dans les textes que le nom de St Bertrand de Comminges. Le Pèlerinage commence à se développer.

- XlVème siècle

Un 2ème souffle lui est donné par l'un de ses anciens évêques, Bertrand de Got devenu Pape en (1305), sous le nom de Clément V, le 1er Pape d'Avignon. Clément V, se souvenant des 5 années qu'il avait passées à St Bertrand (1295)-(1299), encourage le Pèlerinage en prenant plusieurs mesures. Le nouveau Pape fait démolir les 3/¼ de la Cathédrale Romane jugèe trop petite pour accueillir le flot des Pèlerins, la transformation s'effectue de (1304) à (1352). La nouvelle Nef est de style Gothique Méridional, perçée de Chapelles Rayonnantes. De nouveaux Vitraux sont posés. Clément V élève les Reliques, il les fait passer de l'ancienne sépulture un tombeau au niveau du sol, dans un Reliquaire bien en vue qui facilitera la Vénération des Fidèles. Enfin, il accorde 15 ans d'Indulgence et autant de quarantaines à ceux qui visiteront l'église de l'évêque le 2 Mai jour où il est apparu à Sanche Parra dans la prison de Barcelone, qui seront dans un état de contrition et qui se seront confessés. Les Pèlerins qui viendront à St Bertrand pour les grandes fêtes de la Vierge bénéficieront également d'Indulgences.

- XVème siècle

Dès le tout début du (XVème siècle), on célèbre avec une solennité particulière le Jubilé de St Bertrand lorsque le 2 Mai, veille de la fête de l'Invention de la Ste Croix, tombe un Jeudi. Malgré la Guerre de 100 Ans et les troubles suscités par le "Grand Schisme d'Occident" au (XlVème siècle) et (XVème siècle), le pèlerinage continue. En (1456) le Comminges est rattaché à la Couronne de France et perd ainsi son Autonomie.

- XVIème siècle

L'évêque Jean de Mauléon établit officiellement dans l'Eglise Cathédrale, en (1531), la Confrérie de St Bertrand. Mais on pense que celle ci existait déjà dès le début du Pèlerinage, réunissant d'anciens pèlerins et des admirateurs du Saint. C'est également Jean de Mauléon qui fit édifier dans la Cathédrale ce remarquable Choeur en Bois, composé de 66 stalles, pour les Chanoines (1525)-(1539). En isolant ces derniers au centre de l'église, il réservait le reste de la Cathédrale pour les Pèlerins. En Avril (1586), pendant les guerres de Religion, la Cathédrale est pillée plusieurs fois par les troupes Huguenotes. La Châsse disparaît, mais les Reliques restent en possession des Commingeois. Catherine de Médicis doit intervenir pour faire restituer aux Chanoines la Licorne, le Bâton Pastoral de St Bertrand.

- XVIIème et XVIIIème siècle

Le souci des évêques est de réparer la Cathédrale, de restaurer la vie Ecclésiastique, et sous la pression de la Réforme et le renouveau du Concile de Trente, d'entraîner les Clercs à une vie spirituelle plus profonde. L'évêque Donadieu de Griet, fils spirituel du Cardinal de Bérulle, sera le véritable introducteur de la réforme Tridentine en Comminges. Au (XVIIIème siècle) un Séminaire est ouvert à St Bertrand, en (1793), pendant la Révolution Francaise, le Diocèse de Comminges est Supprimé en dépit des protestations des Habitants. Désormais, il n y aura plus d'évêque à St Bertrand et ceci jusqu'à aujourd'hui. Mises en lieu sûr, les Reliques échappent aux Révolutionnaires. La Majorité des Prêtres Commingeois passent dans la Clandestinité ou bien s'Exilent. D'autres sont victimes de la Prison, du Bagne ou de la Guillotine.

- XlXème et XXème siècle

Le Concordat entérine les décisions de la Constituante. L'évêché est officiellement Supprimé et, pour sa plus grande partie, rattaché au Diocèse de Toulouse. Le Val d'Aran, lui, dépendra désormais de la Seu d'Urgel. Au début du (XIXème siècle), les Jubilés de (1805, (1816) et (1822) connaissent un succès Inattendu et raniment le Pèlerinage, qui se poursuit jusqu'à notre époque.

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