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- St Bénigne
- Présentation
* Culte : Catholique Romain
* Type : Cathédrale
* Rattachement : Archidiocèse de Dijon
* Début des travaux : (1280)
* Fin des travaux : (1393)
* Styles : Gothique, Roman la crypte
* Protection : Classée Monument Historique (1846), (1862)
* Protection : Patrimoine Mondial (2015), Climats du vignoble de Bourgogne
- Situation
* Pays: France
* Région : Bourgogne Franche Comté
* Département : Côte d'Or
* Ville : Dijon
- Historique
St Bénigne de Dijon fut un Monastère avant d'être une Cathédrale. La 1ère église, construite sur la sépulture du Saint,
date de (535). Le monastère est créé en (871). Orienté de l'Est à l'Ouest. Long de 68 mètres, Large de 29 mètres. Divisée en 3 vaisseaux, une nef et 2 bas côtés collatéraux de hauteur différente. La nef comprend 5 travées rectangulaires, les collatéraux comprennent 5 travées carrées. Un transept non saillant dont la hauteur, au carré et dans les croisillons, est égale à celle de la nef. Le choeur, polygonal, est flanqué de 2 Absidioles d'un plan semblable en réduction à celui du choeur. 2 travées droites inégales, carré et barlongue, rattachent le choeur au transept. Travées de même plan devant chaque Absidiole. La construction se prolonge à l'Ouest par un porche, fermé sur 2 côtés. Il est flanqué de 2 tours de plan carré à la base et de plan Octogonal à la partie supérieure.
Elévation latérale intérieure, l'église est entièrement voûtée. Les voûtes sont soutenues par des ogives, des doubleaux et des formerets.
Le tracé de ces arcs est partout en tiers point. Les arcs sont équilatéraux dans la nef, en augmentant l'ouverture des arcs, on diminue d'autant le nombre de
piliers, ce qui constituait une certaine économie, il faut se rappeler la médiocrité des ressources du couvent lors de la construction de la nef. La voûte des
bas côtés est soutenue par des doubleaux, des ogives et des formerets dont les supports sont constituées par 3 colonnettes engagées dans une masse carrée.
La nef a 27m,50 du sol à la clé. La voûte présente une ossature d'ogives, doubleaux et formerets. Les doubleaux et ogives reposent seuls sur les piliers
par l'intermédiaire d'un faisceau de 3 colonnettes. Un Triforium dont le mur de fond est aveugle, au dessus duquel court une galerie haute. Le mur de cette
galerie est percé d'une fenêtre divisée en 2 par un meneau central, 3 Oculi, l'ensemble est sévère mais remarquable par la pureté des lignes.
Décoration intérieure, l'ancienne Abbatiale St Bénigne se ressent de l'austérité de la règle Monastique. On n'y trouve pas les ensembles
décoratifs de Chartres ou de Reims. Les chapiteaux de la nef sont nus. Aux piliers du carré du transept, de l'Abside et dans les colonnettes du triforium, dans
le choeur, on remarque quelques chapiteaux décorés de feuillages, des feuilles dont les pointes sont rebroussées en l'air, disposées sur 2 rangs à la façon
d'une couronne. Cette sculpture végétale est ordinaire à la fin du (XIIIème siècle). Au croisillon Sud du transept, le seul chapiteau présentant une sculpture
animée datant de la construction de l'église, un Pélican qui se déchire les entrailles, symbole de l'Eglise Catholique et d'un Phénix renaissant de ses Cendres, symbole de la Résurrection ou de la Pérennité de la doctrine du Christ.
Avant la Révolution, un Jubé en Parpaing, nu, était établi entre les 2 piles Occidentales du carré du transept. Il était percé en son centre d'une baie fermée par une grille de fer forgé à l'Ouest. A droite et à gauche de la baie se trouvait un autel adossé au mur du Jubé. Le long des piles du transept montaient 2
escaliers à vis qui donnaient accès à la partie supérieure du Jubé, arrêté un peu au dessus des grandes arcades. Une galerie à balustrade se développait à ce niveau.
Le jubé était prolongé par un mur entre les piles Sud et Nord du transept, et le choeur se trouvait ainsi complètement fermé vers l'Ouest. Derrière le grand autel
se trouvait la châsse de St Bénigne où ses reliques étaient déposées depuis (1288).
L'austérité et la sévérité de l'intérieur de l'édifice se retrouvent à l'extérieur. La succession régulière des arcs boutants, la nudité
de leurs parements droits, à peine décorée de place en place par des clochetons, jette une note de monotonie sur tout l'ensemble. 2 tours, vers l'Ouest,
rehaussent la noblesse de l'église qui, sans elles, serait pauvrement décorée car l'économie a présidé à la construction de la façade. Ici comme dans tous
les monuments religieux Français, la façade Ouest est la plus ornée. Le vieux portail du (XIIème siècle). est précédé d'un porche rectangulaire
de 3m,50 mètres de long sur 9 mètres de large. Le Chevet de St Bénigne a plus de charme que sa façade, même si sa construction peut sembler maladroite. En effet, les contreforts remplacent bien souvent des arc boutants plus élégants, par manque de place. Cependant, la flèche de 100 mètres de haut
(XIXème siècle) et le toit multicolore, "toit bourguignon" allègent l'ensemble.
Le porche est couvert d'une voûte à doubleaux, ogives et formerets, retombant sur des culots. Pour orner les 2 murs, on a placé 2 groupes
de 4 niches, soulignées par des colonnettes qui supportent de petits arcs brisés, au remplage tréflé. Tympans martelés de la passion de St Bénigne et de la
Cène. Au dessus du porche, une galerie sur tout le pourtour très délicatement ajourée. Ses 4 angles sont soulignés par des clochetons. La nef est éclairée par
une grande baie amortie par un arc brisé, ouverte au dessus du porche et de la galerie. La Verrière a été remaniée plusieurs fois. Enfin, la base de la charpente
est dissimulée derrière une galerie de circulation recouverte d'un toit en appentis. Elle permet de joindre les tours Sud et Nord de la façade. Ces tours sont de
plan carré jusqu'à la retombée de la charpente de la nef, puis de plan Octogonal au dessus de ce niveau. La tour Nord est divisée en 2 étages par un filet
saillant, dans la partie carrée. Une seule baie l'éclaire au niveau de la nef. La partie Octogonale est divisée en 2 par un double filet saillant. 2 baies
Géminées ajourent la partie inférieure tandis qu'à la partie supérieure, ou étage supérieur, une baie éclaire chaque face de l'Octogone. Le toit à 8 pans de
la tour Nord dont la base est dissimulée par une balustrade décorée amortit l'ensemble. La tour Sud reproduit la disposition de l'autre tour. Les bandeaux qui la
décorent sont ornés de fines sculptures qui se remarquent assez peu.
L'église est couverte d'un toit en charpente complètement remanié à la suite d'incendies nombreux. Sur la charpente reposaient autrefois
des pierres plates ou laves, remplacées ensuite par des tuiles vernissées de couleurs différentes et disposées en losanges imbriqués. La flèche actuelle date
de (1896). La beauté de la cathédrale St Bénigne ne réside donc pas dans une décoration sculpturale mais dans la pureté de ses lignes sobres et sévères.
Longtemps résidence des évêques de Langres durant le 1er millénaire de la Chrétienté, la ville de Dijon ne reçut un Siège Episcopal qu'en (1792). C'est paradoxalement la Révolution Française, en la personne du prélat constitutionnel Volfius, qui y créa officiellement un diocèse. La plus prestigieuse de ses églises, l'Abbatiale St Bénigne, fut naturellement désignée comme Cathédrale.
- l'Orgue de la cathédrale
Construit de (1740) à (1745) par les frères Riepp, originaires d'Ottobeuren en Souabe, l'Orgue de l'abbaye Bénédictine Ste Bénigne était le plus important alors réalisé en province, avec son jeu de montre de 32 pieds au clavier de Grand Orgue. Karl Joseph Riepp construisait dans le style français, on lui doit aussi l'Orgue de Dole et les orgues de l'abbaye d'Ottobeuren où il a réalisé plus tard une synthèse des styles Français et Allemand. En (1787), Jean Richard, de Troyes, reconstruisit l'instrument, l'étendue des claviers passe de 51 à 54 notes, les sommiers sont changés, le plein jeu est augmenté de 2 rangs et le choeur d'anches est refait à neuf.
Après les restaurations de (1846)-(1848) par Daublaine Callinet et celles de (1860) par Joseph Merklin, l'orgue a conservé la majeure partie de son matériel sonore, bien que les jeux de tierces aient disparu au profit de jeux de fonds et que le 32 pieds ait été transféré à la pédale. Ce n'est qu'en (1953) qu'une grande restauration, effectuée sous le contrôle de la commission des orgues historiques, Félix Raugel, par les établissements Roethinger, transforme l'instrument qui est équipé d'une transmission électropneumatique, recomposé sur 3 claviers et pédalier, et réharmonisé dans le style
néoclassique par Robert Boisseau.
La restauration effectuée de (1987)-(1996) par Gerhard Schmid a regroupé dans les buffets anciens l'orgue tel qu'il était composé à la fin du (XVIIIème siècle) avec en plus un plan de récit expressif, situé derrière le grand buffet, et qui regroupe les jeux du (XIXème siècle) et ceux de Roethinger. L'instrument qui a retrouvé son 32 pieds manuel comporte 5 claviers et compte 73 jeux. La transmission est mécanique pour les notes et le tirage des jeux qui est doublé par un tirage des jeux électrique associé à un combinateur.
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