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Glossaire - Biographies
les Evêques
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- St Mammés de Langres


- Présentation
* Culte : Catholique Romain
* Type : Cathédrale
* Rattachement : Diocèse de Langres, siège
* Début des travaux : (1150)
* Fin des travaux : (1196)
* Styles : Roman, Gothique
* Protection : Classée Monument Historique (1862).

- Situation.
* Pays : France
* Région : Champagne Ardenne
* Département : Haute Marne
* Ville : Langres

- Dimensions
* Longueur intérieure : 94 mètres,30.
* Largeur du Sanctuaire : 43 mètres.
* Hauteur du Sanctuaire : 23 mètres.
* Largeur du vaisseau central de la nef entre l'axe des colonnes : 11 mètres,36.
* Largeur totale de la nef y compris les bas côtés : 24 mètres,40.
* Diamètre des colonnes de la nef : 1 mètre,25.
* Largeur du transept : 13 mètres.
* Longueur intérieure du transept : 41 mètres,60.
* Hauteur des tours : 45 mètres. Il y a 227 marches pour accéder au sommet de la tour Sud (visitable)

- Historique

La Cathédrale St Mammès est Catholique Romaine située. Elle est édifiée entre au centre du quartier Canonial. Elle est dédiée à St Mammès, martyr de Cappadoce au (IIIème siècle). Son style conjugue harmonieusement les volumes Romans Bourguignons et Gothiques avec ses voûtes d'Ogives, sa façade Occidentale reconstruite au b>(XVIIIème siècle se distinguant par son style Classique. Aux environs de (1150), l'évêque Geoffroy de La Roche Vanneau (1139)-(1162), proche parent de St Bernard et ancien prieur de Clairvaux, prit la décision de reconstruire la cathédrale. La 1ère campagne vers (1150)-(1170) concerna le choeur, le déambulatoire et sa chapelle axiale, Une 2ème campagne vers (1170)-(1190) vit l'achèvement du transept et l'édification de la dernière travée de la nef. A la dernière campagne, il ne restait plus qu'à construire la nef destinée à la paroisse dont le chapitre acheta le terrain nécessaire à son édification vers (1190) elle fut commencée par ses 2 extrémités et la jonction se fit entre la 3ème et la 4ème travée. La construction commença par le choeur. L'élévation à 3 niveaux fut reprise de celle de l'église de Cluny III. Les arcs boutants du choeur étaient cachés sous les combles mais ceux de la nef étaient visibles de l'extérieur. En (1170), une Bulle du Pape Alexandre III, réfugié à Sens de (1163) à (1165), nous apprend que la construction était fort avancée. Il ne devait manquer que les 1ères travées de la Nef et la grande façade.

En (1190), suite à l'achat des terrains situés à l'Ouest, une dernière campagne fut entreprise en vue de terminer la construction de la cathédrale. Celle ci fut dédicacée en (1196). Il semble qu'à cette date seules les voûtes de la nef étaient encore à édifier. Les travaux ne se terminèrent qu'en (1209) date à laquelle Galon de Dampierre rapporta le Crâne de St Mammès de Constantinople dans la cité épiscopale. La toiture de la nef brn (1314) et on reconstruisit la charpente sur des murs gouttereaux rehaussés. Au XIVème siècle, on bâtit les 4 chapelles rayonnantes du choeur et on modifia alors la chapelle Axiale et les baies de l'abside.

La chapelle Ste Croix, sur le flanc Nord, fut fondée par Jean d'Amoncourt, Chanoine et Vicaire Général, et Claude de Longwy de Givry, Evêque de Langres et Cardinal de Givry, et porte les dates de (1549) et (1551). En (1562), un incendie dû à la foudre toucha les 2 tours de la façade et le clocher de croisée qui furent restaurés. La tour Nord de la façade Occidentale fut démolie avant (1700) et celle au Sud en (1746). En (1758), l'architecte Claude Louis d'Aviler, architecte de la maîtrise de Sens, donna les plans du massif antérieur. Les travaux furent menés entre (1761) et (1768) et furent suivis sur place par l'architecte dijonnais JeanAntoine Caristie. En (1782), on démolit le clocher de croisée.

Des travaux de restauration furent menés entre (1824) et (1850) par l'architecte diocésain Amable Macquet. Alphonse Durant fut ensuite désigné par Emile Boeswilwald pour succéder à Macquet. Sous sa conduite la nef fut touchée en (1853)-(1854), les combles en (1855), le choeur et l'abside à partir de (1856), la sacristie, reconstruction totale, de (1857) à (1862), le transept à partir de (1860) et la façade Occidentale en (1868). A partir de (1999), la toiture en ardoise de la nef et du transept fut remplacée par une nouvelle utilisant la tuile vernissée organisée en réseaux géométriques comme celle installée par Durand au milieu du (XIXème siècle). Le (XIIIème siècle) vit la construction du Cloître dont il reste actuellement 2 galeries, ainsi que l'édification, sous l'impulsion du chanoine de Vergy, de la chapelle de la Vierge dans l'axe de l'Abside (1282). En (1314), un incendie détruisit la toiture de la nef. Les chapelles rayonnantes datent des années, (1324) à (1366).

Le 12 Décembre (1790), la cathédrale fut fermée, mais rouverte en (1791) au profit de l'Evêque Constitutionnel Hubert Antoine Wandelaincourt. Ce dernier fit détruire le Jubé en (1792). Au (XIXème siècle, les parties hautes de la cathédrale furent refaites par l'architecte Alphonse Durand, à partir b>(1852). Ce dernier construisit aussi la Sacristie, de (1857) à (1862).

- Architecture

La Cathédrale relève du style dit Clunisien, qui est développé à Cluny III, construite entre (1088) et (1130). En effet, l'abbaye de Cluny était immunitaire, ce qui fait qu'elle ne dépendait pas de l'évêque. La réutilisation du style de Cluny à la cathédrale de Langres peut signifier une diffusion esthétique des motifs dans la Région, mais aussi certainement une volonté de se rapprocher des Papes par le biais de Cluny.

Le plan général de l'édifice, Roman, est beaucoup plus modeste que celui de Cluny III, et ce malgré l'importance du diocèse. Un choeur en plein cintre est entouré d'un déambulatoire. Le transept unique est saillant. La nef se compose d'un vaisseau central et de 2 collatéraux. La cathédrale de Langres est donc loin des dimensions exceptionnelles de Cluny III. La cathédrale présente de la même manière 3 niveaux, avec des grandes arcades en arc brisé, un niveau d'arcatures sous combles obscur et des baies hautes, uniques, brisées. Comme à Cluny, les niveaux sont séparés par une importante corniche mais celle ci, n'intervient plus, comme à Cluny, dans l'équilibre des forces. Enfin, les supports sont inspirés de Cluny, un pilastre sur fort dosseret est entouré de 2 colonnettes, ce qui correspond au support du 2ème niveau de Cluny III, il n'y a plus non plus, de différenciation des supports en fonction des niveaux. Le pilastre porte à la naissance des voûtes un chapiteau pseudo Corinthien. Le vocabulaire pseudo antique inspiré de Cluny se retrouve également au niveau des arcatures sous combles, où un pilastre, cette fois cannelé et surmonté d'un chapiteau pseudo Corinthien, soutient la corniche.

En résumé, la cathédrale de Langres utilise le vocabulaire dérivé de l'Antique qui était présent à Cluny III. Elle renonce à certaines subtilités architecturales, nécessaires à Cluny en raison des dimensions exceptionnelles de l'église, mais qui n'étaient plus nécessaires ici. Il y a donc simplification et réinterprétation de l'Architecture Clunisienne dans la cathédrale de Langres. Elle reste également attachée à la sculpture monumentale, fort usitée en Bourgogne et en Champagnes Ardennes. Dans le choeur et dans la 1ère travée de la nef, une frise sculptée court sous la corniche du 1er niveau. Les chapiteau dans les bas côtés abritent également un programme Iconographique. L'église fut voûtée au cours du (XIIIème siècle), en Ogives selon les habitudes architecturales de l'époque. Cependant, les bas côtés sont voûtés en arêtes. La façade primitive, qui menaçait ruine, fut remplacée, au (XVIIIème siècle), par une façade classique, laquelle contraste avec la partie Médiévale du Sanctuaire.

- l'Intérieur

L'intérieur mêle habilement les dernières influences Romanes Bourguignonnes, volumes, élévation, décor, aux 1ères et timides pratiques Gothiques, voûtement, contrebutement. Chef d’oeuvre de la Renaissance, la chapelle de la Ste Croix, située du côté gauche de la nef, date de (1549), sa voûte en berceau à caissons sculptés, son autel et son dallage en faïence Polychrome de Rouen sont remarquables. 2 galeries d’architecture Gothique du b>(XIIIème siècle) forment le cloître, aujourd’hui siège de la Bibliothèque Municipale.

- Ornementation

Au (XVIème siècle), Claude de Longwy de Givry, Cardinal de Givry, fit don à la cathédrale de 8 splendides tapisseries, figurant la légende de St Mammès, dont 2 sont exposées dans son transept, une 3ème est déposée au musée du Louvre à Paris.

- le Trésor

La salle du trésor contient de nombreux objets d'art de grande valeur. Parmi eux, on trouve :

* un Buste reliquaire contenant le crâne de St Mammès, que la cathédrale reçut jadis de Constantinople.
* un Reliquaire provenant de l'abbaye de Clairvaux, contenant un morceau présumé de la vraie Croix du Christ.
* une petite statue en ivoire, datant du (XVème siècle et représentant St Mammès se tenant les entrailles. Rappelons que, selon la légende, les lions refusèrent de dévorer le jeune Mammès, livré aux fauves par les Romains, qui décidèrent alors de l'étriper au moyen d'un trident.

- Description

L'édifice en pierre de taille calcaire à plan en Croix Latine et entièrement voûté d'Ogives. La nef est à 3 vaisseaux de 6 travées, la voûte du vaisseau central, ainsi que du transept, est Tripartite avec un Triforium en partie médiane. Elle est précédée par un massif Occidental constitué en rez de chaussée par un large vestibule d'entrée dont les extrémités sont surmontées par tours de clocher. La façade Occidentale est structurée en 3 niveaux horizontaux bien distincts, la partie basse est percée de 3 portails encadrés par des colonnes à chapiteaux doriques supportant un entablement, le 2ème niveau est composé de la même manière que le précédent mais les portails font place à 3 grandes verrières, les chapiteaux sont d'ordre Ionique moderne et l'entablement dans sa partie centrale est remplacé par un fronton triangulaire, qui présentait les armoiries du chapitre avant la Révolution, sur les rampants duquel sont couchées 2 statues, le 3ème niveau présente la partie terminale des tours avec des pilastres à chapiteau Corinthien, seule la tour Sud accueille un Beffroi.

La 2ème travée du bas côté Nord est accostée par la chapelle Ste Croix couverte d'une voûte en berceau plein cintre à caissons. Le flanc des 2ème et 5ème travées du bas côté Sud et de la 4ème travée du bas côté Nord sont percés de portails à ébrasements et colonnes à chapiteaux. Le transept saillant est flanqué sur ses murs est de chapelles orientées voûtées en cul de four. Le choeur liturgique s'avance jusqu'à la croisée du transept et est fermé par une grille en fer forgé. Les murs pignons du transept sont percés chacun d'une rose tréflée. Le choeur est constitué d'une travée droite suivie par une abside voutée en cul de four. Cette dernière accueille une série de 8 colonnes Monolithiques supportant un triforium et des fenêtres hautes. Il est ceinturé par un déambulatoire s'ouvrant sur 5 chapelles rayonnantes communiquant les unes avec les autres. Le flanc Sud du déambulatoire s'ouvre, par le biais d'un portail à voussures et colonnes, sur la salle Capitulaire voûtée en berceau brisé. Une porte ménagée dans son mur Ouest de cette dernière conduit à la salle du Trésor et une 2ème dans le mur est au couloir d'accès à la Sacristie. L'extrémité Sud de ce couloir accueille une tourelle d'escalier Polygonale couronnée d'une flèche Polygonale en pierre qui mène à l'ancienne salle des archives et aux greniers. Les toits de la nef et du transept sont couverts de tuile vernissée formant des dessins géométriques, le bas côté Sud et le choeur sont couverts d'ardoise et le bas côté Nord de tôle ondulée. Les tours de la façade Occidentale sont couvertes dans leur partie centrale par des petits pavillons en zinc.

* Matériaux de gros oeuvre : et mise en oeuvre, calcaire, pierre de taille, grand appareil.
* Matériaux de couverture : tuile plate plombifère, ardoise, tôle ondulée, zinc en couverture.
* Parti de plan : plan en croix latine Vaisseaux et étages, 3 vaisseaux.
* Type et nature du couvrement : voûte d'ogives, cul de four, voûte en berceau plein cintre, voûte en berceau brisé.
* Type de la couverture : toit à longs pans ; flèche polygonale ; croupe polygonale ; toit en pavillon.
* Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier dans-oeuvre, escalier en vis sans jour, en maçonnerie.
* Technique du décor : sculpture, étudiée dans la base Palissy, céramique étudié dans la base Palissy , vitrail étudié dans la base Palissy.
* Représentation : crochet ; feuillage, acanthe, rinceau.
* Précision sur la représentation : Les chapiteaux des portails extérieurs et des différentes parties intérieures sont ornés de rinceaux, de feuilles d'acanthe et de feuillages.

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