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Biographies
les Chapelles -
Evêques
Extérieur -
Intérieur
- Coordonnées
- Caractéristiques
* Culte : Catholique Romain.
* Rattaché au : Diocèse de Lille.
* Début de la construction : 1854
* Fin des travaux : 1999.
* Style dominant : Néo Gothique.
* Protection : Inscrit M.H. 2009.
- Architectes
* Charles Leroy.
* Pierre-Louis Carlier.
- Situation
* Pays : France.
* Région : Nord Pas de Calais.
* Département : Nord.
* Commune : Lille.
* Proche de la station de métro : Rihour.
- la Cathédrale
La cathédrale N.D. de la Treille est la Cathédrale de Lille. De style Néogothique, elle est située dans le quartier du Vieux Lille et abrite une statue miraculeuse de la Vierge Marie, dont l'existence était déjà attestée au (XIIème siècle).
Sa construction a débuté en (1854) pour s'achever en (1999) par une façade très moderne et sobre, grise à l'extérieur et orange translucide à l'intérieur.
Simple chapelle votive à l'origine, le pape Pie X lui confère le titre de Basilique Mineure en (1904). Le 25 octobre (1913), l'Archidiocèse de Cambrai est divisé en 2 pour donner naissance au diocèse de Lille et Notre Dame de la Treille devient Cathédrale. En (2008), Lille est élevée au rang d'Archevêché et Notre-Dame de la Treille devient Cathédrale Métropolitaine, siège de l'Archevêque qui a autorité sur les
diocèses d'Arras, Cambrai et Lille. Elle fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments Historiques depuis le 2 mars (2009).
La cathédrale doit son nom à une statue de la Vierge du dernier quart du (XIIème siècle déposée dans la Collégiale St Pierre dans la 1ère moitié du (XIIIème siècle, la statue est vénérée depuis cette époque au sein du Vieux Lille. Après la destruction de la collégiale St Pierre au cours de la Révolution, la statue tombe dans l'oubli. Elle est achetée par un Chapelain qui en fait don à l’église Ste Catherine en (1801). Ce n'est qu'en (1842) que le père Charles Bernard, curé de Ste Catherine, rétablit le culte de la Vierge. Quelques années plus tard, la bourgeoisie industrielle lilloise forme le projet d'ériger la plus somptueuse des églises dans le style Gothique du (XIIIème siècle), inspirée par Viollet le Duc, afin d’y abriter la statue et de susciter la création d'un Evêché à Lille. Elle sera construite au coeur même du Vieux Lille sur le site de l’ancienne Motte Castrale. Un concours International est lancé qui recevra 41 projets. Les travaux ne sont finalement pas confiés aux lauréats Britanniques du concours, de confession Anglicane, mais à l'architecte lillois Charles Leroy.
- la Construction
La
construction de la cathédrale a débuté
par en (1854) et durera près de 150 ans, la conception
initiale d’une Cathédrale Gothique a
été soumise à de nombreuses
modifications au fil des ans. La façade Ouest,
conçue avec une rosace et 2 grandes tours n’a
jamais été exécutée. Les dispositions générales et les
matériaux employés sont les mêmes au
Sud comme au Nord. Le bras Nord et son portail sont
inaugurés le 23 Octobre (1938), pour les 25 ans du
diocèse et les 10 ans d’épiscopat de
Mgr Liénard, en présence de Valerio
Valéri, Nonce Apostolique en France. Le portail
méridional se distingue pourtant par la présence
de 6 bas reliefs aux piédroits, illustrant des
scènes évangéliques, et par le
traitement guilloché de la partie inférieure des
ébrasements qui sera exécuté par
Robert Coin dans le courant de l’année (1941).
- le Choeur
La construction du Choeur s'étend de (1856) à (1869), date à laquelle il est inauguré. La Statue Miraculeuse y est déposée le 21 septembre (1872) en présence de Mgr Chigi, Nonce à Paris, et de 14 Evêques. Lorsque, en (1874), des cloches sont données à l'église, les 2 tours clochers prévues sur la façade ne sont pas encore érigées. Un campanile de 35 mètres de haut est alors construit à la hâte à droite de l'église pour les accueillir. La Chapelle Absidiale est achevée en (1897) et la construction des autres chapelles du choeur s'étend jusqu'en (1908). De (1908) à (1913), c'est la Sacristie qui est construite. Mais le chantier ne se poursuit ensuite que lentement. Le transept Nord est érigé entre (1922) et (1928) et le Transept Sud entre (1928) et (1938). La nef est édifiée à partir de (1941) et, en (1947), alors qu'elle n'est achevée qu'à hauteur du Triforium, une façade provisoire de brique est posée, mettant un terme aux travaux.
L'archange Gabriel de l'abside domine les toits du Vieux Lille.
Finalement, la conception initiale de la cathédrale ne sera jamais entièrement exécutée. En (1953), la décision est prise de réduire la hauteur des voûtes. Elles ne seront achevées qu'en (1973). De même, la façade Ouest devait comporter une Rosace et 2 grandes tours. En (1991), la décision de terminer la cathédrale avec une nouvelle façade Ouest, de style résolument Moderne, est prise par l’Association Diocésaine de Lille. Peter Rice et l'architecte lillois Pierre Louis Carlier sont alors retenus pour piloter le chantier qui s'achève en (1999). En (2006), N.D. de la Treille est retenue pour recevoir le grand Orgue du studio 104 de la maison de la Radio. Il y est installé en (2007) et (2008) et sa bénédiction intervient le 1er juin(2008).
- la Cathèdre
La Cathèdre ou
siège de l’évêque.
L’artiste voit dans le siège épiscopal
non un trône, mais un lieu de rassemblement de
l’Église. De même, le lieu de la Parole,
l’Ambon tribune élevée dans la choeur
pour le sermon, qui, par son aspect, rappelle un paysage du
désert, est soutenu par un bâton qui
évoque le bâton fleuri d’Aaron et, a
posteriori, la crosse de l’Evêque.
C’est encore sur le désert que se tourne la
pensée de Stopin pour l’autel, puisqu’il
a travaillé la table eucharistique à partir des
invocations d’Isaïe. L’artiste a
cherché à reproduire sur cet autel,
l’aridité ressentie par les hommes dans leur
esprit. En cela, Stopin, à sa façon, comme Kijno
à la sienne, vibre aux attentes de nos contemporains,
traversée d’hésitations,
d’incertitudes, de recherches, et de découvertes .
La Ste Chapelle dédiée à N.D.
de la Treille, son pavement, évoquant la
"Châtellenie de Lille". L’espace liturgique ainsi
constitué est une invitation à boire aux sources
de vie que sont la Parole et l’eucharistie. Pierre Louis
Carlier, est l’architecte de cet ensemble Unique au Monde
- la Façade Ouest
La Façade Principale Occidentale a été inaugurée en (1999). Conçue par l'architecte Pierre Louis Carlier, elle est totalement indépendante du reste de l'édifice. Sa partie centrale est composée d’une Ogive de 30 mètres de haut, tapissée de 110 plaques de marbre blanc de 28 millimètres d’épaisseur, que soutient une structure métallique de Peter Rice, concepteur de l'opéra de Sydney.
Elle contient un vitrail circulaire de 6ms,5 de diamètre, dessiné par Ladislas Kijno, constitué de 20 plaques de verre trempé, insérées dans une armature inox. Le thème de la Résurrection y est évoqué notamment à travers le visage du Christ, mais on peut aussi y apercevoir l’arbre de Jessé, le Roi David jouant de la harpe, St Michel terrassant le dragon, un mouton portant une Oriflamme, le symbole du St Esprit, les 3 lettres de Pax, un agneau pascal, des fruits, l’image de N.D. de la Treille, les feuilles de la vigne, la clé de St Pierre, un Ciboire et une Hostie, un poisson avec le chrisme grec ΙΧΘΥΣ / ICHTYS... Le portail principal de 5 mètres de haut a été réalisé en verre et en bronze par Georges Jeanclos. Son décor reprend le thème d’une Treille de Ceps sur laquelle s’accrochent des groupes de Dormeurs tandis que le pilier central porte une Vierge. La façade comprend également 2 portails latéraux réalisés par Maya Salvado Ferrer sur la base des esquisses de Jeanclos décédé trop tôt pour achever ce projet.
- le Portail Nord
Le Chapiteau du portail Nord terminé en (1924), il est dédié à St Joseph. Il y occupe le pilier Central et est entouré de Melchisédech, Enos, Adam, Abel, Noé et Aaron. Le Tympan représente Joseph dans la Bible dans sa partie inférieure, au dessus il présente Joseph dans les Evangiles et enfin célèbre, au sommet, la gloire du Patriarche. La voussure porte 42 figures. Les 40 figures centrales représentent les Aïeux du Christ depuis le Roi David selon la Généalogie décrite par st Matthieu. Les 2 figurent extrêmes représentent et opposent l’Église triomphante et la Synagogue déchue les "Yeux bandés et l’étendard brisé".
- le Portail Sud
Le Chapiteau du portail Sud inauguré en (1938), il est dédié à St Eubert. Il y occupe le pilier Central et est entouré d’autres Saints évangélisateurs de la région, St Éleuthère, St Quentin, St Piat, St Chrysole, St Martin et St Éloi. Le Tympan représente la vocation d’Eubert, les miracles Posthumes qui lui sont attribués, la découverte de son corps en (1230), ainsi que son Apothéose. La voussure porte également 42 figures, représentant les martyrs des 10ères Persécutions (54)-(305).
- la Crypte
La Crypte de 2.500 m2 est la plus vaste d'Europe. Sa partie la plus récente date de (1936) et accueille le centre d'Art Sacré Contemporain qui présente des oeuvres de la collection Delaine sur le thème de la Passion. Sa partie la plus ancienne abrite les tombeaux des évêques ainsi que ceux de l'industriel lillois Philibert Vrau et de son beau frère, Camille Féron-Vrau. Les dépouilles de ces 2 grands hommes, qui ont beaucoup oeuvré pour la Faculté Libre de Médecine de Lille, ont été transférés dans un caveau de la Faculté. Au chevet de l’abside repose sur une pierre tombale la tombe sans corps de Jean Le Vasseur, Mayeur de Lille qui dédia la ville à la Vierge de la Treille en (1634) et dont la dépouille Imputrescible a été exhumée puis cachée par les autorités Révolutionnaires.
- les Orgues
L'orgue de la tribune, véritable objet du Patrimoine Architectural et Musical, cet orgue, de facture Néo Classique, a été construit entre (1957) et (1966) par les établissements Gonzalez Danion et relevé en 3 tranches par Bernard Dargassies en (1989). L'orgue a été inauguré le 17 Février (1967) par Gaston Litaize. Seul instrument d'importance existant dans une salle de Concert, il a participé aux grandes heures musicales de la salle Olivier Messian Studio 104 de Radio France à Paris. Sa composition permet une polyvalence dans l'interprétation du répertoire musical et sa renommée mondiale est associée à des organistes tels que Marcel Dupré, Olivier Messian, Jean Langlais, Gaston Litaize, Pierre Cochereau, Jean Guillou ou Thierry Escaich.
En (2007), la reconfiguration du studio 104 ne permet plus de conserver ce monument dans son état actuel et doit quitter intelligemment la Maison de la Radio. Après étude et élaboration d'un projet culturel ambitieux, une 2ème vie lui est offerte au sein de la Cathédrale de Lille qui l'acquiert pour la somme symbolique d'un euro. Confié à la firme Allemande Klais, le gigantesque chantier de transplantation a débuté en Juillet (2007). Utilisé pour la 1ère fois le 14 Décembre (2007), il sera officiellement inauguré le 1er Juin (2008.
Le Grand Orgue du studio 104 de la Maison de la Radio à Paris, cédé par Radio France, a été béni le 1er juin (2008) par Mgr Ulrich. L'orgue Néoclassique, pesant 41 tonnes, avait été construit en (1966) par le facteur d'orgues Gonzalez Danion, puis relevé par Bernard Dargassies en (1989). Sa réinstallation à N.D.de la Treille en (2007)–(2008) a été confiée au facteur d'orgues Klais Bonn, Allemagne. Parmi les plus grandes orgues de France, il est doté d'une console mobile de 102 jeux, répartis sur 4 claviers de 61 notes et un pédalier de 32 notes, et de plus de 7.600 tuyaux. L'orgue de choeur est installé sur une estrade, dans le transept Nord. Il a été construit par Aristide Cavaillé-Coll en (1869), et est pourvu de 2 claviers et d'un pédalier. Il s'agit de l'un des 4 plus grands Instruments Français. L'instrument bénéficie d'une console mobile et de toutes les possibilités modernes. Il s'agit véritablement d'un orgue de Facture Exceptionnelle dont la renommée mondiale s'est faite avec les plus grands concertistes depuis plus de 40 ans. Replacé dans un écrin exceptionnel, l'activité cultuelle du Grand Orgue sera doublée d'une intense activité culturelle de niveau Européen Concerts, Auditions, Master-Class, Concours Internationaux... D'ailleurs, la Région Nord Pas de Calais soutient cette initiative qui sera sans nul doute un atout culturel pour l'ensemble de ses Habitants.
- l'Orgue de Choeur
Depuis (1869), une voix chaude et noble participe à tous les évènements, celle de l'orgue Cavaillé Coll qui est devenu, dans les mémoires, le Son de la Cathédrale. Le 15 mars (1869), Aristide Cavaillé Coll présente un devis pour un grand d'orgue d'accompagnement à traction mécanique de 16 jeux dont 4 jeux empruntés pour la pédale répartis sur 2 claviers et un pédalier complets pour la somme de 16.000 Francs. Le contrat est signé le 24 Mars suivant. L'installation est complétée le 17 Août (1869).
- le Campanile
Le campanile Érigé face au portail Sud à titre provisoire afin d'abriter les cloches dont fut pourvue l'église à l'occasion du solennel Couronnement de la statue miraculeuse, le 21 juin (1874), le campanile St Nicolas est construit à la hâte, en briques sur des fondations d'à peine 1 mètre de profondeur. Il comporte 3 étages. Au 1er étage, sont installés la sonnerie à la Volée 6 Cloches, le cylindre de Ritournelles, le Carillon 41 Cloches et son clavier. Au 2ème étage on trouve les 3 Cloches aiguës de la Sonnerie et le Carillon et au 3ème étage, les Cloches Graves de la sonnerie.
- La Finition
La
décision de terminer la Cathédrale avec une
nouvelle façade Ouest, qui remplace un ouvrage provisoire, a
été prise par l’Association
Diocésaine de Lille au début des
années (1990). Elle comprend comme
élément essentiel la fermeture de la nef par un
portail et une rosace dessinée par l’artiste
Ladislas Kijno. Ce projet exige une réponse contemporaine
à 2 idées liées, la
1ère est celle du Gothique qui avait inspiré
les hommes il y a (800) ans, la 2ème est le projet de la
cathédrale idéale du Siècle Dernier,
d’ailleurs à l'origine de ce projet
inachevé et inachevable. La conception du projet tient
compte de, l’ouvrage inachevé, et de la
juxtaposition des époques successives.
La
Cathédrale ne sera achevée qu'en (1999) avec
l'inauguration de la superbe façade
réalisée par Pierre Louis Carlier. La
façade de la Cathédrale de Lille exprime finesse
et prouesse technique. La réalisation de cet ouvrage hors du
commun a nécessité 11.000 heures de calcul dont
5.000 heures de dessin, en utilisant notamment le programme Hercule
pour dessiner un arc unique. Elle met en oeuvre un arc en Ogive de 11
mètres de large sur 27 mètres de haut environ, le voile de marbre, suspendu, est
constitué de 110 plaques de marbre, la position des
plaques dans la façade a été choisie
après calpinage. L’ensemble de l’arc est
précontraint par des tirants inox reliant les joints de
pierre. La façade est reliée à
l’édifice existant uniquement en 6 points. La
façade sera refermée par une grande ogive
constituée d'un arc de béton de pierre bleue, mis
en tension par un système de câbles, un grand
voile translucide de marbre blanc de 180 mètres
carrés composé de plaques de 2
mètres carrés attachées et
reliées les unes aux autres par une structure en poutre
câble y est suspendu. Ainsi 9 nouveaux tirants ont ils
été commandés. Là aussi, il
faudra du temps. Une fois produites, les tiges pleines seront
testées suivant les normes établies au moment de
la construction. Rappelons qu’une fois en place, elles
subissent un mouvement de traction et non de pression, variant entre
60 et 100 tonnes. Elles devraient donc être
testées 3 fois en laboratoire à une force de
140 tonnes, avant d’être
déclarées aptes au service.
- Chronologie
* 1er Juillet 1854 : Bénédiction de la 1ère pierre.
Architecte Lillois Charles Leroy.
* 9 Juin 1856 : Début des travaux de construction.
* 1869 : Inauguration du Choeur.
* 1869-1893 : Interruption des travaux en raison de la guerre (1970), et la
construction de l'Université Catholique de Lille.
* 7 Octobre 1904 : Bref de St Pie X faisant de l'église N.D.de la
Treille une Basilique Mineure.
* 1908 : Achèvement des Chapelles Rayonnantes.
* 25 Octobre 1913 : Erection du diocèse de Lille, la Basilique devient
Cathédrale.
* 1922-1924 : Construction du transept Nord, et du portail St Joseph.
* 1928-1938 : Construction du transept Sud, et du portail St Eubert.
* 1941-1947 : Construction de la Nef, jusqu'au Triforium, et
bénédiction le 1er Juin (1947) par Mgr Roncalli,
Nonce Apostolique et futur
pape Jean XXIII.
* 1953 : Modification du projet initial, diminution de la hauteur des
voûtes entrainant la suppression des fenêtres
hautes, et des rosaces du transept.
* 1973 : Achèvement des voûtes.
* 1991-1999 : Conception et réalisation de la façade par Pierre
Louis Carlier, rosace de Ladislas Kijno.
* 19 Décembre 1999 : Inauguration de la nouvelle façade par Mgr Defois.
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