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- l'Horloge Astronomique

Les grandes villes du Moyen Age investirent parfois des sommes considérables pour réaliser sur leurs Hôtels de Ville ou dans leurs cathédrales des Horloges monumentales, à "Rouages munis d’Automates" et parfois même de "Cadrans Astronomiques". Les plus notables en France munies de mécanismes astronomiques furent celles de Cluny (1340), disparue, Strasbourg (1354), restaurée en (1574) puis (1842)), Lyon (1379), Bourges (1423), restaurée de (1992) à (1994), St Omer (1555), restaurée en (1680), bien plus tard Besançon (1860), Beauvais (1865). Celle de Lyon est particulièrement intéressante.

- Historique


*1180 à 1480 : Construction de la Primatiale St Jean Baptiste.
*1383 : 1er document relatant l'existence d'une horloge.
*1552 : Les archives mentionnent "horrelogier Claude rabille les 2 horloges de l'église".
*1562 : Sac de la Cathédrale par le Baron des Adrets.
*1598 : Restauration de Hugues Levet et Nicolas Lippius. Seules quelques pièces de cette époque subsistent.
*1660 : Restauration de Guillaume Nourrisson. L'horloge est telle que nous la voyons aujourd'hui.
*1779-1782 : un échappement Graham inventé vers (1700) remplace l’ancien. Le Suisse est ajouté.
*1794 : destruction de tous les ornements de l’horloge.
*1894-1900 : Restauration par Chateau sans transformations importantes.
*1954 : Restauration de Ungerer.
*1992-1993 : Restauration de Xavier Desmarquest, son fils Éric est l’horloger actuel.

L'horloge Astronomique de la Primatiale est l'une des plus anciennes d'Europe. Telle qu'elle se présente, l'horloge installée dans le croisillon Nord, près de la chapelle St Thomas, de la Primatiale St Jean Baptiste de Lyon, est une des rares mécaniques remontant au début des temps modernes. Suivant un récit légendaire, peu Vraisemblable, Thodoric, Roi des Ostrogoths installés en Italie, offrit à l'église de Lyon un "clepsydre, horloge à eau", construite par son conseiller, le fameux Philosophe Boèce. La plus ancienne mention d'une horloge installée dans la cathédrale, le petit horloge date de (1393). Après les destructions de (1562) et les 1ers travaux de (1572), le chapitre confie à Hugues Levet, Maître Horloger à Lyon, la remise en état de l'horloge, il se fera aider par Nicolas Lippius, son ancien Maître, originaire de Bâle. A nouveau restaurée en (1660)-(1662) par Guillaume Nourissier, natif d'Ambert ville d'Auvergne, qui ajoute un certain nombre d'Automates, puis en (1779) par Pierre Charmy, créateur du suisse du dôme, elle fait l'objet de remises en ordre régulières (1894) et (1954), jusqu'à la restauration de fond qui lui a donné une nouvelle jeunese en (1993).

L'horloge comprend 3 cadrans, un sur le côté Sud, 2 sur le côté Ouest. Au Sud, un cadran Ovale indique les Minutes chiffrées de 1 à 60. Pour s'adapter au dessin Ovale du cadre, les aiguilles se Raccourcissent et s'Allongent grâce à un mécanisme interne. A l'Ouest, le cadran inférieur est un Calendrier Perpétuel, calculé pour les années (1954) à (2019. Il donne le Millésime de l'Année, le jour de la Semaine et l'Année, ainsi que les Fêtes, qu'elles soient Fixes ou Mobiles. Au dessus, l'Astrolabe donne la position des Astres, notamment les phases de Lune et le lever des Etoiles sur l'horizon lyonnais. Dans la partie supérieure, des Automates se mettent en mouvement en fonction du jour et de l'heure. Dans la niche qui domine les cadrans Ouest, le Christ ressuscité apparaît le Dimanche, la Mort le Lundi, St Jean Baptiste le Mardi, St Etienne le Mercredi, le Christ tenant un calice et une hostie le Jeudi, un enfant portant la Croix le Vendredi, Marie le Samedi. Quand la mécanique se déclenche, l'ange au sablier, à gauche de la niche, tourne son instrument, le coq, tout en haut, bat des ailes et hausse le cou en poussant 3 fois son cri, le 2ème ange bat la mesure, les autres jouent sur des clochettes l'hymne à St Jean Baptiste, dont on sait que les 2 lettres initiales de chaque vers ont donné leur nom aux notes de musique "Ut quant laxis / Resonnare fibris / Mira gestorum / Famuli tuorum / Solve polluti / Labii reatum / Sancte Iohannes" - "pour que tes serviteurs puissent chanter pleinement tes hauts faits, lave, St Jean, leur bouche de ses péchés". Dans un petit Oratoire, Marie prie à genoux, se tourne vers l’Ange Gabriel entre par une porte, face à elle, le St Esprit sous forme d’une Colombe descend du plafond qui s’entrouvre. Dans le ciel, plus haut, Le "Père céleste" bénit son peuple par fois. Le Suisse salue de la tête et de la main fait le tour du Dôme, en saluant au milieu du circuit, termine sa ronde pendant que la Grosse Cloche sous le coq sonne l’heure nouvelle. Puis tout se fige, après que l'heure ai sonné l'heure.

Après Cluny (1340), aujourd'hui disparue, Strasbourg (1354), c'est à Lyon en (1379) qu'est installée une horloge à Rouages avec des Mécanismes Astronomiques. Le 1er document relatant l'existence de l'horloge de la cathédrale date de (1383). L'horloge est composée d'une Tour carrée de 1m,80 de côté surmontée d'une tourelle Octogonale dans laquelle évoluent des Automates. 2 statuettes fixes représentent les 2 1ers Evêques de Lyon St Pothin et St Irénée. L'ouvrage se termine par un Dôme supportant un coq qui culmine à 9 mètres du sol, la hauteur totale est de 9m,35. L'horloge sonne tous les jours à 12h00, 14h00, 15h00 et 16h00.

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