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- St Julien du Mans
- Présentation
* Nom local : Saint Julien
* Culte : Catholique
* Type : Cathédrale
* Rattachement : Diocèse du Mans, siège
* Début des travaux : (VIème siècle)
* Fin des travaux : (XVème siècle)
* Styles : Romans, Gothique Angevin
* Protection : Classée Monument Historique (1862)
- Situation
* Pays : France
* Région : Pays de la Loire
* Département : Sarthe
* Ville : Le Mans
- Historique.
L'évangélisation du Mans et la fondation de la 1ère Cathédrale sont
dues à un jeune clerc, Julien, présenté comme un
disciple direct du Christ par les Actes des évêques, ouvrage de l'évêque Aldric (IXème siècle).
Il aurait apporté aux Manceaux l'Evangile de Jésus Christ et construit la 1ère église Cathédrale. Julien, au
(VIIème siècle), aurait possédé des terres conventuelles en ces lieux. La légende nous dit que St Julien,
1er évêque du Mans, se rendit à la villa Ponciatus pour trouver des fonds nécessaires à la
construction d'une église, une riche propriétaire du nom d'Eva refusa. Plus tard, quand il apprit qu'elle était
possédée par un esprit malin, il envoya un de ses serviteurs qui la guérit. Elle lui offrit alors sa fortune à
pour qu'il puisse fonder l'église qui devait devenir l'église St Julien.
L'a cathédrale du Mans ne saurait remonter
à une époque si lointaine. On la date généralement du (IVème siècle). l'église a probablement été construite au début
du (XIIème siècle). Malgré de nombreux remaniements, la Nef reste un bel exemple de pur style Roman. Le clocher avec son
toit en bâtière date de la fin du (XIIème siècle). Un Menhir légendaire posé à l'angle Sud Ouest de la cathédrale
symbolise son emplacement. Le 1er édifice est dédié à Ste Marie et à St Pierre. L'emplacement du sanctuaire
étant étroit, on opte pour un positionnement Nord-Ouest Sud-est. A la fin du (Vème siècle), la titulature est étendue
à St Gervais et St Protais, on les retrouve à Soissons. Mais, suite à la rédaction des Actes des évêques et au transfert
du corps de St Julien dans la cathédrale, ce dernier s'impose peu à peu. Il devient l'unique patron de la cathédrale dans
la 2ème moitié du (Xème siècle). A cette époque, on ajoute un Déambulatoire au Choeur, pour faciliter l'accès aux
reliques, et on reconstruit la Nef.
Devenue
vétuste, Vulcrin, 32ème Evêque du Mans, ordonne la démolition de l'ancienne église. Une
partie de la cathédrale fut démolie en (1060). Le Sanctuaire, achevé en (1065), s'effondre peu après. La reconstruction du
choeur est terminée en (1081). L'évêque Hoël (1085)-(1096) achève le transept et les tours. Bien que dépourvues de nef,
les parties récentes sont dédicacées en (1093). La Nef manquante est ajoutée par l'évêque Hildebert de Lavardin (1096)-(1126)
et le moine architecte Jean, issu de la Trinité de Vendôme. En (1120) est érigée la tour de la croisée du transept.
Elle était selon Ordéric Vital, moine et savant illustre, la plus belle des cathédrales de tout l'Ouest du Royaume, les
bas côtés et la façade de la nef, sont encore visible. Le style Roman de l'architecture et du décor est emprunté à la
Normandie.
En (1134) un incendie dévaste toute la ville et sa cathédrale. La cité
aux bâtisses de bois, de torchis et de chaume, s'enflamme comme de la paille. La nef centrale de la cathédrale couverte
en bois est détruite, alors que les bas côtés en pierre ont résisté au feu. On décide de refaire les
piliers de la nef pour qu'ils puissent porter une voûte en pierre. Symbole de l'histoire de l'art, la
cathédrale St Julien unie avec élégance architecture Romane (XIème siècle) et (XIIème siècle) et
architecture Gothique du (XIIème siècle) au (XVIème siècle). Edifié au (XIIème siècle), le portail Royal
fait face à la principale artère de la Vieille Ville permettant à ses habitants d'accéder à la
cathédrale. Orné de nombreuses sculptures, il présente plusieurs scènes de l'Ancien et du Nouveau testament, les
montants de la portes, présentent l'histoire du peuple Juif, représenté par les statues des Rois et des Reines du
peuple juif, et celle de la naissance du Christianisme, représenté par 2 apôtres, St Pierre et St Paul,
l'archivolte présente la naissance et l'enfance de Jésus, le Tympan présente quant à lui le retour du Christ sur la
Terre selon l'Apocalypse de St Jean.
La cathédrale du Mans se compose d'une nef
Romane des (XIème siècle) et (XIIème siècles), dont le petit appareil contraste fortement avec les grands arcs boutants qui
épaulent un Choeur Gothique du (XIIIème siècle), et d'un transept des (XIVème siècle) et (XVème siècles).
Plusieurs influences sont visibles, on peut rapprocher le portail Sud du portail Royal de Chartres, et le Choeur à celui
de la cathédrale Normande de Coutances. C'est un édifice particulièrement riche,
tant par son architecture que par son mobilier et son décor. La nef conserve des vitraux qui comptent parmi les
plus anciens de France, en particulier la Verrière de l'Ascension, datée de (1120).
Afin d'atténuer la rupture entre la nef et le choeur, le transept est à son tour reconstruit entre (1385) et . La tour
sud est terminée en (1480). L'édification d'une nouvelle nef est envisagée mais ne peut être mise en oeuvre, faute de
moyens. La cathédrale n'a pas, par la suite, subi de modification majeure. Le riche mobilier sculpté compte
un retable d'autel en terre cuite daté de (1554) et dû à Germain Pilon, le tombeau de Guillaume du Bellay de Langey,
attribué à Pierre Bontemps, et de grandes orgues du (XVIème siècle). Le trésor conserve des pièces d'orfèvrerie
religieuse du (XIIème siècle) au (XIXème siècle) et, surtout, le trésor de Coeffort, l'un des rares ensembles
d'argenterie civile des (XIVème siècle) et (XVème siècles) conservés en France.
- l'Extérieure
La façade Occidentale, Romane, est austère. Le portail, encadré d'arcatures
aveugles, est surmonté d'une baie cintrée unique, cernée par 4 archivoltes qui retombent sur des chapiteaux
finement sculptés. Entre les 2 s'intercalent 3 figures sculptées, un Christ couronné et bénissant, survolé par
un oiseau, est entouré par 2 signes du Zodiaque, le Sagittaire et le Capricorne. Le pignon triangulaire, de
construction ultérieure, et certains pans du mur sont ornés de motifs géométriques. Des contreforts massifs bordent le tout.
De chaque côté du massif principal, on trouve 2 autres petites portes cintrées, elles aussi surmontées de baies.
Le portail Méridional est abrité par un
porche dont la construction est légèrement plus récente que celle du portail même. Le porche est ouvert sur 3 côtés
par des arcades légèrement brisées. De part et d'autre du porche, sous la corniche du Collatéral, on trouve de jolis
modillons. Le Tympan du portail mêle plusieurs thèmes. On y voit le Christ entouré du Tétramorphe, représentation
traditionnelle de l'Apocalypse. Mais on ne trouve pas traces des 24 Vieillards. Sur le linteau, les 12 Apôtres sont
assis sous des arcades en plein cintre. Dans les voussures, on trouve des scènes de la vie du Christ dans un ordre très
particulier, les scènes racontées par un évangéliste sont situées près de sa représentation symbolique, sans souci
chronologique. On trouve les noces de Cana, ainsi que le baptême du Christ près de St Jean, la Visitation et
l'Annonciation près de St Luc. Dans les piédroits, on peut voir St Pierre et St Paul. Les ébrasements sont occupés par
David, Salomon, la Reine de Saba et des ancêtres du Christ. On trouve un beffroi à l'extrémité du croisillon Sud. Massive,
sa base carrée est entourée de contreforts. Au dernier niveau s'ouvre quelques baies garnies d'abat sons. L'ensemble est
surmonté d'une terrasse et d'un petit dôme cuivré.
- l'Intérieure
Les 10 travées de la Nef comportent une élévation à 3 niveaux.
Chaque travée comprend 2 grandes arcades brisées. On remarque un décalage progressif entre la marque des arcades du
(XIème siècle) et celles du (XIIème siècle). La nef construite au (XIIème siècle) est d'une largeur constante
alors que celle du (XIème siècle) allait en se rétrécissant vers l'Ouest. Au dessus des arcades, le Triforium est
composé de 7 arcades par travées, 3 sont aveugles et 4 ouvrent sur un mur de fond plein.
2 fenêtres hautes éclairent le tout. Ces dernières semblent petites en comparaison avec la grande baie intérieure de la
façade. Les ogives quadripartites de la voûte retombent sur des faisceaux de colonnes. Les collatéraux, qui datent de
l'époque Romane, ne sont pas bordés de chapelles latérales, à l'exception de la 6ème travée Sud. Leurs baies, au dessus
d'arcades aveugles, sont entourées de pierres alternativement noires et blanches. Chaque croisillon du transept comporte
2 travées et une chapelle. L'élévation y est à 3 niveaux. Au dessus des grandes arcades, on trouve un triforium à
2 niveaux. Dans chaque travée, le 1er niveau est composé de 4 couples de petites baies tréflées. Le 2ème
niveau comporte 2 ensembles de larges baies, elles aussi tréflées, surmontées d'un Oculus.
D'immenses verrières à 4 lancettes surplombent le tout.
Le mur de fond comporte 4 niveaux, un mur plein, auquel succède un Triforium à 4 baies géminées, puis 2
grandes baies à 4 lancettes et, enfin, une belle rose rayonnante. Le Choeur comporte 3 travées droites qui
s'achèvent en un rond point à 7 pans. L'élévation est à 2 niveaux. Au dessus de grandes arcades très élancées
s'élèvent de larges baies rayonnantes à 4 lancettes, 2 dans le rond point, surmontées de roses. Une galerie
court devant les fenêtres. Les piliers du choeur sont composés de 2 colonnes dos à dos, complétées par de minces
colonnettes. Le double déambulatoire, avec ses chapiteaux du (XIème siècle), ouvre sur 7 Chapelles Rayonnantes.
La chapelle Axiale est plus profonde que les autres. Dans le 1er déambulatoire, l'élévation est à 3 niveaux,
de larges grandes arcades, un Triforium à mur de fond plein et de petites fenêtres hautes. Le 2ème déambulatoire ouvre
sur les Chapelles.
- Les Chapelles.
Les chapelles au nombre de 12 , abritent, pour
la plupart, les tombeaux des illustres hommes de la région. On y trouve, effectivement, les tombeaux de Charles IV,
Comte du Maine, mort en (†1472), sculpté par Francesco Laurana, le tombeau de Guillaume du Bellay Langey,
Vice Roi du Piémont et cousin du poète Joachim du Bellay, mort en (†1543), sculpté par Pierre Bontemps, et du cardinal
Grente, évêque du Mans de (1918) à (1959), la plus connue est certainement celle dédiée à la Vierge
Marie où l'on a découvert, il y a quelques années, un trésor de la peinture sacrée. Des spécialistes
ont, en effet, mis au jour plusieurs fresques sur lesquelles ils ont
dénombré, 47 Anges musiciens peint au cours du (XIVème siècle).
- La Cathédrale aujourd'hui.
La cathédrale
actuelle porte les traces des différentes étapes de sa
construction. De la 1ère période du (XIème
siècle), le monument a gardé la façade Ouest ainsi
que les bas côtés de la nef, ses murs
sont construits en petits appareils. Les pierres d'encadrement des
ouvertures sont en calcaire avec une alternance de pierres de roussard.
Des vitraux Romans sont placés dans les fenêtres. La nef
reconstruite au (XIIème siècle) comporte un Triforium.
Avec l'autorisation du Roi Philippe Auguste d'étendre au
delà des fortifications le nouveau choeur, celui ci fut
considérablement agrandi par rapport au choeur Roman. La partie
centrale est entourée d'un double déambulatoire dans
lequel s'ouvrent des chapelles, 2 sont plus importantes, la chapelle
du Chevet ou de la Vierge et la Sacristie. La rangée de
colonnes placée entre les 2 déambulatoires et
surmontée d'un triforium dont les sculptures rappellent
l'ornementation du cloître du Mont St Michel. Au dessus de ce
triforium, des baies sont garnies de magnifiques verrières
du milieu du (XIIIème siècle). Dominant les hauts piliers
qui entourent le choeur, de grandes fenêtres, sont, elles aussi,
ornées de vitraux anciens. Les 108 baies du Choeur inondent le sanctuaire d'une grande
clarté teintée de couleurs.
Au (XIVème siècle), l'édification
du transept Sud
fut reprise ainsi que celle de la tour. La cathédrale fut enfin
terminée au début du (XVème siècle) par la
construction du transept Nord, grâce, en partie, à la
générosité du Roi Charles VI. La grande Rose qui
décore le pignon de ce transept reçut à cette
époque, un ensemble de vitraux dont le thème est le
Jugement Dernier. Intérieurement, les chapiteaux des bas
côtés de la nef, (XIème siècle), à
sujets profanes et religieux, sont particulièrement
intéressants, mais situés dans une partie de
l'édifice très sombre. Les vitraux, tant Romans que
Gothiques, qui garnissent les baies de la cathédrale sont d'une
qualité exceptionnelle. Parmi les objets mobiliers, il faut
remarquer particulièrement les 2 Tapisseries de la vie de St
Julien, et la suite de Tapisseries des St Gervais et St Protais, les
stalles sculptées en (1575)-(1576). Sur l'autel de transept Nord
une peinture de Lionel Royer début (XXème siècle)
représente le Christ en croix. Dans la chapelle du transept Sud,
à l'autel, le Christ ressuscité et le Père
Eternel, terres cuites de Germain Pilon vers (1564), grande mise au
tombeau, personnages en terre cuite de Charles Hoyau vers (1635). Les
Grandes Orgues furent réalisées de (1529) à (1535).
Le facteur fût Pierre Bert. Le buffet fut établi et
sculpté suivant les directives de Simon Hayneuve. A voir
également la Chapelle du Chevet avec l'instrumentaire et ses
47 Anges musiciens du (XIVème siècle). Les
fresques viennent d'être restaurées et sont d'une
véritable beauté.
- Le Menhir.
Un Menhir, facile à trouver et à admirer, vous montez les quelques
marches du jet d'eau et, à une cinquantaine de mètres sur votre droite, il est est adossé sur le pignon
Sud-ouest de la cathédrale. Il mesure environ, 4m,50 de hauteur pour une largeur de 1m,30 , une belle pierre.
Posez un doigt sur l'infractuosité, que vous ne manquerez pas d'apercevoir et peut être que la chance vous sourira. Une
légende raconte que le jour où le Menhir
sera totalement usé par les doigts, la fin du monde arrivera.
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