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Glossaire - Biographies
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- Architecture

St Privat Basilique Cathédrale, est composée, de 12 Chapelles Latérales rectangulaires consacrées pour certaines à Ste Jeanne d'Arc, St Joseph, N.D.de Lourdes, St Blaise, ou Ste Anne. A cela il faut ajouter les 2 Chapelles Absidiales, Notre Dame et St Privat, la sacristie, le porche et les 2 portails Nord et Sud. L'intérieur est également composé de 9 travées et de 22 piliers ronds. En termes de dimensions, la cathédrale fait 67 mètres de long pour 29 mètres de large. La hauteur des voûtes se monte à 25 mètres. Le point culminant de l'ensemble, le clocher de l'évêque, atteint 84 mètres de haut, tandis que celui du chapitre s'élève à 65 mètres. La nef centrale a une largeur de 12 mètres, des bas côtés de4 mètres la séparant des chapelles rectangulaires. Ces dernières font 4m,50 de largeur. Aujourd'hui l'ensemble compte, une sacristie, 2 portails Nord et Sud, un grand porche.

- les Cryptes

Il existe plusieurs cryptes, au moins 3 sous la cathédrale. Sous le centre de la nef, on retrouve celle de St PrivatAldebert III du Tournel aurait ramené le corps du martyr. Il s'agirait, selon la croyance populaire, du tombeau original de Privat. La crypte a été aménagée avec un Arcosolium et un chapiteau, dont la construction daterait, au plus tard, du (XIIème siècle). Le tombeau des évêques est situé sous le choeur, mais si un certain nombre d'anciens évêques de Mende ont leur sépulture dans cette crypte, ce n'est pas une généralité. En effet plusieurs d'entre eux ont été enterrés au château de Chanac, résidence Episcopale, soit par choix personnel, soit pour des raisons pratiques et éviter le transport du corps jusqu'à Mende. Enfin sous le parvis, au pied du grand clocher, se situe la crypte de Ste Thècle, aménagée au (XIIème siècle), mais dont la construction est bien antérieure, et pourrait même être Gallo Romaine. A cet endroit fut retrouvé le corps de Privat, alors que l'évêque Aldebert III Du Tournel était en Auvergne, on découvrit l'entrée de la crypte, alors oubliée depuis des années, en creusant un puits dans le jardin de l'évêché. Elle est composée de 5 pièces distinctes, la crypte de Privat, 2 cryptes anciennes dont une comblée, la crypte creusée par Aldebert, et la chapelle de Ste Lucie aménagée par le même.

- l'Intérieur

La nef à la particularité d'être constituée au Nord par les vestiges de la construction voulue par Urbain V, tandis que le côté Sud a été reconstruit sans ornements. En effet, lorsque Mathieu Merle fit détruire la cathédrale, il voulut cependant protéger le palais épiscopal où il résidait, et l'on ne fit sauter que la partie Sud. Le côté Nord présente ainsi des colonnes à nervures Prismatiques, ce qui n'est pas le cas des colonnes plus récentes. L'Abside est entourée d'un Déambulatoire, il n'y a ni Transept, ni Chapelle Absidiale, l'édifice se termine sur les 2 Chapelles Pentagonales, situées sur ses flancs. Dans le choeur, à proximité des stalles, se trouve l'entrée de la crypte des évêques, une mosaïque signale ce tombeau, avec une épitaphe en latin "Sit memoria illorum in benedictione", ce qui donne en français "bénie soit leur mémoire", ce texte est tiré du livre de l'Ecclésiaste.

- les Chapelles

La basilique cathédrale possède 12 Chapelles Latérales de plan rectangulaire. Une fois le grand porche franchi, s'ouvre sur la droite la 1ère de ces chapelles, vouée aux St Gervais et St Protais, vénérés dans tout le Gévaudan. Cette chapelle porte également le nom de St Sauveur. La suivante est celle du Sacré Coeur, aussi vouée à St Étienne. Puis l'on passe devant celle de St Blaise des Clastres. Le portail Sud, donnant sur la place Chaptal, la sépare de la suivante, celle de N.D. de Lourdes et de la Trinité. Vient ensuite la chapelle St Joseph, cette dernière est également celle de confrérie des menuisiers de Mende. Les 2 autres chapelles situées dans la partie Sud, sont celle de N.D.du Sacré Coeur, ou Sts Anges, et celle de Ste Jeanne d'Arc, qui partage sa dévotion avec St Étienne et St Laurent.

On arrive alors dans le déambulatoire, à droite s'ouvre la chapelle de St Privat, patron du diocèse de Mende, la partie du chevet ne comporte aucune chapelle, et la suivante est celle de Notre Dame, située au Nord. Ces 2 Chapelles Pentagonales qui ont données leurs nom à la basilique cathédrale sont aussi dédiées, pour la 1ère à la Ste Croix, pour la seconde à St Roch. Ce dernier, originaire de Montpellier fut l'objet d'une grande dévotion en Gévaudan, notamment lors des grandes épidémies de peste, comme la dernière, celle de (1721), qui fit de grands ravages à Mende.

Si l'on revient vers le porche, par le côté Nord, on passe d'abord devant la sacristie, qui prit la place de la chapelle de l'Annonciation. Elle donne, à l'extérieur, sur la rue de La Rovère, où se dressait dans le passé un porche donnant un accès à la cathédrale et au palais des évêques, cette voie fut ouverte après la disparition de ce palais, ravagé par un incendie en (1887). Pour rejoindre la rue de La Rovère depuis la sacristie, il faut passer par la salle Capitulaire, et redescendre sur la chapelle de La Rovère, extérieure à la cathédrale elle même. Après la sacristie, se trouve la chapelle dédiée à Ste Anne, mais également à St Jacques et St Martin. Puis vient celle du Curé d'Ars, également vouée à Ste Marguerite. On arrive alors au portail Nord, qui débouche sur la rue de La Rovère. 3 autres chapelles sont situées le long de ce côté de la nef, dédiées à St Pierre, St André et à tous les Saints. Cette dernière est également celle des fonts Baptismaux. Il existe une dernière chapelle, situé sous le clocher Sud, autrement dit celui de François de La Rovère. Il s'agit de la chapelle dédiée à St Dominique, mais également à St François et Ste Thècle. Avant l'incendie du (XIXème siècle), il existait, dans le palais des évêques, une galerie longue de 34 mètres permettant d'entrer directement dans la cathédrale par cette chapelle.

- l'Extérieur

Le portail Méridional, au Sud, donne sur la place Chaptal, du nom de Jean Antoine Chaptal, le chimiste et ministre Lozérien. A l'endroit aujourd'hui occupé par cette place, se situait auparavant le cimetière St Michel, mais également la résidence du chapitre. C'est depuis le cloître de cette résidence que l'on pouvait rejoindre la cathédrale. Ce portail a été réaménagé du temps de l'épiscopat de Mgr. Julien Costes, entre (1876) et (1889), ses armes sont visibles au dessus du tympan. En longeant le collatéral Sud de la cathédrale, passant ainsi par la rue Léon Boyer, autre savant Lozérien, on peut rejoindre la place Urbain V et le parvis de la cathédrale. C'est par ce porche qu'entrent les corps des défunts lors des funérailles.

- le Portail Septentrional

Au Nord le portail Septentrional, débouche sur la rue de La Rovère, et l'hôtel de la préfecture, qui a remplacé l'ancien palais épiscopal. Ce bâtiment et son toit à la Mansart est également l'actuel hôtel du département, autrement dit le bâtiment principal du conseil général de la Lozère. Il a subi 2 graves incendies au cours de son histoire. Ainsi le 20 Mai (1887), l'ancien palais épiscopal disparaît presque entièrement sous les flammes. Reconstruit suivant la mode du moment, le bâtiment brûle une nouvelle fois le 5 Avril (1967). Les dégâts sont cependant moins considérables. Comme pour le portail Sud, il a 2 vantaux, séparés par un trumeau. Mais, à l'inverse du précédent, aucune statue ne vient agrémenter le trumeau. Sur ce portail, on peut également voir les armes de 2 anciens évêques de Mende, à savoir celles de Joseph Frédéric Saivet, sur la droite, et de Jean Antoine Marie Foulquier, son prédécesseur, sur la gauche. Entre les 2, un Borée souffle le vent du Nord. Une rosace, moins imposante que celle du porche, complète ce portail.

- le Portail Occidental

Ou porche a été construit entre (1896) et (1906), dans un style Gothique, afin de s'harmoniser au mieux avec l'édifice. Il a remplacé la maison du sonneur de cloche qui était jusque là accolée à la basilique. Un grand escalier assure la transition entre le porche et le parvis de la cathédrale, la place Urbain V. C'est d'ailleurs au moment de la construction de cet escalier qu'a été retrouvée l'entrée de la crypte Ste Thècle, là où l'évêque Aldebert III du Tournel inventa les reliques présumées de St Privat. La place, un temps connue sous le nom de Ste Marie, a été baptisée Urbain V suite à l'érection d'une statue en l'honneur du Pape Gévaudanais le 28 Juin (1874), suivant l'initiative d'un autre enfant du pays, Théophile Roussel. Elle a été aménagée sur l'ancien cimetière St Pierre, mais également sur une partie des jardins du palais épiscopal.

A l'instar des autres portails, le porche est composé de 2 portes, séparé d'un trumeau. Ce dernier ne dispose cependant pas de statue, ni de niche pour en abriter une. Il est, en revanche, surmonté d'un ange au visage mutilé. Il est dominée par une rosace, oeuvre de Pierre de Leneville (XVIIème siècle). Ce verrier, originaire d'Orléans, avait épousé une Mendoise en (1606). Du temps de l'épiscopat de Mgr. Foulquier, entre (1849) et (1873), il avait été envisagé de surmonter le tout d'une statue monumentale de la Vierge, mais le projet fut abandonné. Un petit poème a été écrit à propos de la rosace et de son créateur, par le curé de Mialanes :

* Rome épanouie entre ciel et terre.
* Quel ange est venu te fleurir ?
* Quelle main te mit face au sanctuaire ?
* Du roc de chez nous, qui t'as fait jaillir ?
* Pierre Leneville
* Enfant d'Orléans
* Qui dans notre ville
* Porta son talent

— Ange Peytavin, date ?

Sur les gargouilles et les ornements, extérieur on retrouve des armoiries en plusieurs endroits. Ainsi, sur le grand clocher, sont visibles les armes des La Rovère, "D'azur au rouvre d'or aux rameaux passés en sautoir". Mais si François de La Rovère rappelle que c'est lui qui a fait bâtir ce clocher, il n'oublie pas pour autant ses prédécesseurs. Ainsi, il arrive parfois que ces armes soient ornées de la "Mitre" et de la "Crosse" épiscopale, rappelant l'évêque François, parfois ornées du "Chapeau" de Cardinal, pour Clément de La Rovère, ou encore parfois de la "Mitre Papale", pour Jules II.

- la Vierge Noire

La Vierge noire, est actuellement abritée dans la chapelle Notre Dame, au chevet de la cathédrale. Elle est l'objet depuis fort longtemps d'une grande dévotion par les Mendois. C'est en (1249) qu'elle est pour la 1ère fois mentionnée, Randon de Châteauneuf rend hommage à l'évêque Odilon de Mercoeur devant "l'altar de Madona Santa Maria en la gleiza de Mende". Lors d'une croisade, elle aurait été rapportée d'Orient, où elle a été réalisée, probablement au (XIème siècle). Cette statue en bois d'olivier appartient vraisemblablement à la même famille que les autres Vierges à l'enfant fréquentes en Auvergne et en Gévaudan, avec cette couleur noire caractéristique.

Lorsque Merle et les Huguenots pillèrent la cathédrale vers (1579), elle aurait dû disparaître, brûlée comme beaucoup d'ornements du sanctuaire. Une légende raconte qu'une Vieille Femme aurait demandée cette "vieille souche de bois" pour allumer son feu. C'est sans doute à cette période que la Vierge a perdu l'Enfant qu'elle portait probablement, ainsi que les lames d'argent qui la décoraient. Elle a été sauvée une 2ème fois de la destruction en (1793) alors que les révolutionnaires commençaient à détruire l'autel et la chaire. Une femme l'aurait alors cachée sous son manteau et se serait enfuie en l'emportant. Cette chapelle où elle est installée, et qui lui est désormée dédiée, est l'une des 2 Chapelles Pentagonales, avec celle dédiée à St Privat. Le 15 Août (1894), elle est cependant délogée pour être placée sur le maître autel. Elle n'a regagné sa place dans la chapelle qu'en (1960). Plusieurs reliques seraient cachées entre ses épaules. Un détail de ces reliques est donné par un inventaire canonique de (1857), ainsi seraient présents des cheveux de la Vierge Marie, des parcelles de ses vêtements, de son tombeau, des fragments de la Vraie Croix, mais aussi des restes de plusieurs Saints, comme Pierre, André, Paul, Martial, Denis, Jacques. Elle a été couronnée en (1894), et le cinquantenaire de son couronnement a été l'occasion d'une grande fête, durant laquelle la cathédrale a été fastueusement décorée. Elle a été inscrite Monument Historique le 22 Août (1950).

- l'Horloge

L'horloge de la cathédrale se trouve dans la plus haute galerie du grand clocher. Le timbre et le mécanisme sont classés Monuments Historiques depuis le 30 novembre (1989). Une horloge publique avait été installée dans la cathédrale, sans doute vers (1429). Son but, selon les consuls de la ville, était de rythmer la journée de travail des habitants. Mais cette horloge disparut durant le sac de la ville mené par Matthieu Merle. Une nouvelle, offerte par le Roi Henri IV, la remplaça en (1598). Considérée comme hors service en (1666), elle fut réparée peu après. L'horloge resta alors en fonctionnement jusqu'au 3 Septembre (1784). C'est à cette date que la foudre la détruisit en s'abattant sur le grand clocher. Si cette 2ème horloge ne fut jamais remise en mouvement, le mécanisme a continué à être entretenu. En Novembre (1879) la municipalité installa une nouvelle horloge, qui sonne toujours les heures dans la ville. Le mécanisme de (1598) possède un diamètre de 1m,20, d'une hauteur de 62 cm, et pèse 600 kg, il est décoré du blason de la ville de Mende, d'"azur à la lettre (M) onciale d'or surmontée d'un soleil rayonnant du même".

- les Cloches

Si la ville de Mende n'a pu conserver la cloche qui avait fait sa renommée, la Non Pareille, la cathédrale est aujourd'hui dotée de nombreuses cloches. Au cours de l'histoire, plusieurs ont disparu pour servir à fondre des canons, comme du temps de Merle, ou lors de la Révolution française. Elles sont aujourd'hui au nombre de 9, toutes situées dans le grand clocher. Elles ont été achetées suite à une souscription lancée par Mgr. de La Bruinière en (1846). Elles ont été fondues à Avignon. Elles sont de la gamme de ré mineur, et sont isolées du reste de l'édifice par des abat son de plomb. Voici le détail de ces cloches :

* Marie Joseph 1.729 Kg. (Ré) grave.
* Pierre Privat 1.187 Kg. (Mi).
* Gervais et Protais 948 Kg. (Fa).
* Odilon Sébastien 614 Kg. (Sol).
* Félix Adélaïde 499 Kg. (La).
* Louis Julie 412 Kg. (Si) bémol.
* Augustin Sophie 323 Kg. (Si) naturel.
* François Anne 275 Kg. (Do).
* Guillaume Mélanie 222 Kg. (Ré) aigu.

Parmi les noms donnés aux cloches, on retrouve ceux de Saints dont la dévotion est grande dans le diocèse, tel Privat, ou encore Gervais et Protais. Le nom d'Augustin Sophie est un peu plus particulier. En effet, sa marraine était Marie Sophie de Lamartine, soeur du poète et homme politique Alphonse de Lamartine. C'est d'ailleurs pour rendre hommage au poète que la bibliothèque de Mende porte le nom de bibliothèque Lamartine. Mariée à Édouard de Ligonnès, elle était la mère de Mgr. Charles du Pont de Ligonnès, qui fut évêque de Rodez et fonda, à Mende, le grand Séminaire, devenu depuis maison Diocésaine.

- la Non Pareille

"L'an mil cinq cens dix sept un mercredi jour dix sept à Mende feust faiet, chacun le sait, par le bon évesque François ; aussi François par mon nom on m'appelle. De quatre cents trois vingt quintaux de pois, advisés bien sy je suis Non-Pareille. Ma voix bruyant, les citoïens esveille l'on m'entend à des lieues bien quatre Je espars tonnerre, tempêtes, grelles, foudre aussi de l'air je fais débattre... Vu ma grandeur je vaux bien une tour onze pans d'ault et treize de largeur, au bas je tiens un grand pied d'epaisseur. Ma langue a onze quintals de fer, considérez s'y je en dois mieux parler... Supplie Dieu et saint Privat que des François soit maintenu le nom. Et florir puisse en mémoire éternelle ce nom Fançois. Que prospère en paix et en joye soit Mende la cité dessous François, et sans nécessité."

Ce texte, retrouvé dans les archives, était inscrit sur la cloche. Il a été publié dans une revue chrétienne au (XIXème siècle). De la cloche que l'on surnomme la Non Pareille, il ne reste que le battant, la cloche elle même ayant été fondue par les troupes de Matthieu Merle pour en faire des couleuvrines. Une fois les clochers achevés, François de La Rovère, alors évêque de Mende, fait venir plusieurs cloches depuis Clermont Ferrand ou Lyon. Parmi ses commandes, se trouve la cloche François, aux dimensions impressionnantes. 600 quintaux de métal sont expédiés depuis Lyon par François II de Rohan, évêque de la ville. En ce mois d'octobre (1516), ce sont 180 mulets qui sont utilisés pour transporter le métal des bords du Rhône à ceux du Lot. Pendant ce temps, le battant arrive depuis La Levade, dans le Gard. La légende raconte qu'une fois arrivé au faubourg St Jean, l'âne blanc le tirant serait mort de fatigue.

* Une fois le métal reçu, les Mendois coulèrent la cloche au sein même de la cathédrale, dans la chapelle N.D.du Rosaire, désormais chapelle St Dominique, située en dessous du grand clocher, où la cloche fut installée.
* Le bourdon François, plus tard surnommé Marie Thérèse, n'avait pas volé son surnom de Non Pareille en raison de ses dimensions plutôt éloquentes 3m,25 de diamètre, 2m,75 de hauteur et 33 cm d'épaisseur. Son poids devait avoisiner les 25 tonnes. Le battant possède également des caractéristiques assez impressionnantes pour l'époque, 470 kg, 2m,20 de hauteur et 1m,10 de circonférence au noeud de percussion.
* Puisqu'il est dit qu'on l'entendait à 4 lieues à la ronde 16 km, cela signifie qu'elle était audible du plateau du palais du Roy, Laubert, Rieutort de Randon et ce qui est devenu le lac de Charpal, comme dans la vallée du Lot, à hauteur de Chanac, la résidence d'été des évêques.
* L'astrologue Nostradamus aurait écrit, "Ol toc de la campano, Mendé malo sepmano", autrement dit, "Quand la cloche sonnera, Mende mauvaise semaine aura ". Prédiction ou non, toujours est il que (25) ans après ces dires, Merle s'empara de la ville de Mende. Afin de compléter son arsenal militaire, il fit fondre la Non Pareille.

- les Orgues

Les Orgues primitives sont très anciennes puisque les États particuliers du Gévaudan votent un budget pour leur entretien en (1381). En (1463) elles sont remplacées, puis de nouvelles Orgues sont achetées en (1518), dont on retrouve la facture de 100 écus d'or dans les archives du chapitre. Cependant elles sont détruites par Merle et ses compagnons. C'est l'évêque Sylvestre de Crusy de Marcilhac qui, en (1653), fit une nouvelle commande, et les fit venir depuis Marseille. Le buffet d'orgue est de style Renaissance, et a été dessiné par Jean Tiran. Les armoiries des évêques Marcilhac et Bouquet figurent sur les orgues. De plus, elles sont agrémentées des statues de 2 évêques, sans doute St Privat et St Hilaire. Durant la Révolution, le peuple envisagea de brûler tout le mobilier, mais l'organiste Antoine Sauvage, en jouant la Marseillaise, aurait sauvé l'instrument. L'orgue a été restauré de (1824) à (1828). En (1840) le buffet a été classé au titre immeuble puis en (1906), au moment où la cathédrale est devenue un Monument Historique, il a été classé au titre d'objet. La partie instrumentale de l'orgue est, elle aussi, classée au titre d'objet, depuis (1975). Durant les années (1980), elle a été nouveau rénovée, et a été inaugurée en (1987) par l'évêque Roger Meindre.

- le Maître Autel

Du maître autel édifié en (1825) par Grimas de Montpellier, peu de traces subsistent, principalement le soubassement de marbre blanc, orné d'or. Son retable renfermait les reliques de St Privat et St Hilaire, tous 2 considérés comme anciens évêques du Gévaudan. L'ensemble des ornementations a été enlevée le 12 septembre (1971), lors de l'ordination épiscopale de Mgr. Soulier. Le nouvel autel, tout comme l'ambon, est l'oeuvre de Phillipe Kaeppelin, et date de (1989). Cet autel est décoré de dessins en étain doré représentant la Crucifixion du Christ, Jésus au tombeau, Jésus sortant du tombeau et St Privat portant la Mitre et une Croix Episcopale.

- la Chaire

La chaire présente actuellement dans la cathédrale date du début du (XXème siècle). La précédente, entièrement de pierre, n'a pas été conservée. L'actuelle est en bois de noyer. Elle a été inaugurée le 28 février (1904) par l'évêque Bouquet, dont l'épiscopat dura de (1901) à (1906). Ses armes sont visibles sur l'arrière, au dessous de l'abat voix. 2 rampes, elles aussi de bois, permettent d'accéder, de part et d'autre, à la chaire. Parmi les ornementations, se trouvent sculptés les 4 Évangélistes, Matthieu, Marc, Luc et Jean. Chacun est accompagné d'un symbole le représentant, à savoir respectivement, "un visage d'Homme, une tête de Lion, une tête de Taureau et une tête d'Aigle". La chaire est surmontée d'un abat son monumental, qui est en fait une représentation du grand clocher de la cathédrale. Cette chaire est l'oeuvre du menuisier mendois Garnier, et les sculptures ont été réalisées par 2 autres Mendois, Léon et Odilon Pagès. La construction de cette chaire est inspirée de celle de la cathédrale N.D.de Paris, directive donnée par le chanoine et archidiacre diocésain Léon Laurens, qui dirigeait la construction.

- les Tapisseries

La présence de tapisseries dans la cathédrale de Mende est assez ancienne. En effet, outre de nombreuses reliques, Urbain V avait fait don de draperies ramenées des croisades pour orner l'ensemble. L'évêque Sylvestre de Crusy de Marcilhac a doté la cathédrale de plusieurs tapisseries qui ont aujourd'hui toutes disparues. Les seules qui restent sont les 8 tapisseries d'Aubusson, commande de l'évêque François Placide de Piencourt, livrées en (1708). Leurs dimensions sont de 6m,40 sur 4m,60. Ces 8 tapisseries retracent la vie de la Vierge Marie :

* La Naissance : de la Vierge. On retrouve sur cette tapisserie Marie lors de sa naissance, en compagnie de ses parents, Joachim et Anne. 7 autres personnes sont également présentes sur cette scène.

* Présentation : de la Vierge au Temple : Cette tapisserie fait face à celle de la présentation de Jésus, son fils, au Temple. Cet épisode est, comme le précédent, issu de la culture populaire plus que des écritures. Marie, suivie par ses parents entre donc dans un temple situé non loin de Jérusalem que l'on aperçoit dans le fond.

* L'Annonciation : Cette tapisserie fait référence à l'Évangile selon St Luc "Lc 1. 26-38", l'archange Gabriel se présente face à Marie à genoux.

* La Visitation : Celle ci aussi s'inspire des écrits de Luc "Lc 1. 39". La naissance de Jésus à Bethléem et l'adoration des bergers. Cette scène se réfère aux écrits de Luc "Lc 2. 2". Marie tient l'enfant Jésus sur ses genoux, entourée du boeuf et de l'âne. A sa gauche, Joseph fait signe aux bergers de s'avancer. Ceux ci s'inclinent devant la Ste Famille. Dans le fond, on retrouve 3 autres bergers avec leurs moutons, un ange les observe, ils lèvent les bras au ciel en sa direction.

* L'Adoration des Mages : Ici c'est l'Évangile selon St Matthieu qui est repris "Mt 2. 1". Cette scène fait immédiatement suite à la précédente. Marie tient toujours son fils sur les genoux, ce dernier lève le bras droit vers ses visiteurs. L'un des 3 Rois Mages est à genoux et tend un présent à Jésus. Les 2 autres se tiennent derrière, parés de leurs beaux habits.

* Présentation : de Jésus au Temple et purification de Marie On retrouve l'Évangile selon St Luc "Lc 2. 22-".

* L'Assomption de N.D. : Les Apôtres, les uns à genoux, les autres debout, se tiennent autour du tombeau de la Vierge Marie durant l'Assomption.

- Les tableaux

La cathédrale renferme plusieurs tableaux qui décorent les différentes chapelles. Ainsi l'on retrouve une copie du Jésus à Géthsémanie. L'original est une oeuvre du (XIXème siècle) de Giovanna Gastona Forzoni, et est exposé en l'église de la miséricorde de Volterra, ville de Toscane jumelée avec Mende. Parmi les autres tableaux, se trouvent la représentation du martyre de St André, la résurrection de Lazare, diverses peintures sur l'Assomption, ou encore plusieurs portraits de Saints, souvent associés à la chapelle qui leur est dédiée, St Joseph, St Dominique, Sts Gervais et Protais, St Pierre. A l'occasion de la célébration du 7ème centenaire de la naissance du pape Urbain V, en octobre (2009), le diocèse de Mende a fait don aux services de l'État français d'un portrait du pape, exécuté peu de temps après sa mort. Le tableau est alors exposé dans la chapelle St Privat. Cette chapelle était déjà liée à Urbain V, puisque la clé de voûte est une sculpture du visage du Pape.

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