Glossaire -
Biographies
Chronologie -
Evêques
Extérieur -
Intérieur
- Architecture
- Matériaux de construction.
* Piles : maçonnerie
* Voûte : maçonnerie
- Dimensions
* Longueur totale : 136 mètres
* Surface du bâtiment : 3.500 m2
* Longueur à l'intérieur : 123m,20
* Largeur de la façade occidentale :33 mètres
* Diamètre de la rose Ouest : 11m,25
* Hauteur de la Tour du Chapitre : 69 mètres
* Hauteur de la Tour de la Mutte : 88 mètres
* Surface des vitraux : 6.496 m2
* Hauteur de la nef : 41 mètres
* Largeur de la nef : 15m,60
* Longueur du transept : 46m,80
* Largeur du transept : 16m,34
- Deux églises en Une
La cathédrale est bâtie en pierre de Jaumont, comme la plupart des édifices Messins, ce qui est explique sa couleur jaune. Les voûtes
ont été élevées par l’architecte Pierre Perrat. Les 3èmes - 1ères travées de la nef de la cathédrale sont celle de N.D.la Ronde dont l’axe est
perpendiculaire à celui de St Étienne et le visiteur attentif notera, selon les canons architecturaux Gothiques, le portail principal de cette église au Nord de
la 2ème travée, son Abside et son Maitre Autel au Sud de la 2ème travée alors que la 1ère et 3ème travées servent de bas côtés à cette
curieuse, église dans l’église.
- la Façade
La façade Occidentale n'est que l'aboutissement du vaisseau central de la nef. Elle n'a pas de tours et ne comporte qu'un seul portail.
Elle n'a pas vocation à être l'entrée principale de la cathédrale, le portail Sud remplit cette fonction, néanmoins, son décor est soigné. Le portail est abrité
par un vaste porche dont l'entrée est surmontée d'un gâble très en deçà du grand fenestrage Ouest de la nef. Le tympan de ce portail est consacré au Jugement
Dernier. Au 1er registre, les morts sortent de leur tombeau sous de petites arcades. Au 2ème registre, on trouve la classique séparation entre
les élus et les damnés, avec la pesée des âmes au centre la composition. Au 3ème registre, le Christ trône, entouré d'intercesseurs et d'anges.
L'enfer se prolonge à droite du tympan. Dans les ébrasements, les statues représentent les apôtres. Des médaillons quadrilobés tapissent les murs latéraux du
porche. Ils représentent des scènes bibliques, péché originel. L'intrados des arcs du porche abritent des anges et des crochets.
- le Portail Sud
L'entrée se fait au niveau de la 1ère travée du bas côté Sud, par un porche qui a subi de nombreuses restaurations au
(XIXème siècle). Le tympan est consacré au Couronnement de la Vierge. Il comprend 3 registres. En haut, on assiste au Couronnement proprement dit.
En dessous est présentée la scène de la Dormition, la Vierge est entourée de 2 Apôtres, de son Fils et de 6 anges. Le registre inférieur montre
les 10 autres Apôtres et 2 anges au centre. Les piedroits du portail sont ornés de charmants anges musiciens. 5 cordons de voussures
encadrent le tympan. Disposition originale, le porche abrite 2 autres ensembles sculptés, tels des tympans latéraux. A droite, on trouve un tympan,
consacré à la Passion. Au 1er registre, on observe un Christ à la colonne et un portement de croix. Au dessus, la scène de la Crucifixion. A gauche,
l'ensemble sculpté est consacré à la résurrection, au 1er registre, le Christ sort du tombeau puis monte au ciel. Au registre supérieur, il trône.
Les ébrasements abritent différents Saints. On peut reconnaître à droite, St Laurent avec son grill, et St Jérôme chapeau à ses pieds. A droite, on reconnait
également Jean Baptiste, avec sa tunique en poil de chameau. Dans les écoinçons des arcatures qui garnissent les soubassements, on trouve des motifs extrêmement
variés, personnages avec des masques, Pélican se dévorant le foie pour nourrir ses petits, symbole du Christ, Phénix, Baleine, Eléphant .
- les Portails Septentrionaux
Côté Nord, on trouve une 2ème entrée avec un portail consacré à St Etienne, dont on voit le martyre sur le linteau. Le tympan est ajouré.
A sa droite, on trouve un second portail dont les médaillons des ébrasements sont remarquables. Il s'agit de l'ancien portail d'entrée de N.D.de la Ronde.
Dans des losanges ou des rectangles, ils présentent des scènes historiées ou un bestiaire varié. Un décor de draperie s'étale en dessous.
- Nef et transept
Dans leurs grandes lignes, les flancs Nord et Sud de la nef sont identiques. Quelques différences sont néanmoins notables, les portails ont
des dispositions différentes et surtout, au Sud, 2 Chapelles Latérales semi circulaires. L'une est l'ancien chevet de la colllégiale N.D.de la Ronde,
l'autre date du (XVème siècle). Les tours se situent au niveau de la 4ème travée de la nef. Au Nord, on trouve la tour du Chapitre et au Sud,
la tour de la Mutte, pour ameuter le peuple. Cette dernière servait de beffroi. Les tours adoptent une élévation semblable dans leur 4 - 1ers niveaux,
un portail, clos au Sud, un étage d'arcatures aveugles, à la hauteur du triforium, puis d'étroites baies géminées ajourées, à la hauteur des fenêtres hautes
de la nef, et enfin des fenêtres à 4 lancettes, groupées 2 à 2 et ajourées. Un gâble très fin les surmontent. La tour de la Mutte différe
cependant de la tour du Chapitre car elle est couverte par une courte flèche du (XVème siècle). Les bras du transept présentent de grands fenestrages,
baies à 4 longues lancettes et rose, et pignons ornés de harpes de pierre. On manque de recul pour apprécier le choeur. Ses arcs boutants à double
niveau retombent sur des culées qui séparent des chapelles rayonnantes Octogonales.
La nef comporte 8 travées voûtées d'ogives. A l'Ouest, au revers de la façade s'épanouit une grande datée de (1392),
elle présente, autour d'une Crucifixion, les apôtres et des personnages de l'Ancien Testament. En dessous, on trouve 2 étages de 8 Lancettes chacun.
Au dernier niveau, les lancettes sont groupées par 2 . Aux extrémités, elles sont plus élevées pour garnir les écoinçons de la rose. Cette façade de
verre éclaire la nef. L'élévation est à 3 niveaux et présente une particularité frappante, les fenêtres hautes, à 4 lancettes, mesurent 19
mètres de haut et sont de ce fait beaucoup plus grandes que les arcades qui ne font que 12m,50 . Le triforium, qui s'insère entre les 2 ,
compte dans chaque travée 4 arcades réunissant chacune 2 arcades géminées surmontées d'oculi quadrilobés. Au niveau de la 2ème travée,
au Sud, une chapelle hémicirculaire s'ouvre sur le collatéral, il s'agit en fait de l'abside de N.D.la Ronde. On y accède par un petit escalier. A partir
de la 4ème travée, le collatéral Sud s'élargit. A la 5ème travée se trouve la chapelle des évêques (XVème siècle), elle aussi hémicirculaire,
avec des voûtes en réseau. Les bras du transept comportent chacun 2 travées dont l'élévation est semblable à celle de la nef. Les murs de fond sont de
véritables parois de verre. 3 niveaux de 8 lancettes se superposent. Ils sont surmontés au Sud d'une seule rosace, et de 3 rosaces au nord.
Au Nord, les vitraux sont, entre autres, consacrés au Couronnement de la Vierge. Toujours au nord, on trouve dans les travées du croisillon des vitraux de Chagall,
dont Eve au Paradis (1963). La teinte dominante jaune est très saisissante. A la croisée, le voûtement, complexe, fait appel à des liernes et à des
tiercerons.
Le Choeur s'inscrit toujours dans la même élévation. Le voûtement est plus complexe que celui de la nef. Le choeur est peu profond, une
seule travée droite précéde une abside à 5 pans. La crypte, sous le choeur, conserve une effigie du Graoully, le fameux dragon qui terrorisait la ville.
Une série de sculptures représentant de petits personnages est décrite par Christian Jacq dans son livre, le Voyage initiatique comme révélateur d’un parcours
intime d’initiation des bâtisseurs de cathédrale et par extension des francs maçons actuels. Le déambulatoire ouvre sur 3 Chapelles Rayonnantes peu
profondes. Là encore, on trouve de beaux vitraux de Chagall où dominent le bleu et le rouge.
L’Orgue, Renaissance, restitué en (1981) est suspendu à mi hauteur dans la nef de la cathédrale. Un grand orgue lui faisait
autrefois pendant, accroché au triforium de la façade opposée, une association soutient un projet pour son remontage et sa restauration. Actuellement
l’orgue principal est installé au fond du transept Sud, situation défavorable d’un point de vue acoustique.
Le trésor épiscopal qui recèle des pièces remarquables, telles des crosses d’évêques en ivoire des (XIIème siècle) et (XIIIème siècle),
l’anneau épiscopal de St Arnoul, des pièces d’orfèvrerie du (XIIème siècle) au (XIXème siècle) et un manteau Byzantin, dit Chape de Charlemagne,
datant du (XIIème siècle).La statue équestre, dite de Charlemagne et conservée au musée du Louvre, provient du trésor de la cathédrale. Cette statue en
bronze doré, datant en grande partie du (IXème siècle), représente probablement le petit fils de Charlemagne, Charles le Chauve.
Plusieurs manuscrits exceptionnels sont également issus du trésor, le sacramentaire de Drogon, la Bible de Charles le Chauve, le Psautier de Charles le Chauve ainsi que divers évangéliaires précieux.
La cathédrale de Metz renferme peu de monuments funéraires. Dans les chapelles rayonnantes autour
du déambulatoire se trouve notamment le priant d’Anne de Pérusse des Cars, le tombeau du cardinal de Givry, représente celui ci en prière sur son prie Dieu,
le monument actuel est la restauration datant de (1854) et (1911) du tombeau original détruit au cours de la révolution,
et la tombe de Monseigneur Paul Georges Marie Dupont des Loges. Le tombeau de Paul Dupont des Loges est l’oeuvre du sculpteur Hanneaux.
- la tour de la Mutte
Elle servit de beffroi municipal, s’élève à 88 mètres de hauteur.
Jusqu’à la fin du (XIVème siècle), à Metz, c’est la cloche de St Eucaire qui servait de cloche municipale. On l’appelait bancloche ou plus communément mutte,
puisqu’elle était destinée à ameuter la population en diverses occasions. Cette cloche fut par la suite transférée dans un clocher de bois adossé à la cathédrale.
En juillet (1478), le clocher de bois est détruit et la construction d’une tour de pierre est entreprise, ce travail est confié à Hannès de Ranconvaulx
qui achèvera sa construction en octobre (1481).
En (1412), il fut décidé d’installer une cloche, déjà commandée en (1381), sur la tour Sud de la cathédrale, alors en construction.
La cloche nommée La Mutte pèse 11 tonnes et mesure 2m,32 de diamètre. Les Études campanaires mosellanes du chanoine Bour signalent
8 refontes, nécessitées par des fêlures successives. Il situe la 1ère en (1418) mais sans certitude. Une autre est attestée le
24 Novembre (1428), le travail ayant été confié aux maîtres fondeurs Jean de Galle et Jean de Luxembourg. Une 3ème eut lieu en Octobre (1442),
garantie par un bombardier de la ville, maître Louis de Hamelle. Mais la Mutte se rompit encore, nécessitant l’intervention de maître Anthoine d’Estain, qui effectua une coulée en Septembre (1443). La suivante date de (1459), on sait que le chantier était installé dans l’église St Pierre aux Images,
située près de la cathédrale, sous la direction de 2 maîtres fondeurs Allemands, Arnould de Coblence et Tillmann de Hachenburg. Une refonte est
effectuée en (1479) dans la grange St Symphorien, au haut de St Hilaire le Petit, tout près du palais de justice actuel. On avait fait appel
au fondeur Jehan Lambert de Deneuvre, près de Baccarat. En (1574), on fit encore appel à Gaspard Sonnoy de Romain sur Meuse, près de Bourmont, qui installa son chantier dans une maison de la ruelle de Vazelle, près du marché couvert actuel. Enfin, la dernière refonte a eu lieu en (1605). La Mutte ne sonnait qu’en cas d’attaques ennemies, d’incendies, de très grandes fêtes. Elle a sonné à la volée pour la dernière fois en (1918) lors de la victoire
des Français.
- la tour du Chapitre
La tour du Chapitre, située sur la façade Nord à l’opposé de la tour de la Mutte, s’élève à 69 mètres juste au dessus du portail de
St Étienne. A la différence de la tour de la Mutte, elle ne possède pas de flèche. La partie inférieure fut construite au (XIIIème siècle) et la partie
haute de (1840) à (1843). A mi hauteur sur un meneau central, le sculpteur Dujardin a réalisé un monumental crucifix, il mesure 5m,20
en (1894). Celui dernier remplace, le grand Christ, qui avait été détruit (I siècle) plus tôt. A l’intérieur de la tour, se trouvent 5 cloches,
la grosse Marie, datant du (XVIIème siècle), la Catherine, datant de la Renaissance mais refondue en (1890), Clément, Marie Immaculée et Étienne.
- Hermann de Münster
Dans le transept Sud, à gauche du grand orgue, de petits vitraux bleus remontant au (XIIIème siècle), les plus anciens de la cathédrale,
figurent 6 scènes de la vie de St Paul. Ils proviennent vraisemblablement de l’église St Paul qui faisait partie du groupe cathédral et fut démolie au
(XVIIIème siècle). Plusieurs roses du (XIIIème siècle) ornent les dernières travées des bas côtés Sud et Nord de la nef. La rose de la 3ème
travée Nord de la nef provient du vitrail central du choeur de N.D.la Ronde. Son médaillon central figure le Couronnement, des anges aux mains jointes,
portant couronnes ou encensoirs occupent les 6 médaillons du pourtour.
Au dessus du grand portail de la façade Ouest, se déploie la grande verrière Occidentale,
350 mètres carrés, de Hermann de Münster. Elle comporte une grande rosace de 11 mètres de diamètre et fut créée en (1384). Le programme
iconographique illustre la concordance entre les articles du Symbole des Apôtres et leur préfiguration dans l’Ancien Testament. Preuve de sa notoriété et de
la reconnaissance des chanoines, Hermann de Münster se vit accorder le droit de sépulture dans la cathédrale et fut inhumé au pied de son chef d’oeuvre.
Une épitaphe, retrouvée dans la 1ère travée du bas côté Nord, nous apprend qu’il venait de Münster en Westphalie mort à Metz en (†1392), voici
son épitaphe:
"CI DEVANT GIST
MAISTRE HARMAN LI VALRIER
DE MÜNSTERE AN WAILTEFALLE
ET FIST LE GRANT OZ DE CEANS
QUI MORUT LE JOR DE LA NOSTRE DAME
EN MARS M.CCC.IIIIXX et XII."
- Théobald de Lixheim
Au (XVIème siècle), dans le transept Nord, la magnifique verrière de Théobald de Lixheim est datée de (1504). La rose du
sommet avec le Couronnement de la Vierge surmonte les 4 Évangélistes dans les quadrilobes. Les 3 niveaux de lancettes figurent au registre
supérieur 8 > Saints, au registre intermédiaire 8 Saintes et au registre inférieur 8 Apôtres avec les articles du Credo sous leurs pieds
et les scènes de leur martyr. Au bas des lancettes intermédiaires coure une frise à fond bleu portant l’inscription :
"HOC OPUS PER THEOBALDUM DE LYXHEIM VITRIARIUM PERFECTUM EST ANNO DOMINI MCCCCCIV." "Cette oeuvre fut achevée par Theobald de Lixheim, verrier, en
l’an du Seigneur (1504)".
- Valentin Bousch
Au (XVIème siècle), la grande verrière du bras Sud du transept est le chef d’oeuvre de Valentin Bousch de Strasbourg, exécuté
de (1521) à (1527). Son activité est attestée à partir de (1514). Il travaille d’abord à la Basilique de St Nicolas de Port, siège d’un pèlerinage
fréquenté, puis à la cathédrale de Metz dont il devient le verrier attitré de (1520) jusqu’à sa mort en (†1541), mais il est employé également
pour d’autres édifices de Lorraine. Le style de Valentin Bousch emprunte beaucoup de ses traits à l’art Germanique, en particulier à Hans Baldung Grien
qu’il connaissait probablement.
- Chagall, Villon, Bissière, Gaudin
Au (XXème siècle), la cathédrale de Metz a largement bénéficié du renouveau du vitrail français après la 2ème Guerre Mondiale.
Quelques architectes en chef des Monuments Historiques, auxquels incombait la charge de remplacer par des verrières neuves les oeuvres détruites pendant la guerre,
comprirent les possibilités offertes par la peinture vitrail. Robert Renard, aidé par l’inspecteur des Monuments Historiques Jacques Dupont, peut imposer
à la cathédrale de Metz Jacques Villon à la chapelle du St Sacrement, située sur le côté Sud de la nef (1956) à (1957). Par sa puissance expressive,
Villon parvient à rehausser une chapelle ordinaire grâce à 5 verrières à thème eucharistique, exécutées par Charles Marcq.
En (1959), Marc Chagall accepte de peindre les cartons de 2 baies du déambulatoire nord avec pour sujets des épisodes
de l’Ancien Testament. L’univers biblique et onirique de Chagall est admirablement servi par le savoir faire de l’atelier Simon Marq à Reims. L’oeuvre, d’une grande liberté, met à contribution toutes les ressources de la gravure et de la peinture sur verre. En (1960), Roger Bissière crée les maquettes
de 2 verrières pour les tympans Nord et Sud. Un vitrail de Marc Chagall de (1963) représentant la scène d’Ève et de la pomme a été brisé par
un ou plusieurs cambrioleurs dans la nuit du 10 Août (2008).
Haut de page
|