Retour
Glossaire - Biographies
Evêques
Photos

- Intérieur

Le plan intérieur de la Cathédrale St Sigisbert, en forme de croix latine, comprend dans sa largeur 1 nef, 2 collatéraux et 2 bas côtés, contenant chacun 3 chapelles. Dans sa longueur, il est composé d'une demi travée, où se trouve l'Orgue, de 3 travées complètes, d'un transept, d'une coupole, d'une 4ème travée qui va de la coupole aux sacristies et d'une abside semi circulaire, qui atteint les murs extérieurs des sacristies, en faisant une légère saillie dans la rue. La nef de 60 mètres de longueur et 13m,50 de large donne, quand on entre, une impression de majesté et d'équilibre. Les puissants piliers sont décorés de pilastres corinthiens. La sobriété de l'art classique est atténuée par des sculptures représentant des anges qui garnissent, des 2 côtés, les écoinçons des arcades collatérales. Ces anges portent les emblèmes de la Vierge de l'Annonciation. A droite ils portent un soleil, une tour, un lys, une palme, une étoile, une couronne. A gauche l'olivier, la rose, l'arche d'Alliance, l'horloge, un ciboire, une porte ouverte.

La croisée du transept est coiffée par une coupole peinte à fresque figurant "La gloire céleste". Elle fut exécutée de (1723) à (1727), par Claude Jacquart, artiste Nancéien. On ne peut vraiment la voir qu'éclairée par les projecteurs. Sur les pendentifs les Évangélistes, au centre l'Esprit Saint, sous forme d'une colombe, rayonne entre Dieu, le Père et le Christ, la Vierge, des personnages de l'Ancien Testament, des Saints et des anges occupent toute la surface.

Le maître autel en marbre de différentes couleurs date de (1763). Tout autour de l'autel le choeur est revêtu de boiseries dessinées par Boffrand lui même, en (1723) et sculptées par Chauvel, Mesmy et Dieudonné. La stalle centrale surélevée était réservée au primat Charles de Lorraine. L'arcade centrale est dominée par 3 anges au dessus d'une niche où se trouvaient les reliques de St Sigisbert. Profanées à la Révolution, elles furent remplacées en (1811) par un petit temple Grec de forme ronde abritant une Vierge à l'Enfant, oeuvre de César Bagard (1669). Dans le prolongement des boiseries, une chaire en bois finement sculpté et un petit Orgue de choeur.

Les grilles des chapelles les plus proches des tours à droite 2 et 3 et à gauche 12 et 13 sont signées d'un élève de Jean Lamour, François Jeanmaire, qui les exécuta en (1759). Seules celles des chapelles 4 et 11 furent exécutées par Jean Lamour lui même de (1751) à (1755), peu avant celles de la place Royale aujourd'hui place Stanislas. Ces grilles annoncent un changement dans le dessin de Jean Lamour, le bas est encore marqué de classicisme mêlé de thèmes venus d'Italie, tandis que la partie supérieure annonce le "Rococo français".

Au début du (XVIIème siècle), le duché de Lorraine, qui était politiquement indépendant, dépendait néanmoins spirituellement des 3 Évêchés français, Metz, Toul et Verdun. A défaut d'un évêque à Nancy, le duc Charles III avait obtenu du Pape, la nomination d'un Primat, d'où le nom de Primatiale. L'église ne fut érigée en Cathédrale qu'en (1777) à la nomination du 1er Évêque de Nancy, après le rattachement de la Lorraine à la France après la mort du Roi Stanislas.

- Les chapelles


(2) : Chapelle de St Gauzelin. Il fut évêque de Toul de (922) à (962).
(11) : Chapelle de la Ste Famille ou Chapelle des Évêques.
(3) : Chapelle de St Joseph. C'était jadis la chapelle du St Esprit qui devint en (1871), celle de St Joseph, patron des menuisiers.
(12) : Chapelle de Ste Concorde et des Reliques. Les reliques de Ste Concorde, martyre Romaine, se trouvent dans un reliquaire de style Louis XIII placé sur l'autel.
(4) : Chapelle de St fiacre. Autrefois chapelle St Charles, on y transporta en (1752), les restes du Cardinal Charles de lorraine, fils du Duc Charles III de Lorraine, 1er Primat de l'église. Le lieutenant Désilles, tué en (†1790) y est également inhumé.
(13) Chapelle de St Sigisbert. On y trouve, avec les Fonts baptismaux, 2 tableaux, le baptême du Christ (XVIIème siècle) et l'Adoration des Mages (XVIème sècle) attribués à Jean Baptiste Claudot, peintre Lorrain né en (1733).

Au-delà du transept, 2 absidioles donnent accès aux portes de sortie. Un très beau Christ en croix est attribué à Ligier Richier, sculpteur Meusien du (XVIème siècle). Une série de 12 médaillons qui forment un chemin de Croix tout à fait remarquable. Des fenêtres qui ouvrent chacune sur une pièce dissimulée dans le pilier, des appartements, réservés à quelques dignitaires ou riches familles. Néanmoins, ces pièces n'existent que dans les piliers cotés entrée. Dans les piliers coté coeur, l'intérieur ne fut pas maçonné, et les structures en bois qui formaient les pièces ont disparu. Les grandes Orgues construites en (1757) par les frères Dupont, facteurs Lorrains, garnissent tout le fond de l'église sur une tribune reposant sur la totalité de l'arcade inférieure. Cet instrument est l'un des plus beaux qui existent en France.

Voici les 4 Honneurs principaux d'une basilique.
(1) : La réception privilégiée du pape avec les moyens mis à sa disposition lors de sa venue.
(2) : Un des 4 honneurs principaux, destinés à reconnaître une basilique, le Parasol, parapluie, ou ombrelle, destiné à protéger le pape. Aux couleurs alternées rouge et jaune, c'est le signe le plus évident de l'honneur suréminent de l'église. Il est placé, généralement, sur le côté gauche du choeur.
(3) : La clochette, qui précède le parasol dans les cérémonies, assure par son tintement la protection du cortège. Elle est placée à l'opposé du parasol.
(4) : Les distinctions accordées au clergé : le Recteur est celui qui est à la tête de la Basilique. Des marques particulières : armoiries, sceaux.

Haut de page