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- N.D. et Saint Castor


- Présentation
* Culte : Catholique Romain
* Type : Cathédrale
* Rattachement : Diocèse de Nîmes, Uzès et Alès, siège
* Début des travaux : (IIème siècle)
* Fin des travaux : (XXème siècle)
* Styles : Classicisme et Néogothique
* Protection : Classée Monument Historique (1906)

- Situation
* Pays : France
* Région : Ocitanie Midi Pyrénées
* Département : Gard
* Ville : Nîmes

- Historique

L'établissement du Christianisme à Nîmes se situe vers le début ou le milieu du (IVème siècle). Un Concile est tenu en cette ville en (393) contre les iIhaciens. Une 1ère Cathédrale, dédiée à la Ste Vierge, pouvait exister sur le site d'un ancien temple Romain dédié à Auguste et, le martyre de St Félix, en (407), a pu coïncider avec la ruine de cet Edifice. Des fragments de construction, découverts en (1920), laissent voir des traces d'Incendie jusque dans les substructions indiquant le sort qui lui fut réservé. Les mêmes Fouilles ont dégagé une Construction postérieure attribuée au (VIIème siècle), sinon plus tard. La Protection, consentie par Charlemagne en (808), réunit les biens de l'Abbaye de St Baudile à ceux du >Chapitre, et ont suivi à la Construction d'une nouvelle Cathédrale Orientée vers l'Est et précédée d'un Atrium.

Pour une raison inconnue, Incendie ou devenue trop Petite, la Cathédrale Carolingienne est remplacée sous l'instigation de l'évêque Pierre Ermengaud, qui siége de (1080) à (1090). II préside à l'institution des Chanoines Réguliers et, par conséquent, à toutes les constructions Capitulaires, y compris la Cathédrale. Le 6 Juillet (1096, le Pape Urbain II consacre l'Autel de la nouvelle Cathédrale, dédiée maintenant par le titre de N.D. ou Ste Marie, en présence du Comte de Toulouse, Raymond de St Gilles. Le Prince Croisé, désireux d'aider la construction, Epouse l'église en présence des Prélats qui assistent à la Consécration et apporte en Dot le Domaine de la Bastide et Font Couverte situé à 5 kilomètres ainsi que des terres à Bellegarde. Ces Dons lui ont valent d'être appelé "Fondateur de l'Eglise" et marquent le début des Constructions.

Même si les travaux empiétèrent certainement sur le (XIIème siècle). De cette époque, il subsiste quelques pans de Façades, un mur pignon surmonté d'un ancien Clocher mur adossé au Clocher actuel ayant abrité les 1ères Cloches. La Façade est rythmée, en partie, par des arcatures Lombardes, et un fronton triangulaire, à l’Antique typique de l’art Roman Provençal, abritant dans la partie Gauche une suite en bas relief de l’Ancien Testament. Au cours des Guerres de Religion, le Cathédrale Notre Dame et de St Castor fut endommagée sérieusement à 2 reprises par les Réformés, en (1567) et (1621). L’un des 2 Clochers de sa Façade dite Tour du Trésor, au Sud, comparable à la Tour Fenestrelle d'Uzès, fut d’ailleurs détruite à ceci près qu'elle était de plan Carré et plus Haute que la 2ème d'après les plans de Poldo D'Albenas au (XVIème siècle) et possédait des Arcatures Géminées comme à Uzès. Ce sont les Protestants qui participèrent financièrement à la Reconstruction de la Nef. Seule la Tour Nord-Ouest échappa à la destruction, servant de poste d'Observation.

Une 2ème Cathédrale fut bâtie au (XVIIème siècle sous l’impulsion de l’Evêque Cohon dans le style alors Classique. La structure de l’édifice actuel date de cette époque, un Vaisseau unique à Chapelles latérales, voûté d’Ogives. De cette époque date la remarquable "Chapelle Baroque du Rosaire" dans le prolongement du Choeur, donnant sur le Déambulatoire à la pointe Est de l'édifice, elle est Couronnée par un Lanternon et a été restaurée il y a environ 10 ans.

En (1822), le Portail d'Origine Roman, relativement petit, fut démoli ainsi que des Sculptures adjacentes de la même époque afin de réaliser la Porte actuelle Néoclasique à Fronton Triangulaire en l'honneur de la visite de la Duchesse d'Angoulême pour permettre le passage de son Dais.

- Description

L'édifice est Orienté vers l'Est mais l'axe du Choeur est dévié vers le Sud par rapport à l'axe de la Nef. On peut s'en rendre compte en se plaçant dans le milieu de la Chapelle du Chevet et en prenant pour alignement la Croix du Maître Autel et les Orgues.

La Tour Nord, dont le dernier étage est de style Gothique est terminée par un toit terrasse auquel on accède par une Tourelle dotée d'un escalier en Colimaçon, est haute d’environ 40 mètres. La Hauteur sous Voûtes de la Nef est de 20 mètres. Il ne s'agit pas pour autant d'un grand édifice puisque la Nef ne mesure que 55 mètres de Longueur. L'édifice est surpassé en surface par l'église St Baudile.

- la Nef

La Nef Centrale est flanquée de 2 bas côtés, à l'extrémité se trouvent 2 Chapelles dédiées à St Pierre et St Paul. Elle mesure 21 mètres de large et 54 mètres de long. La Nef est divisée en 5 Travées soutenues par des Contreforts pleins à l'extérieur, l'Abside, à pans coupés, exclut la présence d'un Déambulatoire et des Chapelles Absidiales. Pendant les guerres de Religion, l'édifice est détruit 2 fois, la 1ère fois en (1567) et reconstruit en (1610), une 2ème fois en (1621) et enfin reconstruit en (1646) en partie grâce à un impôt spécial prélevé tant auprès des Catholiques que des Protestants.

- la Façade

La Façade appartient à 2 Epoques, au (XIème siècle), dont les pierres froides en Barutel ont été noircies par le temps, et au (XVIIème siècle), dont les pierres Crayeuses portent une teinte moins sombre. Les parties du Moyen Age n'ont été respectées par les Démolisseurs que par la nécessité de contrebuter le Clocher, nécessaire comme Tour d'Observation. La Tour rectangulaire date du (XIème siècle) jusqu'au 2ème étage inclusivement. Un merlon des créneaux primitifs se voit encore à gauche et au dessous du cadran de l'horloge; le 3ème étage, à mâchicoulis, remonte au (XIVème siècle, enfin la partie des Cloches étage supérieur, est du (XVème siècle). La porte actuelle à Fronton est bâtie en (1822), dans le style Grec. Un Claveau de l'ancien portail du (XIème siècle), retrouvé dans les fouilles de (1911), du côté de l'ancien évêché, permet d'affirmer qu'il est de l'époque Romane.

Après la Révolution, le Diocèse est supprimé le 29 Novembre (1801) et la Cathédrale reçoit le nom d'église St Castor, Patron de la paroisse. Lors de la Restauration du Diocèse, le 6 Octobre (1822), l'édifice prend le nom de Cathédrale N.D. et St Castor.

- l'Orgue

L'e grand Orgue de la Cathédrale a été construit à partir de (1643) par Gaspard et André Eustache à la demande de l'Evêque de Nîmes, de cette époque date le Grand Buffet dont les Sculptures ont été réalisées par le Marseillais Christophe Noiratte et l'Avignonnais Michel Péru qui a sculpté les 2 Angelots flanquant la Corniche de la grande Tourelle centrale et les 3 Saints sommant le Couronnement du Grand Corps. Pendant le (XIXème siècle), l'instrument fut l'objet de nombreuses réparations en (1808), (1824) et (1834), la plus grosse Restauration a été confiée à la maison Michel Merklin de Lyon en (1896), le Positif du (XVIIème siècle) fut supprimé.

En (1974), le Facteur d'Orgue Alfred Kern de Strasbourg fut chargé de la Restauration de l'Orgue de Michel Merklin, parvenu à un degré de Délabrement assez avancé. Le plan du nouvel Orgue tint compte de tous les apports des siècles précédents et rendit au Buffet son esthétique primitive en reconstituant le Positif précédemment détruit. Une Harmonisation plus que parfaite permet aux Organistes de jouer une Littérature très variée. Le Grand Orgue de la Cathédrale comporte actuellement 51 Jeux, dont une Trompette en Chamade, 4 Claviers manuels et un Pédalier de 30 Notes, inauguré en (1983). Le Buffet de l’instrument est classé Monument Historique en (1968). Le grand Orgue de Tribune, Kern relevage Décembre (2017)

- les Cloches

La Cathédrale de Nîmes est doté de 9 Cloches. 8 d'entre elles sont situées dans la Tour Clocher, la 9ème, hors Service, est disposée dans un Clocheton au dessus du Choeur. Intérieur Deuxième étage. Ces lieux ne se visitent que sur programmation guidée. Les tribunes à loges (XIXème siècle). Les vitraux. Le chœur. Le Triforium de la Nef. La rosace.

    * la Castorine, fondue en (1813) non signée, Note Mi4, poids 85 kg.

    * la Charlotte, fondue en (1891) par Charles Arragon fondeur à Lyon, note Ré4, poids 110 kg.

    * la Elisabeth, fondue en (1891) par Charles Arragon fondeur à Lyon, note Si3, poids 300 kg.

    * la Gabrielle, fondue en (1891) par Charles Arragon fondeur à Lyon, note La3, poids 440 kg.

    * la Noire, fondue en (1716) par A-Mas, note Sol3, poids 640 kg.

    * la Canonge, fondue en (1829) par Eugène Baudouin fondeur à Marseille, note Fa#3, poids 760 kg.

    * la Congréganiste, refondue en (1891) par Charles Arragon fondeur à Lyon, note Mi3, poids 1.200 kg.

    * le bourdon la Grande de (1669), refondu en en (1760) et en (1813), note Ré3, poids environ 2 tonnes.

    * la Capucine fondue en (1770) note Do#4, actuellement hors service

De (1877) à (1882 et (1882), la cathédrale est restaurée de Mgr. François Besson sur les plans de l'Architecte Henri Antoine Révoil, Architecte des Monuments Historiques dans la région Méditerranéenne, habilla l’intérieur de la Cathédrale classique en style "Romano Byzantin". La 3ème Chapelle du côté Sud abrite un panneau de "Sarcophage Paléochrétien", ainsi que le Tombeau du Cardinal de Bernis. La Cathédrale a été consacrée Basilique Mineure le 27 Octobre (1882) et a été Classée au titre des Monuments Historiques en (1906). Henri Antoine Révoil ne fut cependant pas autorisé à remanier la Façade Principale en "Style Néo Roman". Du 1er édifice il ne reste que la base du clocher et quelques pans de Façade avec de très beaux éléments sculptés.

- Si vous voulez en savoir plus sur la Cathédrale de Nimes cliquez >  St Castor

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