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- Ste Marie d'Oloron


- Présentation
* Culte : Catholique Romain
* Type : Co Cathédrale
* Rattachement : Diocèse de Bayonne,
   Lescar et Oloron
* Début des travaux : (XIIème siècle)
* Fin des travaux : (XIVème siècle)
* Style : Roman, Gothique
* Protection : Classée Monument Historique (1939)
* Ptotection : Patrimoine Mondial (1998)

- Situation
* Pays : France
* Région : Nouvelle Aquitaine
* Département : Pyrénées Atlantiques
* Ville : Oloron Sainte Marie

- Trésor

La Cathédrale Ste Marie d'Oloron. Inscrite au Patrimoine Mondial au titre des Chemins de Saint Jacques de Compostelle en France. Son Trésor présent est composé :
* Du Chapier, meuble curieux et imposant du (XIXème siècle), présentant une collection de vêtements Sacerdotaux portés par les évêques d’Oloron, réalisés dans des soieries, damas et brocards de fils d’or et d’argent.
* Des pièces d’Orfèvrerie du (XVIème au XIXème siècle)
* Une exceptionnelle Crèche, l’une des plus belles de France. Daté du début du (XVIIIème siècle), un Triptyque de bois sculpté évoque la Nativité. A cette scène, s’ajoutent 7 Personnages présentant les différentes classes sociales de la population Béarnaise de l’époque.

- l'Eglise

L'église d'Oloron a été détruite en (848) par les Vikings quand ils ont anéanti la Cité. C'est au Concile de Toulouse que l'évêché et la cité sont relevés. Le Comte Centulle a décidé de reconstruire la ville d'Oloron. L'évêque Amat pose la 1ère pierre de l'église Ste Croix, vers (1080), à l'emplacement d'un ancien édifice. C'est vers (1102) que le Vicomte de Béarn Gaston IV le Croisé décide de construire une nouvelle Cathédrale que l'évêque Roger Ier de Sentes commence à bâtir sur la rive Gauche du gave d'Aspe. Après sa mort, en (†1114), son successeur est Arnaud Ier d'Araux, Moine de l'Abbaye de Cluny, Prieur de Ste Foi de Morlaàs. Son successeur, Arnaud II d'Izeste, Moine de Cluny, Prieur de Ste Foi de Morlaàs, lui succède jusqu'en (1168).

Il reste de cette Cathédrale du (XIIème siècle) surtout le Portail Roman protégé par le Clocher Porche ainsi que des éléments dans le Transept. En (1212, Gaston VI de Béarn a pris le parti du Comte de Toulouse. Une bande de Routiers favorable au parti Albigeois est logé dans la ville. Un des Soudards s'est revêtu des habits Pontificaux et fit un simulacre de messe et de sermon dans la Cathédrale. Ces Soudards ont incendié le Palais Episcopal et le feu aurait atteint la Cathédrale. Dans un Concile tenu à Lavaur, le Comte de Béarn est tenu pour responsable et a été Excommunié3. Le Vicomte de Béarn a cédé en (1215) ses droits Seigneuriaux sur l'Agglomération Ste Marie à l'évêque qui transfère alors le Siège Episcopal de la ville haute à la Bourgade de Plaine. L'évêque de Lescar était qualifé de 1er Baron du Béarn, l'évêque d'Oloron est le 2ème Baron.

L'église est brûlée au (XIIIème siècle) au cours d'un émeute. La Nef est reconstruite au (XIIIème siècle. L'actuelle Sacristie, l'ancienne Chapelle St Jean Baptiste, est reconstruite à la fin du (XIIIème siècle ou au début du (XIVème siècle). L'édifice est en partie incendié par la Foudre en (1302). Le choeur et le Chevet sont reconstruits au (XIVème siècle). 2 Chapelles latérales voûtées d'Ogives à Liernes et Tiercerons sont ajoutées à la fin du (XVème siècle) ou au début du (XVIème siècle). En (1569), à l'arrivée de Montgommery à Oloron, la cathédrale est pillée et ravagée. L'évêque Claude Orégon ou Claude Régin doit se réfugier à Mauléon puis Vendôme. Henri IV rétablit le Culte Catholique dans le Béarn. Arnaud de Maytie est nommé évêque d'Oloron en (1597). La Cathédrale est rendue à l'évêque Arnaud de Maytie en (1602). Des travaux de réparations sont faites en (1617), essentiellement dans la Nef. La Cathédrale est agrandie par l'évêque François de Revol en (1749) en faisant construire 4 Chapelles latérales avec des Retables de part et d'autre de la Nef et en réalisant un nouveau décor.

Cette Cathédrale était le Siège Episcopal de l'ancien Diocèse d'Oloron, qui a été supprimé en (1802). En (1909), l'évêque de Bayonne relève le titre d'évêque d'Oloron et de Lescar. Le Diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron compte depuis cette date une église mère Cathédrale de Bayonne et 2 Co Cathédrales, Cathédrale d'Oloron et Cathédrale de Lescar. La Restauration de l'église a été entreprise à partir de (1859). En avant de son Portail Roman, un massif Clocher Porche du (XIIème siècle) de caractère défensif surmonte une toiture d'ardoise. Le Tympan principal est orné d'une descente de Croix sculptée. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques le 7 Mars (1939).

- Historique

L'antique Iluro était située au confluent des gaves d'Aspe et d'Ossau. C'était une station sur la voie Romaine menant vers l'Espagne, Jaca et Pampelune, devenue le chemin Vicomtal. Les Rois de Castille ont favorisé le développement du pèlerinage de St Jacques de Compostelle avec l'aide de l'Abbaye de Cluny. Ce chemin passant par Oloron ont permis des circulations de styles Architecturaux entre l'Abbaye de Moissac, la Cathédrale Romane de Pampelune et St Jacques de Compostelle.

Le Portail Roman est l'oeuvre de 2 sculpteurs que l'on distingue par leur technique. L'un d'eux est appelé le Maître d'Oloron. Avec son atelier, il a oeuvré sur les Chemins de Compostelle, notamment à Santa Maria de Uncastillo.

Le Tympan de la Cathédrale d'Oloron est original dans son Iconographie et son Style. Le thème principal de la descente de Croix du Christ est très rare dans une église à cet emplacement. Cette représentation reprend le récit de la Mort du Christ donné dans l'Evangile selon St Jean :

  * Jean 19,25 "Prés de la croix de Jésus se tenaient sa Mère et la Soeur de sa Mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa Mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait".
  * Jean 19,38-40 : "Après cela, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate la permission de prendre le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Il vint donc, et prit le corps de Jésus. Nicodème, qui auparavant était allé de nuit vers Jésus, vint aussi, apportant un mélange d'environ cent livres de myrrhe et d'aloès."

Autour de la croix, on peut voir à Gauche, Marie, Mère de Jésus, les mains sur le Coeur, Marie, Mère de Jacques, baise la Main du Christ qui a été libérée, un personnage qui tient le Corps du Christ, Joseph d'Arimathie tient des tenailles pour déclouer la main Gauche du Christ, et l'Apôtre Jean avec une main contre sa Joue pour manifester sa douleur profonde. Au dessus de la Traverse Horizontale de la Croix, 2 Bustes, qui représentent le Soleil et la Lune pour rappeler les Ténèbres qui se produisent au moment de la Mort de Jésus. Au pied de la Croix, un Chrisme. Sous le Chrisme a été sculpté une tête de Veau ou de Taureau dont l'interprétation n'est pas assurée. La représentation est proche de celle d'un Chapiteau du Cloître Roman de la Cathédrale de Pampelune se trouvant aujourd'hui dans le musée de Navarre. Jacques Lacoste a proposé de dater le début de la réalisation des sculptures du Tympan Principal de la 2ème Décennie du (XIIème siècle). Il voit une parenté avec les Reliquaires en Ivoire de San Millán de la Cogolla, celui de San Millán réalisé vers (1060), et celui de San Felices datant de (1090).

Les petits Tympans sont des réfections de la fin du (XIXème siècle). Jacques Lacoste a signalé la présence de plaques de marbre sculptées dans les murs intérieurs du Porche qui pourraient être des restes des sculptures refaites. Elles pourraient représenter Daniel dans la fosse aux Lions et l'Ascension d'Alexandre le Grand. Les sculptures de l'Archivolte sont d'un style plus évolué, après la réalisation du portail de Moissac, rappelant la sculpture Languedocienne et attentif aux réalisations dans l'Ouest de la France où il a emprunté le thème des vieillards de l'Apocalypse placés de part et d'autre de l'Agneau Pascal avec l'inscription "In cruce salus, in cruce vita", ou remplir une voussure d'une série de scènes anecdotiques pouvant être une illustration des saisons réparties autour d'une tête de Lion. Il a utilisé les 2 Thèmes du Cavalier traité en ronde bosse et le Lion ou Diable Androphage de l'Ouest de la France. Les sculptures de cette Archivolte ont dû être réalisées une vingtaine d'années après le Tympan.

Au dessus de l'Archivolte sont représentés 2 Hommes d'arme regardant une scène ayant disparu qui devait être une Résurrection. En partie basse du Trumeau, on trouve une sculpture représentant 2 Hommes enchaînés qui ont été pris pour des Atlantes. Cette interprétation a été critiquée car ce thème n'apparaît pas dans les Eglises au début du (XIIème siècle) en France et en Italie. Jacques Lacoste supose les hommes enchaînés par l'Ancienne Loi attendant la délivrance à la porte de l'Eglise et non des captifs Musulmans selon la tradition locale, il a souligné la ressemblance entre le Portail de la Cathédrale Ste Marie et celui de l'Eglise Ste Foy de Morlaàs qui est plus récent et malgré sa réfection totale au (XIXème siècle).

- le Trésor

Le Trésor est constitué d’objets d’Orfèvrerie, d’Ebénisterie et de Vêtements Liturgiques datant des (XVIIème siècle) et du (XVIIIème siècle). Il est abrité dans les Chapelles Latérales Nord restaurées et réhabilitées. Du Chapier, meuble curieux et imposant du (XIXème siècle), présentant une collection d'Ornements Sacerdotaux du (XIVème siècle) et du (XVIIème siècle) portés par les Evêques d’Oloron comprenant un "Voile, un Manipule, une Etole, 2 Chasubles, 3 Dalmatiques, 2 Chapes classés à titre d'Objet en (1906).

Une Crèche à décor et personnages du 1er ¼ du (XVIIIème siècle) classée à titre d'Objet du (XVIIIème siècle) en (1908. Orfrois représentant "St Denis, Ste Barbe, un St Evêque, le Voile de Véronique tenu par 2 Anges datant du (XVIème siècle)", classés au titre d'Objet en (1959). Des pièces d’Orfèvrerie du (XVIème siècle) au (XIXème siècle.

- l'Orgue

L'orgue a été construit grâce à la générosité de Mgr Pierre de Gassion, évêque d'Oloron, entre (1647) et (1652). Le Buffet d'Orgue a été classé à titre d'Objet en (1906). L'Orgue est restauré en (1771) suivant les plans de Dom Bédos de Celles. L'Orgue est démonté à la Révolution. Aristide Cavaillé Coll installe en (1870) un Orgue dans le Buffet du (XVIIème siècle). L'instrument a été classé à titre d'Objet en (1971). L'Orgue a été relevé à l'identique en (1981) par Danion Gonzalez.

- Vitraux

Des Vitraux ont été posés au (XIXème siècle) après la Restauration de l'église. Un Vitrail du Chevet représente la Présentation de Marie au Temple et l'Annonciation. Un autre, représentant la Vierge Marie, l'Enfant Jésus et St Joseph, est signé Emile Thibaud, (1867).

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