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Glossaire - Biographies
la Cathédrale - Evêques
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- Cathédrale Saint-Front

Ne doit pas être confondu avec l'Eglise St Front de Fontet ou l'Eglise St Front de St Front.

- Présentation
* Culte : Catholique Romain
* Type : Cathédrale
* Rattachement : Diocèse de Périgueux et Sarlat, siège
* Début des travaux : (XIIème siècle)
* Fin des travaux : (XIXème siècle)
* Style dominant : Roman, Byzantin
* Protection : Classée Monument Historique (1840), (1889)
     Patrimoine Mondial (1998)

- Situation
* Pays : France
* Région : Nouvelle Aquitaine
* Département : Dordogne
* Ville : Périgueux

- Historique

La Cathédrale St Front, siège du diocèse de Périgueux et Sarlat. Située dans le centre ville de Périgueux, elle est classée au titre des chemins de St Jacques de Compostelle en France via Lemovicensis. Remontant dans ses 1ers jours aux (IVème siècle) et (Vème siècle), l'édifice fut d'abord une "Eglise, puis une Abbaye avant de prendre le titre de Cathédrale" au (XVIème siècle), à la suite du sac par les Huguenots de l'ancien siège épiscopal, l'église St Etienne de la Cité. Restaurée par Paul Abadie durant la 2ème moitié du (XIXème siècle), la Cathédrale St Front, a son plan en forme de Croix Grecque et ses 5 Coupoles sur Pendentifs. L'édifice, d'abord Eglise Abbatiale, a pris le nom de celui qui fut, selon la légende, le 1er évêque de Périgueux, St Front.

-Premièrement l'Eglise

Une 1ère Eglise s'implanta sur le flanc d'une colline dans l'actuelle ville de Périgueux. Sa construction commença entre (500) et (536). Les invasions Normandes qui se déroulèrent dans le Périgord au (IXème siècle), détruisirent l'Eglise en l'an (845), laissant seulement la plus ancienne partie, découverte par les fidèles au (XVIème siècle), du double édifice situé dans la Cathédrale.

- Deuxièment l'abbaye

En (976), l'évêque Frotaire fit construire l'Abbaye de St Front, pour l'ordre des Bénédictins, sur l'emplacement de l'ancienne Eglise, et est consacrée en (1047). Le Choeur était voûté et abritait le tombeau de St Front sculpté en (1077) par Guinanond, Moine de l'Abbaye de la Chaise Dieu. Ce tombeau était décoré de nombreuses pierres précieuses et de sculptures, notamment d'un Ange peint avec un Nimbe réalisé dans des éléments de verre, maintenant conservé au musée du Périgord.

Au (XIème siècle), l'église Abbatiale fut agrandie par l'apparition d'une église à Coupoles, afin d'accueillir plus de Pèlerins, notamment ceux se dirigeant vers Compostelle. Ces 2 édifices attachés partageaient seulement l'Autel. En effet, l'ancienne église avait son Choeur à l'Est et la nouvelle à l'Ouest. L'église à coupoles avait à l'Est un escalier qui permettait d'accéder à la plus Vieille depuis les berges de l'Isle. Un incendie se produisit en (1120), au temps de l'évêque Guillaume d'Auberoche, ravageant le Bourg et l'Abbatiale. La construction de l'église à Coupoles fut terminée entre (1160) et (1170). L'église à coupoles fut prolongée à l'Est, en (1337), par une Chapelle dédiée à St Antoine et non par une Abside de style Gothique comme cela était initialement prévu. Cette Chapelle fut dotée par le cardinal Hélie de Talleyrand Périgord et desservie par des Chapelains Autonomes. Il y avait dans ladite église plusieurs sépulcres de "Chevaliers, Cardinaux et Evêques", élevés en pierre, et de très excellents ouvrages qui furent rompus, de sorte que l'on n'y en voit aucune marque ni apparence, les Tapisseries, fort riches et d'antiquité mémorable, furent volées, ainsi que les vaisseaux sacrés

En (1525), elle fut de nouveau agrandie par la construction d'une église Paroissiale nommée St Jean Baptiste puis Ste Anne au Nord-Est, emplacement actuel de la chapelle de la Vierge. En (1575), les Huguenots pillèrent la future Cathédrale en détruisant une grande partie du mobilier et en volant les Reliques de St Front, qui furent emportées et jetées dans la Dordogne. Les destructions faites par les Protestants, lorsqu'ils ont pris la ville entre (1575) et (1577), amenèrent l'abandon de la Basilique St Front pendant 6 ans, puis de la Ccathédrale St Etienne de la Cité, qui était le siège du Diocèse jusqu'en (1669). Cette même année, l'église St Front la remplaça en acquérant son titre de Cathédrale. Au début du (XVIIème siècle), dans les registres Paroissiaux, elle était dénommée "église Monseigneur Saint Front" et parfois "église collégiale Monseigneur Saint Front"? Entre (1760) et (1764), les Coupoles, qui étaient en très mauvais état, furent recouvertes d'une Charpente habillée d'Ardoises.

- Restauration au XIXème siècle

De (1852) à (1895) eu lieu la restauration de l'église St Front, réalisée par Paul Abadie, futur Architecte de la Basilique du Sacré Coeur à Paris, qui n'est pas sans ressemblance avec la Cathédrale St Front. Lui et d'autres architectes firent ajouter les Clochetons qu'on peut observer aujourd'hui. La Cathédrale ne conserva que son Clocher du (XIIème siècle), mais son aspect original avec ses Coupoles est rétabli quand Paul Abadie redessina l'ensemble de l'architecture en respectant tout de même le plan et les volumes de l'édifice.

Entre (1855) et (1858), les Coupoles Sud et Nord étaient dangereuses à cause de leur âge, surtout cette dernière qui fut finalement démolie sous ordre du "Comité des Inspecteurs Généraux des Edifices Diocésains", après une demande de M. Léonce. Cet évènement provoqua une réaction en chaîne, dont la destruction en (1864) de la Coupole Sud et celle à l'Est entre (1867) et (1871). Les Chapelles Ste Anne et St Antoine furent détruites mais les Cryptes du (XIIème siècle) ne furent pas modifiées.

A cause du dénivelé et des problèmes d'accessibilité, les alentours de la Cathédrale ont commencé à être rénovés dès le 26 Août (2013), et auraient dû se terminer en Avril (2014). Ces travaux comprennent les améliorations de la rue Denfert Rochereau, de la place et de l'avenue Daumesnil, le nombre de places de stationnement sera réduit mais les trottoirs seront élargis. Le coût total du projet est estimé en Juillet < b>(2013) à 1.296.000 €uros Hors Taxe, et en Janvier (2014) à 1.800.000 €uros Toutes Taxes Comprises. Les travaux sont prolongés jusqu'en Juin (2014). Les abords réhabilités de la Cathédrale sont finalement inaugurés le 23 Juillet (2014).

- la Grotte de Saint-Front

Situées dans les fondations de l’édifice, des Grottes ont été découvertes en (1872). Elles sont ouvertes à la curiosité du public qui y sentira peut être le souffle de St Front, l’ermite de Périgueux. En descendant les marches qui mènent dans les entrailles de la Cathédrale, c’est une descente dans le passé. Le visiteur découvrira d’abord une Crypte du (XIIème siècle) où demeurent encore des Ossements venus du fond des temps puis une autre Crypte plus récente du (XIXème siècle) où reposent en paix les évêques de Périgueux). Enfin, le Clou du spectacle, vous accéderez à des Grottes étroites. La légende de l’Ermite de St Front, les Grottes furent habitées en leur temps par l’ermite St Front qui a évangelisé le Périgordà la demande de St Pierre. La légende veut que ce soit St Front lui même, qui frappant de son bâton la Tour Romaine de Vésone, chassa le Dragon de la Tour et créa la brèche si typique de l’édifice.

- le Monastère et le Cloître

Le Cloître de la cathédrale St Front se situe à côté de la partie Sud de la "vieille église". Il date du (XIIème siècle) pour ses parties les plus anciennes. Ce n’est peut être pas le 1er Cloître de l’église, mais rien ne permet de le confirmer formellement. Son Histoire est mal connue. Ce qui est sûr c’est que l’Abbaye a été impitoyablement rasée vers (1890) par un injustifiable Vandalisme, mais le Cloître subsiste. Le Monastère est vaste, sa Façade Méridionale mesure près de 50 mètres. Lors de la construction de l’Abbaye de (1047), les Moines de cette dernière y ajoutèrent le Cloître. Il fut amélioré pendant la construction de l’église à Coupoles en (1173). Voûtes et Arcades furent transformées dans le style Gothique aux (XIVème et XVème siècles). De (1898) à (1907), l’architecte Paul Boeswillwald rénova le Cloître. De (1928) à (1929), l’architecte Henri Rapine acheva la restauration de Boeswillwald par la reconstruction de la Salle Capitulaire dans un style Néo Roman, couverte d’une charpente en Béton Armé. De (2001) à (2003), l’architecte Oudin nettoya et fit réparer les Voûtes et les murs des 4 Galeries.

Bien que très retouchée à diverses époques, les 4 Galeries du Cloître constitue un admirable Promenoir, plein d’ombre et de de Silence, pour admirer le Clocher de St Front, le profil Squameux de ses Coupoles et la multitude de ses Lanternons à Colonnettes. 2 allées voûtées d’arcs Romans et 2 allées voûtées sur Croisée d’Ogives Gothiques retombant sur des culs de lampes sculptés.
* La galerie Nord est le lieu des ténèbres, de l’enfer. De là on va vers la lumière, la résurrection.
* La galerie Est est le lieu où le soleil se lève ; on adhère à la foi. En partie supérieure se trouvaient les logements des chanoines. C’est par là qu’ils accédaient à l’église.
* La galerie Sud est la vie, la résurrection. On inhume au sud pour attendre le banquet éternel. Derrière se trouvait le réfectoire.
* La galerie Ouest est le rejet de soi. On exerce la charité aux autres, grâce aux greniers et aux réserves qui y sont accolés.
* Autrefois les moines ne pénétraient pas dans le jardin, considéré comme une image du paradis. Les galeries étaient le lieu de la lecture et d’enseignement.

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