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Glossaire - Biographies
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Photos.

- Cathédrale Saint Jean Baptiste


- Présentation
* Nom local : Su Sant Joan
* Culte : Catholique
*Type : Cathédrale
* Rattachement : Diocèse de Perpignan Elne
* Début des travaux : (XIVème siècle)
* Fin des travaux : (XVIème siècle),
    remaniée aux (XVIIème) et (XVIIIème siècles)
* Style dominant : Gothique
* Protection : Classée Monument Historique (1906)

- Situation
* Pays : France
* Région : Occitanie Midi Pyrénées
* Département : Pyrénées Orientales
* Ville : Perpignan

- Historique

La Cathédrale St Jean Baptiste fait parti de l'ensemble Collégial de Perpignan comprenant le "Cloître cimetière Campo Santo", l'église St Jean le Vieux, la Cathédrale St Jean Baptiste, la Chapelle Funéraria, la Chapelle du Dévot Christ et l'Hôpital St Jean.

La Cathédrale St Jean Baptiste de Perpignan est une Cathédrale Catholique. Collégiale à l'époque de sa construction, elle supplante l'édifice Roman, dit St Jean le Vieux, qui subsiste néanmoins en grande partie de nos jours. Elle devient Cathédrale en (1602), lors du transfert du Siège Episcopal du Diocèse de Perpignan Elne depuis Elne. La Cathédrale St Jean Baptiste de Perpignan est un édifice construit entre (1324 et (1509). A partir de (1602), elle supplanta Elne en tant que Siège du Diocèse, anciennement Diocèse d'Elne, et désormais diocèse de Perpignan Elne. Elle succéda à un autre édifice dédié à St Jean Baptiste, l'église St Jean le Vieux, construite entre le (XIIème siècle) et (XIIIème siècle) consacrée en (1246), qui subsiste à son flanc Nord. Cette église, siège de la paroisse primitive de Perpignan créée en (1025), devint le siège d'une Communauté de Chanoines Augustins en (1102).

Dès (1230, la Chapellenie Majeure de cette Communauté fut unie au Siège Episcopal d'Elne. En (1324), alors que Perpignan était la Capitale du Royaume de Majorque, le Roi Sanche lança le chantier du nouvel édifice qui, s'il n'était pas la Cathédrale en titre du Diocèse, n'avait pas moins l'ambition de le devenir. Pour remplacer le Cimetière situé au Sud de St Jean le Vieux, dont l'espace devait être occupé par la nouvelle construction, on avait commencé dès (1298) par construire un vaste Cloître Cimetière situé plus au Sud, au détriment d'un espace déjà Urbanisé.

La nouvelle Eglise devait comporter 3 Nefs, un court Transept et un Chevet simple à 3 Absides, les Bas Côtés étant flanqués de Chapelles. Le chantier lancé en (1324) ne connut une activité soutenue que durant moins de 20 ans, l'Absidiole Sud du Chevet étant la seule partie atteignant une certaine hauteur de construction, grâce aux libéralités de la Soeur du Roi, Sancia de Majorque, Reine consort de Naples.

Dès (1344) en effet, ce fut la fin du Petit Royaume, et 4 ans plus tard, les ravages de la Peste Noire mirent un coup d'arrêt à l'entreprise. Pendant plus de 60 ans, le chantier n'avança que très peu ou pas du tout. C'est sous l'Episcopat de Jérôme d'Ocon, au début du (XVème siècle), que la construction reprit, semble t'il, sous l'impulsion de Galceran Albert, Administrateur du Diocèse. Le maître d'oeuvre de l'édifice était alors le Majorquin Guillem Sagrera, cité comme tel en (1416) et qui assuma ces fonctions malgré son retour à Majorque en (1422).

En (1436), Galceran Albert, parvenu à l'épiscopat, changea, sans doute selon le projet de Sagrera, le plan de l'édifice projeté : la construction fut réduite à 1 seule Nef, de grandes Largeur 18 mètres et Hauteur 26 mètres, flanquée de Chapelles entre Contreforts qui remplacèrent les Bas Côtés initialement prévus. Ce choix traduisait le désir d'une édification plus facile et moins coûteuse, en même temps qu'il était un choix esthétique en faveur de la Nef unique qui s'est imposée depuis la fin du (XIIIème siècle) comme la formule type des grandes églises dans le domaine Méridional. La construction suivit à partir de ce moment un rythme régulier, progressant d'Ouest en Est, c'est au cours la 1ère occupation Française du Roussillon, entre (1490) et (1493), que le sanctuaire fut Voûté. La 1ère Messe fut célébrée en (1504), alors que l'édifice était solennellement consacré le 16 Mai (1509), (185) ans après la pose de sa 1ère pierre.

- Description

La Cathédrale actuelle est de style Gothique Méridional, dimentions de la Cathédrale 49 mètres de Large, Nef unique 80 mètres de Longueur, 18 mètres de Large, 26 mètres de Hauteur de 7 Travées s'ouvrant sur un Transept et une vaste Abside à 7 pans. La Façade Ocidentale ne semble pas avoir été achevée. Lors des restaurations du (XIXème siècle) et du (XXème siècle), une fenêtre de style Gothique percée dans la Façade remplaça la grande baie rectangulaire que l'on peut voir sur d'anciennes cartes postales. Le Porche, ainsi que l'actuelle Tour de l'Horloge, furent établis au (XVIIIème siècle), le retable du maître autel représente la vie de St Jean Baptiste. Le retable fut sculpté par le sculpteur bourguignon Claude Perret dans le marbre blanc, il date du (XVIIème siècle).

- le Mobilier

Le Mobilier de la Cathédrale a évolué en fonction des Epoques et des Modes qui les ont Caractérisées. Le 1er Style est le Gothique, puis vient le Renaissance, jusqu'au Néo Classique et Néo Gothique. C'est Jacques Pauthe qui a réalisé les peintures murales qui ornent les Chapelles Latérales entre (1864) et (1873) Certaines de ces Peintures sont malheureusement beaucoup Dégradées. Les Verrières sont de la même époque (1847) à (1867) Le Retable du Maître Autel est du Bourguignon Claude Perret, il fut commencé en (1618).

- les Chapelles du côté Gauche

Sur le côté gauche, de la porte vers le Choeur se trouvent tout d'abord les fonds Baptismaux, dont l'épaisse Cuve Romane en marbre sculpté date du (XIème siècle). C'est dans cette chapelle que sont parfois présentées les reliques de St Jean Baptiste. Puis nous avons la Chapelle de St Gaudérique, patron des laboureurs catalans et son Retable Baroque en Bois sculpté doré et peint avec 2 panneaux peints, sculpté par Louis Générès, il a été quelque peu modifié, car le contrat prévoit St Gaudérique au centre, St Benoît et Ste Scholastique de part et d’autre, l’Immaculée Conception dans la niche supérieure, tandis qu’un St Jérôme et un St Roch occupent aujourd’hui les niches latérales. A la base des colonnes, les bas reliefs qui devaient représenter les Miracles de St Gaudérique ont été remplacés par des motifs de guirlandes fleuries, 2 Panneaux ouvrants, ornés du profil en relief du Christ et de la Vierge, permettaient de voir les Reliques. Les niches latérales sont encadrées de pilastres à Cariatides, surmontés de consoles à têtes d’Angelots. Cariatides encore de part et d’autre de la niche supérieure. De chaque côté de la niche centrale, pilastres encadrés de 2 Colonnes Torses, sur chacun desquels figure un St Bénédictin en Prières. De part et d’autre de l’autel, portes peintes où sont représentés St Pierre et St Paul. Le Tabernacle du (XVIIIème siècle), dimensions, Hauteur 0,500 Largeur 0,555, dimensions approximatives, Generès Louis sculpteur, Scriba Jean doreur (1691. Un autre retable dédié à Ste Thérèse d'Avila, au (XVIIIème siècle) et la chapelle dédiée à l'Immaculée Conception. Celle-ci est caractérisée par un retable Baroque Flamboyant, de Trémullas le jeune (1699-1703) et d'une peinture représentant "Perpignan délivrée de la peste", de P.J. Rieudemont (1732)Ames du Purgatoire, datant de la fin du (XIXème siècle).

- les Chapelles du côté Droit

En partant du Choeur en redescendant vers l'entrée, on trouve tout d'abord la Chapelle du St Sacrement fin (XVIIIème siècle), début (XIXème siècle), puis le caveau des Evêques de Perpignan fin (XIXème siècle), début (XXème siècle) et la Chapelle St Joseph (XIXème siècle). Vient ensuite la Chapelle de St Laurent ((XIXème siècle), celle du Mont Carmel dont le Retable date du (XVIIIème siècle), celle de St Jacques de Compostelle (XVIIIème siècle), de St Marguerite (XVIIIème siècle), de N.D. de Lourdes (XIXème siècle), de Jeanne d'Arc (XIXème siècle) et de N.D.de la Salette (XIXème siècle). Enfin la Chapelle du Dévot Christ. Celle ci date du (XVème siècle). Elle a pour particularité de contenir un Christ connu pour la qualité avec laquelle l'auteur a su rendre réel les souffrances du Christ pour les Hommes. Cette pièce rare est une véritable oeuvre d'"Art Médiéviste".

- le Trou

Le trou de la Pentecôte est une petite ouverture ronde située à la Clé de voûte, à la Croisée du Transept. De l'extérieur, ce trou est recouvert d'une llauze pour éviter les infiltrations d'eau de pluie. Il avait une fonction bien particulière. Le Dimanche de Pentecote un sacristain montait sur le toit et enflammait des bouquets de Genêts qu'il laissait tomber par le trou dans la Nef de la Cathédrale. Ca symbolisait le Soufle de l'Esprit Saint tombant au milieu des Fidèles. Découvert récemment, il était caché par une pièce de bois frappé du Symbole de la France, qui date d'après le traité des Pyrénées.

- l'Orgue

La Cathédrale en possède 2, le Grand Orgue et l'Orgue du Choeur. Le grand Orgue fut construit durant le (XIVème siècle), le Buffet possède 24 pieds et a subi de nombreuses modifications en fonction des époques. La tuyauterie a été faite par Aristide Cavaillé Coll et elle date de (1854-1857). Elle a été relevé et perfectionné par Maurice Puget en (1929-1930) et restauré en (1989-1993) par la maison Jean Renaud de Nantes. De nos jours l'Orgue de la cathédrale de Perpignan est classé Monuments Historiques. Il contient 58 Jeux répartis sur 4 Claviers et Pédaliers pour un total de 5.057 Tuyaux. L'Orgue de Choeur, lui, est plus modeste. Il fut construit par Aristide Cavaillé Coll en (1879) et il est placé en fond du Maître Autel. Il possède 14 Jeux sur 2 Claviers.

- les Reliques

Parfois placées dans la 1ère Chapelle à Gauche, celle où se trouvent les fonds Baptismaux, les 2 Reliques de St Jean Baptiste sont stockées habituellement dans le Transept Gauche de la Cathédrale, celle qui était autrefois la Nef de l'ancienne église de Perpignan, St Jean le Vieux.

Le Gisant de Sanche 1er, au milieu du Transept, est le seul Roi de Majorque ayant vécu à Perpignan, il est à l'initiative de la construction de la Cathédrale.

Au fond une sorte d'armoire contient toutes les reliques. La 1ère est un Buste reliquaire en bois Polychrome, argent et strass dont la Couronne a été réalisée par Pierre Hugot durant le (XVIIème siècle). Le plateau, lui, date du (XIXème siècle), il a été fait par Victor Costa Massota. La 2ème relique est un Bras de St Jean en Bronze doré et émaux. Il a été réalisépar la maison Armant Cailla, à Lyon, et date de la fin du (XIXème siècle). Mis à part ces 2 principales reliques, St Jean Baptiste de Perpignan possède également des Poussières d'Ossements et d'Ossements de Ste Innocence.

- le Cloître

Attenant au côté Sud de l'édifice, le Campo Santo ou cloître St Jean était le Cloître Funéraire de la Cathédrale. Il est d'ailleurs la plus ancienne construction de ce type subsistant en France. Sa construction débuta selon toute vraisemblance au tout début du (XIVème siècle) voire à la fin du (XIIIème siècle), et s'étala durant toute la 1ère moitié du (XIVème siècle). Après la Révolution, des constructions parasites vinrent se greffer sur l'édifice, qui fut alors sévèrement endommagé. Il fallut attendre (1984) pour que la décision fût prise par le Conseil Général des Pyrénées Orientales de dégager l'emprise du Cloître. La Restauration s'acheva en (1991). Il ne reste plus aujourd'hui que les enfilades d'Enfeus des murs de clôture Nord, est et Sud. De plus, 5 Enfeus du côté Ouest ont pu être rétablis lors des restaurations. On trouve quelques éléments de sculptures, pierres Funéraires, Bas Reliefs intégrés dans les parois de ces Enfeus. La Chapelle Funéraire s'ouvre dans le côté Est. Les Galeries à claire voie qui entouraient le Cloître ont disparu au cours du (XIXème siècle), et lors du déblaiement du site de nombreux éléments, Colonnes, Chapiteaux, les constituant ont été retrouvés et transportés au Couvent des Minimes de Perpignan pour les entreposer. On pourrait envisager un rétablissement partiel de ces galeries pour donner une idée de ce qu'avait pu être le Monument avant son démantèlement, comme ce qui a été fait pour le Cloître de l’Abbaye de Cuxa, dont environ la moitié a pu être rétablie.

- le Carillon

La Cathédrale de Perpignan est dotée d'un Carillon de 46 cloches fondues en (1878) par la fonderie Amédée Bollée et Fils du Mans. Le Carillon est installé dans le Clocher de l'église St Jean le Vieux, mitoyen de la Cathédrale. En (1996), le carillon, propriété de l’Etat, a été restauré par l’entreprise France Carillons d’Hérépian. Depuis, les carillonneurs, nommés par ordonnances épiscopales, sont chargés de mettre en valeur cet instrument, tant sur le plan Cultuel que Culturel. Ce carillon a été utilisé pour la 1ère fois le 1er Mai (1878) lors de l'Exposition Universelle de Paris

Ce Carillon constitue le 2ème ensemble Campanaire de la Région Languedoc Roussillon après celui de l'église St Vincent de Carcassonne. Couvrant 4 Octaves, le carillon est doté d'un Clavier de type Coup de Poing, permettant de jouer des airs traditionnels Profanes ou Religieux. Outre lors des grandes Fêtes Religieuses, "Pâques, Noël, Ascension, Pentecôte, Assomption et Toussaint", le Carillon est régulièrement utilisé, notamment le Samedi après midi. Parmi ces 46 Cloches, 4 peuvent sonner en Volée, rétro équilibrée et sont utilisées pour les offices Religieux. Le Bourdon pèse 1,63 Tonne, Mesure 137,7 cm de Diamètre et donne la note . Le Carillon de Perpignan est classé Monument Historique en (1990.

La Cathédrale est également dotée d'un petit Carillon pour l'Horloge, situé dans un Campanile en fer forgé au sommet de la Tour du Beffroi, sur la Droite de la Façade principale. Les Cloches sont sonnées par tintements. Le Bourdon mesure 0,202 cm de Diamètre et pèse près de 5 tonnes, fondu en (1418) c'est une des plus Anciennes et des plus Grosses cloches de la Région.

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