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Glossaire - Biographies
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- Tour Saint Romain

Au Nord, la tour St Romain est la partie la plus ancienne de la façade (XIIème siècle), premier gothique, et était couronnée d'une flèche en pierre à l'origine. Après la destruction de cette dernière, un autre niveau en style Gothique Flamboyant a été ajouté et doté d'un toit en charpente dit en hache. Il est très vraisemblable que cette tour fut isolée de la cathédrale, et qu'elle servit de tour défensive avant d'être intégrée à la façade de la cathédrale. Son édification débute en (1145), quand l'archevêque Hugues d'Amiens décide de remplacer la cathédrale Romane. Son dernier étage flamboyant dénote sur l'ensemble plus rude du 1er Gothique. Elle a entièrement brûlé le 1er Juin (1944), suite au bombardement allié du 31 mai et les cloches ont fondu sur le sol du 1er étage qui n'a pas cédé. Seuls les murs sont restés debout. Son fameux toit en hache recouvert d'ardoises et décoré d'un soleil n'a été restitué qu'à Pâques (1987).

- La tour de Beurre

La tour Sud est beaucoup plus récente et date du (XVIème siècle), elle est couronnée, ce qui est caractéristique du style Flamboyant, elle porte ce nom, parce qu'elle a été financée avec les indulgences de carême, c'est à dire que des fidèles riches s'achetaient le droit de consommer du beurre et autres laitages pendant le carême, tout comme à la cathédrale de Bourges où existe également une tour de beurre. Elle n'est construite qu'à partir de (1485) et le chapitre de la cathédrale va connaître de houleux débats entre les anciens et les modernes pour décider qui des partisans d'une flèche ou d'une couronne l'emportera. Finalement les seconds vont gagner. Elle se compose de 4 niveaux qui suivent un plan carré et d'un couronnement octogonal ponctué de pinacles. La tour du Beurre dispose d'un carillon, compté parmi les plus grands de France. Créé en (1920), il est agrandi par la maison Paccard et totalise 50 cloches et 6 cloches de volée.

Ces 2 tours, St Romain et du Beurre, sont construites hors d'oeuvre, elles ne s'élèvent pas au dessus des collatéraux, comme c'est habituellement le cas, mais à côté.

- la Façade Occidentale

Les 2 portails des bas côtés datent du 1er Gothique, mais leurs tympans n'ont été ajoutés qu'au XIIIème siècle. Le porche principal est le dernier élément Gothique adjoint à la cathédrale pour renforcer la façade qui avait été mise à mal par la construction de la tour de Beurre. La rosace au dessus est la 4ème à cet endroit, la présente date de l'après guerre. Des 2 côtés, des niches accueillent des statues, alignées dans 2 galeries au Sud et dans 3 au Nord. Ces galeries sont uniques en France mais communes en Angleterre, ce qui suggère une influence britannique. La partie supérieure de la façade est décorée de beaux gables Gothiques de styles rayonnant et flamboyant et le sommet de la façade est achevé par 4 pyramides sortes de Pinacles dont 2 ne sont pas antérieures au début du (XXème siècle).

- le Portail St Jean

Le portail St Jean au Nord est le seul tympan qui soit intact, car il a connu plusieurs campagnes de restauration dès (1769). Le tympan, divisé en 2 parties, représente des évènements des vies de St Jean Baptiste et de St Jean l'Évangéliste. La partie supérieure représente le Mystérieux passage de St Jean l'Évangéliste. La partie inférieure, de gauche à droite, raconte le festin d'Hérode, la danse de Salomé et la Décollation de St Jean Baptiste. Entre l'arc brisé et l'arc de décharge se trouve le Baptême du Christ.

- le Portail Notre Dame

Ce portail Central, ainsi que le portail St Étienne sont endommagés et cela depuis les guerres de religion, époque où les Calvinistes, nombreux à Rouen, ont décapité et mutilé les statues de presque toutes les églises de la ville, détruisant également le mobilier et les tombes à l'intérieur des édifices. Cependant, on reconnaît sur son tympan un arbre de Jessé sur le porche principal, qui constitue une des rares représentations de ce thème dans la pierre. Les voussures, de l'intérieur vers l'extérieur, sont agrémentées de statues des Patriarches, des Sibylles et des Prophètes. Les portes ont été réalisées en (1512) par Nicolas Castille.

- le Portail St Étienne

St Étienne est méconnaissable sur le portail du même nom au Sud. Son tympan, comme pour celui St Jean est divisé en 2 parties, un Christ en majesté qui accueille fidèles et pèlerins, car il n'a pas été mutilé par les Protestants, et dessous la Lapidation de St Étienne. Au dessus du tympan est raconté la Cueillette des âmes.

- le Portail des Libraires

Ce portail, ouvert sur le croisillon Nord du transept, a changé de nom au fil du temps. Sa 1ère appellation portail de la Vierge provient du Livre d'ivoire vers (1300). Il prend ensuite le nom de portail des Boursiers, car la douzaine d'échoppes qui donnent sur la cour dite des Libraires aujourd'hui étaient occupées au (XIVème siècle) par des artisans exerçant ce métier. Il prend finalement le nom de portail des "Libraires", par l’installation des libraires dans les échoppes de la cour. On suppose que l'ensemble des sculptures étaient peinte au (XIIIème siècle), comme l'approuve des traces de couleur sur une statue provenant des parties hautes du portail. Le tympan du portail, en partie sculpté, représente le Jugement Dernier.

- le Portail de la Calende

L'origine du nom serait due aux réunions Ecclésiastiques qui avaient lieu au moment des Calendes, et qui se tenaient dans une maison sur la place devant la façade. Le nom de portail de la Calende est connu depuis le (XVème siècle). Ce portail, ouvrant sur le croisillon Sud du transept, a également porté le nom de portail aux degrés, nom lié à l'emmarchement nécessaire pour y accéder depuis la place. Sa construction a été possible grâce au financement d'un riche bourgeois d'Harfleur, Jean Gorren. Réalisée en pierre de Vernon, et par la délicatesse de ses éléments sculptés, une 1ère intervention est attestée au (XVIème siècle). L'essentiel des restaurations se déroulera de (1861) à (1868). La 2ème guerre mondiale cause peu de dégâts, à part la vitrerie et la rose du (XIXème siècle). Le portail dispose d'un tympan sculpté qui raconte la Passion et la Rédemption de l'humanité. Le soubassement du portail comprend différents tableaux qui racontent l'histoire de Job, de Jacob, de Joseph, de Judith, la parabole du mauvais Riche et la vie de St Romain. Son gâble supérieur est dédié au "Couronnement de la Vierge".

- la Tour Lanterne

La tour Lanterne est inachevée et sa flèche de pierre ne peut donc être réalisée. On construit donc une flèche en charpente couverte de plomb dite a tour grêle, mais un plombier y met le feu accidentellement, ainsi qu'aux étages de la tour Lanterne. De nouveaux étages sont reconstruits en style Gothique Flamboyant et une nouvelle flèche en bois recouverte de plomb, de style Renaissance nommée la Pyramide la coiffe. Après son incendie en (1822), une flèche de fonte, accostée de 4 clochetons de bois recouvert de cuivre est érigée par étapes tout au long du (XIXème siècle), projet de l'architecte Jean Antoine Alavoine.

- la Cité Canoniale

La cour des Libraires, la cour d'Albane et les bâtiments Canoniaux sont au Nord de la cathédrale, la cour d'Albane abrite le cloître inachevé du chapitre de la cathédrale, les communs des chanoines et la maison de l'oeuvre. Quand le projet de construction est abandonné vers (1270)-(1280) au profit de la réalisation du portail des Libraires, le cloître Est est achevé. Les ailes Nord et Sud sont engagées. L'arrêt du chantier est supposé être après la mort de l'archevêque Eudes Rigaud. Les grandes baies du rez de chaussée du cloître, fermées au (XIXème siècle) par l'architecte Sauvageot, ont été réouvertes. Des travaux sont actuellement engagés dans la cour pour la création de jardins ouverts au public.

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