Glossaire -
Biographies Chronologie - l'Horloge - le Mobilier - l'Orgue - Evêques Horloge - Extérieur - Intérieur ![]() - N.D. de St Omer
- HistoriqueAu (VIIème siècle), alors que St Omer et St Bertin évangélisent la région, ils établissent une abbaye au Mont Sithieu. En complément de ce bâtiment dont il ne reste aujourd’hui que des ruines St Bertin, une chapelle est édifiée en (663), modeste chapelle à l'origine. Consacrée à la Vierge Marie, celle ci prend rapidement de l’ampleur Son essor se confond d’ailleurs avec celui du bourg qui s’établit autour et donnera bientôt naissance à la ville de St Omer. on construisit une église sur le site aux environs de (1052), celle ci fut endommagée vers (1200) par un incendie. On commença alors à reconstruire le choeur, le déambulatoire et les Chapelles Rayonnantes, puis en (1263), on construisit le transept. Les travaux ont avancé lentement et s'échelonnent du (XIIIème siècle) au (XVIème siècle). Bientôt l'église devint Collégiale. Construite sur le point culminant de la ville, la cathédrale N.D. de St Omer domine l’Audomarois de son architecture Gothique Flamboyante. Souvent considérée comme la plus belle église du Nord Pas de Calais, elle surprend par son extraordinaire cohérence architecturale malgré une construction et des remaniements qui se sont échelonnés sur plusieurs siècles. Mais surtout, c’est la richesse de son mobilier qui retient l’attention. Au sein de cet ensemble rescapé de la Révolution, une horloge Astronomique, un magnifique buffet d’Orgue et un tableau de Rubens. Le croisillon Sud du transept fut allongé en (1375) - <(1379) et on entreprit alors la reconstruction de la nef. L'édification des Chapelles Latérales de la nef date des années (1386) à (1403). Les plus anciennes furent construites au Sud. La nef centrale ne fut achevée qu'en (1473), et ses voûtes en (1506). De (1449) à (1472), Jean de Meldre, maître d'oeuvre procéda à l'allongement du croisillon Nord du transept. A cette époque la tour à l'Ouest qui était restée Romane fut consolidée et rehaussée. A partir de (1473) et jusqu'en (1521), on procéda à la construction de la tour Occidentale autour de cette tour Romane. Celle ci fut ainsi rhabillée et reçut un décor inspiré de celui de l'Abbatiale St Bertin, construite entre (1431) et (1500). Les sculptures du portail Occidental furent réalisées de (1511) à (1515), par les sculpteurs Brugeois Jean et Josse Van der Poele. La flèche surmontant la croisée date de (1486). En (1553), la ville de Thérouanne toute proche, où se trouvait l'évêché de l'Artois, fut totalement rasée par les troupes de Charles Quint, au cours d'un conflit qui l'opposait au Roi de France Henri II. Du sel fut symboliquement répandu sur le sol de la ville. Thérouanne perdit ainsi le siège de l'évêché de l'Artois. Celui ci fut transféré à St Omer, et la collégiale Notre Dame devint Cathédrale en (1561). En (1606), la flèche de la croisée fut détruite par un ouragan. En (1610), on réalisa le cadran solaire du portail Sud, et en (1628), on procéda au renouvellement de la chapelle axiale. Le (XVIIIème siècle) apporta encore quelques embellissements, l'importante chaire, installée en (1714) en provenance de l'église des Dominicains de St Omer, est due au sculpteur Danvin, puis en (1717), fut installé le superbe buffet d'orgue des frères Piette, avec une remarquable statuaire en bois. Le trône épiscopal et les boiseries du choeur datent de (1753). En (1792), la cathédrale, fermée au culte, fut transformée en magasin à fourrage. Contrairement à bien d'autres églises, Notre Dame n'eut que peu à souffrir du vandalisme des révolutionnaires. Lors du concordat de (1801), le diocèse de St Omer fut définitivement supprimé, au bénéfice du diocèse d'Arras. - l’ExtérieurL’unique tour de façade surmontée de tours de guets retient l’attention. Au dessus du portail Sud, on remarque un bas relief du Jugement Dernier et
surtout, au dessus, un grand cadran solaire datant de (1610). Dès l’entrée dans l’église par le portail Sud, le faste du mobilier retient l’attention. Dans le transept,
à droite, notez la statue de N.D.des Miracles. En empruntant le déambulatoire, on distingue le riche décor de la Au sein de la nef, entre les piliers, le Cénotaphe de St Omer fait face au Mausolée d’Eustache de Croÿ. Par ailleurs, l’orgue, construit en (1717) par Frères Thomas et Jean Jacques Desfontaines impressionne tant par sa taille que par la richesse de son buffet. Depuis sa création il a été modifié et réhabilité à plusieurs reprises. Enfin, la Descente de Croix de Rubens est exposée à l’extrémité du collatéral Sud de la nef. La cathédrale de N.D.de St Omer, chef d'oeuvre du Gothique Flamboyant, domine depuis plus de - l'IntérieurLa cathédrale abrite le Cénotaphe de St Omer, ainsi que la châsse de St Erkembode, également d'autres oeuvres de valeur, telles un tableau de Rubens représentant la descente de la croix, un buffet d'orgue de (1717), des grandes orgues remaniées par Cavaillé Coll, le Mausolée d'Eustache de Croÿ (1540) du sculpteur Jacques Du Broeucq (1540), et une horloge Astrolabe de (1558), encore dans son état originel. - le LabyrintheRares sont les cathédrales qui possèdent encore un labyrinthe. En France il reste celui d’Amiens, de Bayeux, de Chartres, de Guingamp, de St Quentin.
En Europe nous pouvons citer Crémone, Lucques, Plaisance, Pavie, Ravenne, Rome pour l’Italie, il en subsiste encore en Allemagne et en Angleterre. Alors nous pouvons nous
réjouir d’en avoir un magnifique dans la Cathédrale de St Omer. Un labyrinthe est une forme géométrique constitué par un assemblage de dalles noires et blanches. Les
dalles blanches dessinent un parcours, le chemin de Jérusalem. Le centre est occupé par une forme géométrique ou une scène mythologique. Le labyrinthe de la cathédrale
de St Omer se trouve à la croisée des transepts et de la nef. Il est composé de - les ClochesLes cloches disent, au delà de la Cathédrale, et même au delà de la ville les joies et les peines de paroissiens. En (1470) Le Bourdon, avec son battant il pèse Marie c'est la cloche la plus récente, mais aussi la plus forte. Fondue en (1855) elle pèse La cloche de la Retraite c’est la plus petite, elle ne pèse que - St ErkembodeLe "Saint qui fait marcher". Dans la cathédrale de St Omer, sur la tombe de St Erkembode, on peut voir de nombreuses petites chaussures.
Qui est St Erkembode ? surnom qui signifie "Envoyé Reconnu", est le nom qui lui est resté. Ce moine venait d’Irlande et en (723), il devint, par acclamation
de tous en raison de la sainteté de sa vie, Abbé de St Bertin et Evêque de Thérouanne. Il est ainsi le Le tombeau de St Erkembode était jadis au milieu de la petite église primitive et elle est désormais adossée au choeur. Ces petites chaussures posées dessus intriguent tout le monde. En voici l’origine, dès la mort de St Erkembode, des Pèlerins sont venus de partout prier sur ce tombeau, se disant sans doute, "Il a tant marché pour nous, marchons à notre tour vers lui". Ces pèlerins déposaient sur le tombeau, leurs chaussures hors d’usage en ex voto pour attester leur longue marche. Aujourd’hui on vient le prier chaque fois qu’un enfant a du mal à se mettre en marche et les mamans déposent ici, en priant avec confiance, les chaussures de leur enfant. Erkembode a toujours été le Saint qui fait marcher ! - Notre Dame des MiraclesDès le (Xème siècle) une statue fut érigée sur la place du Grand Marché, avant que le sanctuaire ne soit construit. Comme pour le sanctuaire nous avons
peu de documents. Une gravure de (1641) demeure la plus ancienne illustration de cette statue. Si cette illustration de Guillaume du Tielt est exacte il existe bien des différence avec la statue considérée aujourd’hui comme la vraie : Cependant, au (XIIIème siècle), selon le père Bello, apparaît une statue de bois doré, qui la représente assise comme une Reine. Elle tient l’enfant Jésus qui nous offre le Livre des Évangiles, geste qui semble nous dire "Allez vous aussi sur les places, proclamez la Parole", c’est à dire telle que nous la connaissions aujourd’hui. C'est le 23 Juin (1785), le sanctuaire allant être démoli, que se fit le transfert de N.D.des Miracles, en procession depuis la place jusqu’à la Cathédrale, avec la population, le clergé et sous la présidence de l’abbé de St Bertin qui remplace Monseigneur l’Évêque. Dans un premier temps elle fut placé sous un dais, puis, quand on eut transféré son autel, elle y fut replacée. Le chapitre avait décidé de mettre l’autel dans la chapelle centrale du transept Sud. Le 30 Septembre (1790) la cathédrale fut fermée comme toutes les églises sur ordre des révolutionnaires. Le peuple qui ne pouvait plus prié la Madone protesta. Une proposition fut faite de laisser un accès à la chapelle de la Vierge par l’extérieur, ce qui permettait de laisser en places les scellés Elle fut acceptée le 5 Janvier (1791) et le 10 Janvier on procéda à l’ouverture de la croisée du transept. A nouveau on pouvait honorer la Madone. Mais le 24 Septembre (1793) la Cathédrale était convertie en magasin d’effets de campagne, puis de fourrage. De nouveau la statue était isolée du peuple, mais là ce fut un bien car elle fut ainsi préservée, tout comme la Cathédrale d’ailleurs. A la suite du décret du 30 Mai (1795), c’est l’Église de St Denis qui fut choisie comme lieu de Culte. Les paroissiens de ce quartier demandèrent alors que la statue de la Vierge leur fut confiée
. Mais le Conseil refusa d’examiner cette demande. Par Deux couronnes avaient été façonnées pour orner la statue. Elles furent bénies par le pape Pie IX, lors du concile Vatican I. Voilà pourquoi dans le déambulatoire il est fait mention de ce Pape. Il fallut attendre le 18 Juillet (1875) pour que ces couronnes soient posées sur la tête de la Vierge Marie et sur celle de l’Enfant Jésus. - les NativitésIl existe plus d’une En prolongeant notre visite dans le déambulatoire nous passerons devant le Chapelle Axiale dédiée à La Vierge et dans le Dans ce même déambulatoire en allant vers la droite vous pourrez voir une autre nativité du (XVème siècle), souvenir d’Antoine de Tramecourt qui fut Grand Chantre de cette cathédrale. L’abbé Bello nous dit ceci, comme une enluminure pleine de détails, elle illustre la Théologie de la Révélation: L’Enfant Jésus de la crèche révèle le projet éternel de Dieu dont L’Amour veut rassembler les Hommes. Cette révélation se fait en "Jésus voile relevé", pour les hommes de tous les temps le chanoine est agenouillé avec son bâton de Grand Chantre et son hermine. On acceuille cette révélation avec l’aide des Saints, la main sur l’épaule, St Antoine, le Saint patron est là avec son traditionnel petit cochon, et St Paul qui l’a proclamée est là aussi avec son êpitre roulée dans la main. C’est maintenant la mission de l’Église de la faire connaître, St Pierre répond présent avec les clefs, pour changer le coeur des hommes, St Michel terrasse le démon, petit Diable en bas à gauche. Enfin tout en haut voyez l’appel des hommes, les bergers et la Jérusalem céleste qui ouvre la porte toute grande. La Vierge au Chat. Cette oeuvre est due à Jacques Du Broeucq. Elle faisait partie d’un ensemble dont St Joseph songeur, situé à droite faisait partie. Nous ne nous attarderons pas sur la présence du chat. Il n’existe que très peu réprésentations de la Vierge avec un chat dans nos églises. La cathédrale de St Omer est la seule église Médiévale a posséder la sculpture d’un chat dans son mobilier. Mais quelle douceur dans l’expression de Marie allaitant. Rien n’indique qu’il s’agit d’une nativité excepté la présence des Les confessionnaux de la nef centrale regorgent de sculptures. C’est donc là que nous retrouverons des nativités. Comme celle ci, en albatre, au fronton
de la chapelle des ossements, représentée au dessus en taille rélle ou celle ci dessous incorporée à un pilier - les MausoléesLa plus connue est sûrement le mausolée d’Eustache de Croÿ, mais il y a aussi la Vierge à l’Enfant, le songe de St Joseph, la Vierge au chat et l’ange pleureur. Le monument funéraire d’Eustache de Croÿ. Mais qui était Eustache de Croÿ ? Il était le fils de Henri Ferry, comte de Roeux et de Lamberte de Brimeu.
né en . Chanoine de Cambrai, il est d’abord prévôt d’Aire sur la Lys, puis en (1521) il est nommé par Charles le Quint prévôt de St Omer. Il est nommé évêque d’Arras
le 8 Septembre (1523). Il meurt à A gauche se trouve l’évêque sur son prie Dieu. Il faut admirer les finesse du travail de Jacques du Broeucq. A droite il y avait une femme en longs
vêtements tenant un calice. Elle était le symbole de la Foi. Les révolutionnaires substituèrent une pique au calice et elle devint ainsi la déesse de la liberté. Elle fut
placée sur le char du "triomphe de la raison", et elle est aujourd’hui disparue. Entourant ce mausolée il y avait La Vierge au chat, et le songe de St Joseph. Ces La Vierge à l’Enfant. Ce relief signé à la ceinture, provient du monument funéraire de Philippe de Ste Aldegonde, grand bailli de St-Omer. Il appartenait à la Chartreuse de Longuenesse. Il est visible dans une des chapelles du collatéral Nord, la chapelle des Vocations. Là encore il faut admirer la finesse des traits, l’expression de Marie, le sourire de l’Enfant. Le fragment que possède la cathédrale faisait partie d’un ensemble beaucoup plus imposant. Malheureusement les gisants et la femme de Philippe de Ste Aldegonde qui en subsistaient au (XIXème siècle) furent vendus par le conseil de fabrique de la Cathédrale pour en faire de la chaux. Peut être d’autres, qui figure dans le dossier de la Cathédrale au ministère de la Culture, il est fait mention d’un relief appartenant à la
collection personnelle de Monnecove, de |