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Glossaire - Biographies
Photos

- Amboise


- Présentation
* Période ou style : Renaissance.
* Type : Résidence Royale
* Protection : Classé Monument Historique (1840).

- Situation
* Pays : France.
* Anciennes provinces de France : Touraine.
* Région : Centre
* Département : Indre et Loire
* Commune : Amboise

- Historique

Le site d'Amboise, habité dès l'Antiquité, est une étape stratégique le long de la Loire. Un y est construit aux Chantelliers, sur un plateau entre la Loire et l'Amasse. En (504) Clovis, Roi des Francs, et Alaric II, Roi des Wisigoths, se rencontrent sur "l’Île d'Or - St Jean". Peu après, Clovis bat les Wisigoths à Vouillé en (507). Ces derniers abandonnent la Loire et se replient vers le sud. 400 ans plus tard, à l'époque des invasions Normandes. En accord avec les Rois de France Charles le Chauve et Louis le Bègue, Adalard, Archevêque de Tours, dont la famille contrôle Amboise, confie la garde de la place à 2 de ses parents, Ingelger, le mari d'Adelais qui est une nièce d'Adalard, et Sulpice Ier de Buzançais. Ingelger relève les fortifications de la ville.

La situation stratégique du plateau, base du château, a intéressé les hommes dès leur, venus sur les rives de la Loire. Amboise fut un site important, de la Préhistoire, au temps des Celtes, des Romain, jusqu'à notre temps. En effet, les origines du château remontent au (VIIIème siècle). Dès l’époque Gallo Romaine, Amboise fut un site défensif. Au début du Moyen âge, un pont sur la Loire est construit et permet de renforcer les défenses stratégiques de la ville tout en assurant son développement économique. Etabli sur un éperon rocheux qui domine la Loire, Amboise appartenait au puissant Foulques Nerra. Au (XIème siècle), 3 Seigneurs, dans leurs donjons respectifs, tous 3 à Amboise, se livraient une guerre continuelle, ils étaient les vassaux des Comtes d'Anjou.

En (1106), Hugues Comte d'Anjou s'assure la possession du fief, qui dominait la Loire, l'île et le pont. C'est le début de la dynastie du Seigneur d'Amboise, qui tint la place jusqu'à ce que, le 8 Mai (1431), le Roi Charles VII, accuse Louis d'Amboise de trahison et confisque la place et le domaine pour avoir essayé de l'enlever en compagnie de son favori Georges de La Trémoille au château de Chinon. Le château et la Seigneurie d'Amboise ainsi que le château de Montrichard lui furent confisqués et rattachés à la couronne par lettres patentes le 4 Septembre (1434). Dès lors, Amboise entre dans le domaine Royal. Rapidement, Amboise devient une demeure Royale.

En (1431) le château est occupé par Louis XI il entreprend de gros travaux pour y établir un logement suffisant pour loger la Reine, Charlotte de Savoie en (1470), et leur fille Anne de France puissent s'y installer, il meurt le 30 Août (†1483). Son successeur le futur Charles VIII, pour engager des nouveaux travaux, fait appel pour les jardins à l'horticulteur Pacello de Mercogliano, il fait terminer la chapelle, fait édifier par Dominique de Cortone et Fia Giocondo un bâtiment qui domine la Loire du côté Nord, et du côté Sud un logis Royal, nommé les "Sept Vertus", appartement destiné pour lui même et Anne de Bretagne, l'accés se fait par une rampe étroite à monter à cheval qui mène directement au 3ème niveau qui est le "Logis Royal".

A la demande du Roi, le bailli d'Amboise Raymond de Dezest, fait appel à 3 architectes, Colin Briart, Guillaume Sénault et Louis Armangeart, pour construire 2 grosses tours, qui seront appelées au Nord les Minimes au Sud la tour Heurtault plus une chapelle nommée St Hubert en "Gothique Flamboyant", qui seront terminées en l'espace de 6 années (1492)-(1498), le château se compose de 2 logis l'un face à la Loire, l'autre vers l'Amasse seul le 1er subsiste. Après la mort du Roi survenue la veille des rameaux en (†1498) à la suite d'un banal accident, il se cogna le front au passage d'une porte de la galerie Hacquelebarc il se sentit mal, et mourut à 9 heures sur une paillasse, dans ce sentier personne n'ayant osé le transporter.

- Louis XII, François 1er

Le Roi Louis XII ce charge de terminer les travaux. François 1er qui a passer toute sa jeunesse au château y a ajouter un étage pour y loger la Reine, et il invita en (1516) Léonard de Vinci à habiter Amboise au manoir du "Clos Lucé".

C'est en (1560) que le Comte de Guise découvrit un coup d'état fomenté par les Calvinistes "Conjuration d'Amboise". En (1563) le Comte de Condé signa avec Catherine de Médicis la paix et le "Traité d'Amboise" qui autorisera le culte Protestant aux Seigneurs. Les autres réformés pourront fréquenter leur temple à condition qu'il soit en dehors de la ville, de ce fait le traité seras de courte durée. Sous le règne de Catherine de Médicis et du Roi Henri II des agrandissements sont apporté au "Logis Royal" transformé en appartement. Au début du (XVIIème siècle) Gaston d'Orléans en fit une prison. Louis XIV y emprisonna Nicolas Fouquet et le Duc de Lauzun.

En (1762) Louis XVI en fit don au Duc de Choiseul, le Duc ministre de Louis XV tomba en disgrâce il y fut exilé en (1770). Entre les années (1806) et (1810) Pierre Roger Ducos, à qui Napoléon avait fait don du château, en fit détruire une grande partie n'ayant pas les moyens de l'entretenir, les 7 vertus les appartements des Reines et du Roi Henri II, ainsi que l'église et la collégiale St Florentin.

En (1848) l'état en fit une prison de (1848) à (1852) Ab d'El Kader y fut enfermé. Le château est restitué à la famille d'Orléans en (1873). Au début du (XXème siècle) M. Ruprich Robert et son fils le restaure. On peut voir de nos jours du côté de la Loire le château tel qu'il était avec ses tours Nord et Sud au (XVème siècle) et (XVIème siècle). Léonard de Vinci repose dans la chapelle St Hubert.

- Chapelle St Hubert

La Chapelle St Hubert fut édifiée et sculptée entre (1491) et (1496) par des artistes Flamands dans le pur goût Gothique Flamboyant en pierre et craie de Touraine Tuffeau sur ordre de Charles VIII, avant que celui ci ne découvre l'architecture Italienne. La chapelle sert ensuite d'Oratoire à Anne de Bretagne, avant de devenir la dernière demeure présumée du corps de Léonard de Vinci, mort à Amboise en (†1519). Le linteau de la porte d'entrée représente la chasse de St Hubert. Les vitraux, assez récents, retracent des épisodes de la vie de St Louis, et le tympan datant du (XIXème siècle), représente Charles VIII et Anne de Bretagne.

- les Tours

La tour des Minimes et la tour Heurtault, toutes très massives, permettaient aux carrosses et attelages de monter sur la terrasse, car on accède à leur sommet par des rampes en pente douce. Elles se situent respectivement sur la façade nord et ouest du château et sont d'architecture renaissance.

- Salle des Gardes

La salle des Gardes aux voûtes en croisée d'Ogives permettait de contrôler l'accès à l'étage occupé par le Roi. La salle est meublée de coffre, banc et buffets gothiques en chêne massif du style (XVème siècle) et (XVIème siècle). Le promenoir des gardes, cette galerie ouverte permettait de surveiller la Loire et les alentours d'Amboise. Y sont exposés des reproductions de dessins par Jacques Androuet du Cerceau illustrant l'importance du château au (XVIème siècle). La salle des "Gardes Nobles", la garde rapprochée du Souverain était composée principalement de Nobles. Cette salle contrôlait l'accès de l'escalier menant à l'étage supérieur. La pièce s'articule autour d'un pilier central ou "palmier Gothique" soutenant l'ensemble. On observe des copies réalisées au (XIXème siècle) d'armures du (XVIème siècle). Une armure de combat dite "à côté", et une armure de parade plus légère. On note également un coffre de marine du (XVIIème siècle).

- Salle des Tambourineurs

Cette salle correspond à l'emplacement d'une "Chambre à Parer du Roi". Son nom fait référence aux nombreuses fêtes et bals donnés au château sous le règne des Valois. Le sol est fait de carreaux de terre cuite fleurdelisés d'inspiration (XVème siècle). Le mobilier se compose d'une table Renaissance, d'une chaire, ou Cathèdre Gothique ornée des armes du Cardinal Georges d'Amboise, et un coffre datant du règne de Charles VIII. Sur les murs, une tapisserie des Flandres du (XVIème siècle) représentant l'Hommage de la Famille de Darius à Alexandre le Grand.

- Salle du Conseil

C'est dans cette vaste salle, "la plus grande du château" que le Roi réunissait son conseil, véritable "Pôle du Pouvoir Royal". La salle possède cheminées : la 1ère, disposant d'une hotte Trapézoïdale, est encore marquée par la tradition Gothique tandis que la 2ème à l'autre extrémité de la salle, illustre le style Renaissance. Le Blason d'Anne de Bretagne "Fleurs de Lys et Mouchetures d'Hermine", décorent de nombreux éléments de la salle, "hotte de la 1ère cheminée", piliers centraux, vitraux des fenêtres sur Loire. L'emblème de Charles VIII "Epée Flamboyante ou Palmée" orne également la "hotte de la 1ère Cheminée". Au plafond sont inscrits des Monogrammes de Charles VIII entrelacs de (C) et d'Anne de Bretagne lettre (A). Sur les côtés, adossés aux murs, on observe de grandes chayères, bancs à dossiers ornés de plis de serviette de style Gothique. Sur les murs sont exposés des portraits de Rois Bourbon, Henri IV d'après Franz Pourbus, et Louis XIII d'après Philippe de Champaigne.

- Salle de l'Echanson

Cette salle montre de nombreux changements apportés par le goût de la Renaissance, notamment dans les arts de la table. La salle est meublée à la fois de style Gothique, un "dressoir" appelé aussi "crédence ou buffet", un coffre, 2 chaires; et Renaissance, une chaire, des tables "à l'italienne" disposant d'allonges, un grand coffre en noyer sculpté et anciennement doré. Les murs sont décorés de tapisseries d'Aubusson du (XVIIème siècle) d'après des cartons de Le Brun. L'embrasure de la fenêtre décorée de bâtons de pèlerins, de bourses pleines de pièces de monnaie et d'une besace, rappelle qu'Amboise était une étape des Pèlerins qui se rendaient à St Martin de Tours avant de poursuivre leur chemin jusqu'à St Jacques de Compostelle.

- Chambre de Henri II

La chambre de Henri II possède un lit ouvragé de style Henri II aux grandes dimensions 2m,18 x 1m,82. On note également un coffre bijou pourvu d'un double fond, ainsi que des portières et tapisseries de Bruxelles et de Tournai de la fin du (XVIème siècle) et du (XVIIème siècle).

- Antichambre de la Cordelière

Il s'agit de l'ancienne antichambre des appartements Renaissance, "l'entrée a aujourd'hui disparu". Le manteau de la cheminée est orné d'entrelacs de cordes "symbole de l'ordre Franciscain", ainsi que du collier de l'ordre de St Michel, autour du blason d'Anne de Bretagne. Le panneau de bois au dessus de la cheminée est quant à lui décoré de la "Salamandre, emblème de François Ier".

- Appartements Louis Philippe

Cabinet Louis Philippe, dans cette pièce est reconstitué un cabinet de travail sous Louis Philippe. On peut y admirer un Portrait de la Duchesse d'Orléans,Mère de Louis Philippe, ainsi que, sur une commode, la maquette de la "Belle Poule", navire commandé par le Prince de Joinville, fils de Louis Philippe, lors du retour en France des cendres de Napoléon Ier.

La chambre de Louis Philippe. Cette chambre est meublée de style "Premier Empire", un lit en bateau, un secrétaire, un guéridon au piètement de 4 colonnes, une commode en bois plaqué d'acajou, et de style "Louis-Philippe", semainier en acajou, chaise aux croisillons ajourés. Sur les murs, on observe un "Portrait de Madame Adélaïde", peint par Court, ainsi qu'un Portrait du Duc et de la Duchesse d'Orléans, d'après Franz Xaver Winterhalter.

- Salon de Musique

Le mobilier de ce vaste salon de musique se compose notamment d'un piano à queue Érard en placage de palissandre de Rio du (XIXème siècle), d'un secrétaire et d'une console de style Restauration, et d'une chaise à dossier barrette en acajou estampillé Jacob. Sur les murs sont exposés un Portrait de Louis Philippe Ier représenté avec les insignes de la "Monarchie et la Charte constitutionnelle de (1830)", un portrait de la Reine Marie Amélie, avec 2 de ses fils, le Duc d'Aumale et le Duc de Montpensier, ainsi qu'un portrait de Louis Philippe Joseph, dit ""Philippe Égalité". On note également un portrait d'Abd El Kader, sur chevalet.

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