Glossaire -
Biographies
Photos
- Beaugency
- Présentation
* Style : (XVème siècle
* Type : Château Fort
- logis Seigneurial
* Début construction : (XIème siècle)
* Fin construction : (XIXème siècle
* Propriétaire initial : Lancelin Ier
- Seigneur de Beaugency
* Propriétaire actuel : Privé
* Protection : Classé Monument
- Historique (1926)
- Situation
* Pays : France
* Anciennes provinces : Orléanais
* Région : Centre Val de Loire
* Arrondissement : Orléans
* Département : Loiret
* Commune : Beaugency
- Historique
Beaugency
était au (XIème siècle) une cité
prospère, siège d'une Seigneurie enclavée dans le
Comté de Blois, mais ne relevant pas de celui ci. D'abord
"Gouverneurs et Juges Royaux", les 1ers Lancelin de Beaugency
s'affirmèrent comme Seigneurs Indépendants, Raoul 1er
(1090)-(1130), auquel on doit probablement le donjon, prit même le
parti d'Hugues Du Puiset contre le Roi Louis VI le Gros en (1110).
Raoul II vendit la Seigneurie en (1291) au Roi Philippe le Bel. Elle
demeura à la Couronne jusqu'à Charles V, qui la
céda en (1379) à son fils Louis, Duc d'Orléans.
Charles d'Orléans en hérita et la vendit, après sa
captivité, à Jean d'Harcourt, archevêque de
Narbonne, mais c'est Jean de Dunois, bâtard d'Orléans,
frère naturel du 1er et parent par alliance du 2ème , qui
en eut effectivement la jouissance durant le 2ème tiers du
(XVème siècle).
La
tour démontrait la puissance de ses Seigneurs, qui faisait front
aux Comtes de Blois, tout en restant indépendant des Rois
Capétiens qui étaient à Orléans. Le Donjon
demeure Seigneuriale, il était aussi le dernier retranchement
défensif de la ville. Qui subit 5 sièges des Anglais
pendant la guerre de 100 ans. Jeanne d'Arc repris la place en 3
jours, en (1429). Enceinte défensive la tour, encore visible de
nos jours, servait de gardienne du coeur de la ville. La "Tour de
l'Horloge", porte de la 2ème enceinte du (XIème
siècle), est maintenant la "Tour de Change" dans le quartier des
Banquiers.
Au
(XIIème siècle), une 3ème enceinte longue de
2.000 mètres construite par Raoul de Beaugency Seigneur de la
ville renforçait sa défense. Elle comportait 7 portes,
1 seule demeure en place la porte Occidentale dite de Tavers. Les
Protestants, pendant les "Guerres de Religions" en (1567)
l'endommagèrent. Au début du (XIXème
siècle) la motte qui supporte le donjon est enlevée et
des piliers du rez de chaussée son enlevés, ce qui
provoque en (1840) l'effondrement d'une partie intérieure. Le
corps de logis du château fut construit par Dunois en (1440),
grand chef militaire de la guerre de 100 et Compagnon de Jeanne
d'Arc, la construction s'appuie sur les bâtiments
antérieurs au (XIVème siècle).
- La Tour du Diable
Le Donjon, dit la "Tour
du Diable" haute de 36 mètres et 20 mètres de
côté des murs de 3m,80 d'épaisseur
à la base, pour 1m,80 au sommet, relié au
château par un pont. Il date de la fin du (XIème
siècle). Cette grosse tour citée au (XIIème
siècle) dans les "Miracles de St Lifard", était
emmottée sur environ 6 mètres et environnée d'une
double enceinte ou chemin concentrique.
il est du type de construction que l'on montait dans l'Ouest de la
France en (994), elle était composé de 4
étages.
Le
"Donjon Barlong" qui nous est parvenu est assez bien conservé,
atteste bien par ses dimensions 23m,77 sur 19m,75 de côté,
et 36 mètres de haut l'importance de la Seigneurie. La salle basse, qui
était en partie sous la motte, avait 2 vaisseaux
égaux, hauts de 8 mètres sous voûtes en berceau,
séparés par une rangée de 3 arcades. Cette
salle n'était éclairée sur 2 de ses faces que
par d'étroits jours haut placés. Un escalier dans le mur,
dont l'accès ouvert à 6 mètres de haut
nécessitait un échelle, reliait cette salle à
celle du 1er étage. A ce niveau s'ouvrait la porte du
donjon, à l'Est. Les étages 4 au total, au dessus de
la salle basse conservent les traces de nombreux jours d'origine, peu
ouverts, au fond de niches voutées en plein cintre ou
ébrasées intérieurement, comme à Loches.
En
(1305), les Comptes Royaux enregistrent le percement de 18
fenêtres à la tour de Beaugency, elles correspondent
à peu près à l'emplacement des actuelles
fenêtres à meneaux qui paraissent plutôt dater de
l'époque de Dunois. De cette époque semble aussi dater la
construction ou la reconstruction des arcades et piles
superposées qui reprenaient l'alignement de celles de la salle
basse au 1er , 2ème et 3ème étages.
Autre aménagement de confort, dont on ne sait s'il existait
avant sa reprise au (XVème siècle), les 2
cheminées percées au milieu des grandes faces de chaque
étage. Les échauguettes qui couronnent 2 des angles,
au 4ème étage, ne paraissent pas antérieures
au (XVème siècle). Ce donjon, qui doit être
sensiblement contemporain à celui de Loches, est plus pauvrement
parementé, à l'ouvrage d'accès hors oeuvre de
Loches a été préféré un escalier de
bois intérieur plus écononmique.
Les
"Guerres de Religion" entraînèrent la ruine du donjon,
incendié en (1567). A la fin du (XVIIème siècle),
la chemise était presque entièrement détruite, les
jardins de l'abbaye Notre Dame s'éttendaient aux flancs de la
motte, qui ne fut déblayée qu'au début du
(XIXème siècle). En (1840), les voûtes de la salle
basse, dont les piles venaient d'être détruites,
s'effondrèrent, entraînant dans leur chute les arcades des
étages.
Le
château a appartenu à la famille de Longueville
descendants de Dunois jusqu'à la "Révolution
Française". Racheté par le département du Loiret
c'est maintenant le "Musée Régional de l'Orléanais".
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