Glossaire -
Biographies
Photos
- Blois
- Présentation
* Style : Gothique, Gothique flamboyant, Renaissance Classique
* Type : Château
* Architecte : Colin Biart, Jacques Sourdeau
- Jules de La Morandière,
- Dominique de Cortone, François Mansart
* Début construction : (XIIIème siècle)
* Fin construction : (XVIIème siècle)
* Protection : Classé Monument Historique (1840)
- Situation
* Pays : France
* Ancienne province : Orléanais
* Région : Centre Val de Loire
* Département : Loir et Cher
* Commune : Blois
- Historique
L'historien
Grégoire de Tours (VIème siècle) rapporte
qu'après la mort du Roi Chilpéric Ier (†584), les
habitants de Blois alliés à ceux de d'Orléans
entrèrent en conflit avec les populations de Chateaudun et de
Chartres. Il y eut, semble t'il, quantité de sang versé
de part et d'autre avant que l'affaire ne s'apaisât sous
l'égide des Comtes locaux, alors simples fonctionnaires Royaux.
En (835)l'Empereur Louis le Pieux remit le Comté de Blois
à un nommé Guillaume. Le château de Blois fut
ravagé par les Vikings en (854), puis confié par Charles
le Chauve (841)-(877) à la garde de Robert le Fort mort en (†866),
ancêtre des Capétiens. La forteresse, sans doute
reconstruite, passa au début du (Xème siècle)
à Thibault l'Ancien, Vicomte de Tours.
Son
fils aîné Thibault dit "le Tricheur" sut par Cautèle et
coups d'épée, accroître son héritage, il
était le maître des Comtés de Blois, Tours,
Chartres, Provin, et de la Vicomté de Châteaudun,
reconstruit le château. Pendant 250 ans, les Comtes garderont
leurs fiefs, y ajoutant la Champagne en (1018). En (1230), la famille
de Chatillon hérite et poursuit la transformation du
château. Froissard, chroniqueur du (XIVème siècle),
dira que c'était la plus belle place du Royaume.
- Louis d'Orléans
Le
Duc Louis d'Orléans frère de Charles VI, achète le
Comté de Blois à Guy de Chatillon, sa jeune épouse
n’a pas su résister au grand séducteur qu’est
le Duc. Celui ci, toujours en mal d’écus, soutire beaucoup
d’argent à la châtelaine de Blois, il s'assure ainsi
une base stratégique et solide. Après l'assassinat du Duc
en (†1407) par un sbire du Duc de Bourgogne, Jean sans Peur, sa veuve,
Valentine de Milan, se retire à Blois, et fait graver sur les
murs la devise désenchantée," Plus ne m’est rien, rien ne m’est plus".
Elle meurt, inconsolée, l’année suivante. Le jeune
Duc Charles, après la défaite d'Azincourt le 25 Octobre
(1415), fut pris par les Anglais. En (1440) il rentre en France à
46 ans et tente de reprendre sa place dans le jeu de la politique. Il
se retire en (1450) dans son château à Blois qu'il
réaménage et rend plus plaisant à vivre, ses
successeurs détruiront ses travaux, veuf d'Isabelle de France en
(1407) et de Bonne d'Armagnac en (1434), à son retour il avait
épousé à 50 ans, Marie de Clèves princesse
de 14 ans, qui lui donna Marie une fille en (1445) et à 71 ans,
il a enfin un fils un garçon Louis qui sera Roi. Ils organisent
au château des jeux poétiques et François Villon
cherchant l'aventure en Orléanais vint à Blois pour
concourir sur ce "décasyllabe "Je meurs de soif auprès de
la fontaine...". sur le même thème nous avons, les
ballades d'un Prince et d'un Truand. Le Prince mourut en (†1465).
- Louis XII
Elevé
au château son fils ainé Louis d'Orléans en fit sa
résidence principale. Quand dans la nuit du 7 au 8 Avril (†1498),
des courriers venus d'Amboise lui annonce que Charles VIII est mort
sans héritier, Louis d'Orléans devient le Roi Louis XII
il reçoit en même temps la main de la Reine d'Anne veuve
du Roi. Il restera fidèle au château de Blois. Il ferme
les chantiers d'Amboise, les maitres d'oeuvre Colin Biart, Jacques
Sourdeau, les maçons, tailleurs de pierre sont appelés
à Blois il fait construire de nouveaux logis, un vaste manoir,
ouvert et clair, sans tours ni créneaux, 3 ailes de briques
et de pierre avec galeries aux arcades en anses de panier desservant
salles et appartements. Il reste fidèle à l'art "Gothique Tardif".
L'aile
principale donne sur l'avant cour, aujourd'hui place, autrefois dans
l'enceinte. La façade, avec ses ouvertures variées, ses
portes cochère et piétonne, garde la simplicité
que Louis XII appréciait. La cour d'honneur elle est
flanquée de 2 tours d'escalier en vis aboutissant d'un
coté à la grande salle Seigneuriale du château des
Comtes, de l'autre à l'aile dite de Gaston d'Orléans,
sans doute due à Louis XII, une galerie appuyée sur le
choeur de la chapelle St Calais consacrée en (1507), la nef et
l'extrémité de l'aile seront détruites au (XVIIème
siècle), l'ensemble fut réalisé en une dizaine
d'années.
A l'emplacement de l'aile
Gaston d'Orléans, de l'autre côté de la cour,
s'élevait un joli bâtiment, perché sur une terrasse qui
portait le nom de "Perche aux Bretons"
parce que affecté, sous Louis XII à la Reine Anne de
Bretagne, relié au château par une galerie qui enjambait
le vallon, de grands jardins et des terrasses, agrémentés
de galeries couvertes et de pavillons couvrant le promontoire, il ne
reste que le pavillon d'Anne de Bretagne, actuel office du tourisme.
Louis XII meurt en (†1515), ses fils ont tous péri à leur
naissance, ce fut François d'Angoulème qui accède
au trône.
- François 1er
C'est à François Ier que l’on
doit les plus belles parties de l’édifice. Sa femme,
Claude de France, est la fille du défunt Roi. Elle a
été élevée à Blois, et est fort
attachée au château. En (†1524),elle meurt d’une
maladie de langueur, à peine âgée de 25 ans,
après avoir donné au Roi 7 enfants en 8 ans.
Dés
le début de son règne, il commence des transformations
qui dureront jusqu'en Juillet (1524). Côté cour, la
façade surprend par sa nouveauté: les briques n'alternent
plus avec la pierre, mais de grandes pierres claires et une recherche
de symétrie que les architectes de Louis XII ignoraient. Cette
symétrie n'est pas systématique. Le fameux escalier
à vis, dans une tourelle Octogonale ajourée, semblable
par la conception aux escaliers Gothiques, c'est un escalier pour le
spectacle inspiré de Florence, mais qui reste de conception
Française. Claude de France
est morte en juillet (†1524), le Roi partit pour le Milanais, fut fait
prisonnier à Pavie en Février (1525), il ne reviendra
jamais à Blois ses architectes non plus.
Henri II
Le règne de Henri
II et de Catherine de Médicis, fut de fêtes, d'amours, de
drames et d'intrigues, et plus particulièrement celui Henri III,
il réunit en (1577) les "Etats Généraux", la
Ligue, parti des Guise, l'emporta sur le Roi et la guerre reprit contre
les Huguenots. Puis le 16 Octobre (1588) il convoque pour la
2ème fois les "États Généraux", le
discourt du Roi se terminant par une menace contre la "Ligue" une issue
fatale devenait inévitable. 500 députés sont
présents, presque tous acquis à Guise. Le Duc compte
obtenir d’eux la déchéance du Roi. Celui ci se sent
sur le bord de l’abîme et ne voit plus que
l’assassinat pour se débarrasser de son rival. Le meurtre
a lieu dans le château même, au 2ème
étage.
- l'Assassinat du Duc de Guise
Nous sommes le 23 Décembre (†1588) vers 8 heures du matin. Parmi les
45 gentilshommes sans fortune qui sont les hommes de main de Henri III,
20 ont été choisis pour abattre le Duc, 8 d’entre
eux, armés de poignards qu’ils dissimulent sous leurs
manteaux, se tiennent dans la chambre du Roi. Assis sur des coffres,
ils semblent deviser paisiblement. Les 12 autres, armés
d’épées, sont dans le cabinet Vieux. 2
prêtres sont dans l’oratoire du cabinet Neuf, le Roi les
fait prier pour la réussite de l’entreprise. Guise se
trouve dans la salle du Conseil en compagnie de quelques hauts
personnages. Levé à 6 heures après avoir passé
presque toute la nuit chez une dame de l’ escadron volant, le Duc
a froid et faim, Il s’est d’abord chauffé
auprès de la cheminée et a grignoté quelques
prunes de Brignoles qui garnissent son drageoir.
Puis
le Conseil a commencé. Le secrétaire de Henri III
prévient alors Guise que le Roi le mande dans le cabinet Vieux,
que précédait un passage obscur. Pour gagner ce cabinet
il faut traverser la chambre du Roi. Le duc y pénètre et
les spadassins le saluent, il se dirige vers la gauche, un couloir
précède le cabinet. Guise ouvre la porte et
aperçoit, au fond du boyau, les gens qui l’attendent,
l’épée à la main. Il veut reculer, mais les
8 hommes de la chambre lui coupent la retraite, ils se jettent sur leur
victime, la saisissent aux bras et aux jambes, roulent son manteau
autour de son épée. Le duc, dont la force est
prodigieuse, renverse 4 des assassins, casse la figure d’un
5ème avec son drageoir. Il entraîne la meute
jusqu’au bout de la chambre et, criblé de blessures,
revient tomber près du lit du Roi,
ils l'exécutèrent, le jour de Noël. Henri III,
sortant de son cabinet, s’avance vers son rival. Il
l’aurait souffleté en s’écriant,"Mon Dieu !
Qu’il est grand ! Il paraît encore plus grand mort que vivant".
Le Roi descend ensuite chez sa mère, Catherine de Médicis,
et lui dit joyeusement, "Je n’ai plus de compagnon, le Roi de
Paris est mort", "Dieu veuille, réplique
Catherine, que vous ne soyez pas devenu le Roi de rien du tout".
La
conscience en paix, Henri va ensuite entendre, dans la chapelle St
Calais, une messe d’action de grâces. Le lendemain, le
cardinal de Lorraine, frère du Duc, enfermé
aussitôt après le meurtre dans un cachot, est
assassiné à son tour. Son corps va rejoindre celui de
Guise dans la garde robe du cabinet Neuf, Ils sont ensuite
brûlés et leurs cendres jetées à la Loire.
8 mois après, Henri III tombe sous le poignard de Jacques
Clément.
- Louis XIII
Le roi Louis XIII et Anne d'Autriche y logèrent en
Avril et Mai (1616). En (1617), Marie de Médicis est
reléguée à Blois par son fils, Louis XIII.
Après 2 ans de captivité dorée, la Reine
mère s’évade. En dépit de son embonpoint,
elle serait descendue la nuit dans le fossé, par une
échelle de corde. Après cette prouesse, la mère et
le fils se réconcilient.
En (1626), Louis
XIII, pour éloigner son frère, Gaston
d’Orléans, lui donne le Comté de Blois. Il essaie
d’éloigner cet éternel conspirateur en le
persuadant de rebâtir le château. Gaston
d’Orléans demande alors au grand architecte Mansart le
plan d’un très vaste édifice qui ferait table rase
de l’ancien. Pendant 3 ans les travaux vont bon train. Puis,
à la naissance du futur Louis XIV, comme les chances de
régner s’éloignent pour Gaston
d’Orléans, Richelieu juge inutile de continuer les
dépenses et il coupe les subsides. L’activité du
chantier tombe. Durant les dernières années de sa vie, le
conspirateur assagi habite l’aile François Ier. Il
embellit les jardins. Seule l'aile dite de Gaston d'Orléans fut
construite mais inachevée, remplaçant
l'élégant logis d'Anne de Bretagne. Les travaux
cessèrent en (1638) à la naissance de Louis XIV.
- La façade sur la place du Château.
Elle est
composée de 2 parties: la salle des États, reste de
l’ancien château Féodal et le joli bâtiment
construit en brique et pierre, par Louis XII. Dans cette
dernière construction, l’influence Italienne se marque par
quelques détails de décoration comme les panneaux
d’arabesques du portail. D’une belle polychromie brique et
pierre, elle est rehaussée de losanges de brique noire qui
ajoutent au raffinement du décor.
Mais l’Italie n’a pas encore introduit le goût de la
symétrie. Les ouvertures sont toujours réparties avec la
fantaisie du Moyen Age. Au 1er étage, 2 fenêtres
sont à balcon, celle de gauche desservait la chambre de Louis
XII. Son ministre le Cardinal d’Amboise, habitait un hôtel
contigu, détruit en juin (1940). Quand le Roi et le Cardinal
prenaient le frais à leur balcon ils échangeaient des
propos familiers. Le grand portail, en Gothique Flamboyant, est
surmonté d’une niche contenant la statue équestre
de Louis XII, copie moderne. Cette statue monumentalise
l’entrée et lui donne un caractère solennel, selon
une formule déjà employée au palais Jacques Coeur
à Bourges, puis au château du Verger. Tous les
éléments décoratifs sont de styles Gothique; les
arcs retombant sur des culots, les couronnements du mur trilobés
et les pinacles des lucarnes. Les fenêtres ont des culs de lampe
sculpté où la grivoiserie naturelle du temps
s’étale parfois en toute simplicité, 1ère et
4ème fenêtres à gauche du portail. A droite de la
façade, un petit perron donne accès à une jolie
salle à voûtes d’ogives. On peut cependant remarquer
quelques motifs Renaissance comme le candélabre situé au
dessus de la porte d’entrée.
- La cour intérieure
Sur la terrasse,
d’où vous remarquerez la belle vue sur
l’église St Nicolas et la Loire,
s’élève la tour du Foix qui faisait partie de
l’enceinte féodale. La cour, quant à elle, est
entourée des constructions successives qui constituent le
château.
La
galerie Charles d’Orléans, jusqu’à Mansart,
qui débuta au (XVIIème siècle) la construction du
nouveau château, elle était 2 fois plus longue
qu’actuellement et faisait communiquer les 2
extrémités de la cour. Elle fut bâtie au milieu du
(XVème siècle). C’est le 1er édifice
où la pierre et la brique ont été employées
simultanément. La galerie est portée par des arcades en
anse de panier très surbaissées. Des colonnes aux
fûts losangés, timbrés de la fleur de lys et de
l’hermine royales, alternent avec des piliers dont le dessin
superpose cercle et carré. Cet artifice est typiquement
Gothique.
- Aile Louis XII.
Elle comporte une
galerie qui dessert les différentes salles du logis. C’est
un nouveau progrès dans le confort, car jusqu’alors, dans
les châteaux, les pièces se commandaient l’une
l’autre. A chaque extrémité, un escalier à
vis, logé dans une tour, permet d’accéder à
l’étage. Le bâtiment a un air de famille avec celui
de Charles d’Orléans. Le cas est rare, car au Moyen Age
les bâtisseurs ne se préoccupent guère
d’harmoniser les constructions successives. Le décor est
beaucoup plus riche. Les motifs à l’Italienne apparaissent
sur les piliers. Le corps de logis Louis XII présente
également l’originalité d’avoir un plan
identique à celui du logis des "Sept Vertus" au château
d’Amboise. 2 logis symétriques, composés
d’une chambre et d’une garde robe, s’organisent de
part et d’autre d’une salle centrale. Toutefois,
contrairement au logis des "Sept Vertus" d’Amboise, l’aile
Louis XII à Blois n’est pas le logis royal. Il accueillit,
en Décembre (1501), l’Archiduc et l’Archiduchesse
d’Autriche. Le logis du Roi et de la Reine se trouvait alors dans
une autre aile détruite et remplacée par l’aile
François Ier.
- Aile François 1er.
Le bâtiment
s’étend entre l’aile Gaston d’Orléans
(XVIIème siècle) et la salle des États (XIIIème
siècle). Une douzaine d’années sépare la
construction de l’aile Louis XII et celle de l’aile
François Ier, 12 années pendant lesquelles
l’architecture a évolué. C’est le temps
qu’il fallu à la mode Italienne dans la décoration
pour s’imposer. Dans l’aile François Ier, la
rencontre entre la France et l’Italie est plus évidente.
Il ne s’agit plus de sculpter çà et là
quelques motifs Renaissance sur un ensemble Gothique, mais de modifier
profondément les formes architecturales et ornementales.
Cependant, dans l’ordonnance, persiste la fantaisie
Française. Les fenêtres répondent à la
disposition intérieure des pièces, sans souci de
symétrie, elles sont tantôt serrées, tantôt
écartées leurs croisées sont tantôt doubles,
tantôt simples les pilastres tantôt flanquent les
fenêtres, tantôt occupent le milieu d’une
travée. Un magnifique escalier a été ajouté
à la façade et attire tous les regards.
Mansart
ayant démoli une partie de l’aile pour loger le
bâtiment de Gaston d’Orléans, l'escalier n’est
plus au centre de la façade. Il monte dans une cage Octogonale
dont 3 faces sont engagées dans le mur et perpétue la
tradition Française de la vis hors oeuvre et s’ouvre
par de larges baies. Ce chef d’oeuvre d’architecture et de
sculpture a été évidemment conçu pour des
réceptions à grand spectacle. La cage est
évidée entre les contreforts et forme une série de
tribunes d’où la cour assistait à
l’arrivée des grands personnages. Sur les balcons de ces
tribunes, se tenaient les gardes qui rendaient les honneurs.
Lorsqu'il le gravit, le Roi peut jouir du spectacle extérieur et
devient lui même l'objet de toutes les attentions des courtisans
qui peuvent le suivre du regard depuis la cour. Toute la cage
extérieure de l’escalier est couverte de fines sculptures.
La décoration est très fouillée et variée.
Les attributs royaux sont utilisés en même temps que tous
les motifs habituels de la Renaissance.
- Aile Gaston d’Orléans.
L’oeuvre, de
style classique, réalisée par Mansart, contraste avec le
reste de l’édifice, ici, dans la cour, la comparaison avec
l'aile François Ier ne lui est pas favorable. Il faut la voir de
l’extérieur et imaginer dans son ensemble
l’édifice. De proportions gigantesques, il aurait
occupé et l’emplacement du château et la place. Par
des terrasses successives, couvrant le quartier actuel de la gare, il
aurait rejoint la forêt.
- Les appartements de l’aile François 1er.
On monte au 1er
étage par l’escalier François Ier. Les
différentes pièces dont plusieurs ont de splendides
cheminées sont malheureusement vides de mobilier. La
décoration a été restaurée par Duban, mais
l’ensemble est d’un éclat presque excessif. En effet
sous les Rois, la fumée qui se dégageait des
cheminées, des chandelles et des torches servant à
l’éclairage, noircissait vite tout le décor.
Au
1er étage, la pièce la plus intéressante est
le cabinet de Catherine de Médicis. Il a gardé ses 237
panneaux de bois sculpté qui dissimulent des armoires
secrètes, à poisons, à bijoux, pour papiers
d’Etat ou simplement par goût des placards muraux
fréquents dans les cabinets Italiens. On les manoeuvre en
pressant du pied une pédale, cachée dans la plinthe.
Au
2ème étage, c’est l’étage du
crime. Depuis l’assassinat du Duc de Guise, des pièces ont
été modifiées, le cabinet du Roi a
été absorbé par l’aile Gaston
d’Orléans. Il est donc assez difficile de suivre, sur
place, les péripéties du meurtre.
La
façade extérieure François Ier ou façade
des Loges. Au cours de la visite des appartements, on passe de la
partie intérieure à la partie extérieure. La
partie intérieure s’adossait au mur de l’enceinte
féodale et n’offrait aucune vue sur le dehors,
François en souffre et décide de plaquer contre le
rempart, à l’extérieur, une construction
percée d’ouvertures. Comme à cet endroit on domine
à pic le ravin, un soubassement de maçonnerie
s’avère nécessaire. Les 2 étages de loges
et la galerie supérieure de cette façade la rendent
très différente des autres parties de
l’édifice. Elle rappelle certains palais Italiens. Mais
ici encore, la dissymétrie des fenêtres, des
échauguettes, des balcons, des pilastres, du soubassement est
bien Française. Une belle ligne de Gargouilles court au dessus
du dernier étage de Loges.
- Salle des États.
La salle Seigneuriale
de l’ancien château des comtes de Blois est la partie la
plus ancienne du château. Là se tinrent les "États
Généraux" de (1576) et de (1588).
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