Glossaire -
Biographies
Photos
- Châteaudun
- Présentation
* Période ou style : Médiéval
* Type : Château fort
* Début construction : (XIIème siècle)
* Fin construction : (XVIème siècle)
* Propriétaire initial : Jean de Dunois
* Propriétaire actuel : Centre des Monuments Nationaux
* Protection : Classé Monument Historique (1918)-(1947)
* Protection : inscrit Monument Historique (1946)-(1947)
- Situation
* Pays : France
* Ancienne province : Orléanais
* Région : Centre Val de Loire
* Département : Eure et Loir
* Commune : Châteaudun
- Historique
En
"Gaulois (Dun)" veut dire Escarpement, colline puis forteresse. Son nom
certifie l'antiquité du château, gardant du haut de son
rocher la vallée du Loir. La 1ère place forte fut
celle de Thibaut le "Tricheur". Après le passage des Normands qui
avait tout détruit, elle fut reconstruite, au début du
(Xème siècle). Pendant IIII siècles elle seras
la place 1ère des Contes de Blois. En (1391) le frère
de Charles VI, Louis d'Orléans, futur Louis XII achète
à Guy de Chatillon
, les Comtés de Blois et de Dunois, agrandissant fortement son
duché d'Orléans. Jean sans Peur
, l'ayant fait assassiné, tout ce patrimoine, passe à son
fils Charles qui fait la guerre aux Bourguignons et aux Anglais. Le 25
Octobre (1415), à la batailles d'Azincourt il est fait
prisonnier, il fut libéré au bout de 25 ans. Il donna
à son demi frère, le Bâtard d'Orléans comme
le surnommait Jeanne d'Arc, le Comté de Dunois. De (1451)
à (†1468) date de sa mort, il reconstruisit le château. Il
est maintenant un "Grand du Royaume".
Il
conserve le donjon bâti à la fin du (XIIème
siècle) par Thibaud V haut de 31 mètres avec 17
mètres de diamètre, à la base 4 mètres
d'épaisseur, c'est un modèle du genre, il se compose de
3 salles superposées, les 2ères sont
voûtées en coupole, avec un chemin de ronde dans l'espace
intérieur, entre le bas de la voûte et le sol de
l'étage supérieur, il est couvert d'une charpente
commandé par Dunois, comportant 5 niveaux de roues, permettant
de constituer une charpente conique. A 10 mètres du sol la
porte s'ouvrait dans le chemin de ronde, à l'origine, on
accédait directement au 1er étage par cette porte. Le
rez de chaussée, accessible de l'intérieur par un puits,
servait au stockage de la nourriture.
Le 3ème niveau, doté de larges fenêtres,
constituait l'habitation. Dunois y avait installé sa
bibliothèque. Dans un recoin on y trouve également un
trou d'aisance, donnant directement sur l'extérieur en formant
bretèche.
au dessus d'une salle basse, qui se trouve actuellement dans le comble
de la chapelle. Le 2ème étage n'est pas voûté,
une belle charpente du (Vème siècle) chapeaute le sommet.
La salle basse était éclairée par 3
fenêtres étroites, en son milieu, la dernière salle
par 3 fenêtres groupées par paires. Les salles
supérieures étaient desservies par un escalier à
vis à partir de l'entrée, les autres par un escalier plus
étroit menant de la "salle haute" au sommet crénelé,
découvert jadis. L'entrée de la "salle basse", se faisait,
à partir de la "salle du milieu" près du puit.
A l'Ouest cette aile a été élevée par Jehan de Dunois entre (1459) et (1468), donnant
sur le Loir, sur 5 niveaux, 2 sous sols, un rez de chaussée et 2 étages.
Le rez de chaussée et le 1er étage regroupaient les "salles Nobles"
du château, alors que l'appartement de bain, les cuisines aux
cheminées monumentales, les geôles et les caves, se
trouvaient au sous sol. L'aspect extérieur, de style "Gothique
Flamboyant", est très sobre. Du côté du loir, la
façade les soubassements et les hauts murs sur le rocher,
épaulés par les contreforts terminés par des
tourelles d'angles sur le chemin de ronde, et une série de
ressauts sur une hauteur de 60 mètres qui lui
donne un air de nid d'aigle. Côté cour, il y a un grand
escalier bâti sur le modèle de la célèbre "Grand Vis"
construite par Charles V au Louvre. L'architecte Normand Nicole Duvel
exprime un désir de mieux vivre et de transformer la forteresse
en palais. Les combles abritaient les domestiques. Une "salle de Justice"
fut réaménagée au (XVIIème siècle)
au rez de chaussée, et s'accompagne de prisons au sous sol. Rare
exemple de juridiction Seigneuriale d'ancien régime
transformée à la Révolution en "salle de Justice
Révolutionnaire", ce tribunal conserve encore son décor
d'origine ainsi que les attributs Révolutionnaires peints vers
(1790).
- le XVIème siècle
Le
(XVIème siècle) et le style de l'Italie donneront une
tendance différente, alimenté par les sources de l'art
"Antique Renaissant", un bel exemple de transition, le grand escalier
à vis, construit dans le mur de façade avec ses larges
paliers, s'ouvrant en loggia, rappelle l'escalier du Louvre de Charles
V, grand père de Dunois, il annonce les escaliers "Renaissance".
Dunois
pour marquer sa puissance et son rang de Prince de sang, construisit
une Ste Chapelle contre le donjon. Pour cela il lui fallait
l'autorisation papale, une relique de la "passion un fragment de la
vraie Croix", ce qui fut instauré, c'était un
privilège réservé au Sang Royal. De (1451) à
(1454) le choeur de la chapelle Haute fut construit, de (1460) à
(1464) la nef et l'Oratoire Sud, enfin, le clocher a été
monté en (1493). La chapelle Basse, qui est le sanctuaire
principal, est riche de 15 statues représentant
des Saints, datés du milieu du (XVème siècle),
d'une Vierge à l'Enfant datée de (1400), d'une statue de
Dunois et d'une fresque décrivant une scène du "Jugement
Dernier", peinte à la détrempe vers (1493).
L'édifice comprendra 2 chapelles superposées, 2
Oratoires et un clocher carré. La statuaire, de la fin du
(XVème siècle), est d'une superbe qualité.
L'ensemble fut construit en plusieurs étapes, la dernière
après la mort de Dunois. Dans la partie haute, on trouve une
voûte en berceau avec sa charpente en bois. C'est par ce niveau
que se fait l'accès au donjon.
- Charles de Longueville
Son
fils Charles de Longueville, finit l'aile Ouest et poursuivit la
construction de l'aile Nord, François II de Longueville lui
succédant continue les travaux. Dans le 1er quart du (XVI
ème siècle), les salles s'y répartissent comme
dans l'aile Dunois, caves, cuisines et offices dans les étages
de soubassement, l'habitation du Seigneur au rez de chaussée et
au 1er étage, les logements secondaires dans les combles. La
grande salle d'apparat mesure 10 mètres de large sur
30 mètres de long et de grandes fêtes y étaient
organisées. A chaque extrémité, cette
pièce de réception est agrémentée de
monumentales cheminées sculptées dont l'une est
surmontée d'un Cerf de pierre. Les façades de style
"Renaissance" ont une physionomie plus douce que celle de l'aile Ouest.
Faisant pendant le grand escalier de cette aile, inspiré de
l'aile Ouest, différent par son décor intérieur,
inspiré du "quattrocento Italien". Il préfigure
par plusieurs aspects, l'escalier de François
Ier du château de Blois.
Les remparts,
du côté du Loir, la façade se caractérise
par des échauguettes d'angles et une série de ressauts
sur une hauteur de 60 mètres qui confèrent
au monument une allure de nid d'aigle.
L'ancien chemin de ronde court sous la charpente de Dunois, et les
mâchicoulis y sont encore présents, avec un à pic
impressionnant. Au pied du château le Loir et la "ville basse".
- la Collection
Une
collection de 50 tapisseries de factures Bruxelloise et
Française, installées au château, les tapisseries
Bruxelloises tissées vers (1546)-(1548) représentent en une
tenture de 12 pièces l'histoire de Moïse, les
tapisseries Françaises des 2 - 1ers tiers du
(XVIIème siècle), ont été pour beaucoup
composées d'après Simon Vouet.
Le château conserve dans les appartements de Catherine d'Alençon située dans l'aile
Longueville une collection de 70 tapisseries dont une série de 7 pièces tissée d'après
"L’Histoire de Clorinde et Tancrède d’après La Jérusalem délivrée du Tasse".
- visite de Talleyrand
" Je me suis arrêtée à Chateaudun pour y visiter, en détail, tout le vieux château, jusqu'aux cuisines et aux cachots, à travers une dégradation presque complète, on trouve encore de belles parties, et la vue est jolie. Le prince Adrien de Laval est venu à ma rencontre et m'a amenée ici dans sa calèche; il fait de ceci un lieu charmant, arrangé avec goût, recherche et magnificence. Le site est beau, et la partie "Gothique" du château, bien conservée et habilement restaurée, il a un excellent architecte, puis, c'est le baron de Montmorency qui a arrangé la cour, et il y a eu quelques conseils de ma façon dans la réunion des salons, une des plus grandes ridiculités que je connaisse : Adrien a l'ordre du Saint Esprit et on ne le porte plus, il en avait plusieurs : qu'a t'il imaginé d'en faire ? Il les a fait coudre au beau milieu des courtepointes en velours qui couvrent les principaux lits de son château !".
— Duchesse de Dino, 1er et 2 août (1836), Chronique de (1831) à (1862).
- Protections
Plusieurs protections sont en vigueur concernant le château de Châteaudun :
Le château fait l’objet d’un classement au titre des "Monuments Historiques" depuis le 6 juillet (1918).
Les parcelles au pied du château font l’objet d’une inscription au titre des "Monuments Historiques" depuis le 14 octobre (1946).
Les abords font l’objet d’un classement au titre des "Monuments Historiques" depuis le 2 avril (1947).
Le cloître de Luynes fait l’objet d’une inscription au titre des "Monuments Historiques" depuis le 2 avril (1947).
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