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Glossaire - Biographies
Photos

- Cheverny


- Présentation.
* Style : Classique
* Début construction : (1624)
* Fin construction : (1634)
* Propriétaire : Charles Antoine Hurault de Vibraye
* Destination actuelle : Musée
* Protection : Inscrit M.H. (1926), (2008)
* Protection : Classé Monument Historique (2010)

- Situation
* Pays : France
* Ancienne province : Orléanais
* Région : Centre Val de Loire
* Département : Loir et Cher
* Commune : Cheverny

- Historique

Les archives mentionnent la famille Blésoise des Hurault, dès le (XIIIème siècle) anoblie par Philippe VI de Valois, elle posséda de (1340) à (1812), la terre de St Denis sur Loire, à une lieu de Blois. Bien que la propriété ait été vendue 2 fois, en (1528) et en (1755), la 1ère vente, fut annulée une trentaine d'année plus tard, en (1504), le cadet Jacques Hurault Intendant de Louis XI, Charles VIII et Louis XII, achète la seigneurie de Cheverny. Son fils Raoul obtient de Louis XII d'y bâtir un château fortifié, entre (1626) et (1635) , il échappe à la purge ordonné par François Ier parmi ses financiers et créanciers. Raoul Hurault parti à la guerre en Italie ou il fut tué sous les murs de Naples. Sa veuve ruinée vendit le château à un Aumônier de Henri II qui le céda à la Maîtresse Royale, Diane de Poitiers, jusqu'en (1565), qui accepta de le revendre à Philippe Hurault, Comte de Cheverny, "Chancelier de France" sous Henri III puis sous Henri IV il fut un des conseillers les plus fidèle du 1er Roi Bourbon jusqu'à sa mort en (†1599). Le château 1er se refermait sur une cour, bordée d'une galerie qui menait à une chapelle, et par un mur de clôture, qui formait retour d'équerre sur les pavillons latéraux. Son fils Henri, "Bailli et Gouverneur" de Blois,avait épousé une demoiselle Chabot qui le trompa, surprise la Comtesse s'empoisonna et le coupable un écuyer fut exécuté. C'est peut être pour cette raison que Henri fit disparaître le château du drame.

- Marguerite Gaillard

La 2ème épouse, Marguerite Gaillard de la Morinière, fut l'instigatrice de la construction du château vers (1625) les travaux furent confiés à Jacques Bougier maître maçon, le menuisier et sculpteur allemand Hammerber en (1629) fournit les huisseries. Les travaux sont terminées en (1634), Marguerite est morte en (†1635) et Henri en (†1648). Le château se compose du logis principal, qui est composé de l'étroit pavillon central, avec 2 corps de bâtiment d'un étage sous comble de part et d'autre, et aux extrémités d'énormes pavillons à l'Impériale. Les différents corps non pas tous la même hauteur, les 3 pavillons ont un niveau de plus et ils sont couverts par des toitures indépendantes. Seul l'étroit corps fait saillie au milieu de la façade et son ampleur remplace la traditionnelle dis hors oeuvre.

Les énormes renflements latéraux qui jouent le même rôles que des tours, la façade de Cheverny est par un jeu de volumes atténué où se remarquent l'architecture précédente du château fort. La façade antérieure, était en pierre de taille, présente des saillies continues sur toute la surface, une nouveauté pour ce temps. Certaines ouvertures ne sont pas d'origines, des fenêtres ont été ajoutées au centre au 1er et au 2ème niveaux des pavillons latéraux, les retours d'équerre, qui dessinaient la cours, ont été rasés. La nouvelle façade est en parti traitée en moellons détachant les chaînages de pierre d'appareil, le corps central plus étroit, par une formule où le schiste s'oppose à l'appareillage régulier de tuf calcaire, selon une formule qui à servi au château de Serrant. Le corps central plus étroit, porte les armoiries du Seigneur et contient l'escalier à 2 rampes droites et voûtées qui rappelle le Châtelet de l'entrée.

Chacun des 3 pavillons comporte 2 travées verticales, ce qui n'était pas dans la façade antérieure où le corps central n'avait qu'une travée et les pavillons latéraux 3, la saillie des 3 pavillons donne une façade plus accueillante que sur la cour. La fille Elisabeth, Marquise de Montglas, poursuit la décoration des appartements, plafonds, boiseries, cheminées, peints par le blésois Jean Mosnier, chambres, boiseries de Hammerber, pièces de mobilier de grande qualité, tapisseries sur des cartons de Vouet ou de Téniers, portraits peints par Clouet,par Rigaud, par Mignard, toiles attribuées au Titien et à Raphaël qu'admirèrent l'architecte Félibien et la fille de Gaston d'Orléans, la "Grande Mademoiselle" voisine de Cheverny, le tout encore en place. A signaler dans la salle des Gardes et la chambre du Roi, la riche décoration des panneaux, oeuvre de Jean Mosnier et une série de 5 magnifiques tapisseries, d'après des cartons de Simon Vouet (1590)-(l649), représentant les travaux d'Ulysse, celles ci proviennent de la manufacture de Paris qui est antérieure à celle des Gobelins. Louis de Clermont le fils de la Marquise, se désintéressa de la propriété qu'il laissa à son cousin qui lui le vendit au Comte d'Harcourt, la santé fragile de la Comtesse l'obligea à vivre en Suisse et le Comte vendit le château. Dufort qui avait obtenu de Louis XV une charge aux "Ministères des Affaires Etrangères", avec l'appui de Madame de Pompadour, obtint l'autorisation d'acheter à d'Harcourt la charge de "Lieutenant Général" du Blésois et devint Comte de Cheverny.

- Dufort

Dufort trouve le château en triste état complètement abandonné, mais les terres sont bien cultivées, le château n'ayant que 5 pièces habitables il décide de les remettre en état et de refaire un pavillon par hiver il lui aurait fallu 5 ans, mais il lui faudra, 12 années pour le rendre le plus habitable de la région, il donnait avec sa femme et ses amis des fêtes merveilleuses. Il vendit le domaine à la mort de son fils en (†1799). En (1825), Cheverny fut acheté par Anne Denis Hurault, Marquis de Vibraye, il fit combler les fossés au Sud, et abattre les communs du (XVIIIème siècle). Depuis le château est resté dans la famille. Le Marquis Philippe Hurault de Vibraye, mort en (†1976), fut l'un des 1ers propriétaires en France à comprendre qu'il fallait ouvrir au public les demeures historiques et continuer d'y vivre et d'y maintenir les traditions, la vénerie française, par exemple, passion Royale. La visite du chenil de 70 chiens de meute, croisement de "Fox Hunt" et de "Poitevin", et celle de la salle des trophées où sont exposés les bois de 2.000 cerfs, témoignent de la vitalité de l'équipage de Cheverny depuis (1850). Un très beau parc qui occupe 100 hectares entoure le château. Le jardin à la française a été reconstitué. L'allée principale qui fait face au château est longue de 6 kilomètres.

- Hergé

Le dessinateur de la bande dessinée "Tintin", Hergé, a effacé les 2 extrémités du château pour créer le Château de Moulinsart.

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