Glossaire -
Biographies
le Palais
Photos
- Jacques Coeur
- Présentation.
* Nom local : Hôtel Jacques Coeur
* Style : Gothique Flamboyant
* Type : Hôtel particulier
* Architectes : Pierre Jobert, Jacquelin Collet
- en (1447) Guillot Trépan
* Début construction : (1443)
* Fin construction : (1451)
* Propriétaire initial : Jacques Coeur
* Destination initiale : Habitation
* Propriétaire actuel : Etat Français
* Destination actuelle : En Restauration
* Protection : Classé Monument Historique (1840)
- Situation
* Pays : France
* Région historique : Berry
* Région : Centre Val de Loire
* Département : Cher
* Commune : Bourges
- Historique
Né à Bourges vers (1400), Jacques Coeur connaît une ascension sociale fulgurante. D’origine modeste, Jacques Coeur est un homme ambitieux, opportuniste et très intelligent qui deviendra rapidement l’un des plus riches de France grâce à son sens redoutable du commerce. Le Roi de France Charles VII "surnommé un temps le petit Roi de Bourges" en fera l’un de ses hommes de confiance et ira jusqu’à devenir le débiteur de ce facétieux Jacques Coeur. Après avoir été nommé "Grand Argentier de l'Hôtel du Roi et anobli", il entreprend la construction de sa demeure. Les travaux s'achèvent vers (1450). Monument unique en France pour cette époque, le Palais Jacques Coeur illustre bien la personnalité originale de son constructeur. Cet édifice préfigure les Hôtels Particuliers de la Renaissance, un grand corps de logis est construit en prenant appui sur la muraille Gallo Romaine. Des galeries de circulation délimitant une cour d'honneur relient ce bâtiment à la Chapelle établie au dessus du portail d'entrée. Ce palais dont la façade donne sur la rue et celle du Corps de Logis Principal présentent un décor exceptionnel, l'emblématique Royale associée à celle de Jacques Coeur y côtoie une multitude de personnages sculptés évoquant des thèmes religieux, les voyages de Jacques Coeur ou des scènes de la vie quotidienne. L'intérieur témoigne d'un grand souci de confort et d'hygiène, étuves, latrines. Les salles de réception et les appartements privés sont équipés de cheminées dont certaines, richement décorées. Cet ensemble est relié par un système de circulation, escaliers en vis, couloirs de service, galeries, particulièrement fonctionnel. Jacques Coeur n'aurait probablement pas la place qu'il occupe dans l'histoire de France sans les diverses constructions qu'il a fait bâtir à travers toute la France. Il a, en effet, fait construire des "maisons gîtes d'étape et comptoir à travers tout le Royaume". C'est ainsi qu'il a laissé des bâtisses à Paris, Tours, Marseille, Montpellier, Pézenas, Béziers, St Pourçain.La façade du pavillon d’entrée, comme toutes les autres parties de l’édifice, arbore les armes de Jacques Coeur, ainsi que sa célèbre devise, "À Vaillant Coeur, rien d'impossible !"
- Historique
Le Palais Jacques Coeur,dit "Hôtel de la Chaussée situé à Bourges", est un chef d’oeuvre de l’architecture Gothique Tardive, le plus bel exemple d'arhitecture civile du (XVème siècle). Cet édifice naît de la volonté du riche marchand Jacques Coeur de bâtir une "grand’ maison" dans sa ville natale. Cette bâtisse préfigure les Hôtels Particuliers qui fleuriront à la Renaissance. Toutefois, l’argentier de Charles VII n’y habita jamais. C'est, par l'élégance de son architecture, la richesse et la variété de sa décoration, que ce Palais est considéré comme l'un des plus beaux et des plus somptueux édifices civils de l'époque Gothique. Commencée en (1443), cette splendide demeure fut pratiquement achevée en moins de 10 ans, pour un coût de 100.000 écus d'or. Jacques Coeur, tombé en disgrâce en (1451), n'en profita guère, il fut emprisonné durant 3 ans, avant de s'évader et se réfugier dans les îles Grecques où il mourut en (†1456). Le palais fut alors confisqué, avec tout son mobilier, par la Couronne. Ne trouvant pas d'acquéreur, le Roi le rendit finalement en (1457), à ses héritiers, Henri, Ravan et Geoffroy le palais connut des fortunes diverses. Il fut revendu en (1501) par le fils de Geoffroy à un notable local, Antoine Turpin qui le revendit en (1552) à Claude de l'Aubespine, secrétaire d'État et des Finances, et de son frère évêque de Limoges. Le palais connut alors pendant plus de 100 ans la vie animée et brillante des gens du pouvoir.
Adjugé par décret judiciaire, il fut brièvement propriété de Jean Baptiste Colbert en (1679), Ministre, il fut rétrocédé à la municipalité de Bourges le 30 Janvier (1682). Celle ci y installa divers services Administratifs et Judiciaires. La demeure ne fut par la suite que peu modifiée même si la Révolution occasionna la destruction de bas reliefs divers et surtout celle de la statue équestre de Charles VII qui occupait le dais du porche d'entrée depuis l'origine. Acheté par l'État en (1925), il a été depuis complètement restauré. Le Palais Jacques Coeur fait l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques par la liste de (1840). Propriété de l’État, il est géré, animé et ouvert à la visite par le centre des "Monuments Nationaux".
C'est l'installation de la Cour d'Appel et des Tribunaux en (1820) qui entraîna les plus graves destructions dans le bâtiment, l'intérieur fut remodelé au fur et à mesure des besoins d'espace sans respect pour les décorations existantes, des fenêtres furent ouvertes. Prosper Mérimée le dénonça dès (1837) et le bâtiment fut classé Monument Historique en (1840). Une campagne de restauration commença alors et se poursuivit jusqu'en (1885). Malgré une réfection importante des façades et une reconstitution ambitieuse de l'intérieur, cette restauration ne fut pas exempte d'erreurs comme la suppression arbitraire de la toiture Conique du Donjon par l'architecte Paul Boeswillwald.
En (1920), la Cour d'Appel et les Tribunaux quittèrent enfin le bâtiment. L'hôtel Jacques Coeur continue à porter l'appellation de Palais en référence à cette ancienne utilisation. L'État se porta acquéreur de l'ensemble du bâtiment en (1923) et une restauration reposant sur des bases historiques sérieuses fut menée de (1927) à (1937) sous la direction des architectes Henri Huignard et Robert Gauchery. L'état actuel des bâtiments en est le résultat direct. Depuis (1999), un nettoyage des façades est en cours.
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