Glossaire -
Biographies
Photos
- Langeais
- Présentation
* Type : Château de la Loire
* Début construction : (Xème siècle)
* Propriétaire initial : Foulques Nerra
* Destination initiale : Forteresse
* Propriétaire actuel : Institut de France
* Destination actuelle : Musée
* Protection : Classé Monument Historique (1922)
- Situation
* Pays : France
* Ancienne Province : Touraine
* Région : Centre Val de Loire
* Département : Indre et Loire
* Commune : Langeais
- Historique
Il y eu 2
châteaux à Langeais qui marquèrent le début
et la fin du "Moyen Age Militaire". Le 1er , une forteresse de
Foulques Nerra, date de la fin du (Xème siècle) ou au
début du (XIème siècle). Il reste, à
l'extrémité du parc actuel, d'importants vestiges
correspondant au rétrécissement du promontoire. Les bases
d'une tour avancée, puis celles de l'ancienne chapelle Castrale.
En arrière, à 40 pas, la base d'un mur en moellons
, précédant un profond fosse en avant du donjon, dont les
ouvertures, à 3 mètres du sol ancien,
l'épaisseur des murs rapidement ramenée à 0m,70
, font penser qu'il s'agit, non d'un véritable
donjon mais d'une demeure Castrale, ensuite renforcée et
transformée, durant les guerres entre Comtes d'Anjou et Comtes
de Blois, puis entre Roi d'Angleterre et le Roi de France. En (1189),
la victoire de Philippe Auguste sur Henri II d'Angleterre, transforme
le paysage politique du "Val de Loire". A partir de (1206), Langeais est
place Royale.
Au
(XIIème siècle), Pierre de la Brosse, Tourangeau, au
service de St Louis, se lia avec le Dauphin Philippe. Ils
étaient à Tunis quand St Louis mourut de la peste en
(†1270). Philippe III fit de Pierre son Chambellan. Le favori
reçut Langeais avec bien d'autres Seigneuries, connut une
insolente fortune, fit des jaloux, fut accusé de complot et,
tombé en disgrâce, fut pendu, en l'an (†1278). On ne parle
plus de Langeais, jusqu'à l'arrivée de Charles VII en
Touraine. Cette place, rive droite, pouvait être dangereuse, si
l'Anglais s'y trouvait. Charles rachète la Seigneurie et rase
les fortifications, sauf la "Grosse Tour"
- Louis onze
Sous
Louis XI, on reparle du château. Jean Bourré, Angevin
né en (1424), fils d'un Bourgeois de Château Gontier, il
est juriste, et entre au service du Dauphin Louis, qui s'opposait
à son père Charles VII, il le suis en Dauphinois, comme
Secrétaire et Homme de Confiance, tout à la fois son
"Chancelier et son Comptable". Quant Louis XI accède au pouvoir,
Jean garde les même fonctions et les même
prérogatives, mais au niveau du Royaume, il devient un
personnage très important. Lors de la guerre du "Bien Public",
révolte des Princes et des "Grands Féodaux" contre le
pouvoir Royal que s'efforçait de consolider Louis, Jean
Bourré, chargé du financement et du contrôle des
travaux des forteresses Royales en Touraine est nommé Capitaine
de Langeais. François II, Duc de Bretagne faisant partie de la
Ligue et représentant une menace sur le front Nord-Ouest de la
Touraine. Jean Bourré, décide de reconstruire Langeais
qui tenait la Loire en aval de Tour et la route de Bretagne. La
nouvelle forteresse dirigée vers le bourg et la Loire, est
bâtie à l'extrémité du promontoire. Le
paiement des bâtiments est assuré par Jean
Briçonnet, "Général des Finances et Maire" de Tours,
de (1465) à (1467).
La
forteresse conçue dans le modèle du (XVème
siècle), comme Pierrefonds. C'est une forteresse Féodale,
avec de hauts murs, de grosses tours rondes, chemin de ronde à
créneaux et mâchicoulis, et pont levis enjambant les
anciennes douves. On remarque les fausses braies au pied des tours et
des courtines, terrasses permettant le tir rasant, et l'étage
supérieur des tours, en retrait, couvrant le chemin de ronde. Un
logis à 2 corps et 2 tours rondes, en angle ouvert,
l'entrée, sont pont levis et la grosse tour de
l'extrémité furent construit très rapidement.
L'ensemble était protégé par des douves,
qu'alimentait le Roumer, elles ont été partiellement
comblées. La façade intérieure, moins
austère, évoque davantage un manoir avec fenêtres
à meneaux et ses lucarnes, au gâble décoré
de choux rampants, comme les portes des tourelles d'escaliers. Les
bâtiments formant 2 ailes en équerre, la cour, dont la
façade agrémentée avec de larges et nombreuses
ouvertures et de 3 tours d'escalier en vis, hors d'oeuvre, est
bordée à l'Ouest par un agréable, parc qui
s'étage en terrasse jusqu'au donjon, ne furent jamais
fermée de tours et de courtines. La guerre du "Bien Public" s'est
terminée en (1465), le Duc de Bretagne battu en Normandie, la
Loire retrouvait la paix et Langeais perdait sont intérêt
stratégique.
- François d'Orléans
En
(1466), Louis XI avait donné le château à
François d'Orléans, Comte de Longueville et de Dunois,
fils du célèbre bâtard d'Orléans. Il ajouta
au château les corps de logis contigus dont celui de la salle des
gardes, au rez de chaussée et de la grande salle, à
l'étage. Ce Dunois fut la cause de la rupture des engagements du
mariage entre Marguerite de Bourgogne fille de Maximilien, et Charles
VIII, d'une part, et entre Anne de Bretagne et ce même
Maximilien, d'autre part. Le but était d'unir Charles VIII et
Anne de Bretagne et rassembler le Royaume et le duché Breton.
Après la séparation de Charles et de Marguerite, à
Baugé, Dunois se tua en tombant de cheval, le 25 Novembre
(†1491). Le 6 décembre (1491), dans le château de Langeais,
ce célébrait le mariage de Charles VIII et de la duchesse
Anne, qui allait régler définitivement la succession de
la Bretagne.
Langeais
appartint à plusieurs familles, puis au duc de Luynes. Son fils
réussit à préserver le château et sa
tête, à la Révolution. Le château passa dans
les familles Moissant, puis Baron, enfin Jacques Siegfried acheta la
propriété, en (1885), et passa avec l'aide de sa femme,
20 ans à le restaurer à le meubler richement,
d'oeuvres d'arts, de tapisseries pour reconstituer dans ce monument,
l'intérieur d'un grand Seigneur et d'un Prince de la fin du
(XVème siècle). Sa tombe se trouve au pied du donjon.
"L'institut de France", légataire de Jacques Siegfried, assure la
conservation de son oeuvre.
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