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Glossaire - Biographies
Photos

- Plessis Macé


- Présentation
* Période ou style : Médiéval, Renaissance.
* Type : Forteresse - Logis d'habitation
* Début construction : (XIIIème siècle)
* Fin construction : (XVIème siècle)
* Destination initiale : Forteresse
* Propriétaire actuel : Conseil Général
- du Maine et Loire
* Destination actuelle : Site touristique,
- festival d'Anjou
* Protection : Classé Monument Historique (1962)
* Protection : Classé Monument Historique (1987).

Situation
* Pays : France
* Région historique : Anjou
* Région : Pays de la Loire
* Département : Maine et Loire
* Commune : Longuenée en Anjou.

- Historique

Austère forteresse du (XIème siècle) en façade, une fois passée l’enceinte, c’est une ravissante demeure d’agrément du (XVème siècle) de style Renaissance. Construit en pierre de schiste noir et agrémenté de tuffeau pour en souligner l’élégance, le château fut d’abord la place forte d’une petite ville, économiquement importante par l’exploitation du Fer dès le (VIIème siècle). Mais u>Macé Ier fit don de la ville aux Moines Bénédictins et devint donc fief Ecclésiastique, tout en conservant le château. C’est Louis II de Beaumont qui le restaure dans les années (1450), mais sans donner de nouvel essor à la ville qui s’étiolera pour n’être plus qu’un petit village. Le château sera aussi la propriété des Du Bellay pendant presque 170 ans. Aujourd’hui, propriété du Département, on peut le visiter. "Louis XI, François Ier ou Henri IV" y ont séjourné, on peut admirer la chambre du Roi. Lors des spectacles donnés dans la cour, les gentes dames pouvaient, en toute tranquillité, y assister depuis la galerie suspendue. On notera également dans la Chapelle de très rares boiseries Gothiques à usage de tribune. Et enfin, ne résistez pas au plaisir de faire quelques pas dans le très beau parc qui l’entoure.

Le château du Plessis Macé est un édifice Médiéval datant du Moyen Age et remanié au tout début de la Renaissance. A une dizaine de kilomètres au Nord d’Angers. La Seigneurie du Plessis Macé a été successivement possédée, du (XIème siècle) au (XVIIIème siècle), par 4 familles, celles du Plessis proprement dite, de la Haye Joulain, de Beaumont et celle du Bellay. Au milieu du (XVème siècle), Louis de Beaumont, fils de Geoffroy et de Catherine de la Haye Joulain, Seigneur de Bressuire et Chambellan de Louis XI, entreprend la reconstruction du château fort en partie ruiné après la guerre de 100 Ans. D'abord Chambellan du Duc d'Anjou, Roi de Sicile, il devint Conseiller et Chambellan du Roi de France, et de (1451) à (1462), Sénéchal du Poitou. Il était l'un des favoris de Louis XI et fut le 1er Chevalier nommé dans l'ordre Royal et Militaire de St Michel, ordre crée en (1469) par Louis XI, pour remplacer celui de l'Etoile, dû au Roi Jean Le Bon, et tant prodigué dès l'origine qu'il avait perdu toute sa valeur. le roi voulait avoir l'équivalent de l'ordre de la "Toison d'Or", crée par le Duc de Bourgogne, père de Charles le Téméraire, et dont celui ci honorait ses fidèles. Après avoir guerroyé pendant plus de 40 années, Louis de Beaumont se retira en son château du Plessis Macé, en (1471) et mourut en (†1475).

C'est à partir de (1450) que Louis de Beaumont, transforma ce monument Médiéval en Château de style Gothique Flamboyant. Les épaisses murailles sont percées de fenêtres, et les tours sont conservées et coiffées de poivrières. Il construisit les 2 balcons qui se font face, celui du logis Seigneurial, où les dames assistaient aux tournois, et celui des servitudes. Il construisit également la tour d'escalier, mince à la base et qui va s'élargissant puis se redresse jusqu'au départ de son toit aigu, cette tour où les marches sont si douces "qu'une mule y peut à l'aise monter et descendre". Il construisit également le Donjon sur l'emplacement où s'élevait celui du (XIIème siècle), probablement rasé. On voit encore au Fronton de ce dernier, de nos jours rénové, l'écu des Beaumont. A la fin de l'année (1472) il reçut le Roi son maître Louis XI encore en lutte contre le Duc de Bretagne. Plusieurs lettres signées de Louis XI sont datées du séjour qu'il fit au château, c'est de là que le Roi partit pour le siège d'Ancenis. Au total, 4 Rois de France y ont séjourné, "Louis XI, Charles VIII, François 1er et Henry IV".

Au décès de Louis de Beaumont, c'est son 3ème fils Thibault qui en hérita. Il continua au Plessis l'oeuvre de son père en faisant agrandir les douves. Comme son père, il servit le Roi dans ses guerres de Bretagne et ailleurs, militairement et en missions politiques. Il fut gouverneur d'Anjou. Il reçut au Plessis Macé, le 26 Mai (1487), le jeune Roi Charles VIII, alors âgé de 17 ans. Thibault avait épousé Jeanne de Beaumont, sa cousine, des Beaumont Bressuire, la branche aînée. Mais Thibault n'eut pas d'enfants. A sa mort, en (†1510), il léguait tous ses biens à son beau frère, Eustache du (Bellay.

Eustache du Bellay avait été Chambellan du Roi René et fut plus tard Conseiller et Chambellan du Roi de France Louis XII. Sa descendance fut glorieuse puisqu'il fut le grand père du poète Joachim du Bellay issu de leur 3ème fils Jean, le célèbre Cardinal du Bellay, évêque de Paris, Ambassadeur du Roi François 1er auprès d'Henri VIII d'Angleterre, dont il s'efforça en vain d'empêcher la rupture avec l'Eglise Romaine.

Au décès de Eustache puis de son fils Jean, c'est au fils de ce dernier, René 1er du Belay, qu'est revenue la Baronnie. Il mourut sans alliance vers (†1534). 2 ans avant le Roi de France François 1er vint au château en Septembre (1532) en revenant de Nantes. C'est également au Plessis Macé que fut révisé et mis au point, par lettres Patentes du 3 Septembre (1532), le traité de Vannes qui réglait de façon définitive l'union de la Bretagne à la France.

En (1678) après diverses alliances entre les du Bellay que le dernier des du Bellay, Antoine, se sépara du château pour rembourser ses dettes. Guillaume Bautru qui détenait déjà plusieurs des Fiefs dépendants de l'ancienne Baronnie du Plessis Macé l'acheta. Le château ne restera que 71 ans dans cette famille. En (1749) les Walsh, gentilhommes Irlandais, dont le 1er membre établi en France, avait été, le Capitaine de marine qui fit passer la mer au Roi Jacques II fugitif, achetèrent le château pour le conserver jusqu'en (1888). Monsieur et Madame Gouraud d'Ablancourt achetèrent ensuite le château et métairies qui formaient autrefois la réserve enclose par les soins de Thibault de Beaumont.

En (1908), les propriétaires, gardant les fermes, vendirent le château à Monsieur Charles Victor Langlois (1863)-(1929), directeur des Archives de France, spécialiste du Moyen Age et auteur avec Charles Seignobos ((1854)-(1942), historien Français. Charles Victor Langlois historien spécialiste du Moyen Age était passionné par les châteaux Médiévaux, il avait en effet acheté ce château très peu cher et passé une grande partie de son temps libre à restaurer pas à pas, dans les limites de ses moyens, avec ses enfants, le château. Ces années de travail ne sont pas étrangères au classement du château aux Monuments Historiques peu avant la mort du fils de Charles Victor Langlois, Philippe, qui décida alors d'en faire dont à l'Etat, le château ayant alors été longuement restauré. Reconnaissant des efforts de Charles Victor Langlois et de son Fils pour le patrimoine, l'Etat décida que les petits enfants de Charles Victor Langlois pourraient continuer à y venir. Ce qui fait qu'à ce jour quelques pièces sur 2 étages sont occupées occasionnellement par les petits enfants de Charles Victor Langlois. Les pièces laissées à leur disposition ne font pas partie de la visite guidée du château.

- Résumé

Comme bon nombre de châteaux, celui du Plessis Macé sort de terre au (XIème siècle). Il n’est alors constitué que d’une tour en bois construite sur la motte Castrale Artificielle. Les Seigneurs du Plessis ont alors la tâche de protéger Angers contre l’attaque des Bretons. La famille est puissante. Faisant autorité sur les 23 Paroisses qui constituent le fief du Plessis, elle est proche du pouvoir Royal et compte même un grand maître de l’Ordre du Temple. La Forteresse de pierre s’élève à partir du (XIIème siècle). Mais le départ des Du Plessis en Italie puis la guerre de 100 ans vont peu à peu faire oublier le château. Il faut attendre le (XVème siècle) pour que la Forteresse soit rebâtie sur ordre de Louis de Beaumont. Conseiller de Rois de France, Charles VII puis Louis XI, Sénéchal du Poitou, Chambellan, le nouveau Seigneur du Plessis allait faire de la Forteresse, le logis de Plaisance toujours visible aujourd’hui. Nombreux sont les propriétaires à s’être succédés après le (XVème siècle), les Du Bellay au (XVIème siècle), hôtes de François Ier, les Bautru au (XVIIème siècle) puis les Walsh de Serrant au (XVIIIème siècle), et enfin les derniers propriétaires privés, les Langlois Berthelot. Depuis leur donation en (1967) le château est propriété du Conseil Général. En (2010), la gestion du site est confiée à "l’EPCC Anjou Théâtre".

- le Chemin de Ronde :
* Le chemin de ronde est une galerie, couverte au Plessis Macé qui permettait aux gardes du château de surveiller les alentours et de se défendre en cas d’attaque.

- le Balcon
* Construit à la fin du (XVème siècle) à la demande du Seigneur Louis de Beaumont, le balcon est l’un des trésors du château du Plessis Macé. Commandé à un architecte florentin, il est l’un des plus beaux exemples du style Gothique Flamboyant dans la région. Bien qu’aucune restauration n’ait été entreprise, il est resté dans un parfait état.

- la Chapelle
* La Chapelle s’élève au (XVème siècle), à la même période que le Logis Seigneurial commandé par Louis de Beaumont. Elle abrite sans conteste le véritable trésor du château, une tribune en chêne du (XVème siècle). Cette dernière, l’une des plus vieilles visibles aujourd’hui, permettait à chacun et selon sa situation sociale d’assister à la messe.

- le Jardin Médiéval
* Elément essentiel dans la vie du château, le jardin Médiéval explique son temps. Découvrez les mystères des plantes, les 4 carrés du jardin Médiéval du Plessis Macé évoquent les connaissances et les croyances de l’époque.

Le Château du Plessis Macé est un des lieux privilégiés du festival d'Anjou qui est le 2ème Festival en France après celui de Avignon, avec plus de 1.400 places en gradins érigés au centre de la cour d'Honneur du Château pour le festival d'été annuel. En (1971) puis une nouvelle fois en (2009), quelques scènes de La "Dame de Monsoreau" ont été tournées au Château. D'autres films l'ont été également comme "Peau d'Ane avec Catherine Deneuve en (1968)".

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