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- Description du Château
La WIIIème République fit du château une résidence Présidentielle avant de devenir, en (1926), le Musée National qu'il est resté et qui abrite les oeuvres conservées depuis l'époque d'Henri IV et surtout lors de la Restauration opérée par Louis Philippe. Les collections s'accroissent chaque année autour de la thématique Henricienne. Il accueille actuellement plus de 100 000 visiteurs par an, ce qui en fait le site patrimonial le plus visité des Pyrénées Atlantiques.
L'entrée principale s'effectue du côté de la ville, par un pont de briques et de pierres construit sous le règne de Louis XV, pour remplacer le pont levis Médiéval. Un portique à 3 arcades a été aménagé entre (1859) et (1864) dans le style Renaissance. Il a remplacé la Chancellerie, qui était un bâtiment froid et vétuste qui fermait totalement le château sur la ville et lui donnait l'aspect d'une citadelle. 2 médaillons y sont inscrits, représentant les initiales d'Henri II de Navarre et de Marguerite de Navarre son épouse.
La cour d'Honneur du château dispose d'une forme originale, ponctuée de sculptures et de médaillons aux portes et fenêtres. Cette cour était le lieu de rassemblement des Palois lors des grands événements de la cité.
Au Sud-Est, la tour Gaston Fébus ségalement nommée Donjon. A été achevée par Fébus au (XIVème siècle, elle a été construite presque entièrement en brique sur une hauteur de 33 mètres. Elle possédait, comme les autres tours, une couverture en ardoise qui a été enlevée après une tempête en (1820). Dans la partie qui fait actuellement face au parlement de Navarre, le Président des États de Béarn proclamait le nom de chaque souverain nouvellement élu. La tour servie de prison jusqu'en (1822).
Les tours Mazères et Louis Philippe à l'extrémité Ouest, la tour Mazères est la plus ancienne du château puisqu'elle date du (XIème siècle tandis que la tour Louis Philippe a été édifiée au milieu du (XIXème siècle) pour faire échos à sa tour jumelle. Les 2 tours mesurent chacun 22 mètres 50 . La tour Mazères fait référence au village de Mazères Lezons, de l'autre côté du gave de Pau.
La tour Montaüser au Nord, qui signifie "monte oiseau" en Béarnais car la tour était dépourvue d'escalier à son origine au XIIème siècle). La garnison était, ainsi, chargée de monter la tour avec des échelles qu'on retirait après soi. Cette tour était, jadis, un puits à oubliette dans laquelle les criminelles était enfermés.
La tour Billère au Nord-Ouest du château, fait référence au village de Billère dans lequel le bon Roi Henri fut nourri dans la maison Lassensàa. Cette tour mesure 30 mètres de haut en comptant les combles, elle a été édifié au (XIIème siècle).
La tour Napoléon III, a été réalisée à la fin du (XIXème siècle) sous les ordres de l'Empereur en face de la tour Gaston Fébus. Elle termine le château à son extrémité Nord-Est.
- la Chapelle
Bénie en (1843) par l'évêque de Bayonne, la chapelle actuelle a été aménagée en (1840) au sein de l'ancienne porte à pont levis construite au début du (XVIème siècle). Elle avait été rendu inutile avec la construction du pont de l'entrée principale. Au moins une autre chapelle existait avant cet aménagement plus moderne, située dans une petite pièce du 1er étage de l'aile Sud du château. Elle était, notamment, utilisée par la catholique Marguerite de Valois. Cette chapelle primitive revêtait une certaine importance puisque c'est en ce lieu que le Seigneur et les représentants du Béarn s'assemblaient pour conclure des actes solennels en présence de Dieu. Une autre chapelle est évoquée, celle ci datant d'avant les guerres de religion, elle aurait été située au 1er étage de la tour Gaston Fébus.
- Murailles et Tour de la Monnaie
Initialement 3 enceintes de murailles entouraient le château afin de le protéger des agressions extérieurs. Au (XVème siècle), 2 enceintes furent détruites puis la 3ème le fut également à la Renaissance lorsque les Souverains délaissèrent le style des châteaux forts pour des palais plus ouverts.
La tour de la Monnaie constitue une défense avancée pour le château. Elle a été construite par Fébus en contrebas du château, au Sud, et servait à guetter le gave de "Pau, les Pyrénées et l'Espagne au loin". A l'origine, cette tour s'appelait la tour du Moulin car une roue à aube actionnait un moulin grâce au petit canal situé aux pieds de la tour. Son nom actuel est issu de son usage à partir du (XVIème siècle). Le Moulin servait à battre la monnaie depuis qu'Henri d'Albret avait fait venir la monnaie Béarnaise, "la vaqueta, de Morlaàs vers Pau en (1554)". La tour servit à cette tâche jusqu'en (1778), à la veille de la Révolution Française. Jeanne d'Albret fit installer à proximité de la tour un hôtel, le logement du maître Général et un bureau de change. Ces bâtiments vinrent modifier la fonction du camp Batalher, ainsi appelé parce que lieu des duels judiciaires.
- Jardin du château
Au (XVIème siècle), la famille d'Albret a créé un ensemble exceptionnel de jardins et de parcs autour du château. Un petit jardin médicinal existait auparavant dans l'enceinte du château Médiéval. Mais c'est véritablement à la Renaissance que les jardins prennent une autre dimension. Les Rois de Navarre développent ainsi une garenne, un verger, une châtaigneraie, une vigne, un petit et un grand parc, "nommés basse plante et haute plante".
Le plus célèbre des Rois Henri IV, garda toujours une affection particulière pour ses jardins qui l'ont vu naître. Le Roi se fait même envoyer de Pau des plants d'arbres pour ses jardins Parisiens. Le (XVIIIème siècle) voit les jardins se dégrader avec le développement de la ville de Pau. De grands projets urbanistiques voient le jour, et la haute plante est notamment transformée en place publique, actuelle place de Verdun, ainsi qu'en cimetière. La basse-plante est, elle, en partie conservée et les jardins deviennent accessibles au public au milieu du (XIXème siècle). La basse plante occupe aujourd'hui 23 hectares au coeur de la ville avec des parcs et jardins, ainsi qu'une forêt. L'actuelle place Gramont occupe l'autre partie de la basse plante originelle. D'après une légende tenace, un souterrain profond de 7 kilomètres de longueur reliait autrefois le château à Lescar. En (1828), certains voulurent emprunter ce souterrain mais des décombres obstruaient son entrée. En (1838), lors de la construction du pont reliant le château à la basse plante, l'entrée du souterrain fût fermée par des travaux de maçonnerie servant d'appui à l'une des piles du nouveau pont.
- l'Intérieur
L'une des salles les plus réputées du château, la "salle des 100 couverts", cette dernière dispose de vastes proportions permettant d'accueillir un riche décor en tapisserie et une immense table de chêne et de sapin. Une centaine de convives pouvait être installée à cette table, d'où le nom de la salle. Louis Philippe voulait faire de cette pièce une grande salle à manger d'apparat éclairée par des lustres de style Hollandais. La table est, quant à elle, composée d'un plateau porté par des tréteaux, les chaises de chêne tourné ont été livrées en (1841) par l'ébéniste Jeanselme. Le grand salon de réception du château formait, avec l'actuel salon d'attente, une grande salle du château où se réunissait au Moyen Age la "Cour Majour" assemblée des nobles et du clergé du Béarn. Dès la fin du (XVème siècle), elle devient la salle du trône des Rois de Navarre. Aujourd'hui, le grand salon est composé d'une cheminée en pierre datant du (XVIème siècle) et restaurée au (XIXème siècle). Le plafond à caissons voit s'alterner les chiffres dorés à l'or fin des grands parents d'Henri IV. Les lustres étaient destinés à la galerie des "croisades" du château de Versailles. Le mobilier du grand salon est notamment composé de tapisseries des Gobelins, d'une statue de bronze d'Henri IV enfant, oeuvre de François Joseph Bosio, ainsi que des vases étrusques en porcelaine de Sèvres.
La chambre qui vit effectivement naître le Roi Henri IV se situait surement dans l'actuel Salon de famille à l'étage inférieur. Cette pièce fût principalement conçue au (XIXème siècle) afin de servir d'écrin à la célèbre "carapace de Tortue", qui servit de berceau au futur Roi. Louis XVIII puis Louis Philippe aménagèrent cette pièce pour la vouer au culte Henricien. Le 1er fit réaliser l'actuel décor entourant la carapace avec des lances, un casque avec son légendaire panache blanc, des broderies et bannières de France et de Navarre. Louis Philippe meubla le reste de la pièce avec une table du conseil, un lit orné de portraits de Rois et une tapisserie aux effigies des dieux Rome. La carapace de tortue, 1er berceau du futur souverain, constitue un élément central de la légende du bon Roi Henri. Dès le (XVIIIème siècle), cette dernière fait l'objet d'un véritable culte en Béarn, elle est portée solennellement lors de processions dans les rues de la ville.
Pendant la Terreur, les symboles Royaux étaient pris pour cible afin de détruire les symboles d'un passé tyrannique. Il était donc à craindre pour le berceau royal, malgré l'attachement profond des palois pour cette relique. Un collectionneur local, Monsieur de Beauregard, décida donc de substituer la carapace par une écaille de tortue ressemblante qu'il possédait. Il fut aidé dans son entreprise par le concierge Lamaignère dans la nuit du 30 Avril (1793). Le lendemain même, la fausse carapace fut brûlée en place publique. Bien heureusement la vraie carapace fut finalement rendue en (1814) à Louis XVIII, de nombreux témoignages vinrent confirmer l'identité du berceau légendaire.
Appartements de l'Impératrice, construits à l'origine pour l'épouse de Louis Philippe, la Reine Marie Amélie, ces appartements furent finalement occupés par l'Impératrice Eugénie. Ces appartements comprennent un boudoir, une chambre, une salle de bains, un cabinet de garde robe ainsi qu'une chambre de domestique et une salle des atours. L'Impératrice vint à de nombreuses reprises dans le château de Pau au cours de ses voyages entre Biarritz et les stations thermales des Pyrénées. Salon de famille, cette pièce a été conçue au (XIXème siècle) dans le but d'être un lieu de réunion pour les proches du Souverain, famille et amis notamment. Ainsi, ce salon présente un ensemble décoratif plus réduit et plus simple que d'autres salons Royaux du château. Les murs sont entièrement recouverts d'un velours de Gênes cramoisi, qui orne également les rideaux et les sièges. Cette pièce fut certainement celle qui accueillit la naissance du futur Henri IV en (1553).
L'escalier d'Honneur, ou grand escalier, dessert l'ensemble des grands appartements du château. Il a été réalisé au début du (XVIème siècle) par les grands parents d'Henri IV. Il s'agit d'une réalisation de style Renaissance, proche des escaliers des châteaux de Bury et d'Azay le Rideau. Marguerite d'Angoulême et Henri d'Albret ont signé l'escalier de leurs initiales (H) et (M) tout le long de l'édifice. 2 grands vases de porphyre rouge ornent les paliers, il s'agit de cadeaux fait par le Roi de Suède Charles XIV Jean, né à Pau, à Louis Philippe.
Le château de Pau concentre l'une des collections de tapisseries les plus importantes hors de Paris. Elle rassemble 96 pièces, provenant de 17 tentures différentes, mais essentiellement tissées aux u>Gobelins à Paris. Ces tapisseries ont été choisies au (XIXème siècle) lors des restaurations successives pour contribuer à recréer l'atmosphère chaude et luxueuse d'un palais de la Renaissance. Plusieurs thèmes principaux sont abordés par cette collection: les scènes de chasse, les travaux des champs, les loisirs nobles du (XVIème siècle), les fastes Royaux et bien évidemment la vie d'Henri IV.
Lors de travaux de restauration sous Louis Philippe, il fut décidé de ne pas incorporer de toiles issues de la collection Royale afin de privilégier le décor Renaissance des tapisseries. Ce n'est qu'à partir de (1860) que 2 toiles de Charles Gustave Housez et Eugène Giraud sur Henri IV sont installées dans le salon de famille jugé trop austère. Depuis une centaine d’oeuvres a rejoint la collection de peintures du musée national, avec en particulier des apports successifs à partir de (1945).
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