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(Neuf-Brisach, Chef lieu de Canton, arrondissement de Colmar, département du Haut-Rhin.)

- Historique.

Au cours de la guerre de 30 ans (1618)-(1648), Brisac, importante place forte Autrichienne, fut prise en (1638), par une armée Franco Suédoise, sous les ordres du Duc Bernhard de Saxe Weimar, allié de la France. Brisac aujourd’hui Breisach, sur la rive droite Allemande du Rhin, devint alors une place forte Française et ce jusqu’en (1697). En application du traité de Ryswick (1697), la France dut rendre Brisac à l’Autriche. Comme cette place forte constituait une menace pour l’Alsace, Française depuis (1648) "Traité de Westphalie", le Roi Louis XIV décida d’en faire construire une nouvelle, sur la rive gauche du Rhin, vis à vis de Brisac.

Vauban, "Commissaire Général des Fortifications", fut chargé dès (1698) de choisir l’emplacement et de tracer les plans de la future place forte, qui s’appellera Neuf Brisac. C’est Louis XIV lui même qui, parmi les 3 projets soumis par Vauban, choisit le plan Octogonal qui est parvenu jusqu’à nous et qui lui coûta 4 millions de livres. Un canal est spécialement creusé jusqu’aux Vosges pour acheminer le grès rose nécessaire à la construction. Les travaux de terrassement et de construction des fortifications commenceront dès (1699) et seront achevés en (1703). Réalisés par 4 régiments d’infanterie, en même temps que la maçonnerie et la charpente. Le décor des 4 portes fait l’objet d’un concours de l’"Académie d’Architecture", remporté par Mansart.

Sur le plan urbanistique, des principes simples régissent l’organisation interne, offrir des circulations pratiques pour que lieux du commandement, lieux du combat et lieux de l’activité civile s’intègrent harmonieusement sans se gêner. 48 îlots de maisons s’organisent autour de la place d’arme centrale, distincte de la place du marché. Les casernes encadrent le lotissement. Vauban a réalisé avec Neuf Brisach son chef d’oeuvre, sa place forte au système de défense le plus élaboré, ce qui valut à la ville, objet militaire par naissance et par destination, de ne jamais être assiégée avant (1814), où elle subit un blocus Autrichien de 106 jours, le blocus n’étant levé qu’à la suite de l’abdication de Napoléon, sans que les assiégeants n’y pénètrent, la ville ayant été constituée possession de Louis XVIII.

Les guerres de (1870), (1914)-(1918) et (1939)-(1945) ont exigé de lourds tributs de Neuf Brisach, soumise à des bombardements violents et destructeurs. Mais les fortifications de Vauban nous sont parvenues intactes et, depuis quelques années, sous l’impulsion de la Municipalité, les remparts et les fossés renaissent, après avoir été libérés de la gangue végétale qui les étouffait et les rendait impénétrables. Ce patrimoine historique et architectural constitue aujourd’hui la base d’une politique hardie de reconversion vers le tourisme historico culturel, rendue toutefois malaisée à mettre en oeuvre par suite du manque de moyens financiers. L’entretien des fortifications coûte cher à la collectivité et l’économie n’est pas au mieux de sa forme, surtout depuis que sont intervenues la réforme des Armées et la dissolution des Régiments stationnés autour de la ville et en Allemagne.


* 1699 : 18 Octobre pose de la 1ère pierre des fortifications du village.

* 1731 : 11 Octobre pose de la 1ère pierre de l'église St Louis.

* 1792 : Le général Favart d'Herbigny commanda la défense de Neuf Brisach .

* 1793 : Jean Antoine Louis fit libérer des officiers municipaux du village, accusés d'avoir refusé d'obéir aux réquisitions militaires des 2 proconsuls d'Alsace, St Just et Lebas.

* 1793 : 4 Octobre le Général de division François Joseph Offenstein (1760)-(1837) est nommé Commandant de la place de Neuf Brisach en remplacement du Général Gromard, suspendu.

* Fortifications : musée Vauban, bâtiments historiques, Eglise Royale St Louis, arsenal, palais du Gouverneur, Mairie, et équipements touristiques, font de Neuf Brisach un but touristique.

Neuf Brisach, point d'orgue de l'oeuvre magistrale de Vauban, souvent citée en exemple dans la presque totalité des publications anciennes comme modernes, se trouve au moment où on célèbre le tricentenaire de la mort du célèbre ingénieur, confrontée à un challenge exceptionnel, le projet d'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO d'une série de sites majeurs de Vauban.

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