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(Fort St Jean, Pied de Port, Chef lieu de Canton des Pyrénées Atlantiques.)
- Historique
Capitale de la "Basse Navarre", voie de passage importante pour la traversée des Pyrénées, "St Jean Pied
de Port", en Basque "Donibane Garazi" est fondée à la fin du (XIIème siècle) sous le règne des derniers Rois de Navarre afin
de protéger le passage de la rivière et l'accès aux cols de Roncevaux et de Bentarte.
Elle fut construite en (1628), sous Richelieu, par le Chevalier Deville. En (1680), Louis XIV donna
l'ordre à Vauban de renforcer le dispositif de défense, des travaux furent entrepris pour l'extension et l'amélioration
des murailles, bastions et redoutes. Vauban entraîna une réorganisation du système de défense de la frontière Pyrénéenne.
Bayonne en devenait le pivot, appuyée par les citadelles de Navarrenx et St Jean Pied de Port. Cependant la taille
relativement réduite de cette dernière posa quelques problèmes à Vauban qui, de plus, considérait la citadelle, assez
éloignée des plus hautes montagnes pour n'être que médiocrement menacée des commandements quand elle sera mise en meilleur
état qu'elle n'est. Il améliore le système défensif, composé de 4 bastions, et prévoit des ouvrages extérieurs
tels que les redoutes, ainsi que la fortification de l'ensemble de la ville, seuls la 1ère partie du projet sera
exécutée. Une rampe d'accès permet de l'atteindre. De la demi lune Ouest, la vue s'ouvre sur la ville et le bassin de Cize.
Autour de la cour intérieure et contre le rempart, construits au dessus de casemates souterraines voûtées, se serrent les
casernes, le pavillon du gouverneur et sa chapelle, les poudrières et le puits. Le mur d'enceinte de la ville fut ainsi
réparé, le vieux donjon intérieur rasé mais les préconisations de Vauban, comme ce fut le cas pour de nombreuses citadelles
Pyrénéennes, ne furent réalisées qu'en partie et son projet resta inachevé.
La citadelle fut cependant utilisée durant le (XVIIIème siècle) et, en (1750), une garnison de 2.000 hommes
y était encore stationnée. Cependant, conscients que la citadelle ne permettait pas une longue résistance, les militaires
avaient construit de nombreuses redoutes aux alentours permettant la défense du côté Sud. Les affrontements entre les
troupes Anglo Hispano Portugaises menées par Wellington et celles du Maréchal Soult en (1814) furent les derniers combats
qui se déroulèrent à proximité de la citadelle. A partir de cette date sa carrière militaire fut définitivement terminée.
En (1793) et (1794), c'est à partir de cette position militaire que s'ordonneront toutes les expéditions contre l'Espagne
aux cours desquelles s'illustreront les Volontaires, puis les 10 compagnies de Chasseurs Basques sous le commandement du
futur Maréchal Harispe.
En (1814), la Citadelle ne cédera pas à la pression des troupes "Anglo Hispanico Portugaises" et la guerre
prendra fin avant qu'elle ne soit rendue. Pendant la guerre de (1914)-(1918), des prisonniers Allemands et des disciplinaires
Français y sont enfermés. Les lieux serviront de caserne, la citadelle fut déclassée et mise aux enchères en (1923).
Dans les années (1930), la commune de St Jean Pied de Port en devint propriétaire et elle fut classée "Monument
Historique" le 22 Janvier (1963). Devenue propriété municipale, la Citadelle a hébergé de (1936) à (1939), 500 enfants
réfugiés Basques de la guerre civile Espagnole. La citadelle fait partie intégrante du réseau des Places Fortes en
"Pyrénées Occidentales"
La nouvelle destination de la citadelle a de quoi surprendre car depuis les années (1980), elle abrite
un collège. Cette reconversion a certainement permis, dans un 1er temps, la préservation du site qui est désormais au
centre de nombreux projets de mise en valeur. Elle est de nos jours le "Collège Enseignement Secondaire d'Etat".
la Citadelle, récemment restaurée, domine la ville protégée par des murailles. Elle est un bel exemple du système défensif
des places fortes à la Vauban, avec glacis, fossés, murailles flanquées de bastions et garnies de meurtrières, bouches
à feu, ponts dormants, ponts-levis et herses.
- La Prison des Evêques
Classée "Monument Historique", à côté de l'ancienne "Maison des Evêques". En (1795), ce bâtiment sert de prison municipale. Au
(XIXème siècle), ce sont des locaux disciplinaires pour les soldats de la garnison postée à la Citadelle, on relève
quelques noms gravés dans le bois des portes. Cette prison a encore servi au (XXème siècle). A partir de (1940), au moment
du "Service de Travail Obligatoire", les Allemands y enfermaient tous les hommes qui tentaient de fuir et de rejoindre
l'Afrique du Nord via l'Espagne. La crypte, immense salle gothique de 14 mètres de long, 9 mètres de large et 5m,50 de
haut, fut édifiée vers le (XIIIème siècle). Des signes marques de tâcherons gravés par les tailleurs de pierre du Moyen
Age pour identifier leur oeuvre apparaissent sur certaines pierres. Des dalles de pierre légèrement inclinées servaient de
couche aux prisonniers. Les lourdes chaînes fixées au mur étaient passées au cou des détenus.
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