- Duc d'Alençon

(Né à St Germain en Laye en (1554) - meurt en (†1584) à Chateau Thierry)

Hercule François de Valois, plus connu sous le nom de François d'Alençon, duc d'Anjou, est le cinquième fils de Henri II et de Catherine de Médicis. Jusqu'en (1576), il porte le titre de duc d'Alençon, le 21 Novembre (1575), François d'Alençon signe avec son frère aîné la trêve de Champigny, le Roi leur accorde provisoirement les places d'Angoulême, Niort, Bourges, etc. Trêve qui accorde aux protestants notamment la liberté du culte et le droit d'être représentés dans les parlements provinciaux. Le duc reçoit Saumur des mains de sa mère au mois de Décembre, la ville est considérée comme une place importante.

Les gouverneurs s'y succèdent alors à une cadence accélérée, Saumur est une place de sûreté non pour les huguenots, mais pour le duc d'Alençon, ce dernier s'est seulement montré accommodant pour la religion de ses alliés. Il est prouvé que l'église réformée de Saumur est alors en pleine renaissance. La trêve n'a même pas tenu sept mois. Après de nouveaux combats, François d'Alençon et les protestants arrachent, le 6 Mai (1576), l'édit de Beaulieu, qui leur est très favorable, les huguenots obtiennent 8 places de sûreté, mais Saumur, détenu par Monsieur, n'en fait pas partie. L'abbaye de St Florent n'est pas associée à Saumur dans ces tractations et elle n'est pas du tout en sûreté. Dès la reprise des combats, elle est assiégée par une troupe de 2.000 hommes, associant des Protestants et des Malcontents.

La ville d'Angers tente de l'assister en lui envoyant de la poudre, il est à noter que Saumur, propriété des Malcontents, ne fait rien. Finalement, la petite garnison se rend en mars (1576), après de lourdes pertes. Devenu duc d'Anjou, François d'Alençon nomme comme gouverneur de la province un redoutable aventurier, Louis de Clermont, sieur de Bussy d'Amboise, qui rançonne la région, à la tête d'une bande coupe-jarrets. La ville de Saumur lui refuse l'entrée, quand elle le peut, mais Bussy se venge en rançonnant l'abbaye de Saint-Florent. Il dispose d'ailleurs d'un complice dans la ville, Claude Colaisseau, le lieutenant criminel, et lui-même criminel, lui sert d'entremetteur dans ses amours avec la dame de Montsoreau, et il est assassiné en même temps que son maître.

En (1581), désireux de devenir roi des Pays-Bas, il se fait proclamer duc de Brabant et de Flandre et cherche conjointement à obtenir la main de la reine d'Angleterre, Élisabeth 1ère, mais ces deux ambitions aboutissent à des échecs. Il participe également à diverses intrigues contre son frère Henri III et quand il meurt en (†1584), à Château-Thierry, Henri de Navarre devient l'héritier légitime du trône de France, Henri III n'ayant aucune descendance.

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