- Comtesse Du Barry
maîtresse de Louis XV

Jeanne sera admise chez les filles de Saint Aure, adoratrices du Sacré Coeur de Jésus, en (1753). Billard de Monceau versera le montant de la première pension annuelle. La jeune fille apprendra l'art de la déclamation, le clavecin, l'écriture ainsi que l'astronomie et la géographie. La future comtesse gardera une grande piété et un sens inné pour la charité de ses 5 années passées au couvent. Elle sera placée comme élève perruquier à Paris à l'âge de 15 ans, avant d'être renvoyée en raison d'une liaison avec le fils de sa patronne. Elle trouvera une place de femme de chambre dans une famille de fermiers généraux, avant d'être renvoyée pour avoir couché avec les 2 fils de son employeur. Elle deviendra alors vendeuse chez le marchand de mode Labille.

Son amant, Jean du Barry, n'était qu'un proxénète. Il se servira de la jeune femme de 19 ans pour renflouer ses finances et l'installera auprès de sa mère à son domicile. Il l'offrira ensuite à Louis XV en remplacement de Madame de Pompadour, décédée en (†1764), après avoir fait appel aux meilleurs maîtres en matière de littérature et philosophie pour compléter son éducation.

Le roi l'installera à Versailles au printemps (1768). Louis apprendra que sa maîtresse n'était pas mariée, il décidera de l'unir à un gentilhomme titré. Jean du Barry étant déjà marié, son frère Guillaume, âgé de 36 ans et qui vivait près de sa mère à Toulouse, deviendra l'époux officiel le 1er Septembre (1768). Jeanne, comtesse du Barry, fera son entrée officielle à la cour le 22 Avril (1769), parmi une assistance exclusivement masculine. Les dames de la cour ont refusé de venir saluer cette courtisane de basse souche. Seule sa marraine, l’antique et vénale Mme de Béarn sera présente. Louis XV la comblera de cadeaux. Elle prendra possession de plusieurs châteaux, notamment le Petit Trianon qui avait été construit pour la marquise de Pompadour, le château de Louveciennes et celui de Saint Vrain.

;Louis XV, victime la petite vérole en Avril (1774), décédera à l'abbaye de Pont-aux-Dames. Jusqu’à la mort du Roi, elle aura la réputation de fille publique, vulgaire et débauchée. Elle supportera tout, sans chercher à se venger, sans chercher la puissance. Elle restera jusqu’au bout avec le Roi, l’entourant de chaleur et de gentillesse.

Elle est exilée dans son château de Louveciennes. Victime d'un vol de bijoux estimé à 400 millions de nos francs, Madame du Barry fera éditer un avis de récompense. Cette initiative, qui révélait sa fortune, entraînera des propos calomnieux. Les bijoux seront retrouvés à Londres. Jeanne sera ensuite accusée de fournir de l'argent aux immigrés, d'avoir dérobé les bijoux du royaume et d'avoir entretenu des correspondances criminelles contre révolutionnaires. Elle sera condamnée à mort le 8 Décembre (†1793), et guillotinée.

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