- Reine de France

(Née à Florence en (1519). Meurt à Blois en (†1589).

Fille de Laurent II de Médicis duc d’Urbino et de Madeleine de la Tour d’Auvergne comtesse de Boulogne, Catherine est orpheline quelques semaine après sa naissance, ces parents étant morts tous les 2 de la syphilis. Alliée à la famille de France par sa grand mère Catherine de Bourbon, elle est aussi la petite nièce de Jules de Médicis le pape Léon X. Elle est aussi la petite cousine du pape Clément VII. A l’âge de 14 ans elle épouse Henri de France, duc d’Orléans et futur Henri II, elle vécut d'abord dans l'ombre de la maîtresse de son mari, Diane de Poitiers. Elle aura 10dix enfants, 3 d'entre eux seront Rois de France, François II, Charles IX et Henri III. En (1552) la régence temporaire du royaume lui est accordée pendant que son mari est en guerre contre Charles Quint. Le 30 Juin (†1559), Henri II trouve la mort pendant un tournoi.

Elle subira l'influence du duc François de Guise et du cardinal Charles de Lorraine, oncles de Marie Stuart qui a épousé son fils François II, durant le bref passage au pouvoir de ce dernier entre (1559) et (1560). A la mort de François II le 5 Décembre (†1560), c’est à son frère Charles IX de monter sur le trône. Etant âgé seulement de 10 ans, il règne d’abord sous la tutelle de Catherine de Médicis. Celle-ci étant parvenue à écarter Antoine de Bourbon, 1er prince du sang, qui pouvait prétendre à la régence, en échange de la charge de lieutenant général du royaume.

Elle sera nommée gouvernante de France par le Conseil privé. Pour sceller la réconciliation, sa fille, Marguerite de Valois épouse Henri de Navarre. Elle tente d’abord une politique de tolérance et même de rapprochement avec les protestants aux états généraux d’Orléans en (1560). Le rapprochement esquissé entre les catholiques conduits par les de Guise, le connétable de Montmorency et le maréchal de Saint André et les protestants emmenés par Antoine de Bourbon, Condé et l'Amiral de Coligny échoue au colloque de Poissy en août et Septembre (1561). Catherine de Médicis et son chancelier, Michel de l'Hôpital,leur accorde une grande liberté suppression de la peine de mort pour hérésie, liberté de conscience et de célébration du culte hors des villes en (1562). La guerre civile durera plusieurs années malgré la paix signée à Amboise en (1563).

L'édit de Saint Germain en (1570), qui amnistie les réformés, tente une nouvelle réconciliation. Coligny revient à la cour ou il prend un grand ascendant sur le Roi. Déçue et inquiète, Catherine de Médicis ne fera rien pour empêcher le massacre de la Saint Barthélemy, dans nuit du 24 Août (1572), au cours de laquelle l'amiral est assassiné. Aux côtés d’Henri III, dont elle a voulu qu’il fût roi de Pologne, elle s’efforcera, dès le retour de celui ci en France en (1574), de rétablir la paix intérieure en intervenant sans relâche auprès de son dernier fils François, duc d’Alençon puis d’Anjou, et de son gendre, Henri Roi de Navarre.

Femme habile, entourée de fidèles dont certains viennent d'Italie, la Reine très superstitieuse est entourée des mages et autres prédicateurs. Elle reprendra la politique active de mécénat initiée par François Ier et fera venir à la cour des artistes parmi lesquels Philibert Delorme, le Primatice et Germain Pilon. Elle entreprendra des travaux de construction et d'embellissement des châteaux de Montceaux près de Meaux, de Saint Maur, de Chenonceaux et des Tuileries à Paris. Elle n’a aucune responsabilité dans le meurtre du duc de Guise et du cardinal de Lorraine à Blois en (1588).

Elle meurt à Blois en (†1589) et est inhumée à Saint Denis auprès de son époux Henri II, dans le tombeau qu’elle même avait commandé à Primatice et à Germain Pilon.

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