- Le Grand Condé

(Né à Paris en (1621). Meurt à Fontainebleau en (†1686).

Le prince de Condé est le fils de d’Henri II de Bourbon, prince de Condé, frère de la duchesse de Longueville et du prince de Conti et arrière petit fils du célèbre Louis Ier de Bourbon, tué à la bataille de Jarnac en (†1659). Son père était cousin germain d’Henri IV et de Charlotte de Montmorency, de ce fait le prince de Condé appartient à la branche cadette de la maison de France. Du vivant de son père, il n’est connu que sous le nom de duc d’Enghien. Le prince de Condé fait ses études chez les jésuites de Bourges. Aux dires de ceux qui le côtoient, il est d’une saleté repoussante, avide, ambitieux, violent avec cependant l’esprit vif.

En (1641) il est marié à Claire Clémence de Maillé Brézé, une nièce de Richelieu, qu’il fera plus tard enfermer dans la forteresse de Châteauroux après un scandale éclatant. En (1643), lors de la guerre de 30 Ans, il commande en chef l’armée française contre les Espagnols. Il devient le héros de Rocroi le 19 Mai (1643) quelques jours après la mort de Louis XIII, date décisive, qui met fin à l’invincibilité des tercios espagnols, victoire sanctionnée par la prise de Thionville.

En compagnie de Turenne il bat les Impériaux à la bataille de Nördlingen le 3 Août (1645). Il prend Dunkerque la même année. Il échoue devant Lérida en Espagne en (1647), mais prend sa revanche sur l’archiduc Léopold à Lens le 20 Août (1648). Cette victoire hâte la conclusion du "traité de Westphalie".

Lors de la minorité de Louis XIV, Condé est du côté d’Anne d’Autriche et de Mazarin. Son sale caractère lui vaut un emprisonnement à Vincennes en (1650), mais devant la protestation générale, Mazarin le fait relâcher en (1651). A peine libéré, il prend la tête de la "Fronde des princes", la Grande Mademoiselle, lui ouvre les portes de Paris, il devient le maître de la ville. Il indispose le Parlement, avec son mauvais caractère, et ses autres alliés, et il se retrouve seul.

Il passe en (1653) au service de l’Espagne, dont il commande les troupes contre la France. Vaincu par Turenne à Arras en (1654) puis lors de la bataille des Dunes, près de Dunkerque en (1658). A la paix des Pyrénées, en (1659), il obtient le pardon Louis XIV et rentre en France. Lors de la guerre de Dévolution, à la tête des armées royales, il occupe la Franche Comté en (1668), bat Guillaume d’Orange à Seneffe en (1674), prend la succession de Turenne tué à Sasbach en (†1675) et arrête l’invasion en Alsace. Malade, il se retire à Chantilly pour y mener une vie tranquille, c'est Bossuet qui prononcera son oraison funèbre.

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