- Roi de France.

(Né à Fontainebleau en (1551). Meurt à Saint Cloud en (†1589).

Henri duc d’Anjou, dernier des Valois, 3ème fils d’Henri II et de Catherine de Médicis et frère de Marguerite de Valois, de Charles IX et de François II. (1564) Baptisé Alexandre Edouard, Catherine de Médicis change son prénom pour celui de Henri lors de la confirmation de sa communion. En (1566) Charles IX octroie à Henri III le titre de duc d'Anjou. En (1567) Projet de mariage entre Élisabeth 1ere reine d'Angleterre et Henri III, ce projet sera finalement abandonné. en (1568) Henri III est nommé Lieutenant Général du royaume. En (1569) Henri III à la tête des armées du Roi remporte les victoires de Jarnac, Moncontour et de St jean d'Angély. En (1572) c'est le Massacre de la Saint Barthélemy, Henri III assurera ne pas y avoir participé. Il apprend le 11 Mai (1573) son élection par la diète de Varsovie au trône de Pologne.

Le 22 Août une ambassade composée de grand seigneurs polonais vient lui remettre solennellement le traité d’élection au trône de Pologne. Dans un même temps le Roi Charles IX qui est son frère aîné lui signifie qu’il sera son héritier au trône de France. Il n’a pas très envie de quitter les siens et plus particulièrement Marie de Clèves princesse de Condé sa favorite. Il s’attarde jusqu’au 2 Décembre en Lorraine et parvient à Cracovie en Février (1754). Il est reçu avec tous les honneurs dus à son rang. Les cérémonies du couronnement passées, Henri s’ennuie. Il est vrai qu’il n’a pas grand chose à faire, il doit partager le pouvoir avec la noblesse qui exerce seule l’exécutif et le législatif.

Le 14 Juin (1574) il apprend la mort de Charles IX, il quitte le château à l’insu de tout le monde et prend le chemin de l’Italie où il va découvrir la terre de ses ancêtres. Le 2 Septembre (1574) il fait une entrée triomphale à Chambéry. Quittant la Savoie il retrouve son frère François d’Alençon et Henri de Navarre venus l’accueillir à la frontière française. Le 6 Septembre il entre dans Lyon en compagnie de sa mère Catherine de Médicis. Le Roi de France va très vite oublier son règne polonais qui ne dura que 146 jours.

Le 13 Février (1575) il est sacré Roi à Reims sous le nom d’Henri III. Il se marie le 15 Février du même mois à Louise de Vaudémont. C’est un mariage sans amour, son coeur est resté avec Marie de Clèves qui est morte en couches le 30 Octobre (1574). en (1575) Monsieur frère du Roi, Duc d'Alençon quitte la cour et prend les armes contre Henri III, quelques mois plus tard une trêve sera signée, avec les malcontents. En (1576) Henri de Navarre, futur Henri IV, retenu prisonnier à la cour depuis la Saint Barthélemy, réussi à s'enfuir, il reprend la tête du parti huguenot et s'allie avec le duc d'Alençon et ses malcontents qui rompent la trêve.

En (1576) Henri III signe l’"édit de Beaulieu, appelé paix de Monsieur", qui assure aux Réformés la liberté de culte et leur accorde une représentation dans les parlements provinciaux. Hostiles à cet édit, les catholiques, dirigés par Henri Ier de Lorraine, 3éme duc de Guise, forment alors la Ligue. Après la paix de Nérac en (1580), le Roi ordonne la dissolution de la Ligue. L’apaisement n’est que provisoire. La lutte religieuse devient de plus en plus violente à partir de (1584), lorsque la mort du jeune Duc d’Alençon, frère du roi, fait du protestant Henri de Navarre, futur Henri IV, l’héritier légitime du trône de France. En (1588) Henri de Guise entre triomphalement à Paris, il est surnommé le "Roi de Paris", le peuple conspue Henri III et galvanisé par le duc de guise ultra catholique, chasse Henri III de la capitale.

Le Roi décide de faire assassiner, Henri de Guise le 23 Décembre (1588). Dès qu’il apprend la mort du prince, Henri III fait arrêter le Cardinal Louis de Guise qui est exécuté le lendemain. Les corps des frères de Guise sont brûlés et leurs cendres sont jetées dans la Loire. La ville de Paris entre alors en rébellion ouverte, le Roi se replie à Tours, où il cherche l’appui d’Henri de Navarre. le 3 Avril (1589), il signe avec celui ci le "traité de Plessis lès Tours", par lequel royalistes et protestants concluent une trêve et dirigent leurs armes contre la Ligue. C’est avec Henri de Navarre qu’il va reconquérir son royaume. Leurs armées sont aux portes de Paris qui est tenu par les ultra catholiques.

En (†1589) mort de Catherine de Médicis. La même année Charles de Lorraine, frère du duc de Guise, devient le chef de la ligue des ultras catholiques et devient le maître de Paris et s'autoproclame Lieutenant général du royaume. Toujours la même année, Victoire de l'alliance sur la ligue à Dreux, Tours, Pontoise et Saint Cloud, le pape excommunie Henri III.

Henri III et les réformes dans le domaine financier, il fit établir un état du domaine et des finances de la France (1583), dresser un inventaire des biens de la couronne et de l'évolution des impôts depuis le gouvernement d'Anne de Beaujeu, sous son propre règne, de (1576) à (1588), le montant de l'impôt principal, la taille, passa de 7 à 18 millions de livres. Au terme d'importantes économies, ses financiers parvinrent à rééquilibrer le budget royal en (1585), limitant le déficit à 360.000 écus, contre 1.800.000 en (1584). Mais les troubles de la Ligue ruinèrent ces efforts, et les dettes royales culminèrent en (1588) à 133 millions de livres, contre 100 millions au début du règne. Le Conseil du Roi devint, à partir de (1578), le Conseil d'État, il fut divisé en sections et réorganisé. En (1582), à la suite de la bulle de Grégoire XIII "Inter gravissimas", le royaume abandonna le calendrier Julien pour le calendrier Grégorien.

Nous sommes le 1er Août (1589), à St Cloud, Jacques de Guesle procureur général du parlement de Paris entre dans la chambre du roi. Il est accompagne d’un frère Jacobin Dominicain qui dit être porteur de nouvelles en provenance du Louvre. Le moine s’approche du Roi sous prétexte que ces nouvelles son confidentielles, il fait mine de prendre des lettres, sort un couteau et frappe Henri III au ventre. Ce dernier arrache l’arme de sa blessure et frappant son adversaire par 3 fois s’écrie: "Ah ! Méchant, tu m’as tué !".

Voyant le Roi en sang, les gardes transpercent le moine Jacques Clément puis le jettent par la fenêtre. Malgré les soins apportés, Henri III est mourrant. Henri de Navarre prévenu par un messager accourt au chevet du Roi. Ce dernier le met en garde: "Voyez mon frère comme vos ennemis et les miens m’ont traité. Il faut que vous preniez garde qu’ils ne vous en fasse pas autant". Puis Henri III invite les gentils hommes présents à reconnaître Henri de Navarre comme son successeur: "Je vous en prie comme mes amis et vous ordonne comme roi que vous reconnaissiez après ma mort mon frère que voilà, que vous ayez la même affection et fidélité pour lui que vous avez toujours eue pour moi et que pour ma satisfaction et votre propre devoir, vous lui prêtiez serment en ma présence". Après avoir reçu l’extrême onction vers minuit, le roi s’éteint le 2 Août (†1589) à 2 heures du matin.

Les mignons d’Henri III, ce sont des nobles d’épée, qui constituent ses favoris, tel est en effet le sens du mot "mignon" au (XVIème siècle), à l’exclusion de toute connotation sexuelle, même si les libellés dirigés contre le Roi vont jusqu’à parler de "mignons de couchette". Les plus célèbres des mignons sont les deux "archimignons", les ducs d’Epernon, et de Joyeuse, ainsi que François d’O.

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