Lazare Hoche

- Lazare Hoche

Louis Lazare Hoche, né le 24 Juin (1768) à Versailles1 et mort le 19 Septembre (†1797) à 29 ans à Wetzlar Oberhessen (Hesse), est un général Français de la Révolution. Son père est palefrenier aux écuries royales. A 14 ans, il est reçu aide-surnuméraire dans les écuries royales, devenu orphelin, il bénéficie de l'aide que lui offre une de ses tantes, fruitière à Versailles, et achète quelques livres avec lesquels il fait lui-même sa première éducation. Consacrant le jour à son travail, il emploie une partie de la nuit à étudier. A 16 ans, le 19 Octobre (1784), il s'engage comme soldat, il est admis comme simple fusilier dans les Gardes Françaises et ne tarde pas à attirer l'attention de ses chefs, par la régularité de ses mœurs, son application à la lecture et sa prodigieuse activité, aussi est-il promu au grade de sergent en (1789).

Son unité étant dissoute le 31 Août (1789), il s’engage dans la Garde Nationale de Paris, puis en Janvier (1792) dans l'armée proprement dite, au 104ème Régiment d'Infanterie, avec le grade d'Adjudant. Il devient ensuite Officier et est pourvu d'une Lieutenance au Régiment de Rouergue. Il participe à la défense de Thionville au sein du 58ème Régiment d'Infanterie puis est chargé de l'intendance à l'armée des Ardennes. Il bénéficie des conseils du GGénéral Le Veneur, alias Leveneur, qui était son oncle de lait et devient son mentor. Au siège de Thionville et à la Bataille de Neerwinden, il donne des preuves éclatantes de sa capacité et de sa bravoure. Appelé à Paris peu de temps après, il expose au Comité de Salut Public un plan de campagne si bien conçu, que Lazare Carnot se serait écrié, "Voilà un Officier subalterne d'un bien grand mérite." Le Comité tout entier se joint à Carnot pour admirer tant de savoir dans un jeune homme, et cela va donner à Hoche la possibilité d'une ascension rapide.

- Dunkerque

Le 10 Septembre (1793), avec le titre d'Adjudant-Général Chef de Brigade, Hoche reçoit le commandement de Dunkerque qu'il doit défendre contre les Britanniques. Il organise la défense de la place, après avoir résolu les problèmes d’intendance et sélectionné les meilleurs éléments autour de lui, il fait inonder la campagne autour de la ville. Lors du siège mené par Frederick, Duc d'York et Albany, il opère plusieurs sorties qui rendent le siège trop difficile à conduire pour les Britanniques, qui se replient.

- l'Alsace

Il est nommé Général de Brigade le 13 Septembre (1793), puis Général de Division le 23 Octobre (1793), et enfin Général en Chef de l'armée de la Moselle, il subit d'abord une défaite à Kaiserslautern, bataille qui avait pour objectif le dégagement de Landau. Victoire de Wœrth 22 Décembre Forts de leurs premiers succès, les Prussiens commandés par le Duc de Brunswick et les Autrichiens par le Général Wurmser envahissent l'Alsace. C'est alors que Hoche, ayant réorganisé son armée, lance une contre offensive victorieuse. Le 22 Décembre (1793), Hoche attaque les Autrichiens du Général Hotze à Wœrth et Frœschwiller. Devant les hésitations de ses soldats, Hoche leur lance cette formule devenue célèbre, "Allons soldats, à cent livres pièces le canon autrichien". Les volontaires et vétérans Français s'élancent alors à la baïonnette et s'emparent des redoutes tenues par les soldats Autrichiens. Le corps de Hotze est mis en déroute. Du 22 Décembre au 25 Décembre, les Lieutenants de Hoche passent à leur tour à l'offensive, chassant les Prussiens de Brunswick de positions en positions. Brunswick et Wurmser regroupent alors leurs forces près du Geisberg, non loin de Weissembourg. Un monument est visible sur les hauteurs face à la ville Victoire de Geisberg fin Décembre. Hoche, quant à lui, a profité de son succès à Wœrth pour être nommé à la tête des 2 armées de la Moselle et du Rhin. Le 26 Décembre, il lance une offensive générale contre les positions ennemies. C'est la fameuse seconde bataille de Wissembourg.

Hoche prend lui-même la tête des attaques qui sont menées contre les troupes Autrichiennes de Wurmser. Malgré les violentes charg es de la cavalerie Autrichienne, les soldats Français résistent puis enfoncent les lignes d'infanterie Autrichiennes. Dans le même temps, Championnet et Soult réussissent à repousser les Prussiens de Brunswick. Afin de protéger sa retraite, le Général Prussien tente une dernière attaque contre Hoche. Les Français la repoussent assez vite. Battus de manière décisive, les Autrichiens de Wurmser et les Prussiens de Brunswick évacuent définitivement l'Alsace. Quelques jours plus tard, le 1er Janvier (1794), le Général Moreau, un Lieutenant de Hoche, réussissait à repousser les Prussiens hors de Kaiserslautern après un combat de 3 jours. Peu de temps après, Landau est débloqué et les Français pénètrent en vainqueurs dans Spire et Worms.

- l'Incarcération de Hoche

Le 20 Mars (1794), il se vit enlevé à l'armée de la Moselle dont il avait le commandement en chef et fut jeté dans les prisons de Paris pour trahison, comme membre du club des Cordeliers, à la suite d'un arrêté signé par Carnot, Collot d'Herbois, Billaud-Varenne, Robespierre et Barère, d'où il ne sortit qu'en Août, après la chute de Robespierre.

- la Pacification de l’Ouest

En Août (1794), il est appelé à la tête des armées de Brest et de Cherbourg pour pacifier l'Ouest de la France, Vendée et Bretagne. Il rétablit la discipline, adopte une tactique efficace contre la guérilla des Chouans, camps et unités mobiles, et signe le traité de La Jaunaye le 15 Février (1795) avec les Vendéens. Du côté Chouan, il signe, sans y croire, les accords de la Mabilais le 20 Avril (1795). Mais plusieurs Chefs ne les signent pas, l’accord est transgressé puis rompu au bout d’un mois. Hoche est prévenu d’un débarquement à Carnac. Il fait repousser les débarquements Britanniques dont celui des émigrés dans la presqu'île de Quiberon, en Juillet (1795), et défait les Chouans. Il obtient alors le commandement de toutes les armées de l’Ouest. Prévoyant une 2ème tentative, il dispose des troupes sur la Sèvre Nantaise afin d’empêcher une concentration des forces Vendéennes, et empêche le débarquement de l’île d'Yeu en s’y présentant avant les Britanniques. Il désarme systématiquement la Vendée, la pression s’effectue par réquisition, et prise d’otages. Son rapport à Paris est approuvé, et il obtient le commandement de l’armée des côtes de l’Océan. Son second Travot capture Charette le 23 Mars (1796). Hoche achève alors le désarmement de l’Anjou, et la pacification est officiellement proclamée le 15 Juillet.

- l'Armée de Sambre-et-Meuse

A son retour, il est nommé, le 23 Février (1797), Général en Chef de l'Armée de Sambre-et-Meuse, forte de 80.000 hommes avec laquelle il ouvre la campagne de (1797), en passant le Rhin à Neuwied, sous le canon de l'ennemi. Il remporte successivement 5 victoires, Neuwied, Ukerath, Altenkirchen, Dierdorf et Heddesdorf, et entre dans Wetzlar alors que ses adversaires le croient encore très éloigné, il envisage d'enlever d'un seul coup l'armée ennemie, quand l'armistice de Leoben, conclu par Napoléon Bonaparte avec le Prince Charles, vient l'arrêter tout à coup à Giessen, sur les bords de la Nidda. On lui offre alors le Ministère de la Guerre qu'il refuse, il reçoit le commandement d'un corps d'armée placé aux environs de Paris, et destiné à déjouer les intrigues que le parti de Clichy entretenait contre le Directoire. Les Dénonciations Calomnieuses de ses ennemis ne tardent pas à lui faire perdre ce commandement qui est confié à Augereau. Hoche, offensé de cette disgrâce, demande des juges pour leur rendre un compte solennel de sa conduite, et ne pouvant les obtenir, il retourna à son Quartier Général de Wetzlar.

- la Mort de Hoche

Il tombe subitement malade dans les premiers jours de Septembre (1797), et meurt le 19 Septembre, au milieu des plus cruelles douleurs, et en s'écriant, "Suis-je donc revêtu de la robe empoisonnée de Nessus ?" » Il était âgé de 29 ans. L'autopsie du cadavre, ordonnée par le Directoire, révèle, dans les intestins, de nombreuses taches noires qui sont pour les médecins des indices d'une mort violente. En réalité, il s'agit de la tuberculose. Des honneurs funèbres sont rendus à la mémoire de Hoche, tant à l'armée que dans l'intérieur de la République. Marie-Joseph Chénier, frère du poète André Chénier, célèbre, dans de nobles vers, la gloire du héros enlevé si jeune à sa patrie.

Extrait de l'éloge funèbre prononcé par le président du directoire :
     "Qui plus que moi doit en effet déplorer sa perte ! Il fut le sauveur des miens. Oh toi qui fermas l'horrible plaie dont furent affligés si longtemps le pays qui m'a vu naître et celui qui m'honora de son suffrage, génie tutélaire, envoyé par le ciel dans nos contrées pour y éteindre le feu de la discorde et y tarir la source de nos larmes, reçoit, par mon organe, l'hommage de mes compatriotes désolés !….. Ils connaissent leur infortune ; et de toutes parts, dans les champs mélancoliques de la Vendée et sur les riantes collines de Maine-et-Loire, ton nom se prononce au milieu des sanglots, et l'écho le répète en gémissant !"

Lazare Hoche est enterré à Weißenthurm, une petite ville près de Coblence, le lieu du Monument General Hoche (de) s'appelle "Auf dem Frauenberg". Les papiers personnels du Général Lazare Hoche sont conservés aux Archives Nationales sous la cote 193AP3.


- Origine
* Français.
- Allégeance
* Drapeau du Royaume de France.
* Drapeau du Royaume de France.
* Drapeau de la République Française.
- Arme
* Infanterie.
- Grade
* Général de division.
- Années de service
* (1784)(1797).
- Conflits
* Guerres de la Révolution.
* Guerre de Vendée.
* Chouannerie.



- Commandement
* Armée de la Moselle.
* Armée des côtes de Brest.
* Armée des côtes de Cherbourg.
* Armée de Sambre-et-Meuse.
- Faits d'armes
* Bataille de Kaiserslautern.
* Bataille de Neerwinden.
* Bataille de Quiberon.
* Expédition d'Irlande.
* Bataille de Neuwied.
- Hommages
* Nom gravé sous l'Arc de Triomphe de l'Etoile, 3ème colonne.
* Un navire le Hoche (cuirassé).
- Autres Fonctions
* Ministre de la Guerre

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