- Fabuliste Français.

(Né à Château-Thierry en (1621). Meurt à Paris le 13 Avril (†1695).

Jean de la Fontaine est issu d'une moyenne bourgeoisie provinciale. Sa mère, née Françoise Pidoux est veuve d’un négociant de Coulommiers. De ce 1er mariage est née une fille. Elle se remarie avec Charles de La Fontaine maître des Eaux et Forêts et Capitaine des Chasses à Château Thierry. Jean semble avoir été élevé par 2 mères, la vraie, qui a 39 ans à sa naissance, et une charmante demi soeur de 8 ans.

Il fréquente le collège de sa ville natale. A partir de (1637), il suit des études de droit à Paris. Bien des années plus tard, il sera reçu au barreau et usera, dans un acte de (1649), du titre d’avocat, mais plaidera très peu. En Avril (1641), La Fontaine entre à l’Oratoire. Mais, très vite, la régularité et l’austérité de la vie religieuse le rebutent. Après son noviciat, qui aura duré 18 mois, il hésite à choisir une carrière, partageant une vie plus ou moins oisive entre Paris et Château Thierry.

En (1647), il épouse une toute jeune fille, richement dotée. 5 ans plus tard, il acquiert une charge de maître des Eaux et Forêts, qu’il exerce sans enthousiasme. Refusant les contraintes de la vie conjugale, La Fontaine se sépare de sa femme. En (1654) il publie une traduction adaptation de "L’Eunuque de Térence", c’est l’échec complet. Nous sommes en (1658), La Fontaine rencontre Nicolas Fouquet et lui présente le manuscrit d’"Adonis". Un an plus tard La Fontaine est pensionné par le surintendant des finances et maître de Vaux le Vicomte. En échange il lui devra une pension poétique, sonnets, ballades et autres madrigaux.

Il entreprend le "Songe de Vaux", flânerie poétique à travers les merveilles du château, qui reste à l’état de fragments car en (1661), Fouquet est arrêté et emprisonné. La Fontaine, fidèle envers le ministre déchu, prend courageusement sa défense dans une Elégie aux nymphes de Vaux en (1661) et une Ode au Roi (1663). Le poète est exilé à Limoges, sans emploi et sans protecteur, c’est seulement en Juillet (1664) qu’il parvient à entrer au service de la duchesse douairière d’Orléans, au palais du Luxembourg. Il peut à nouveau exercer un talent aiguisé à Vaux, où il a expérimenté avec bonheur le mélange des styles et des genres.

De (1664 et 1667) 27 contes et nouvelles en vers, et en (1668), seront édités sous le titre modeste de "Fables choisies" mises en vers par Monsieur de La Fontaine. Un 1er ensemble de 126 fables divisé en 6 livres, précédé d’une "Vie d’Ésope", d’une préface et d’une dédicace où l’auteur pose sans ambiguïté sa candidature à la fonction de précepteur du Dauphin.

En (1669) paraît Les "Amours de Psyché et de Cupidon", puis "Adonis". En (1671), une nouvelle série de contes, nouvelles et 8 fables inédites parmi lesquelles "Le Coche et la Mouche" et "L’Huître" et les Plaideurs". En (†1673), à la mort de la duchesse d’Orléans, La Fontaine est recueilli par Mme de La Sablière. Il publie en (1677) une nouvelle édition des Fables en 4 volumes dont les 2 derniers, parus en (1678) et en (1679), contiennent les livres VII à XI.

En (1674) ses Nouveaux Contes qui mettent en scène des gens d’Église, lui valent la colère du parti dévot qui les fait interdire à la vente. Mais l’affaiblissement du clan Colbertiste et l’amitié de Mme de Montespan et de Racine conjurent le danger. Elu à l’Académie française en (1683), La Fontaine attendra plus de 5 mois pour y être reçu, Louis XIV ayant fait dépendre son approbation de l’élection préalable de son historiographe Boileau.

La mort de Mme de La Sablière le laissent sans ressources, il est recueilli par Mme d’Hervart, il regroupe et publie en (1693) les fables du livre XII qui s’achèvent par Le "Juge arbitre", l’"Hospitalier et le Solitaire". Il tombe gravement malade, son confesseur, l’abbé Pouget lui arrache une abjuration publique de ses contes infâmes et lui fait déchirer sa dernière oeuvre à peine achevée.

Il meurt le 13 Avril (†1695), il est inhumé au cimetière des Saints Innocents. Les restes de Jean de La Fontaine ont été exhumés le 6 Juillet (1792), ils reposent au cimetière du Père Lachaise.

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